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hersen : Tradi [concours]
 Publié le 29/10/24  -  9 commentaires  -  2424 caractères  -  78 lectures    Autres textes du même auteur

Ceci n'est pas un texte sur la tauromachie.


Tradi [concours]


Ce texte est une participation au concours n° 36 : Des courts littéraires atypiques

(informations sur ce concours).



Du haut du village se tortille un long ruban de lumières. Les phares se suivent et se ressemblent, forment un anonymat.

Mais il n’y a personne pour voir ce défilé en haut du village, tout se passe en bas, dans les rues pavées, ensablées pour l’occasion.


J’aime bien sentir la paille, ça compense le stress d’être barricadé dans cette remorque.


L’entrée coûte trois euros. Il faut monter dans des remorques installées là pour la semaine. Une protection. Frisson, quand tu nous tiens.

Maman, je peux me mettre sur tes genoux ?

Non, intervient papa, tu es grande maintenant.

Oui mais j’ai peur.

Il ne faut pas. Tu dois apprendre les traditions.


Tout ce brouhaha ça m’énerve. Ça m’énerve. Ça m’énerve.


La foule. Houle sur les pavés. Marée montante. C’est l’heure.

Olé.

Tu vas voir, ma grande, c’est des moments forts dans la vie, des soirées comme ça.


Ha, c’est pas trop tôt, je commençais à avoir du plomb dans les pattes. Le patron est là, j’aime quand il me parle. Il replace le protège-corne, un peu déplacé pendant le voyage. J’aime ses mots doux. La bétaillère chambranle, c’est rien, c’est la porte qui s’ouvre. Yééééh !


Les lumières dans les yeux, c’est violent je ne vois rien, mais j’entends crier. Ça m’énerve ça m’énerve. Qu’est-ce qu’il fait, lui, à me crier dessus, et l’autre qui me brandit un torchon sous le nez ?


Attention, fifille, reste pas collée à la ridelle, il a l’air méchant, celui-là. De la pure tradition. C’est ton grand-père qui serait content de voir ça !!!

Mais dis, papa, grand-père il est mort.

Oui, mais une belle mort. Les honneurs. Ici-même.

Bon, faudrait qu’il se bouge un peu, là, on n’est pas venu pour voir des fainéants.


Que ça se finisse, vite, je deviens maboul avec tous ces cris. Allez hop, on fonce !


Papa !!! Attention, le taureau te fonce dessus, remonte dans la remorque !

Bah, j’en ai vu d’autres, t’inquiète.


Soudain le silence. Le taureau hagard, la corne débraillée ensanglantée, le mufle fumant, va mourir. Déjà il s’écroule tandis qu’on emmène l’homme atteint en ambulance toutes sirènes hurlantes.


Maman, j’aime pas les traditions. Ça fait mal.


 
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   Geigei   
15/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Une critique scénarisée des traditions où les taureaux peuvent blesser, voire tuer des spectateurs.

Je ne suis pas spécialiste.

Court ? Oui.
Littéraire ? Plutôt facile à lire. Ce n'est pas un défaut. Manquent les métaphores.
Atypique ? Non.

Une lecture sans accroc.

   Donaldo75   
19/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Je trouve qu'il y a de l'idée dans ce texte même si c'est assez maladroit au niveau de la forme, parfois. En tant que lecteur, j'imagine bien la scène, je devine l'intention de l'auteur et je peux même sentir le côté provocateur comme celui de la dernière phrase. Le hic, c'est un ressenti, vient du fait que tout ceci aurait mérité plus d'impact dans la forme sans en changer la nature mais juste dans l'écriture. Le procédé narratif est bon et c'est ce qui rend la nouvelle originale.

   Provencao   
29/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour ,

Ce tradi met peut-être particulièrement en valeur que la tradition, si elle veut encore être spécifique et porteuse de sens et d'échos, n’assigne pas à une obédience aveugle par rapport à son donné, mais bien plutôt s’accorde et se prête comme un potentiel de sens exposant, en son nom même, la créativité des passionnés.

   papipoete   
29/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
bonjour concurrent
si je comprends bien, ce bétail qu'on amène aux arènes, vient pour combattre l'homme ?
c'est un peu embrouillé, pour que je décèle clairement la scène !
NB il est vrai qu'en pareils cas, les anti-corridas rêveraient d'inverser les rôles et le torero serait la victime à abattre ?
quoi qu'il en soit, les jeux du cirque resteront toujours condamnables, mais dans ces pays de tyrannie, les femmes bafouées que l'on tue...
j'ai trouvé la rédaction, quelque peu prosaïque.

   Dameer   
29/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Hello ou Olé!

Un petit peu confus au niveau du récit, avec cette histoire de paille, de bétaillère, de protège-corne, de ridelle, de plomb dans les pattes, j'ai cru que c'était une jeune vache qui parlait !
(Une corrida vu par une vache, ça aurait pu être décalé et drôle !)

Pourquoi "Tradi" comme titre, au lieu de Tradition ?
Et puis aussi, le taureau la corne "débraillée", l'adjectif passe mal.
Bon, même si je n'ai rien contre la tauromachie, ce texte ne m'a pas emballé.

   BlaseSaintLuc   
30/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Ce n'est pas vraiment en ordre, à tel point qu'on pourrait presque confondre le taureau avec ceux qui le défient. C'est très désorganisé, bien loin d'une dénonciation à la CABREL.

   plumette   
31/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
il y a une tension narrative assez réussie sur un texte très court.

je ne suis pas contre le monologue intérieur du taureau!

l'évocation de la mort du grand-père est peut-être de trop...

au fond, je crois que je serai preneuse d'une vraie nouvelle sur ce thème, là ça va vraiment très vite.

   Robot   
1/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Même si l'entête prétend qu'il ne s'agit pas de tauromachie il est évident qu'il s'agit bien d'un combat entre homme et taureau.
L'auteur a-t-il craint qu'on y lise une apologie;
L'histoire est un peu confuse.
A) S'agit-il d'un enfant contraint de venir dans une course taurine ? (bien qu'il n'y a pas de mise à mort dans ces exhibitions) Le blessé est-il son père ?
B) J'y vois plutôt une vachette et sa mère mené en bétaillère à l'abattoir où un taureau blesse l'employé chargé de son exécution.
Pas trés clair tout ça, d'où ma double interprétation

   Cleamolettre   
15/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bonjour,

J'ai trouvé l'idée intéressante, une même scène du point de vue du taureau et des hommes. Et je ne suis pas contre l'incursion dans les pensées du taureau, au contraire.
Mais à mon humble avis, la réalisation n'est pas aboutie.

Le décor est bien planté, peu décrit mais ça fait appel à ce qu'on peut en connaitre, les personnages sont là en peu de mots, la père fier des traditions, la gamine effrayée, le passé où déjà le drame a frappé, même si on le nomme "honneurs" et va frapper à nouveau.

Ce qui ne va pas, pour moi, ce sont les pensées du taureau, trop "humanisé" à mon goût, on pourrait mettre les mêmes mots dans les pensées d'un homme. Je l'aurai aimé plus perdu, plus en souffrance, avant de devenir plus énervé, furieux même. Et pas avec ce niveau de vocabulaire qui fait très humain, mais avec une originalité plus marquée, je ne sais pas, par exemple qu'il ne s'exprime qu'en sensations : chaleur, bruit, sons, lumières, mal aux yeux, cornes qui démangent, etc.
Mais au moins, le déroulé est clair.


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