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Anonyme
18/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
D'emblée on sent la grande leçon d'économie. Celle ci oscille entre termes qui raviront les amateurs du genre et préoccupations du conteur de ravir, tout en lui donnant un bonne leçon, son public de circonstance. Le suspense est bien mené, ces financiers, je parle des as de la finance, se dissolvent aussi bien que les pâtisseries dans le café à l'écoute du récit... Bref, l'histoire est aussi efficace sur son auditoire que sur le lecteur ! En Espace Lecture. |
ANIMAL
19/8/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une histoire plutôt amusante en ce sens que les roublards habituels (aréopage de financiers-banquiers-fiscalistes) tombent sur plus roublard qu'eux et se laissent manipuler, diminués il est vrai par un estomac trop bien rempli et quelques whiskys de trop.
Le petit jeu du barman semble être destiné à gonfler son pourboire, ce qui réussit parfaitement. Mais s'il poursuit un autre but, ce n'est pas assez clair. J'imaginais que des membres de sa famille avaient pâti de la fermeture de l'usine de poupées et qu'il cherchait une vengeance. La nouvelle est bien écrite et distrayante. J'aurais bien vu un dernier paragraphe sur l'arrivée de ces messieurs dans leur chambre, ambiance lugubre et peut-être un crime à huit-clos en sus. en EL |
maria
27/8/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
J'ai trouvé la narration lente jusqu'à ce que Trévor se justifie : pour séduire son public "il avait montré qu'il disposait de certaines connaissances sur la réalité du monde économique". J'ai trouvé l'idée de faire passer une mauvaise nuit "à quelques acteurs de la finance anglaise" savoureuse et la description du meurtre digne d'un roman noir, très noir. L'histoire de la manufacture de poupées illustre bien "le jeu du libéralisme" et j'ai été sensible au fait que Trévor rappelle que "ma mère y a travaillé quarante-deux ans". La cohérence du récit permet une lecture agréable. L'auteur(e) a choisi de différencier les protagonistes par : l'avocat fiscaliste, le directeur, l'un d'eux, un autre... Je pense que des détails visuels ( sur leur physique, leur place autour de la table, leur posture, leurs gestes) les auraient rendus plus vivants. Merci du partage et à bientôt. Maria en E.L. |
Donaldo75
27/8/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je suis mitigé quant à cette nouvelle. Il y a des incohérences sur certaines parties – du genre, comment distribuer les dividendes d’une société qui perd de l’argent ? – propres aux explications économiques. Je ne suis pas du genre à chercher la petite bête mais ça fait désordre. Il y a également des scories du genre le serveur s’appelle Stan dans un passage alors qu’il se prénommait Trevor jusque-là. Enfin, même si la narration est prenante, l’histoire que raconte Trevor ne légitime pas la catégorie. Loin de moi l’idée d’enfermer les textes dans des tiroirs mais en fait, je ne vois pas de réel pitch dramatique. Pourtant, c’est prenant, j’ai lu au moins les trois quarts de cette histoire avec intérêt mais la fin s’avère décevante.
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IsaD
6/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Décidément, j'aime votre écriture.
Cette nouvelle est vraiment prenante. Mais (mon bemol), quel dommage la fin ! Au regard de la qualité de l'écriture, de la vivacité des dialogues, du suspens que vous avez su habilement distiller, de l'atmosphère étrange, je m'attendais à un final en apothéose... Je suis restée sur ma faim. Mais merci tout de même de nous l'avoir partagée. Et qu'importe si je reste sur ma faim... J'en redemande !!! |
Anonyme
6/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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IN-FLIGHT, bonsoir
Nos deux compères, le patron du restaurant et son complice Trevor le serveur, ont trouvé une combine géniale pour se faire un max de blé, bienvenu dans cet endroit reculé d’Irlande, et rouler ainsi dans la farine le monde de la finance qui se croit invincible. Dans ce récit bien rythmé, intelligent et caustique, l’on voit notre Trevor mener sa farce tambour battant, prenant un plaisir visible à dire ce qu’il pense. L’on sent bien qu’il réserve son mépris aux financiers corrompus, accrochés comme des sangsues dans des jeux d’intérêts, de manipulations et où s’emballe l’engrenage de l’arrivisme. Oui, la suite de l’histoire aurait pu être plus dramatique, ce qui n’aurait pas été pour me déplaire, mais je trouve que ces quelques mots de la fin « En saisissant les tasses de café, il remarqua que des miettes de pâtisseries stagnaient dans le fond. », finalement, me suffisent. Un grand BRAVO ! |
Anonyme
6/9/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Les financiers viennent pour la première fois dans ce restaurant. L’histoire ne dit pas comment Trevor sait qu’ils couchent à l’abbaye de Kylemore ni comment une société en faillite peut verser des dividendes. Mais bon, on est en Irlande… Elle ne dit pas non plus comment une telle réalité macabre pourrait être inconnue de l’ensemble des protagonistes ni comment le patron du restaurant pourrait ignorer les agissements de Trevor. S’il est complice c’est encore moins crédible, eu égard à la réputation de son établissement et de ses clients. Tout ça pour gonfler une addition de deux ou trois bouteilles de Whisky.
Ce que je veux dire c’est que le récit qui se veut fantasmé mais réaliste et gentiment immoral, repose sur du sable. Il ne va pas assez loin dans l’argument de la leçon que Trevor souhaite asséner à tout ce beau monde. On imagine bien que dès leur retour à l’abbaye, voire même par téléphone, les financiers vont interroger la réception de l’hôtel ou n'importe qui d'autre. Prendre juste plaisir à se payer leur tête ne me semble pas crédible, compte tenu des conséquences possibles. Passons sur le raccourci de la leçon économique et sur ces hyènes d’investisseurs qui sont toujours là pour faire pire que les prédécesseurs, lesquels étaient devenus incapables de gérer leur affaire… D’autant qu’on ne sait pas s’ils ont payé ou non l’entreprise qu’ils ont récupérée. Ils y ont peut-être laissé eux aussi des plumes. Côté style, je n’aime pas les suites ininterrompues de trop longs dialogues. Les vôtres comptent parfois plus de vingt répliques. Je sais que certains auteurs de grandes maisons pratiquent cette méthode d’écriture cursive, mais je trouve que cela contrevient à l’esprit du roman. Pendant que les gens parlent, l’atmosphère du lieu doit continuer de vibrer un peu, sinon on a l'impression de lire les dialogues d'un scénario avant qu'il ne soit mis en scène. Une dizaine de répliques sans pause me paraît un dosage acceptable. La partie narrative est mieux maîtrisée et même plaisante à lire. Bellini |
Corto
6/9/2020
a aimé ce texte
Bien
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Voici une histoire rondement menée. Mais pas vraiment un "récit terrifiant".
La mise en scène générale, le serveur qui réussit à s'imposer face à ce rassemblement de requins de la finance, qui réussit à les captiver et même à les 'faire marcher', voilà qui est réjouissant. Le tempo est bien mené et la tension monte régulièrement. Oui, mais ! à la fin de la lecture j'ai envie de dire "tout ça pour ça ?" Où est la chute qui nous conduira jusqu'à l'horreur, la peur, le crime peut-être ? En guise d'apothéose on devra se contenter de "on dit que les démons prennent parfois possession des objets… C’est un avis personnel, mais, je sais qu’il existe sur cette Terre de véritables démons, lança le serveur" Et tout ce petit monde va se coucher gentiment soi-disant "les yeux pleins d’angoisse et le ventre gonflé par la peur." ? Il me semble que cette nouvelle manque d'un final à la hauteur de ses ambitions. C'est plutôt dommage. Merci à l'auteur de m'avoir embarqué dans cette aventure car tout au long de cette soirée mon attention a été retenue. En espérant néanmoins un peu plus de corps à la chute. |
plumette
7/9/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour In Fligth
La fin ( un peu décevante) me fait reconsidérer toute la nouvelle que j'ai lu avec plaisir grâce à ton sens de la narration. Est-on dans une fiction totale habilement servie par Trevor, complice du patron du resto? Ou plutôt on peut penser qu'il y a une part plus ou moins grande de réalité dans ce récit qui serait donc transformé dans une double intention: faire flipper cet aéropage de financiers Anglais ( et non Irlandais) et augmenter les recettes de la soirée. j'ai beaucoup aimé l'accroche de Trévor au départ avec le financier à tremper dans le café.Un peu d'humour avant un discours d'économiste qui n'est pas ma tasse de thé! une nouvelle qui se lit bien, un angle de vue assez plaisant : ces "gros plein de soupe"sont finalement roulés par ce petit serveur obscur qu'ils méprisent. Un détail de forme: j'aurai utilisé le passé composé plutôt que le passé simple dans le paragraphe qui commence par " Avec la modernisation des jouets ..." |
in-flight
12/9/2020
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hersen
15/9/2020
a aimé ce texte
Un peu
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L'histoire se passant en Irlande avec une tablée de financiers anglais, je n'ai pas compris le tutoiement.
Et encore moins qu'on passe, à un moment de l'histoire, du tutoiement au vouvoiement. Ce qui, en français, pourrait dénoter un changement dans l'attitude, ou l'intérêt, mais dans ce restaurant irlandais ? Ce détail est représentatif de mon impression en fin de lecture : je ne suis pas imprégnée d'une ambiance d'épouvante, je ne crois pas à ces hommes qui seraient réellement morts de frousse d'aller dormir à Kilemore après l'explication de Trévor. Pour moi, toute l'ambiance est absorbée par un trop plein d'explications. Cela me rappelle beaucoup une de tes histoires qui n'avait pas marché non plus sur moi, une histoire de dentiste, car justement, il y avait le même défaut : le lecteur était noyé sous des détails, une narration scrupuleuse, au détriment de l'ambiance. Personnellement, je ne crois pas un instant que ces clients du restaurant soient impressionnés par l'histoire de la factory de poupée. Des faillites, des entreprises en difficulté, ils en ont vu un paquet, ils n'y mettent pas d'âme, et je ne les sens pas imressionables pour se laisser embarquer par cette histoire. Il manque, pour moi, un ou des éléments extérieurs à ce que raconte Trévor pour donner du corps à l'épouvante. Pour que de façon crédible, je puisse penser que les financiers seront atteints par cette histoire. Il me manque, en fait, de savoir si, en voyant une robe de poupée accrochée au rétroviseur d'un chauffeur de taxi au sourire prétendument sardonique, les emmenant vers l'abbaye, les aurait mis mal à l'aise. Ou d'entrevoir une petite fille, à cette heure indue, jouant avec une poupée, en les fixant, dans le hall de l'hôtel, ou je ne sais quoi d'autre. C'est l'ambiance qui cloche pour moi dans cette nouvelle. Tu joues trop peu sur le fait que les clients n'osent pas s'avouer l'un à l'autre qu'ils ont un début de peur. Or, c'est l'autre ressort que tu pouvais utiliser pour augmenter l'ambiance délétère s'installant. Beaucoup ont déjà parlé de l'aspect financier de la nouvelle. Moi, les sous, c'est pas mon truc, mais je suis prête à parier que si le lecteur avait été davantage pris pas l'ambiance, il aurait moins buté sur ces détails. Et pourtant, le choix d'une abbaye en Irlande est excellent pour installer ce genre d'histoire. Donc, tu l'as compris, je ne suis pas trop cliente de cette histoire censée me faire peur, ou en tout cas créer un malaise. En fait, je passe du temps sur ce commentaire car j'ai lu en forum que tu en attends des retours, que tu te demandes si ça fonctionne. |
Alfin
16/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour in-flight,
Peu importe les considérations d'exactitude, personnellement je salue la narration de qualité, la suite des séquences qui s'enchaînent. J'aime beaucoup l'idée que Trevor ne se laisse pas démonter devant un parterre de financier imbu d'eux-mêmes. J'ai également apprécié la fin qui montre que pour le patron et son serveur, c'est Business as usual, c'est un non-événement. J'ai préféré l'histoire de la pluie de zèbres pour son côté vraiment loufoque et réaliste. Mais dans les deux cas, je trouve l'écriture très légère et fluide, vous avez un vrai talent de conteur ! Bravo |
Alcirion
19/9/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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L' histoire tient bien la route tout au long des 20 000 signes. J'ai été un peu déçu par la chute que j'imaginais plus spectaculaire mais elle a la qualité d'être inattendue.
Pour le reste, j'ai trouvé les éléments "d'ambiance économique" un peu caricaturaux au début de la nouvelle : les financiers s'arrêtent sont dans un village qui a été victime de leurs méfaits par exemple. Mais une fois l'intrigue lancée, on lit cette nouvelle avec l'envie de connaître la chute. Le suspens est bien manié. Une lecture agréable donc. |
Anonyme
16/10/2020
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Bonjour in-flight,
Vers le milieu de l’histoire, lorsque Trevor se rappelle ses cours de théâtre à l’université, je me suis mis à imaginer la suite : Trevor, qui n’y avait pas songé jusque-là, prend conscience de ce qu’il peut tirer de la situation et se met par opportunisme à faire une bonne blague aux financiers, consistant à attiser leur curiosité, ensuite leur convoitise pour une société valant des clous, afin de ramener quelques sous dans le patelin, voire dans sa propre famille. Mais l’histoire n’a pas été préparée de la sorte et Trevor n’aurait vraisemblablement pas pu construire tout ceci en un instant. J’ai donc abandonné la piste et suivi la vôtre, d’autant plus volontiers que vous avez ajouté cette histoire de meurtre dont je ne voyais pas l’utilité pour ma propre piste. L’histoire contée par Trevor ne me parait pas avoir été improvisée, et je me retrouve alors avec un problème. La plaisanterie ne tardera pas à être découverte et pourrait avoir des suites fâcheuses, au moins pour Trevor lui-même, et éventuellement pour son patron. Trevor pourrait avoir décidé de se saborder et de se faire plaisir avant de passer à autre chose. Admettons ! Mais Trevor reçoit les félicitations de son patron, et je vois alors un nouvel embranchement dans les possibles : 1. Le patron était complice ; 2. Il ne l’était pas, mais n’a pas dû manquer de chercher à connaître la raison de l’attrait de la tablée pour son employé… et de la découvrir. Dans un cas comme dans l’autre, je ne pense pas que quelques dizaines ou même centaines d’euros de plus à une addition puissent justifier le risque de la perte de réputation de son établissement. La crédibilité aurait pu être maintenue si le patron avait engueulé Trevor, mais pas avec des félicitations. Finalement, je ne comprends pas bien le ressort de l’intrigue. Aurais-je manqué quelque chose ? J’ai été surpris par l’évocation d’escort girls, que j’ai du mal à imaginer présentes dans un village, à moins qu’on ne les fasse venir de plus loin ? Enfin, c’est un détail. La narration ne repose que sur les dialogues, interrompus uniquement pour planter un peu de décor et de mouvement et, plus probablement, justement pour que les répliques ne soient pas interrompues. Ceci peut s’envisager au cinéma, lorsque la voix d’un personnage devient une voix off tandis qu’est montré en images le déroulement de l’action racontée, mais je trouve que dans un texte, ceci ne fonctionne pas. D’ailleurs, les répliques parfois fort longues de Trevor ont très clairement l’apparence d’une voix off prenant valeur de narrateur. En outre, le style n’est pas différencié entre les dialogues et les passages formellement narratifs. Sans être expert en fonctionnement des entreprises, j’ai tout de même quelques doutes quant à la crédibilité de certains éléments, d’autant que le texte insiste plusieurs fois sur cette crédibilité. J’ai dès lors des doutes également quant à la crédibilité des financiers. On peut éventuellement les présenter comme des personnes de peu de morale, mais comme des crétins, je ne crois pas. Il demeure malgré tout une écriture assez agréable à suivre et, malgré tout ce que j’ai pu y relever, ce texte ne m’as pas été désagréable à lire. Une coquille, je crois : « La marque misait sur un savoir-faire d’une cinquantaine (d’)années » |
cherbiacuespe
2/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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On est à la limite d'une histoire d'horreur.
Maîtrise totale d'une conversation dans un restaurant, pas forcément simple à mettre en texte. Langage succinct, histoire bien développée, petit décryptage de la finance, très précis. Et puis le serveur, Trevor, qui fait la leçon aux requins en réunion. Pour ces derniers, on est dans la caricature, mais avec ceux-là, c'est souvent le cas. Une nouvelle fort intéressante. |