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colibam
28/12/2010
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Le style que vous employez est original et s'associe parfaitement au conte mais peut-être souffre-t-il d'un excès de complexité, tant dans la construction des phrases que dans les termes auxquels vous avez recours. Du coup, la lecture se fait méticuleuse et peut rapidement devenir laborieuse.
A maintes reprises, j'ai perdu le fil, ce qui m'a obligé à relire sans pour autant saisir davantage le sens. A trop vouloir surcharger votre texte et ainsi noyer le sens dans un sirop alambiqué, de nombreux lecteurs vont rapidement déclarer forfait. Un simple exemple : « l'épaisseur et la rectitude des lignes chasser l'embrouillamini dédaléen ; et les perspectives lumineuses s'ouvrir aux axes de pénétration. Et que je te pousse dans le vacuum mille ans d'à la va-comme-je-te-pousse ». Cela m'évoque le style que peuvent employer certains adolescents non dénués de talent mais empêtrés et aveuglés par leur boulimie de mots et de savoir et cette volonté d'ouvrager la moindre phrase de dentelle. J'espère que la facture du roman dans lequel s'inscrit ce conte n'est pas identique... Si votre plume est prometteuse, il faut apprendre à contenir cette hyperphagie de vocable. Il en va de la santé et du plaisir du lecteur. Le titre ? Bien trouvé finalement... |
doianM
28/12/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un conte sur allure de chronique et évoluant vers des entendus symboliques.
Une écriture adaptée à une époque révolue mais, on serait tenté de penser, toujours présente. La chanson qui va dominer le monde matériel avec ses ambitions, un idéal. Les amours croisés du roi et de la reine semblent déconnectés de la deuxième partie du récit traitant de la construction aux ambitions démesurées. C'est le chant qui les lie, venant du peuple (le vagabond) transmis par le peuple, la maîtresse. Beaucoup de sous-entendus et un humour féroce, dès qu'on prend le temps de le délivrer de son vêtement de chronique. Et sans doute le narrateur a pensé à un endroit et des événements précis, d'où la sensation qu'il y a allusion et que le conte deviendrait fable. Mais je dois ajouter que le lecture devient difficile à partir d'un moment quand la surprise du style cesse d'agir. Mais la monotonie ferait partie du genre choisi. On ne s'en plaint pas trop. |
Pat
28/12/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime beaucoup le mélange de niveaux de langage (parfois dans une même phrase : « Feue la reine ayant laissé un fils unique, on l'aurait promu à coup de pied au train s'il n'avait eu l'indolence de se laisser faire. ») : du très soutenu au plus familier qui donne un ton humoristique à ce récit et en rajoute au contenu, non dénué de sous-entendus qu'on peut rattacher à différents exemples. J'ai pensé, par exemple, à la pyramide du Louvre, ou encore Babylone, Dubaï... (même si ça semble franco-français), à ces monarchies assumées ou non (qui s'étendent sur pas plusieurs périodes historiques,faisant fi des anachronismes, dont la nôtre : « Le loisir désennuyait du travail, et le travail désennuyait des loisirs. Et le cas échéant, le bricolage désennuyait le jour de repos obligatoire. Si quelque chose ennuyait vraiment, on s'en expliquait au forum, sans détour. On appréciait même d'y écouter prêcher des agitateurs – ceux qui n'avaient pas déjà préféré le désert. »), mais néanmoins friandes de décorum, à Lady Chatterley (j'aime beaucoup ce passage où la reine rejoint son amant, très fin d'un point de vue psychologique)... Je ne sais pas si ces références étaient présentes à l'esprit de l'auteur, ou si le traitement de l'histoire est tel que chacun peut y lire les siennes. Derrière l'humour, la critique n'en est pas moins cruelle : « cérémonies et banquets s'éternisent bien souvent en varices et autres hémorroïdes. »
J'aime bien aussi l'idée de l'art dématérialisé qui gagne finalement sur le solide (chanson/construction), la rumeur qui semble anodine et qui aura raison des institutions. Du moins dans un premier temps. La récupération vient, malgré tout, gâcher cet espoir... mais correspond, évidemment, à une réalité. Ce texte léger et lourd (de sens) à la fois m'a bien plu, par la qualité de la plume et l'aspect non accessible d'emblée. Toutefois, certains passages m'ont paru obscurs, notamment sur certains aspects indécidables référant aux personnages, ce qui m'a posé problème sur la trame narrative. En d'autres termes, on ne sait plus trop, à certains moments, qui est qui ou qui fait quoi. Ex : j'ai cru comprendre qui étaient respectivement reine et maîtresse (la première, malingre, est sa maîtresse, ce qui paraît d'ailleurs improbable), mais il a fallu que je relise. Je pense que le style {confusionne} un peu les choses (le registre trop soutenu et les ellipses). Même si je parle souvent de la part du lecteur, parfois, il faut quand même le guider ou aérer un peu, le temps que son {cervolent} capte certaines subtilités (des transitions plus simples). Ceci dit, j'ai quand même lu des textes bien plus énigmatiques que celui-ci. |
Anonyme
30/12/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un conte foisonnant, écrit avec le style qui va bien au conte avec des passages forts et d'autres plus linéaires. J'avoue ne pas être subjuguée par ce genre d'écriture mais j'avoue aussi que dans son genre elle est parfaite. J'ai aimé l'idée des petites chansons, des références en plus, qui se baladent au fil du texte.
Un texte qui se lit bien mais qui est trop éloigné de mon goût. |
Coline-Dé
1/1/2011
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Commentaire modéré
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Coline-Dé
2/1/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Qui trop embrasse mal et train partit si vite que le chapeau tomba...
Ce commentaire ( que je trouvais pourtant explicite) a été modéré pour son côté lapidaire, mais cette semonce n'ayant pas modifié mon jugement, je vais donc argumenter, quitte à faire lourd : à vouloir jouer sur des époques et des registres de langage différents - certaines tournures de phrases trop sibyllines- j'ai décroché, trouvé l'ensemble confus ( exemple : . Et lui aimait son peuple, qu'il ne côtoyait qu'allant joyeux vers le tendre sien.) ??? J'ai donc perdu le plaisir que j'avais commencé à éprouver à lire une histoire dont je percevais pourtant l'intention - C'est dommage : j'aurais aimé aimer ! Des trouvailles comme " La pyramide est plus jolie pointue." ou "un petit château de grande banlieue."me laissent penser que j'aurais pu. Mais l'excès nuit, et je suis restée sur le quai, le coup de chapeau que j'aurais aimé donner en suspens... pour la prochaine fois, sans doute. PS j'ai un goût immodéré ( si j'ose dire) pour les formules lapidaires. |
xuanvincent
8/1/2011
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Commentaire modéré
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David
13/1/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour i-zimbra,
J'ai bien aimé le ton de cette nouvelle qui lui donne une atmosphère bien à elle. Ce que j'ai compris, sous couverts de multiples complexités diverses, c'est une histoire assez simple, évidente, sur le fait que le "pouvoir" est multiple fondamentalement, et que la "magie" qu'il peut inspirer néanmoins n'est pas complétement irréelle, mais reste (pour qui ? Les ambitieux, les nantis, chacun, je ne sais pas trop) hors de portée, d'où le titre. Mais cela semble le privilège du mystérieux "vagabond" au début du troisième paragraphe, à qui je trouvais un petit air du "joueur de flûte de Hamelin" à la fin de ma lecture. Pour en revenir au ton, ce que je veux dire c'est que la lecture supporte très mal la diagonale la moins accentué, et même la plus stricte horizontalité ne garantit absolument rien de ce qui peut être attendu de sa langue maternelle : c'est à lire sous X je crois. Par exemple : "Seule noblesse, le jeune roi pouvait épouser selon son cœur. Mais son premier choix avait épouvanté les médecins. On venait d'une lignée de un, on ne fait plus ténu en la matière. Et l'aimée, sans être exactement malingre, l'était aussi, ténue. À cela tenait l'avenir du pays !" Je ne suis pas resté interdit, mais presque, que signifie ce passage qui ne ressemble pas du tout à un charabia tout en laissant planer un doute... qu'est-ce qu'une "lignée de un" ? Qu'est-ce qui la rend "ténu" b... de m... ?! C'est énervant un peu même, et je crois que c'est fait exprès : Ma courte citation comptent cinq phrases, avec un enchainement presque pas à pas, d'une logique limpide dans la construction, au contraire de l'opacité que j'éprouvais au final pour comprendre. Il y a un humour de forme comme dans cet extrait du précédent : "Et l'aimée, sans être exactement malingre, l'était aussi, ténue." un jeu de mot, sur "ténu" comme la filiation, mystérieux, et malingre, comme le physique de l'aimée. Là aussi, même avec une pièce pas très nette, c'est un jeu de mot limpide il me semble, sur le physique en plus, sans être vulgaire ici ça s'utilise pour communiquer facilement et à grande vitesse, sans haut débit. Ce sont quelques éléments pour décrire cette agacement de lecture. Pour ce mystère de la filiation, je l'ai résolu pour ma part en comparant deux passages du paragraphe : "Feue la reine ayant laissé un fils unique" "On venait d'une lignée de un" Est-ce que "fils unique" pourrait être pris comme synonyme de "fils de un" sans que le manque de sens ne soit pris en compte, au lieu de "enfants sans frères ni sœurs" plus communément. D'où la suite sur la filiation qui ne serait qu'un autre jeu de mot, pour énerver, mais je spécule. Alors quid de celle que "Seule noblesse, le jeune roi pouvait épouser selon son cœur", pourquoi les "médecins" la réprouvent-elle ? Je vais arrêter l'autopsie, j'en ai plein les mains, juste que je trouve comme un effet de miroir, qui ne changerait que le genre, entre la maitresse du roi et le "vagabond", ce qui m'explique la révocation : elle est malingre et elle aurait peu de chance d'accoucher d'un enfant au côté de l'homme avec qui elle l'a fait, voire la crainte de l'adultère fabriquerait la prostituée. Ça serait une image "morale" dans le cadre d'un conte, associé à celle du pouvoir, dont le "vrai" serait "hors de portée" dans ce royaume imaginaire, le début mettra aussi en place une image de l'amour, double, avec un "vrai" donc, lui aussi "hors de portée" avec le trio "roi/maitresse/reine" répondant au trio "Pouvoir(s) du royaume/roi/vagabond". "Car Cupidon ni Morphée n'ont de montre au gousset" C'est le premier de quelque passage que j'ai googlé tellement ça ressemble a de "vraies" citations qui devrait normalement être "hors de portée" mais non, ça semble bien original. C'est à propos du vagabond, qui se trouvera être également l'amant de la reine, le "conte" vire au vaudeville, l'aristo et le bourgeois réconciliés, ça pourrait être lourd sauf avec des passages comme celui-là : "D'ailleurs, le galant laissait toujours à cet amour de quoi survivre, plus un reste qui nourrissait l'espoir." Le roi aurait une histoire "bourgeoise" avec sa maitresse, pour le plaisir ou l'intérêt, alors que la reine a une histoire "noble" ce qui est rendu par la cruauté du vagabond, dont elle se délecte du renoncement et de la soumission qu'il lui impose sous son gré. Je ne sais pas si c'est à la façon du marquis de Sade, mais la "noblesse" vient bien du renoncement et du plaisir par delà la douleur, bref, du plaisir aussi, quoi, plus direct ou plus alambiqué. C'est juste une partie de la trame, ce passage-là, notamment : "Ce n'est pas sans une peine mêlée de honte que nous avons révélé le secret de cette âme généreuse. Point tant le fait, si anodin, que le douloureux mouvement de passion qui taraudait son cœur sensible. Au physique, l'état de tension dans lequel ses sentiments la tenaient lui conférait une morbidesse exquise, qui estompait divinement son tempérament sanguin et le naturel de son caractère. Elle y perdait la distinction de son rang, pour atteindre celui plus élevé de l'idéal parnassien." Le début me rappelle le préambule : Citation : Ce conte fait partie d'un roman écrit sous forme de journal. À la fin de ce siècle, la narratrice, adolescente, est la dernière personne à écrire ; elle s'essaie ici à une invention. J'avais perdu de vue cette histoire de narratrice et là le "transport" de la reine n'est pas présentée de façon élogieuse, par rapport à celui du roi, par ailleurs. La "morbidesse exquise", lol enfin si, ça pourrait-être un goût macabre, mais en tout cas "Hors de portée" ne peut désigner cet "idéal Parnassien" élevé mais atteignable, de fait. Assez opaquement pour moi "Parnassien" s'opposerait à "romantique". Bref, elle me semble pas au top la reine, quelque chose de son vagabond lui restera "hors de portée" comme le roi dont quelque chose de son royaume le lui resteront également, à travers l'echec de ce qu'il attendait de sa ville par rapport aux airs des chansons, qui vont "prendre" la postérité en la dénigrant. Parmi les "perles", dans ce passage-là "Elle enviait ce peuple, qui tendait joyeux vers quelque but. Et lui aimait son peuple, qu'il ne côtoyait qu'allant joyeux vers le tendre sien." On ne peut pas lire la seconde phrase indépendamment de la première : "vers le tendre sien" renvoie à "vers quelque but", c'est pas deux phrases en fait, c'est une ponctuation trop sévère ? "Le loisir désennuyait du travail, et le travail désennuyait des loisirs. Et le cas échéant, le bricolage désennuyait le jour de repos obligatoire. Si quelque chose ennuyait vraiment, on s'en expliquait au forum, sans détour. On appréciait même d'y écouter prêcher des agitateurs – ceux qui n'avaient pas déjà préféré le désert." Même le passage est "ennuyeux" à lire de répétitions, alors que juste dans ma citation précédente c'est presque un excès d'élisions, de mots sous-entendus, ici ça sur-emploie le vocabulaire. C'est "frappé au coin du bon sens" comme souvent dans ce "conte" et ces "morales". "Que leurs enfants se fassent agents d'entretien de leur folie, là était l'utopie." C'était de qui déjà cette tirade sur "l'hypothèque" auprès des générations futures, enfin, l'image a dû couler sous les ponts, mais c'est une version très moderne. "Ce décor presque planté, voici qu'un beau matin, sans prévenir, une petite chanson arriva de nulle part. C'est le vagabond qui l'eut en tête au réveil. Il l'arrangea un peu, ou plutôt il se creusa la tête pour lui arranger de la place." Je trouve encore les phrases trop courtes par rapport au "propos" qui demandent de les prendre à plusieurs pour les saisir. Mais c'est en seconde lecture, c'est un effet de style aussi qui gène la compréhension mais devient il me semble plus musical... Sinon, voilà ce que j'ai trouvé surtout pour me définir ce "Hors de portée" : L'arrivée de cette première chanson. "Comment une chose aussi peu compliquée avait pu attendre tout ce temps pour sortir de rien, cette question était une des formes que prenait l'étonnement de ceux qui s'étaient laissé persuader que tout avait déjà été fait." De temps en temps, ça se laisse comprendre quand même, soudain, avec acuité et sans trop de points. "Il n'est que de visiter une ville fondée par des marchands pour savoir qu'ils ne payent pas tout ce qu'ils emportent. " Très bien dit, à propos d'un air de chanson. "Elle alla ainsi jusqu'au bout du monde. Où elle s'installait, elle changeait la couleur des rues, sapait l'autorité, dévaluait les vanités, portait les fardeaux, et donnait toutes sortes d'idées peu méchantes, comme celle de s'embrasser. Partout où l'on en frottait l'air, son génie réalisait un vœu auquel l'ingénierie n'entendait rien." En filigranes, les petites chansons sont comparés au génie de la lampe d'Aladin, un chouette passage aussi. Au final, je reste un perdu par rapport à la mystérieuse narratrice et son rôle dans l'histoire. En tout cas les personnages masculins, le roi, le vagabond, sont assouvis sur tout ou partie du récit alors que les personnages féminins, la reine, la courtisane, semblent un peu plus ramer... En tout cas ça parle d'amour, de liberté, de chanson et de ce qu'ils ont de... hors de portée. |