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Sentimental/Romanesque
i-zimbra : Complaisances
 Publié le 08/03/16  -  12 commentaires  -  14936 caractères  -  103 lectures    Autres textes du même auteur

Mobile (prononcer à la française), un coq à la Stevenson, des frites à la Proust, une bouteille à la mer… d’après une histoire à la c… lue dans le journal il y a dix ans.


Complaisances


Dans un terminal au fond du port de Mobile, Alabama, le Madeleine Lemaire était amarré depuis quelques heures. Ses trappes ouvertes, les portiques géants y descendaient leurs bennes, déchargeant ses soixante mille tonnes de vrac par petites pincées de quarante tonnes.

En ce bel après-midi d'octobre, un membre de l'équipage débarqua. « À ce soir, Long John ! » lui lança un matelot. Celui qu'on appelait ainsi était le coq ; il boitait légèrement, et il avait la cote avec les enfants : trois seules raisons à son surnom ; il n'avait surtout jamais égorgé personne.

Il marcha. C'était la première fois depuis les berges de la Gironde, car à bord, il ne tenait pas à faire des tours de navire juste pour se donner de l'exercice. En une heure trente, il fut à Langan Park. En avance au rendez-vous, il l'attendit sur un banc.

Clare a son travail juste à côté, et elle arrange son emploi du temps lors des passages de Long Gone (c'est ainsi qu'elle a modifié le sobriquet, quand elle ne l'appelle pas par son christian name ou par quelque chose de plus doux).

Quel chouette endroit que Langan Park pour les cœurs en fête ! Ils y restèrent a couple of hours et Clare, qui avait pris sa VW ce jour-là, le ramena vers ses fourneaux. Le soir, elle le reprit au coin de rue convenu, et en un petit quart d'heure ils furent chez elle, à Riviere Du Chien.

Durant l'escale, Long John laisserait le garçon de service préparer le petit déjeuner. Le lendemain, il arriva en cuisine en milieu de matinée.

Nourrir vingt-cinq bouches, c'est être aussi responsable de l'avitaillement, et son service terminé, il passa chez le shipchandler. Les fruits de mer étant hors de prix à cause de la marée noire, Clare proposa d'aller un après-midi à Bayou La Batre. Pittoresque, le port n'en restait pas moins sinistré. Ils purent cependant y faire leur marché à des conditions avantageuses.

Ils profitèrent l'un de l'autre ces quelques jours, mais l'heure de se quitter arriva bien vite. Plutôt qu'attendre le dernier moment et prendre l'Interstate 10 jusqu'au port, ils partirent avant l'aube et louvoyèrent dans les quartiers sud, tâchant ainsi de dilater les instants qui leur restaient. Ils se garèrent sur le front de baie et marchèrent sur le rivage, guettant le lever du soleil au-dessus de Daphne.


Ils passèrent près d'une bouteille de cola, sans étiquette, qui dans le clapotis semblait faire des efforts pour aborder. Clare aperçut la feuille de papier roulée à l'intérieur. Elle arrêta leur marche, mouilla une de ses baskets, et ils lurent ensemble le message à la lumière du crépuscule.


– Oh ! la pauvre… fit-elle.


Il remit le papier dans la bouteille qu'il referma ; de retour à la voiture, il la fourra dans son sac en disant :


– On n'a pas tous les jours l'occasion de secourir quelqu'un en détresse.


Le vraquier appareilla à 11 h. Manœuvrer un tel monstre en haute mer est un métier, en eau douce c'en est un autre : c'est celui des pilotes. Celui-là avait pu savourer les frites de Long John après la sortie du port, car le lamanage est presque un jeu d'enfant dans la baie, et elle fait cinquante kilomètres de long. Lorsqu'on dépassa la péninsule Fort Morgan, la pilotine arriva par tribord depuis Fort Gaines pour récupérer le pilote. C'est à cet endroit qu'à la guerre de Sécession le contre-amiral Farragut s'était écrié : « Au diable les torpilles ! » Il aurait dit la même chose en mangeant les frites de Long John. Le pilote, avant de descendre, passa le féliciter : « Si un jour tu veux ouvrir un restaurant dans le coin, je peux t'aider à trouver les fonds ! »


Le Madeleine Lemaire zigzaguait d'une côte à l'autre de l'Atlantique. Les traversées se faisaient plus longues depuis le krach, jusqu'à dix jours pour certaines liaisons. Les cargaisons étaient moins urgentes, et on optimisait aussi la consommation de carburant. Ce qui faisait qu'on se traînait couramment à moins de vingt nœuds. Mais il y avait toujours cinq jours d'escale.

Dès l'accostage, les trappes sont ouvertes et les portiques géants puisent dans les entrailles du cargo. Nouveau cycle. Cette fois-ci, nous pourrions visiter Anvers, accompagner notre homme chez d'autres de ses amis. Cela nous éloignerait de la bouteille ; notons qu'elle se trouvait toujours dans la cabine du coq.

Après l'automne vint l'été : Tubarão, Brésil ; puis Saldanha, Afrique du Sud ; et retour au Brésil, à Santos. Cinq jours à quai chaque fois. Si les vraquiers étaient chargés et déchargés aussi vite que les porte-conteneurs, notre personnage aurait déjà changé de vie. Il apprécie le surcroît de temps libre que lui offre son métier, et surtout par la proportion passée à terre.

Abidjan, Newark, Gijon, Hampton Roads… Et fin mars, le cargo fit son entrée au Havre en soirée. Le lendemain, Long John faisait ses préparatifs pour le déjeuner, tout en jetant des coups d'œil vers les quais.

Lorsqu'il aperçut un enfant caché derrière un bollard, il ôta son tablier et descendit à terre.


– Bonjour, Julien ! Comment vas-tu !

– Bonjour, Long John !

– Qu'est-ce que tu as à l'œil ? Tu t'es encore battu ?

– Non… c'est de la conjonction.

– Conjonctivite ?

– Oui c'est ça.

– Ah… Et tu es en vacances ?

– Pas encore…

– On n'est pas mercredi non plus !

– Je fais le pont.

– Tu passes là par hasard ?

– L'arrivée des bateaux est affichée. Et j'ai reconnu ton drapeau français.

– D'abord, ce n'est pas un drapeau, c'est un pavillon.

– C'est pareil.

– Non, et en plus ce n'est pas le pavillon de la France, c'est le pavillon Kerguelen.

– C'est où ce pays ?

– Ce n'est pas un pays, mais des îles de l'océan Indien, qui font partie de la France.

– Eh ben alors c'est pas tellement logique !

– Si tu as remarqué que les adultes ne sont pas logiques, c'est que tu es déjà assez malin. La plupart des navires marchands sont sous pavillons de complaisance.

– Ça veut dire quoi ?

– La complaisance, c'est quand on laisse faire des choses pas bien. Par exemple maltraiter des gens…

– Je vois pas le rapport…

– Le rapport avec quoi… ?

– Ben avec les navires !

– Quand on voit bleu blanc rouge, on pense à liberté égalité fraternité. On ne devrait pas ! Tous les matelots travaillent autant, mais sur le même bateau il y en a qui sont payés quatre fois moins que d'autres, juste parce qu'ils sont nés en Ukraine, en Roumanie, ou en Chine.

– J'ai vu un film de pirates ; ils voulaient attaquer un navire espagnol, ils arboraient le drapeau espagnol.

– Euh… ben oui, c'est un peu pareil, je n'y avais pas pensé… En plus, moi je descends à la prochaine escale pour six semaines de congés payés. Mais les autres attendront ! Ce n'est pas très juste ; comme si tu restais ici pendant que tes parents vont en vacances.

– Oui mais eux ils travaillent bien, et moi je redouble.

– Si en plus tu es d'accord ! Ce sera bientôt toi qui décideras de te priver de dessert.

– Les Chinois, ils sont privés de dessert ?

– Ah non ! Heureusement que tout l'équipage a le droit de manger la même chose, et à volonté, autrement je démissionnerais. Ma complaisance a des limites.


À un moment, l'enfant regardait ailleurs. S'il avait vu le geste du coq, il aurait remarqué le petit plouf qui s'ensuivit. Mais quelques instants plus tard, il s'exclama :


– Hé ! Long John, regarde là !

– Bien oui quoi, encore une bouteille… c'est dégoûtant.

– Mais il y a un papier enroulé dedans ! C'est un message d'un naufragé !

– Un naufragé qui a de quoi écrire a déjà un certain luxe…


La bouteille dansait dans un brise-lames. L'enfant ôta ses chaussures et son pantalon et alla la repêcher.


– Tu as aussi de la conjoncture aux jambes… ? demanda Long John.

– Je l'ai !


Tout excité, il sortit la feuille et commença à lire.


My name is Louise Hart, I'm 8. I live in Mobile, Alabama… Je comprends pas l'anglais…

– Et tu ne l'apprendras pas l'an prochain si tu redoubles. Montre… Oh mais elle a fait son portrait !

– Elle dessine pas mal, hein !

– C'est donc Louise Hart, huit ans, qui t'écrit de – je continue – « Mobile, Alabama, c'est tout en bas des États-Unis d'Amérique, vous devriez trouver sur une carte, c'est à 125 miles à l'est (à droite) de la Nouvelle-Orléans.

« Demain, c'est notre sortie scolaire de fin d'année. Le car nous amènera à l'île du Dauphin, heureusement le pont a résisté à l'ouragan, qui pourtant a coupé l'île en deux !!! On visitera un musée, et un parc ornithologique (la maîtresse a écrit le mot au tableau), et après on pourra se baigner. Mais la première chose qu'on fera, c'est une excursion en bateau et nous jetterons nos bouteilles à la mer !

« Si quelqu'un trouve mon message de l'autre côté de cette planète, vous pouvez m'écrire, voici mon adresse… »

– Cette bouteille a traversé tout l'océan ?!

– Elle est d'abord sortie du golfe du Mexique, en prenant le Loop Current jusqu'au détroit de Floride, et là elle a pris sa correspondance dans le Gulf Stream. C'est comme à la poste, le voyage n'est pas très compliqué, mais pour la distribution à l'arrivée, il faut trouver le destinataire… Maintenant, il faut que tu répondes. Tu peux faire ça dans ma cuisine…

– On me laissera monter ?

– Tu réussis bien à traîner dans le port… Mais le commandant est descendu ; je suis le personnage le plus important du bord après lui. Tu es mon invité… La bouteille, tu la gardes ?

– Ben oui, en souvenir.

– Tu en veux une autre pour la réponse ?

– Ha ! Ha ! Ha !

– Allez, monte, je ne tiens quand même pas à ce qu'un officier te voie.

– Au fait, c'est qui Madeleine Lemaire ?

– Elle peignait des tableaux. C'était une copine de Marcel Proust – un écrivain. Il a passé un été chez elle, à Réveillon.

– Ils faisaient le réveillon l'été ?

– Non, c'est le nom de son château. Il devait être un peu amoureux d'elle parce qu'après, chaque fois qu'il mangeait une madeleine, ça lui rappelait des bons souvenirs.

– Moi, mon meilleur souvenir, c'est tes frites.

– Tu as de la chance, il y en a au menu.


Ils montèrent au château de Madeleine Lemaire, qui en l'occurrence s'appelait aussi une dunette. Long John servit son invité, supervisa la rédaction de la lettre, et se chargea plus tard de la poster.


Lorsque le navire quitta le port du Havre, la lettre de Julien était arrivée à Louise. Sa mère allait la montrer à la maîtresse d'école ; et bientôt un journaliste du Register en serait informé.

Le surlendemain, le quotidien publiait l'historiette avec une photo du minois de la jeune Louise. La rédactrice en chef savait qu'il y avait encore un petit filon à exploiter, mais des contraintes budgétaires la firent hésiter.

Or, on était à quelques semaines des commémorations du Débarquement, et des familles d'anciens combattants s'étaient émues du manque d'entretien de ces petits morceaux de Normandie devenus territoire américain par le sang : les cimetières militaires.

Cela faisait assez de raisons pour faire voyager un journaliste d'Alabama jusqu'en Normandie. Avec mission de trouver l'enfant d'abord, car l'histoire, sans faire les unes hors de Mobile, commençait à être reprise dans les encarts Infos insolites de quotidiens du monde entier, et mieux valait trouver Julien avant les confrères locaux.


Lorsque Long John arriva à Baton Rouge, il était en vacances. Clare avait fait coïncider les siennes ; ayant pris la route la veille au volant d'un véhicule de location, elle l'attendait pour un long voyage en amoureux. Elle avait dans ses bagages plusieurs numéros du Register.


Ils avaient bien d'autres choses à se dire. Le soir au motel, elle sortit les journaux.


– Tu as réussi ton coup ! lui dit-elle.

– Je ne sais pas… Alors, ça c'est le premier article… ? C'est donc elle, là !… Sa mère déclare : « Je n'arrive pas à y croire ! »… La maîtresse : la même chose… John Doe, interviewé dans la rue : « C'est juste incroyable ! »

– Je ne sais pas si tu as remarqué, aujourd'hui quand les gens s'exclament qu'une chose est incroyable, c'est qu'ils sont prêts à tout pour y croire.

– Le lendemain… Une représentante de l'Institut National Océanographique, contactée par le journal, exprime son sentiment sur une bouteille à la mer qui traverse l'océan aussi vite : c'est incroyable. Je suis d'accord avec elle.

– Aucune importance : pour les gens, incroyable ne signifie que formidable.

– Reportage à l'école, leçon de géographie… Tu sais, quelqu'un a dit qu'une histoire est vraie si elle est belle… Peut-être un journaliste ; du moment que ça n'offense pas la déontologie… Même les lecteurs qui auraient des doutes auront la complaisance de ne pas les exprimer. Ensuite… Visite chez la petite, qui a repris son papier à lettres. Bien… Et les dernières éditions ?

– Plus rien.

– Dommage…


Ils atteignirent le Mexique, et y séjournèrent plusieurs semaines sans se soucier du reste de la planète. Au terme de leur périple se trouvait la Californie. Car c'est du port de Long Beach qu'il reprendrait la mer, tandis qu'elle regagnerait Mobile en train. Le port, au sud, et les plages de Los Angeles sont séparés par la péninsule de Palos Verdes, connue pour sa nature préservée, ses criques, et ses riches habitants. Ils y passèrent les derniers jours.

Dans leur chambre d'hôtel, ils se reconnectèrent au monde qu'ils avaient eu l'illusion de quitter. Ils payèrent un abonnement d'essai au Register, et pendant qu'elle était dans la salle de bains, il consulta en ligne les annonces de fonds de commerce.


– Tu as vu s'il y avait des nouvelles du petit garçon ? lança-t-elle dès qu'elle eut coupé la douche.

– Tu liras… Ils ont envoyé un reporter qui a des yeux pour voir. Les parents ont été arrêtés. Leur gosse a été placé dans une famille d'accueil. Et il a aussi une nouvelle famille à Mobile, qui est prête à l'accueillir pour les vacances d'été.

– Alors ton canular, c'est réellement devenu une histoire vraie !

– Mais déjà moins mignonne.

– Et personne d'autre que toi n'avait donc remarqué que cet enfant avait besoin d'être secouru ?

– Il n'y a pas que les parents qui sont dénaturés, répondit-il en contemplant le corps ruisselant de sa compagne, dans un monde où ce sont les sauveteurs qui jettent les bouteilles à la mer et les naufragés qui les reçoivent.

– Mais c'est toi le sauveteur…

– Moi ? Qu'est-ce que j'étais : la bouteille portant le message.

– Chéri, tu me fais plus l'effet d'un naufragé à la dérive que d'une bouteille…

– C'est vrai, dit-il en la rejoignant sur le lit, mais plus pour longtemps.


* * *


L'année suivante, un très jeune couple alla manger dans un restaurant de Mobile. Le patron les servit lui-même. Avec un sourire malicieux, le client plissa les yeux et lui dit dans un anglais convenable :


– Long John, t'es un malin… Mais ça restera entre nous.

– Qu'est-ce qui restera entre vous ? demanda la petite fille qui l'accompagnait.

– Qu'il n'y a pas de meilleures frites d'ici aux îles Kerguelen !


 
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   hersen   
20/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime le dépaysement apporté par l'air et le vocabulaire marin.

C'est bien agréable à lire mais il nous faudra attendre la quasi-fin pour comprendre à quoi rime cette bouteille.

On nage un peu (pour rester dans l'ambiance) dans le beau bon sentiment, et je m'interroge : cette nouvelle est-elle le prétexte à parler de la marine ou d'interpeler sur les enfants battus ?

ça fait un peu histoire à l'américaine, mais l'auteur nous prévient que c'est une histoire à la c...lue dans un journal.

Donc, un incipit en porte-à-faux par rapport à l'histoire ? Je ne sais pas tout à fait quoi en penser. Ni surtout ce qu'en pense l'auteur.

Et John Doe est dans les parages...

Mais j'aime le dépaysement apporté par l'air et le vocabulaire marin...

Il me faut maintenant battre pavillon de non-complaisance. Pas simple.

   vendularge   
21/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

D'abord, merci pour le contexte qui m'a appris les vraquiers et nous emmène agréablement dans ses périples méconnus. Cela donne un côté complètement exotique et bien venu.

L'écriture ensuite, aérienne et précise qui sous entend plus qu'elle ne dit, ce qui dans l'histoire racontée est très important..

Et enfin, cette superbe histoire, de celles qu'on aimerait lire tant de fois pour tant d'autres détresses. Ca fait chaud dans le cœur et on a envie de serrer le coq dans nos bras, histoire de prendre un peu de ce regard affuté et tendre qui nous grandit de ce que nous serions capables de faire si seulement nos yeux aveugles se mettaient à connaître.

Un grand merci et encore bravo
Vendularge

   fried   
8/3/2016
J'ai pris en stop il y a peu un gars qui avait travaillé dans la marine marchande, comme mécano dans la salle des machines. Il m'a raconte quelques uns de ces voyages dans notre vaste monde qu'il découvrait le temps d'une escale. Cette histoire est bien raconté, se lit bien et m'a passionné. Elle m'a aussi bien fait rire, un joli tour joué a la presse. Je me replonge dans la belle aventure de Jules verne, "les enfants du capitaine Grant" qui commence elle aussi par une bouteille a la mer.

   Bidis   
8/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est une adorable histoire, très bien racontée, mais... ce doit être dû à mon cerveau ramolli : je n'ai pas compris. Pourquoi Clare dit-elle : "La pauvre !" ? La petite fille, elle, n'est pas à plaindre.
Cela ne m'empêche pas d'avoir apprécié ce moment de lecture.

   David   
8/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Salut i-zimbra,

Elle est un peu en retard comme histoire de Noël, au final, c'est l'impression qu'elle me laisse, elle est jolie avec une espèce de "magie" dont on se retrouve complice en tant que lecteur, un mensonge sur la façon dont cette bouteille a traversé l'océan. Juste ça, ça faisait une "histoire", le titre aussi et l'étrange chemin sur les usages et les sens de "complaisance" participait à ne pas laisser voir le véritable récit quasiment avant la toute fin, où c'est Julien, à mon avis, qui mange dans le resto de Long John. Ça faisait une seconde "magie" le "sauvetage de Julien, pas vraiment une histoire dans l'histoire, mais une sacré façon d'amener les choses, "formidable" plutôt que "incroyable" comme le rappelle le texte !

   Anonyme   
8/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut i-zimbra ! Le Passionnément de David, que je remercie au passage, m'a fait embarquer sur ton vraquier et je n'ai pas été déçu du voyage... Super histoire comme je les aime, un peu conte de Noël avec ses bons sentiments et une chute vraiment bien trouvée... le tout servi par une plume qui n'a plus rien à prouver sur Oniris !
Par les temps qui courent c'est comme une bouffée d'air pur !
Bravo et merci pour ce tour du monde... ou presque

   fried   
9/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'avais juste oublié l'appréciation.

   Alcirion   
9/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une histoire au scénario précis, très bien construite, qui réussit son coup : tenir le lecteur jusqu'à la dernière ligne.

   Coline-Dé   
11/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une histoire très cinématographique, je trouve ( même si je ne connais pas grand chose à la fabrication de films...) il y a tous les ingédients qui en feraient un chouette film d'aventure : du voyage, une histoire d'amour, une histoire d'amitié entre un adulte et un enfant , un peu de magie, de jolis sentiments et une fin en clin d'oeil, le tout admirablement découpé, j'ai beaucoup aimé !
La "pincée" d'humour dès le début m'a immédiatement accrochée
Le vocabulaire maritime est irrésistiblement séduisant, les noms d'escale font rêver, l'écriture va vite sans être avare de détails intéressants, bref : une réussite qui m'a presque fait de vacances !

   carbona   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Une histoire à laquelle j'ai eu du mal à accrocher non en raison du fond mais en raison de l'écriture, qui je trouve, manque de fluidité. Je bute sur le vocabulaire, sur la construction de phrases. L'idée est originale mais le traitement ne me séduit pas vraiment. Le fait que l'enfant soit placé en famille d'accueil à la fin me paraît être une happy-end précipitée et trop inattendue par rapport à ce qu'on connaît du personnage.

Merci.

   Anonyme   
25/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Votre écriture aux petits oignons m’a fait tanguer dans son sillage.
Nul besoin de complaisance, je vous ai suivi autour de votre globe avec beaucoup de plaisir. De Mobile au Havre, en passant par Palos Verde, Bâton Rouge et bouteille à la mer, j’ai adoré bourlinguer sur votre Madeleine de Proust. Vous racontez vivant, c’est du pur délice !

Je reste persuadée que d’aussi belles histoires existent pour de vrai. Au diable les journaux et leurs sempiternelles mauvaises nouvelles ! Le quotidien est pétri de bons sentiments, qu’on se le dise. Il suffit de se pencher à peine pour les voir courir sous sa fenêtre et en apprécier tout le merveilleux.
Croire aux contes de fées, c’est savoir effleurer la vie avec le bonheur simple qui lui sied à merveille. Surtout que l’exotisme n’est jamais aussi loin qu’on le croit, il se tient timide à portée d’un sourire ou d’un mot chaleureux.

J’adore les héros qui cachent sous des airs de faux dur un cœur gros comac.

Merci pour le voyage, i-zimbra.

C’est promis, ce soir, c’est frites à gogo pour tous, blondes et croustillantes à souhait. Dites-le à Long John, je vous prie, je suis certaine qu’il sera content d’avoir donné l’exemple.

   jaimme   
4/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour I-Zimbra,
J'ai lu avec plaisir ta nouvelle, elle est riche. Riche de contextes, de lieux, de gens, d'histoires et de sentiments. Et pourtant elle est courte.
La documentation est riche aussi, et ça j'aime.
Un truc me chiffonne: le gamin (en CM2 si j'ai bien compris et en plus qui va redoubler) est capable de sortir le terme: "arborer". J'ai du mal à y croire.
Quant au chef il a dû faire des études supérieures, ou alors c'est un excellent autodidacte. Pourquoi pas d'ailleurs, mais alors (sauf si j'ai loupé quelque chose) il aurait fallu une allusion qui explique son niveau culturel.
Bref, une belle histoire.
Merci!

Jaimme


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