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plumette
3/5/2022
a aimé ce texte
Un peu ↓
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ce texte me fait un étrange effet et me laisse sur ma faim.
Il parle plus du narrateur que de ce frère "inadapté" auquel ce récit veut rendre hommage. ce frère ne s'incarne pas vraiment, j'ai cherché à me le représenter voilà ce que j'ai noté: "Toi, mon frère. Entouré de langes blancs. Tu étais déjà destiné à cette nuance, qui voilerait à jamais ton existence." J'en déduis que cet enfant est pâle. puis plus loin, il n'y a qu'un regard: "Tes yeux seuls , dans lesquels je percevais un peu de toi, à la lisière d’un monde dans lequel tu étais né et que jamais tu ne quitterais. C’est là que nous nous retrouvions, tous deux, dans les jeux étranges que tu inventais, où je te suivais." arrivée à ce stade, j'ai envie d'en savoir plus. Ces yeux ont-ils une couleur? Et quels sont ces jeux? Et y-a-t-il du son? Quelle est la nature de l'échange? On apprend que Le narrateur a été séparé de ce frère qui est donc en institution, qu'il a parcouru le monde avec son appareil photo, on apprend qu'il se sent coupable, tout cela est assez bien dit, mais n'a pas réussi à m'enlever mon étrange impression. A la fin, je note que le frère peut marcher? Alors il a aussi un corps, dont on sait bien peu de choses. je crois que le texte pourrait être densifié! Mais peut-être n'ai-je rien compris aux intentions de l'auteur ! le sujet n'est pas facile et son traitement ici n'a pas réussi à m'emporter. |
Anonyme
24/5/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour IsaD
C'est d'une tristesse insondable. J'ai automatiquement pensé à l'autisme encore imprégnée par la 2eme saison de En Thérapie (ceux qui en vu comprendront). Je me trompe peut-être, la nouvelle reste là. Écriture limpide, exercée, rien à dire. Quant au fond, il est assez douloureux par moment mais c'est un témoignage qui mérite d'être lu. Merci. Amicalement Anna |
Ascar
24/5/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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un très beau témoignage d'Amour, un texte flambeau pour le droit à la différence, une écriture intelligente, subtile et pudique.
Bref, j'ai bien aimé parcourir vos mots et j'ai essayé de comprendre les états d'âme et les sentiments de chacun. Bravo |
chVlu
25/5/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Je frissonne encore en écrivant le commentaire. J'adore le parti pris de raconter depuis l'intérieur du narrateur l'intérieur de ce frère pas dans la "norme", de cette famille qui par rebond n'est pas comme les autres.
Pas de place aux bons sentiments, la sincérité s'impose :"Jusqu’à ce que je m’approche de toi. Je t’ai apprivoisé comme on apprivoise un petit animal sauvage, ce que tu étais alors à mes yeux." La richesse des sentiments du narrateur qui sont évoqués par cette écriture fine et délicate fait un pied de nez au pathos qui aurait pu ramener sa fraise indésirable ici. Un sentiment de malaise vite installé avec tact : "Tu étais déjà destiné à cette nuance, qui voilerait à jamais ton existence." Moi qui est peu de goût pour les phrases type poupée russe je n'ai même pas tiqué à ce passage : "Je ne savais pas que tu vivais malgré nous, malgré les doutes et les incertitudes qui assaillaient ces longues journées que nos parents cachaient dans des non-dits, je l’ai appris sans vraiment comprendre, t’observant sans te toucher, restant dans de longs moments immobiles, à une distance raisonnable pour toi, de ton corps qui se mouvait comme une vague allant et venant, sans cesse te berçant, tandis que tes yeux levés tout là-haut s’échappaient dans la contemplation d’un monde que je tentais de pénétrer." Surement parce l'écriture dans ce cas rend bien compte de la complexité de comprendre, d'être, sans que les sachants ne posent de mots sur la réalité. Cette histoire où il ne se passe quasiment rien m'a happée et envoyé dans les émotions. Le style précis et méticuleux de l'écriture a ravi mon moi rationnel. Le fil du blanc qui court tout au long de l'histoire est selon moi particulièrement bien trouvé. Le charme ne se rompt jamais. En peu de mot un concentré de vies toutes différentes que le lecteur étend facilement par son propre imaginaire. BRAVO ! |
Malitorne
26/5/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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J’ai trouvé ce texte plus abouti que le précédent qui m’avait semblé écrit au pas de course. Les émotions du narrateur sont bien retranscrites et particulièrement touchantes. L’arrivée du handicap dans une famille est toujours vécu comme un séisme et il est compliqué d’y faire face. J’ai d’ailleurs plus d’empathie pour les parents que les deux frères, car ce sont eux qui portent la plus lourde charge. De ce côté là tout est donc bien rédigé.
Au niveau de la critique – car il y a toujours une critique – ce n’est pas à proprement parler une nouvelle mais un témoignage, et comme tous les témoignages il s’adresse d’abord à l’auteur. Réalité ou fiction il a essentiellement une fonction cathartique et peut donc laisser sur la touche le lecteur qui ne se sent pas concerné. Enfin le style m’apparaît trop recherché, sophistiqué, particulièrement dans la description des photos où vous en faîtes des tonnes : « les montagnes dont les pointes opalescentes touchent le ciel / le cri magistral des cétacés ». On sent trop que vous vous appliquez, cherchez à faire de belles phrases et le naturel en pâtit. Ici il y a une tautologie : "malgré les doutes et les incertitudes " |
Angieblue
26/5/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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C'est magnifiquement écrit, avec poésie, et c'est très émouvant.
Pas simple de faire ressentir cet autre monde dans lequel est enfermé le frère du narrateur. Vous le faites subtilement. J'ai beaucoup apprécié ces passages: "Entouré de langes blancs. Tu étais déjà destiné à cette nuance, qui voilerait à jamais ton existence." "Tu as grandi. Loin de nous. Faisant de notre vie un monde de silences, un monde d’absences." Les proches deviennent également différents car ils portent en eux une tristesse qui leur est propre. C'est très beau et puissant quand vous dites au sujet des parents: "Je les ai vus vieillir avant l’âge, leurs cheveux blanchissant, leur dos se voûtant sous le poids de l'amour lourd qu’il te portait." J'ai également apprécié la manière dont vous décrivez le langage qui s'est créé entre le narrateur et son frère, un langage qui passe par le regard: "Tes yeux seuls, dans lesquels je percevais un peu de toi, à la lisière d’un monde dans lequel tu étais né et que jamais tu ne quitterais." "On te voit parfois au travers de mon regard et l’on s’éloigne encore un peu plus de moi." Magnifique aussi ce passage: "Toi, mon frère, tu es finalement toutes les couleurs, si étroitement mêlées qu’au final, il n’en reste qu’une – existe-t-elle vraiment ? – sur laquelle nous vaguons." Très beau également, la présence et la comparaison avec la mer qui symbolise bien cet autre monde, inaccessible pour les autres, où voguent les deux frères. " ton corps qui se mouvait comme une vague allant et venant, sans cesse te berçant, tandis que tes yeux levés tout là-haut s’échappaient dans la contemplation d’un monde que je tentais de pénétrer." "Je regarde les vagues, leur écume blanche" "Mes yeux suivent le mouvement souple des vagues et leur écume blanche." Un texte sur la différence où la justesse, la poésie, la beauté et l'émotion se mêlent avec pudeur et élégance. Bravo et merci pour ce partage. |
widjet
10/6/2022
a aimé ce texte
Un peu
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La relation fraternelle est une de mes thématiques fétiches.
Ici, sans nier la sincérité et la délicatesse du propos, j’avoue que parfois c’est assez « chargé » et c’est ce qui a bridé mon émotion. Enfin, j’ai eu du mal à matérialiser ce frère dont les contours sont flous mais peut-être est-ce à dessein pour illustrer cet être à cheval entre deux mondes indistincts. L’écriture est appliquée même si elle manque d’originalité et pêche par excès de préciosité (chargé comme je disais plus haut là où à mon sens, il fallait fonctionner par "petites touches", le sujet étant déjà douloureux par essence). Au final, un texte touchant, mais un peu trop emphatique à mon goût avec beaucoup de formules usitées (« fort et fragile à la fois ») et pléthore d’adjectifs (un de mes nombreux défauts aussi). W |
Lulu
13/6/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour IsaD,
J'ai bien aimé ce récit, tant pour la forme que pour le fond. Dans la forme, j'ai aimé cette façon que vous avez réussi à faire émerger un monde intérieur sans que cela ne soit trop pesant pour le lecteur. On imagine tous ces moments pensés au fil de l'existence avec un regard aimant posé sur le petit frère et le temps qui passe. L'écriture est belle, suggestive, sans être trop descriptive, ce qui aurait alourdit, peut-être, cette narration. Sur le fond, j'ai trouvé intéressant et beau que le narrateur évoque la différence sans forcément poser de mots précis. Ce qui ressort, c'est finalement plus l'ensemble des sentiments du narrateur dans sa vie et sa relation douce à son frère, plus qu'à un ensemble de questionnements ou de difficultés qu'il aurait pu rencontrer. En cela, je trouve cette courte nouvelle très réussie. J'ai cru percevoir au fil des mots une certaine douceur, donc, mais aussi, il semble, une certaine mélancolie chez le narrateur. J'ai beaucoup aimé la dernière phrase... L'écriture à l'autre, comme exutoire, mais aussi une présence qui court tout au long de la nouvelle. |