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Science-fiction
jaimme : Clean war
 Publié le 17/11/09  -  34 commentaires  -  17340 caractères  -  304 lectures    Autres textes du même auteur

"Protégé physiquement, le guerrier doit l’être aussi psychologiquement..."


Clean war


« La guerre classique, armées alignées face à face, a disparu.

Le Land Warrior, soldat assisté par un matériel ultra-perfectionné, élément d’un petit groupe projeté sur la scène de combat, est devenu le fer de lance de nos armées.

Le char qui était au cœur des guerres mondiales n’est plus adapté aux conflits actuels, essentiellement urbains. Lourd, il est difficilement aéroporté et reste à l’écart des opérations amphibies.

La puissance de feu, le blindage, la mobilité sont à nouveau l’apanage du fantassin. Il n’est plus isolé. Il est relié en permanence au commandement et à tous les systèmes d’observation. Connectique et bionique en font un combattant redoutable.

Protégé physiquement, le guerrier doit l’être aussi psychologiquement car il évolue dans un environnement extrême.

Peu de soldats très protégés : la guerre propre est devenue une réalité. »

Extrait d’un rapport du général J… au gouvernement, 15 avril 2020



Objectif général : pacification du cadran 7- 4 à 7- 8. Avec cible rouge, en 7- 8 au moment du rapport.


Largage : en 7- 4, sécurité A3 pour l’hélicoptère.


Description générale : zone urbaine, densité forte, hostilité 1A, pas de prise vivante ou endommagée. Température au sol : 32°. Hygrométrie 36. Saturation en gaz létal : 0. Radioactivité létale : absence. Virus : non détectés.


Équipement : Assisté 2.


Géopolitique : agglomération de Beyrouth, quartier prosyrien, factions chiites du Hezbollah.


Cibles :

23 dans les cadrans concernés.

262 dans les cadrans 7.

3 104 dans les huit cadrans autour.


Informations Alpha : pas de troupe alliée dans les cadrans 1 à 50.

Manœuvre : type C-4.


Temps prévu : 14 secondes.

Temps rouge : 40 secondes.

Temps létal : au-delà de 60 secondes.

Extraction : par hélicoptère EC-685 Tigre.

Unités engagées : 1.


Je ne vois rien en dehors de ces informations qui s’affichent sur la visière de mon casque. Je désactive la suite. Je pourrais savoir le poids de chacune des cibles par exemple. Me gonfle tout ça.

Mon environnement est limité aux bruits que font les pales de l’hélico et à l’assise métallisée de mon siège. Rien d’autre.

Pas d’odeur puisque mon air est filtré. D’ailleurs mes gants ne sont pas encore activés, ni le reste de mon équipement.

Bon, j’ai lu. Ça suffit. Je désactive et ferme les yeux.

J’attends. Rien de plus à faire.

Tiens, je pourrais m’accorder un moment pour me connecter à…


Pas le temps. Tout s’illumine dans mon casque. Le check-up est quasi instantané. Les nanos s’ajustent et resserrent mon armure. Toutes les articulations, tous les muscles, sont testés et épousés. Je sens quelques injections. Pas d’atropine puisque le milieu est vide de gaz neurotoxiques. Sans doute un mélange, comme d’hab’.

D’ailleurs je sens mes muscles chauffer, mes sens s’aiguiser, mon cerveau est d’une clarté absolue.


- Lieutenant Dominguez au rapport. Check-up ok.

- Ok, ma puce, ici ton colonel adoré. Largage dans trente secondes. Je résume : tu fonces droit devant et tu dézingues tout le monde jusqu’à la cible. Après tu arroses autour pour ton extraction. Des questions ?

- Qu’est-ce que vous m’avez acheté pour mon anniversaire, mon colonel ?

- Bon, je vois que tu es en forme. C’est parti ma poule. Fais gaffe au timing. Et…

- Oui ? Je sens comme une hésitation, là, mon colonel. Qu’est-ce qu’il y a ?

- … Non, rien. Allez, debout et prête pour le largage.


L’armure cintrée est totalement activée, je peux donc lever facilement mes 50 kilos, formés de muscles et d’autres trucs sans intérêt, mais aussi mes 70 kilos d’équipement. Les nanos s’activent et préparent le camouflage.

Plutôt crème et sable. Là c’est au jugé, mais quand je serai larguée les nanos placés dans mon dos filmeront ce qu’il y a réellement derrière moi et transmettront à ceux de l’avant une image qui sera projetée sur mon armure. Et inversement pour ceux qui me verraient de dos. Pas parfait, mais je serai difficile à détecter pour un œil humain non assisté.

Allez, c’est l’heure. La porte latérale de l’hélico coulisse. Je saute sans même regarder car le timing est calculé à la seconde près.

Un saut classique d’une dizaine de mètres.

Avant même de toucher le sol j’arrose pour nettoyer. Je ne fais pas dans la dentelle. Balles explosives multi-têtes. L’enfer a une belle teinte carmin flamboyant.

J’atterris dans un cercle calciné de quinze mètres de diamètre.


Ma visière affiche la configuration des lieux : une série de petits immeubles de trois ou quatre étages, passablement amochés, déjà criblés d’impacts de balles et de trous béants de roquettes. Le décor dessiné par plusieurs décennies de guerre urbaine.

À peine au sol, je donne un coup de talon et je cours droit devant en tirant sans discontinuer.

Je suis sur un toit terrasse. Deux cibles en moins.

Quatre autres sur le balcon en contrebas de l’immeuble suivant. J’engage une grenade à dispersion. Les types tapissent le salon derrière eux. Pas d’autres cibles détectées.

Je saute sur le toit suivant. J’atterris debout et je continue à courir dans la foulée.

Mon armure m’arrête brusquement. Je cogne même mon front sur la visière tellement l’arrêt a été brusque. Information par satellite. Une dizaine de cibles m’attendent sur le toit suivant et en contrebas. Lourdement armées.


Il reste neuf secondes. Il faut que je trouve un autre passage.

Pas le temps de chercher, je tire un micromissile perforant entre mes pieds. Le trou est largement suffisant pour moi. Je tombe dans la pièce au-dessous.

… Les cadavres d’une femme et de ce qui semble être deux enfants déchiquetés sont dispersés dans cette pièce.

Merde, du collatéral ! Et plutôt jeunes les enfants d’après ce qu’il en reste.


- Lieutenant, votre rythme cardiaque est monté à 160. Veuillez rester en-dessous de 155 ! Lieutenant, quatre secondes perdues ! Lieutenant !

- …

- Injection !


Plutôt efficace le truc qu’ils m’ont envoyé ! Instantanément je me fixe sur l’objectif et je repars. Je ne sais même plus pourquoi je me suis arrêtée.

Destruction du mur nord. J’avance sans ralentir. Explosion du mur suivant. Bien, c’est celui qui donne sur la rue. Je vais pouvoir arroser ceux qui m’attendent dans l’immeuble d’en face en profitant de l’effet de surprise.

Quatre secondes ! Faut que je me fasse déjà à l’idée que je vais entrer en temps rouge ; ça m’est déjà arrivé. Pas grave, mais je vais certainement avoir des renforts sur le dos.

Oh, oh, surprise : les gars d’en face commencent déjà à tirer alors que je ne suis pas encore arrivée à l’ouverture béante. Réflexes assistés, ce n’est pas possible autrement.

Là c’est grave. Personne ne m’avait dit qu’il y avait des assistés ou des semi-assistés dans la zone !...

Je me jette au sol pour éviter les rafales, tant que je ne sais pas de quel calibre il s’agit. Mon armure peut arrêter du 9 mm, mais pas n’importe quoi, comme du 7,62 enrichi.

L’information arrive : ce n’est que du 9. C’est bon, mais il reste les armes lourdes.

Prudente je me plaque au sol, juste devant le trou. Seul mon fusil émerge.

Je fais bien, deux roquettes explosent sur le mur du fond, dix mètres derrière moi.

Quatre mecs sur le balcon en face. Ils aiment bien cette configuration on dirait. Trois dans la rue avec les lance-roquettes et quatre sur le toit.

L’image venant de la caméra de mon arme s’affiche sur ma visière.

Mes tirs coupent en deux les types en bas. En mode suralimenté mon arme peut tirer tellement de munitions à la seconde que les effets de l’impact sont similaires à ce que donnerait une tronçonneuse au contact.

Je finis les autres groupes par des grenades. Pas le temps d’admirer l’architecture locale.

Je saute dans la rue. L’immeuble en face est trop loin. Je m’élance vers la porte d’entrée et je passe à côté du premier groupe.

Putain ! Que des gamins ! Ils doivent avoir quatorze ou quinze ans. Ils devaient avoir…

Une fille, deux garçons.

Sur ma rétine s’imprègne l’image de ces yeux ouverts. Surpris de tout arrêter là.

Ces enfants, qui, chez moi jouent sur leur console.


Comme mes gamines !...


- Lieutenant, 175 ! Qu’est-ce qu’il se passe ?

- … Rien, tout va… bien.

- Faudra faire un débriefing au retour. Vous êtes en temps rouge en plus.

- Oui, oui, je sais. Fermez-la !


Et allez, encore une injection !


Ma cible principale est dans ce bâtiment. Au sous-sol. C’est parti. Il faut rattraper le temps perdu. Les deux gardes devant la cave prennent une bastos dans la tête. J’écrase contre le mur la figure d’un troisième qui montait en courant les marches de l’escalier. D’un simple revers de l’avant-bras. Les os craquent violemment contre le mur.


32 secondes déjà que j’ai été larguée. Putain je merde là !

La porte plus ou moins blindée est arrachée de ses gongs par un seul de mes coups de pied. Un jour j’ai essayé dans la portière d’une voiture et c’est tout le véhicule qui est parti à plus de cinq mètres. C’est là qu’on prend la mesure de la puissance de mon harnachement high-tech !

À l’intérieur plusieurs personnes. Ma visière marque en surbrillance la silhouette de ma cible rouge. Instantanément je tire en longues rafales. Le carnage est total, tout ce qui vivait dans cette pièce est déchiqueté, broyé par un déluge infernal, des morceaux d’êtres humains éclaboussent tous les murs.


- Cible rouge éliminée. Confirmé. Extraction sur le toit dans huit secondes.


Et là je fais la bêtise de regarder.


Dans cette pièce il y avait toute une famille. Au moins huit personnes dont quatre ou cinq enfants.

Putain, tout me revient. La femme et ses gamins. Les trois ados. Et ça maintenant !

En à peine plus de trente secondes j’ai tué presque autant d’enfants que d’adultes !


- Lieutenant !...


Je n’entends plus rien. Je ne vois même plus l’intérieur de ma visière. Mes jambes flageolent.


- Maman, Julia a encore laissé la salle de bain en bordel !

- Maria, je t’ai déjà dit que les grossièretés je n’en voulais pas !

- Mais Maman !!!

- Eh, bonjour les filles, quand même !

- Oui, oui, bonjour Maman !

- B’jour Man’. Eh, on a pas l’image là !

- Ben, moi je vous vois très bien. Bon faut que je file, mais je vous rappelle tout à l’heure. Et, Julia, tu vas me ranger cette salle de bain. Allez, hop !


Hou ! Ça m’a fait du bien de parler aux filles !

On est à combien là ? 53 secondes !!!

Je me précipite vers les escaliers pour sortir de cette cave. Mais j’ai à peine posé le pied sur les premières marches que des balles ricochent tout autour de moi. Deux grenades atterrissent à mes pieds. Demi-tour, et vite.

Je me colle contre un mur latéral. Je n’entends pas l’explosion, mes capteurs ont été coupés juste à temps, je sens les lourdes vibrations du sol et surtout je n’y vois plus rien car dans cet espace confiné la poussière forme un nuage impénétrable. Je passe en infrarouge et radar assisté. Mon casque montre la configuration des lieux qu’il avait enregistrée et j’avance prudemment.

Quel piège à rat ! Pas de mur à défoncer, pas de soupirail. Il va falloir y aller en force. Et vite.

Je saute sur les premières marches.

Je ne vais pas plus loin…

Une balle me touche à l’épaule, une autre au pied, une troisième à la hanche. Tout mon côté droit est paralysé. Les injections thérapeutiques se succèdent. En trois ou quatre secondes il ne me reste qu’un engourdissement. Je ne sens plus la douleur. Mais je sais que mon sang coule abondamment. Les coagulants ne sont pas aussi rapides.

Je tire comme une folle tout en avançant.

Et je vois, comme au ralenti, une roquette anti-char fuser vers moi. Mes réflexes assistés me permettent de l’éviter de justesse, mais le mur explose juste à côté de ma tête.

Je sombre dans l’inconscience, curieusement, lentement, comme dans les rêves où l’on se voit s’endormir.


L’hélico va repartir sans moi.


Oh, j’ai mal !

J’ai MAL !

La douleur, les douleurs sont tellement nombreuses que j’ai l’impression de baigner dans un bain d’acide qui me ronge déjà en profondeur !


- Une injection vite. VITE ! PUTAIN, VITE !!!


Je hurle comme un animal que l’on commence à égorger. Mais rien ne vient !

Pas d’injection ? Comment pas d’injection ? Mais, faites quelque chose ! Je ne vois rien, la visière est éteinte. L’armure est en rade ?

Mon corps, naturellement, se refuse à subir ça. Je m’évanouis à nouveau.


- Ah, Maman, c’est toi ! C’est super, tu peux nous appeler plusieurs fois aujourd’hui ! Mais tu restes plus longtemps cette fois, ok ?

- Là je ne sais pas ma chérie, on va voir. Dis, où est Julia ?

- Je suis là, je rangeais la salle de bain ! Et c’est presque fini. Dis Mam’ est-ce que tu seras là samedi soir, je voudrais faire une soirée pyjama avec Diana et Élisa ?

- Euh, je ne pense pas. Je n’en sais rien. Je… Et Papa il est là ?

- Oui ma chérie, quand j’ai entendu les filles parler je suis sorti du bureau. Je faisais les comptes. Et toi comment tu vas ? Attends, avant de me répondre, j’ai un truc important à te dire.

- Quoi ? Fais vite je dois… je dois… Non, je ne sais plus. J’ai oublié. Vas-y.

- Eh bien, ma chère et magnifique épouse, regarde-moi bien, tu as devant toi le futur gérant en titre d’un fast-food ! J’ai reçu l’agrément ! Notre vie va sacrément changer !

- C’est super… c’est super… Oui. C’est super mon chéri !

- Eh, Mam’, moi j’ai été prise dans les majorettes du lycée. Et il y avait pourtant huit candidates. Et c’est moi qui ai été prise !

- C’est normal, tu es la plus belle, tu…

- SALOPE ! Chienne !


Merde, je suis déconnectée. Un type a son nez à dix centimètres du mien et il me hurle des insanités avec un accent effroyable. Si c’était pour me réveiller c’est fait. Et le connard m’a fait perdre ma connexion.

Je suis allongée sur le dos. J’ai toujours mon armure. Pas facile à enlever les mecs, hein ! Et les injections ont fait leur effet, la douleur est presque supportable. Juste de quoi me foutre en rogne. Je vais les éclater ces connards !

Mais mon geste n’est qu’esquissé.

Je suis attachée. Je ne sais pas avec quoi et j’ai aussi quelque chose autour du cou. Une chaîne peut-être, j’en sais rien.


- Colonel, colonel, ils m’ont chopée. Venez m’aider, et vite !

- …

- Colonel ! Oh, vous répondez ou merde ?

- … Lieutenant. Comment dire ?...

- Quoi, putain de merde, vous vous bougez le cul, ils vont me massacrer ! J’ai tué leur chef, vous vous rappelez ?

- Lieutenant. Ma puce. Ce n’est pas possible.

- Comment ça « pas possible » ? Comment ça ?

- Pour te libérer il faudrait que j’envoie trois ou quatre assistés. Et la zone grouille d’ennemis maintenant. Le risque est trop grand que je perde de nouvelles unités.

- QUOI ? Mais, putain, c’est ça le fameux « laisser personne derrière » et tout votre baratin à la con ? Mais je vais crever là. Et pas en douceur. Ils vont me faire ma fête et ils vont prendre leur temps ces salauds !

- Désolé lieutenant, votre armure semble très amochée, j’ai de très mauvais retours. Elle est sans doute irrécupérable. Et chaque armure coûte un demi-million d’euros. Je ne vais pas en risquer d’autres pour celle-ci. Qui ne vaut plus rien. D’ailleurs depuis quelque temps… Non, désolé.

- …

- Merci pour ce splendide travail lieutenant. Je vais me débrouiller pour vous faire décerner la médaille de la bravoure au combat…

- Tu sais où tu peux te la foutre ta médaille, connard ?! CONNARD !

- … Je coupe là, lieutenant. Désolé…


Je suis morte. Ils vont me massacrer.

J’ai vu des photos sur Internet de ce qu’ils font aux prisonniers. Et surtout aux femmes. Putain, et même pas de cyanure dans cette combinaison de merde !


- Vais te violer, salope. Moi et tous hommes ici. Tous. Te violer et encore te violer. Puis tuer toi. Doucement, par morceaux. Salope ! Salope !


Ils commencent à m’enlever mon armure. Ils ont trouvé le truc.

Vite, avant qu’ils enlèvent le casque. Vite ! Vite mon Dieu ! Une dernière fois, vite ! Je vous en prie, une dernière fois !


- Ah, Maman c’est toi. C’est super, tu peux nous appeler plusieurs fois aujourd’hui ! Mais tu restes plus longtemps cette fois, ok ?

- Chérie, chérie, vite appelle ta sœur et ton père, VITE !!!

- Je suis là, je rangeais la salle de bain ! Et c’est presque fini. Dis Mam’, est-ce que tu seras là samedi soir, je voudrais faire une soirée pyjama avec Diana et Élisa ?

- Hein, quoi ? Euh… non je ne serai pas là ! Vite ton père, où est-il, vite va le chercher ! Vite, ils ont enlevé déjà les jambes. Vite, je t’en supplie !!! Vite !

- Oui ma chérie, quand j’ai entendu les filles parler je suis sorti du bureau. Je faisais les comptes. Et comment tu vas toi ? Attends, avant de me répondre, j’ai un truc important à te dire.

- Non, non, écoute-moi, ils vont me… Mais attends, tu m’as déjà… Mais qu’est-ce que tu racontes ?

- Eh bien, ma chère et magnifique épouse, regarde-moi bien, tu as devant toi le futur gérant en titre d’un fast-food ! J’ai reçu l’agrément ! Notre vie va sacrément changer !

- Mais…

- Eh, Mam’, moi j’ai été prise dans…



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   Anonyme   
17/11/2009
Bonjour jaimme

Je n'aime pas la SF mais j'ai lu. Je préfère le dire, comme ça mon commentaire, tu en feras ce que bon te semble.
Bon... je me lance.

Il y a un déséquilibre flagrant entre le début, et la suite.
Le début est très technique, très précis et j'aime beaucoup jusqu'à me connecter à...
Après ça se gâte.

D'abord, le "ma puce" et "ma poule". Ils passent, mais ensuite, quand ça se gâte pour elle, alors vraiment : non.
Je n'ai rien contre le principe. Ce ne serait pas étonnant de préférer sauver une combinaison...
Mais dans ce cas, le déséquilibre est dans la "mollesse" de ton du colonel. Il n'est pas crédible. Peut-être parce qu'il parle à ce moment là, du prix de la combinaison et que sa colère à elle n'est pas assez... glacée ou forte.
M**** c'est quand même quelqu'un qu'il connaît qu'il regarde et "assiste". Il ne peut pas être aussi froid et indifférent.

Ce qui se passe autour de la combi - et qui essentiel - je l'aurais mis à un autre moment. Peut-être une blague au début du style si tu ne me rends pas en bon état ce que tu as sur le dos... etc... Mais là, à ce moment crucial, j'ai du mal.

Il l'appelle "ma puce" ce qui est très doux. Ils se connaissent, c'est intime... Ils ont l'habitude de batailler ensemble, il y a de la confiance, bref, c'est du lourd ce ma puce. Tout le dialogue entre elle et le colonel au moment crucial est à mon sens à revoir.
(désolée...)

Après... je ne sais pas si c'est vraiment le moment, pour elle, de bavarder avec ses filles, à cause d'un truc tout bête : elle est mère de famille et je pense pas qu'elle aurait voulu mêler presque "physiquement" sa famille à ce qui se passe sous ses yeux, parce que forcément, quand elle est au repos, à la maison, ça doit sérieusement interférer, et même, je pense, mais c'est pas sûr, qu'elle préfèrerait que toute sa famille ignore totalement ce qu'elle fait ailleurs.

Ceci dit, c'est comme d'habitude, bien écrit, ça se lit très agréablement (j'aime pas la SF) les trucs techniques que je trouve toujours hyper ch... sont bien amenés et glissent tout seuls.
On sent le travail de recherches, l'imagination, le plaisir d'écrire cette histoire mais la suite a été trop vite écrite.
Il y a l'idée, ça aurait pu être au top.
J'attends ta prochaine histoire avec impatience.

(L'est où la corbeille à papier multidirectionnelle à tête chercheuse et à visée laser qui pulvérisera ce comm ? Attends que je sois sortie pour tirer)

   leon   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Personnellement, je n'aime pas trop l'apologie de la violence, mais bon, j'ai lu et j'ai trouvé une histoire plutôt sympa, bien enlevée et surtout, pas trop longue : car quand la violence s'éternise, ça devient lourdingue, je pense...

Donc l'éccueil a été évité.

J'ai également trouvé assez sympa ce dialogue surréaliste entre "la" lieutenant et ses proches : tout juste si elle a pas envoyé un email à son entourage pour annoncer sa mort prochaine.

Au total, j'ai pris un certain plaisir à cette lecture et je trouve le texte plutôt bien, même si pas non plus grandiose : c'est réaliste et l'émotion est au RDV...

   Anonyme   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Un texte efficace, je suis d'accord... Facile aussi, un tire-larme artificiel créé par une situation improbable: l'appel en plein combat... et pour en justifier la possibilité, une mise dans le futur, mais sans qu'aucun univers, aucune densité ne soit créé... Ha oui j'ai oublié : le super soldat qui fait pan-pan est une femme... ah oui et elle est maman... ah bon, c'est donc qu'il faille s'émouvoir ?

Dommage, avec des développements, l'idée, pas mauvaise en soi aurait pu donner un chouette texte, mais là, non, j'ai l'impression d'avoir mangé un hamburger au mac'do.
Une prochaine fois peut-être...

   Perle-Hingaud   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir jaimme,
Tu nous montres dans ce texte une nouvelle forme de talent: l'action, le suspense. Impossible de passer à coté, de décrocher. Trouvailles technologiques à peine améliorées (j'ai apprécié la tenue de camouflage par projection d'image, on doit lire les mêmes revues...), réalisme des zones de combat, de cette guérilla urbaine. Le langage du commandant "ma puce" ne m'a pas choqué.
La seule faiblesse, à mon sens, provient des premières connexions avec sa famille: franchement, je vois mal un soldat (même féminin et mère, si tu vois ce que je veux dire) appeler sa petite famille pendant les quelque secondes disponibles pour sa mission. Par contre, quand elle est capturée, là, c'est plausible. Je ne comprends pas bien pourquoi elle entend deux fois le même discours: c'est un enregistrement ? Enfin, comment ne pas trembler devant le sort funèbre qui l'attend ?
Pour ce qui est de la distribution des rôles (père à la maison, femme soldat), pourquoi pas ? Je pense que tu aurais aussi bien pu remplacer la femme par un homme, le récit entier, comme le passage sur l'empathie envers les victimes collatérales était tout aussi plausible (sisi, les messieurs ont aussi des sentiments !).
Décidemment, de multiples cordes à ton arc, Jaimme...

edit: après lecture des autres commentaires, je choisis la version noire: un enregistrement, cette fille n'a peut être jamais eu de vraie famille, va savoir, ou du moins ne l'a jamais vraiment eu en ligne depuis son départ... brr, conditionnement effroyable...

   Anonyme   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Déjà je n'aime pas la description hyper précise du début, l'espèce de liste à la Terminator. C'est inutile et agaçant à mon sens.

Ensuite: je déteste cette apologie de la violence gratuite. Je n'y vois strictement aucun intérêt si ce n'est de servir sur un plateau une fade copie des films de guerres cybernétiques.

Le héros féminin, la jolie famille, les enfants, le fast food, bref une succession de clichés.

Certes le risque est intéressant d'écrire ce type de nouvelle, certes l'écriture assez alerte n'est pas désagréable du tout, il y a même de jolies trouvailles: "L’enfer a une belle teinte carmin flamboyant. "

Mais vraiment je ne suis pas candidat, je suis désolé.

   marogne   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pas vraiment clean cette guerre quand même....

J'avoue n'avoir pas trop apprécié toute cette violence de jeu video, et n'est pas trouvé non plus la distanciation suffisante qui aurait pu y donner une touir critique. Je n'ai pas non plus trop apprécié la caricature des combattants locaux, oui il y a des enfants, comme ceux que l'on voit à la télé (enfin je crois, ne regardand jamais la télé), mais pourquoi en faire des violeurs et des sadiques? J'ai l'impression que le tour "sentimental" donné à l'histoire de cette combattante pourrait presaque être utilisé pour justifier cet engagement somme tout civilisateur?

Non je m'égare certainement et vais trop loin.

Mais c'est peut être la faute du style, encore une fois trop proche de l'action pour faire douter. Je dois néanmoins recoonaitre un certain suspense qui m'a poussé à aller jusqu'à la fin pour savoir comment cela allait se terminer....

Je n'ai pas vraiment trouvé, moi non plus, très crédible les discussions entre le colonel et le lieutenant - mais il est vrai que nous sommes en 2020....


Donc in fine un peu déçu par le fond et pas vraiment emballé par la forme.

   Anonyme   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte d'une grande violence, c'est certain. Mais une violence qui, loin de se faire l'apologie de la guerre, m'a tout l'air d'être ainsi mise en scène à des fins de dénonciation. Somme toute, la "clean war" présentée ici n'est pas si éloignée du concept de "guerre chirurgicale" avec lequel on nous entube régulièrement, pour ne parler que de celui-là. Quelle différence y a-t-il, je me demande bien, entre la guerre présentée ici et celle qui est menée par les "grandes" nations, et dont on nous fait croire, elle aussi, qu'elle fait "si peu de dégâts collatéraux" ?
Je ne vois pas plus de violence ici que partout ailleurs, juste plus de technologie. Juste une question de temps pour parvenir à ce niveau.
Et à mon avis, étant donné la façon dont de texte dérange, au moins un but est atteint : le texte met mal à l'aise. Quant à l'interprétation donnée à ce malaise, libre à chacun d'y voir ce qu'il veut ou peut.

En tout cas, l'histoire m'a immédiatement évoqué un roman de SF lu il y a pas mal d'années : la guerre éternelle, de Joe Haldeman. Sur pas mal de points, il y a des similitudes dans la déshumanisation du soldat poussée à l'extrême, jusqu'au bout de sa logique, soldat dont le corps dépend d'une machinerie complexe, chair à canon "hight tech" en quelque sorte.

Le point clé pour la compréhension de certaines choses, donné d'entrée de jeu par l'auteur, réside pour moi dans cette phrase : "Protégé physiquement, le guerrier doit l’être aussi psychologiquement car il évolue dans un environnement extrême."
C'est dans ce "psychologiquement" qu'on doit voir l'explication de l'incongruité apparente des communications avec la famille en plein combat. C'est au moment où le soldat (femme, oui, et alors ? Ce point ne m'a pas frappé outre mesure. J'y vois un choix narratif, non une procédé pour attendrir) perd pied sur le plan psychologique (ses jambes « flageolent »), qu'elle a particulièrement besoin de cette communication, de cet ancrage avec sa famille, sa réalité affective. C'est une manière pour l'état-major de la « récupérer » pour qu'elle poursuive la mission à ce moment là, qu'elle soit capable d'aller jusqu'au bout, et ça fait manifestement partie de la routine normale que d'utiliser cette possibilité de connexion, bien à l'abri de son armure. Ca fait partie de l'arsenal psychologique « d'entretien » du soldat, tout comme les injections et autres inhalations de gaz font partie de l'arsenal physiologique.

Mais, et c'est là que réside pour moi la vraie « horreur » du scénario, on s'aperçoit, à la troisième connexion avec les siens, que le même message se répète une seconde fois... exactement à l'identique. Et là, punaise, ça fait froid dans le dos. Plusieurs interprétations restent possibles, et l'auteur a manifestement voulu laisser au lecteur la liberté de choisir la sienne. Soit qu'on considère que la dernière communication a simplement été enregistrée, et puis repassée à Dominguez au moment où elle était sur le point de mourir, avec le risque de transférer des infos « non politiquement correctes » à sa famille sur les conditions réelles de combat. Soit qu'on considère qu'on entube les soldats dès le départ, et qu'aucune communication n'est réelle... Dans tous les cas, ça fait frémir.

Quant au comportement du colonel, ses hésitations avant le largage de Dominguez, sa presque « tendresse » (ma puce), tout cela résulte du fait qu'il savait déjà quelque part quelle serait l'issue de cette mission. Probablement Dominguez avait-elle déjà montré des signes de faiblesse psychologique lors de missions précédentes (« d'ailleurs depuis quelque temps... »), et le colonel était tout à fait conscient de l'envoyer au casse-pipe... ?

Bref, peut-être faut-il être friand d'un certain type de SF pour apprécier ce texte, je ne sais pas, mais moi en tout cas, j'ai aimé cette lecture. C'est comme d'habitude très bien écrit dans le déroulé narratif, le style est bien adapté à l'action, haché, direct.

   Anonyme   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Moi j'ai eu un flash Universal Soldier... les super soldats, la violence la cruauté des images, les injections, les visières où on lit le quadrillage tout ça... après ton choix de catégorie m'interpelle.
J'aurais pas mis ça en SF. Après me demande pas en quoi, on a pas une catégorie Action, mais elle aurait été bien là.

Je suis toujours interpellée par les textes qui vont dans l'évaluation extrême (de faible- à TB c'est quand même l'éventail de feu).
Et je suis surprise par ce texte.

Pour la raison US, d'abord. Ensuite parce que j'ai un ami qui a écrit quelque chose d'assez semblable sur la forme (pas le fond ni vraiment la forme en fait mais dans le fondrme quelque part par là).
Et puis pour le traitement en soi.

Je comprends un peu les deux formes d'évaluations sur ton texte. Parce que le "quadrillage au début par la visière", les passages terriblement cliniques (clean war...) tranchent tellement avec les moments doux qu'on se prend le contraste comme ces balles qui volent de partout.

Le traitement en soi me plait donc pas mal.
J'aime vraiment tout, l'accentuation de la violence, de la vulgarité (qui si on se replace du point de vue narratif me semble en état de siège, en guerre et je doute que les roses et les chichis côtoient de si près le napalm...), le fait de souligner la dernière tentative d'évasion du penchant humain du soldat.

Après... j'aime pas tout non plus. Je ne suis pas fan de l'air de déjà vu avec Dolf Lundgren et Whambam Van Damme dedans...
Je trouve toujours que ton style est agréable, mais peu original... je t'avoue qu'y a même un tit passage, celui avec les nanos, où je me suis un peu fait ch***.

Mais si je me place du point de vue du lecteur, j'ai vraiment senti un crescendo dans le traitement (après on le trouve réussi ou pas moi j'ai kiffé) de l'horreur qui m'a plu.
Et je pense que parfois on peut juste se laisser porter par un texte court, pas trop mal écrit et finalement avec un fond terriblement engagé, métaphoriquement, poétiquement presque, à mes yeux.

Merci Jaimme.
Je préfère à la saga.
J'ai le droit à un vrai merci ce coup çi ou encore un non merci?

PS : je lis le com d'Is et je me dis que j'ai pas compris qu'il s'agissait d'un véritable appel de la part du "soldat" à sa famille en pleine action.
Je pense quant à moi que c'est un enregistrement, ou une vision, sorte de version psychologique de l'injection anti-douleur. Mais peut-être que je me trompe, tu me dirais ce qu'il en est?
(non mais je suis sure de mon coup mais Is a l'air sur du sien alors...)

   Myriam   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Trame de l’histoire intéressante et intense. Forcément.

L’idée que la technologie toute développée qu’elle soit n’empêchera jamais, tant qu’elle nécessitera des hommes (et des femmes) les sentiments, les émotions, et toute la violence bien humaine des intérêts, de la manipulation et de la vengeance.
Que les guerres continuent à se faire dans les mêmes endroits de la planète, pour les mêmes raisons, probablement.
Que la « clean war », enfin, est une illusion.

Le déroulement qui va de la banalité d’une situation maîtrisée au chaos de l’inattendu est très efficace, parce qu’on se doute bien sûr que les évènements ne se dérouleront pas comme prévu.

J’ai aimé la fin, le retour en boucle de la conversation précédente qui tourne à vide, vaine et déchirante.

La sobriété du ton m’a surprise dans un premier temps, puis je me suis fait une raison : elle est évidemment voulue, et correspond à la fois au statut de la narratrice et à la situation.

Par contre, des éléments me manquent sur cette femme:
Pourquoi exerce-t-elle ce métier ? (Elle est une femme, une mère, et il reste peu de soldats dans cette société : ce choix a donc une portée d’autant plus grande) N’a-t-elle pas été préparée aux dommages collatéraux ? Pourquoi cela la bouleverse-t-il autant ce jour là, précisément ?
Même si une nouvelle, et c’est ce qui fait l’intérêt et la force du genre, ne dit pas tout… elle peut cependant suggérer, entrouvrir des portes.

Une lecture prenante et riche de sens donc, et une pointe de frustration aussi…
Myriam.

   Anonyme   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Brrr ! j'en ai eu froid dans le dos.
J'ai été accrochée par le récit, rendu plus saisissant par la précision des détails ; j'ai aimé découvrir seulement progressivement que cette "machine à tuer" était une femme.
J'ai souri malgré moi à la porte arrachée de ses "gongs" ("gonds" était peut-être trop banal ? ;-))
Mais je n'ai pas trouvé très vraisemblable la possibilité d'une communication perso dans ce contexte où tout semble préparé, étudié, millimétré ; ni la précision du colonel sur le coût de l'armure, qui m'a paru incongrue - si c'est effectivement considéré comme un motif valable, le lieutenant est censé le savoir ! et dans le cas contraire, c'est de la cruauté inutile, la simple froideur eût été plus logique dans ce monde-là, du moins tel que je l'imagine au travers de tes lignes.
Globalement, j'ai trouvé ce texte glaçant et efficace.

   Anonyme   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bon d'accord. ce n'est pas encore cette fois que je lirais de la science fiction un peu lumineuse. Pas grave. Je reste convaincue que c'est possible mais allons-y:

L'introduction, sous la forme d'un rapport militaire, froid et détaillé annonce parfaitement la suite. Pas de cadeau, on ne pourra pas dire que je n'ai pas été prévenue.

Puis je rentre dans l'histoire...C'est toujours aussi bien écrit, en phrases nets et efficaces. Mais le style est différent, adapté au sujet abordé. Rude et violent. Je ne t'aurais pas reconnu jaimme (et dans le cas présent c'est un compliment...)

Et le héros. Il fallait évidemment que ce soit une femme. Celles qui sont sensées apporter tendresse et réconfort sont ici transformées en machine de guerre...comme pour ajouter à l'atrocité des descriptions.
Franchement, pour déchaîner une telle barbarie, ils n'avaient qu'à envoyer les armures vides au combat. Pas besoin d'âme à l'intérieur pour massacrer et détruire. Si on efface les remords et la détresse à coup d'injections pour que l'Homme deviennent insensibles autant laisser les gens tranquillement chez eux et laisser ceux que cela amuse jouer avec leurs robots téléguider. Moins drôle évidemment quand les victimes ne sont pas de chaire et d'os.


Et quand les drogues ne fonctionnent plus, connexion à un bout d'humanité. J'y aurais presque cru à ce morceau de douceur (bon je trouvais ça un peu déplacer d'appeler ses enfants au milieu d'une tuerie mais quand même) Ils ne sont pas vrais. Ils sont créés de toute pièce pour fortifier l'esprit du lieutenant. Plus efficace que les drogues physiques: la bouffée l'oxygène psychologique. Pour le coup je comprends mieux la phrase résumé du début. Remarquable et immonde de manipulation.

Et comme si cela ne suffisait pas, il la laisse mourir. Toute façon l'armure était fichue alors à quoi bon. Ils n'ont même pas la pitié d'envoyer un programme pour qu'elle puisse dire adieux au sien, même si ce n'est pas réel. Non, ils l'abandonnent. Le corps devenu inutile pourquoi se soucier de l'âme en péril ? Il l'ont laissé mourir en affrontant l'horreur de la vérité.

Tu as créé là un monde révoltant et si proche de nous...très réussi en fait. Mais si dure.

Il n'y a rien de clean dans cette guerre là.

   LeopoldPartisan   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sur la structure, l'écriture, la mise en place, les personnages vraiment rien à redire. C'est bien et même vachement bien ficelé. Presqu'aussi bien que dans un jeu vidéo où perso, n'étant pas bon du tout, je me fais dégommer en quelques secondes. En plus dans ton scénar, Jaimme t'as tout prévu.
Le fond maintenant, y a t'il vraiment des invraissemblances ? je suis de fait un peu partagé, mais si les héros sont ricains, alors c'est bon. Ce côté sauveurs du monde supra entraînés physiquement mais dès la première anicroche où le libre arbitre doit prendre le dessus (pour faire court, s'y a une merde !) alors là c'est la dégringolade. Ce qui me tarrode aussi, c'est que même si c'est de l'amerloc pas façon jambon d'York, en bon capitaliste, risqueraient ils autant d'argent par une nana qui si elle dégomme 6 ou 7 gosses, craque un pneu ?
Vraiment ce texte m'a quand même bien plus, car au début la nana me faisait pensé à une de ces nanas qui torturaient les Irakiens à Abougradi et après la même lorsqu'elle se rendait au tribunal. Vraiment Jaimme, j'apprécie ton talent de conteur et aussi le fait qu'après cette lecture, je me pose pleins pleins de questions judicieuses sur la vie, la mort, la guerre, le terrorisme, la résistance, le bien le mal, dans quel camp et tout et tout.

[Modéré]

   Anonyme   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai juste adoré !
Interpellée par le titre déjà, que j'ai trouvé original.
Ensuite rien ne m'a déçu, c'est de la SF pur jus, avec un scénario haletant et une écriture percutante collant parfaitement avec l'univers métallique et désincarné de cette guerre robotisée, ou l'humain devient une sorte d'accessoire supplémentaire parmi la pléiade de ceux qui injectent, informent, dirigent, camouflent.
J'ai énormément aimé le fait que ce soldat soit une femme, oui vraiment, une nana combattante, mais qui ne perd pas tout à fait son humanité ni la conscience des valeurs qui restent les plus importantes pour elle, et de ce fait, les "échappées" pour contacter sa famille sont vraiment une belle trouvaille aussi je trouve.
Bref, moi j'ai été tenue en haleine, comme depuis longtemps je ne l'avais pas été ici, sur le site.
Tout y est, style, intelligence, subtilité, émotion, réflexion, et action bien entendu.
Chapeau bas Jaimme :)

(mon fils m'a soufflé que ton scénario était hyper inspiré d'un jeux qui s'appelle Crysis, et même pour la combinaison "nanosuit", mais pas grave, je maintiens tout ce que j'ai dis, c'est quand même vachement bien, et puis moi connaissais pas, crysis, d'abord ^^)

   Anonyme   
19/11/2009
 a aimé ce texte 
Pas
ALors là pour le coup désolée.
Au début j pensais être sur une console de jeu, un épisode de Lara Croft, la super héroïne de 50 kg qui tire partout.
Il m'a fallu du temps pour comprendre que c'était réel (pareil le premier dialogue avec ses filles, j'ai cru que c'était un retour à la réalité après un jeu en ligne)
Cette impression a été confortée par le début
c'ets exactement les ordres de mission ou rapport qu'on trouve sur les jeux.
Après avoir vu erreur j'ai relu et plusieurs choses me gênent:
D'abord le côté moralisateur alors là j suis d'accord c'ets pas beau de faire la guerre pas beau du tout mais quelque part j'attends pas d'une nouvelle une telle révélation.
Ensuite la classement en science fiction :
agglomération de Beyrouth, quartier prosyrien, factions chiites du Hezbollah. : ce lieu là me parait pas de la SF
Les équipements futuristes ils existent déjà ou alors existeront d'ici peu.

Ensuite "l'accompagnement psychologique " du soldat s'il consiste en des contacts réels ou virtuels avec une famille réelle ou virtuelle aussi me parait bizarre : Je ne crois pas que ca ca puisse permettre la moindre optimisation du soldat... A la place je verrai mieux une lobotomie du cerveau par projection d'images du 11 septembre ou équivalents. (d'ailleurs dans le récit elle dit au départ ca m'a fait du bien mais dans les actes on voit bien que le premier contact est suivi de déraillages)
Ensuite je passe sur le projection du rêve américain après tout il s'agit de ton choix d'auteur
Le fait qu'elle craque parce qu'elle a tué des enfants, en plein coeur de l'action me parait très étrange: elle a combien d'heures de mitraillage derrière elle ? Elle n'a pas eté brieffée sur les dommages collatéraux

Et puis j suis embêtée sur le viol : bah oui ca m'embête parce que même si c'est très éprouvant encore une fois on a affaire à un soldat mince... Et là j'ai l'impression que tu as choisi une femme comme héroïne juste pour pouvoir la faire violer. (vieux fantasme masculin?) Y'a des tortures qui me paraissent bien plus éprouvantes pour tout dire

Et ensuite au milieu de tout cet équipement hyper supra sophistiqu"é Ils auraient quand même pu penser au cyanure

Bref je ressens rien pour elle, elle fait trop jeux vidéo, la situation me parait pas réelle,

Pour le style , oui ça se lit mais je t'ai préféré dans d'autres récits

Xrys décue et décue de l'être

   Anonyme   
19/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut jaimme,

Ecriture fluide sans fioritures. Style nickel chrome, rien à redire, les phrases s'enchainenent merveilleusement.
Fond de l'histoire : pure action avec mise en avance du ressenti et de la vie personnelle du protagoniste. Intrigue haletante.
C'est de la bonne SF sans prise de tête, tout est limpide, excepté qu'en 2020 on est toujours confronté au même ennmi qu'aujourd'hui, mais pourquoi ce n'est pas loin.v Par contre, fulgurante avancée dans la technologie, quelle armure.
Jolie considération des valeurs, on préfère sauver le matériel s'il en vaut encore le coup sinon la personne, c'est une option.

N'empêche on décèle un réalisme à nous glacer le sang ! Ca porte à réflexion sur le devenir militaire.

Bravo !

   Lapsus   
19/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'était écrit... sur la visière :
"Temps prévu : 14 secondes.
Temps rouge : 40 secondes.
Temps létal : au-delà de 60 secondes."
A 32 secondes c'était encore jouable, mais pas à 53 secondes, foutue sensiblerie humaine qui vient gripper la machine infernale.
En 2020 on a protégé et dopé le corps, c'est l'esprit le point faible du soldat, même si on lui injecte des doses de vie de famille en boîte.

Voilà une intense intrusion dans un monde encore trop proche du nôtre.

La réalité augmentée ou la bionique ne vaudront jamais un bon système expert automate.
Au vu des pertes constatées la conclusion du Général J... devrait être que rien ne peut remplacer la seule machine, le drone ou le robot ultra-sophistiqué sans module de conscience implémenté.
La seule larme permise est celle qui coule d'une burette d'huile.

   Leandrath   
20/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
he ben moi j'ai eu un flash de Fedmahn Kassad dans (la chute d')Hyperion. jsuis presque sur que tout le monde voit de quoi je parle ;).

ouais ouais c'est du jeu video, ouais ouais c'est violent, ouais ouais tout ça. mais je dis, et alors ?
on a ici une nouvelle avec tres peu d'informations de cadre, mais où la contextualisation suffit pour qu'elle devienne prenante. on a un personnage partagé entre le professionnalisme détaché du soldat d'elite et sa nature humaine, que l'auteur veut indissociable d'une certaine idée de maternité, qui se trouve face à un constat éternel ; "ce n'est pas le costume qui fait le heros".

la s-f d'action c'est tout un art. Dans les jeux videos de genre, je trouve des univers exaltants, mais pas de profondeur de personnage. Et si on se plante, on charge la sauvegarde. Avec cette nouvelle, on voit une partie de ce qu'il manque ; la souffrance, l'echec, l'abandon. Je suis le premier a dire qu'on ne va pas se priver d'ecrire sous pretexte que le sujet est connu.

Les pensées entre analyse froide et poésie déplacée, teintée de supériorité, la fausse sympathie du colonel, la fausse vie en guise de renforcement psychologique, tout ça c'est BON.

et pour le style, chacun peut trouver des raisons d'ergoter, mais je trouve que c'est fort plaisant, et qu'on publie des tas de trucs bien plus mal écrit que ça, IRL. donc ... Merci

   NICOLE   
22/11/2009
L'interminable énumération de détails techniques qui sert à planter le décor m'a parrue...interminable. Ensuite, on s'installe de plein pied dans le décor futuriste d'une guerre technologique qui privillégie l'efficacité (alors pourquoi ces mise en scéne de communication avec la famille, qui ne peuvent que nuire à la mission déshumanisée ?).
Autre détail génant : nous sommes dans un environnement où tout est prévu au millimètre prés, et un gros balourd aurait oublié de munir notre Rambo femelle d'une capdule de scianure....pfiii, amateurs va !
Je ne suis pas fan, mais si même Dieu s'est reposé le septième jour, on peut comprendre qu'un auteur puisse ne pas être génial à temps plein....alors, à la prochaine.

   Anonyme   
22/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai oublié de noter.

{J'ai fusionné tes deux commentaires, merci d'utiliser la fonction éditer pour modifier les commentaires}

Bonjour, Jaimme,

Tout est dans le "d'ailleurs, depuis quelque temps"...
Moi, j'ai bien aimé : c'est court, mais bon. Je ne suis pas fan de SF, il fallait donc me tenir un peu, mais cela ne ressemble pas tant que ça à de la SF.
Les précédents commentateurs ont tout dit, je pense, des qualités et faiblesses du récit. Ce qui m'a gêné : le cyanure, oui, mais je me suis dit que l'armure était bien déglinguée à ce stade du récit ! L'explication finale du colonel, qui prend bien son temps, avec un petit côté didactique, mais après tout, c'est un beau salaud, alors pourquoi ne pas se permettre un cours abrégé d'économie face à un soldat en détresse ? Le viol, parce qu'à choisir il y a bien d'autres façons de tuer une femme. Mais cela permet à l'auteur d'éviter que le casque soit retiré d'emblée (ah ah, voilà la ficelle ! C'est pour ça que c'est une femme, commentateurs !). Ah oui, et les "gongs" de la porte !
Rien de bien méchant, en somme.
Je suis fan. J'adore ton écriture bien fluide, sans apprêt, qui dit ce qu'elle a à dire au moment il faut le dire et comme il faut le dire.
J'ose pas proposer mon unique nouvelle de SF !

Misumena

   florilange   
24/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour jaimme,
Je lis peu de SF & ne joue à aucun jeu vidéo violent. De surcroit, je hais la guerre & ne crois pas qu'1 guerre puisse être propre.
Néanmoins, j'ai lu votre nouvelle avec intérêt, parce qu'elle est bien écrite, dans 1 style parfaitement adapté au genre.
Je sais bien qu'il y a des femmes qui font la guerre, notamment en Israel mais pas seulement. Ce que je ne comprends pas c'est qu'1 mère fasse la guerre. Comment peut-on donner la vie & la retirer?
Le côté manipulation ne m'étonne pas, il n'est pas nouveau, il existait déjà avant que les équipements soient si perfectionnés. Je ne comprend pas non + qu'elle ne soit pas en possession d'1 capsule de cyanure ou autre truc pour en finir rapidement.
En tout, 1 lecture passionnante, aisée, qu'on ne lâche pas avant la fin. J'admire que vous vous frottiez à différents genres, ce dont tout 1 chacun n'est pas capable.
Florilange.

   Meleagre   
19/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Horrible et dérangeant.
Comment une guerre de SF nous fait réfléchir sur l'humain et et la déshumanisation, sur l'atrocité et l'horreur de la guerre.
Sous le choc, je ne vais pas m'étendre sur le commentaire.
Juste une petite remarque de style. "Peu de soldats très protégés " : la phrase est ambiguë. A 1e lecture, j'avais compris que peu de soldats étaient très protégés, mais qu'il y avait bcp de soldats mal protégés. Pour être plus clair, il faudrait peut-être écrire : "peu de soldats, mais très protégés" ou "des soldats peu nombreux et très protégés".
Merci Jaimme pour ce texte dérangeant.

   LEVENARD   
19/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé ce texte particulièrement efficace, d'une lecture haletante.
J'en trouve la chute qui nous renvoie à une forme de barbarie technologique tout à fait possible, voire probable, cinglante et en phase avec le reste.
J'aurais aimé que l'on puisse interpr'ter le sort fait aux prisonnières (connu d'après des films), mais une partie du dialogue nous le donne à prendre au premier degré. C'est le choix de l'auteur.

J'ajoute que le renvoi à la SF exprimé par de nombreux commentateurs me déroute. J'ai trouvé dans cette page un réalisme criant et actuel.

   Anonyme   
7/1/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Il s'agit là de mon premier commentaire, mais je ne le fait cependant pas à la légère ;)
Je vais me servir d'un système qui résume le tout:
-scénario: 10/20 (j'ai trouvé très moyen. Peut-être trop prévisible à mon goût. Pas assez de suspens et de rebondissement...)
-imagination: 20/20 (tout simplement... GÉNIAL!!!!!!!! Et un petit clin d'œil à Halo et à l'armure Mjolnir ;) ...)
-Le style: ça ne se critique pas! Chacun à son style, plus ou moins correct!
Je crois avoir tout résumé.
Étant moi-même un inconditionnel de science-fiction et de technologie extraordinaire, je trouve cette histoire tout simplement géniale. On s'accroche et on ne se lasse jamais.
Le +: de l'action et une technologie à couper le souffle. On n'en a jamais marre.
Le - : Trop d'action tue l'action. Je déteste les histoires où ça ne bouge pas. Cependant il y a ici trop d'action au dépend du scénario... On ne comprend pas tout à fait l'histoire du personnage. Qui est-elle exactement? En quelle année sommes-nous? De quel conflit s'agit-il? Bref, autant de chose qui me laissent sur ma faim... Une prochaine fois peut-être!!!
Bon courage, mais ne t'inquiète pas, j'ai quand même adoré! Et tu as du talent et de l'imagination à revendre! Et ça, peu de monde en est capable! Mais pense à gérer ton scénario!
A la prochaine!

   Anonyme   
17/3/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
On devine rapidement qu'il s'agit d'une femme (50 kilos) et autres :
Citation :
… Les cadavres d’une femme et de ce qui semble être deux enfants déchiquetés sont dispersés dans cette pièce.
Merde, du collatéral ! Et plutôt jeunes les enfants d’après ce qu’il en reste.

Des clins d'œil également qui permettent de faire baisser la tension :
Citation :
Pas le temps d’admirer l’architecture locale.
Sur ma rétine s’imprègne l’image de ces yeux ouverts. Surpris de tout arrêter là.

Bon, le dernier, il s'agit d'un clin d'œil forcé.

Les Flashback également car il ne s'agit pas, me semble-t-il, de communication directe avec la famille.

Le cynisme :
Citation :
chaque armure coûte un demi-million d’euros. Je ne vais pas en risquer d’autres pour celle-ci.


Je déteste la violence mais les sas de décompression m'ont permis d'aller jusqu'au bout sans lâcher le texte un seul instant.

La guerre classique a disparu mais pas l'imagination. En plus c'est bien écrit. En plus quand on voit les robocops américains aller au combat on n'est pas très loin de la sordide réalité.

Je tire... mon chapeau.

   zorglub   
27/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle, basée sur une bonne idée et bien menée.

Je me suis arrêté quelques instants sur la petite phrase d'introduction "Protégé physiquement, le guerrier doit l’être aussi psychologiquement...", qui m'avait interpellé. Rétrospectivement, cette petite phrase permet de comprendre bien des choses qui seraient en effet assez étranges sans. Toutefois, j'ai bien aimé le fait de ne pas plus expliciter, ce qui mène le lecteur à penser qu'il s'agit "simplement" de la préparation très intensive que l'héroïne a subi.

Je ne suis pas particulièrement fan des textes très violents, mais, même si elle est évidemment prépondérante ici, je la trouve bien balancée avec les autres éléments de la nouvelle.

J'ai apprécié les contrastes qui se dégagent du texte, ainsi que la progression très bien menée entre l'opération de routine et l'échec total. Bien sûr, la première "communication" laisse un peu interdit, surpris, et le lecteur commence à s'interroger sur la fameuse protection psychologique. Mais tout cela n'est rien par rapport au réel effroi lorsque l'on comprend ce qui se passe, ou du moins qu'on l'imagine, puisque là aussi, l'auteur nous laisse une certaine liberté.

La lecture est très fluide, le style agréable et rythmé.

Au final, cette vision de la guerre "assistée" où l'humain ne joue presque qu'un rôle secondaire, et doit en permanence être aidé sur tous les plans m'a convaincu. Le moral comme dernier point où on n'a pas réussi à améliorer l'homme par des injections, des implants et autres...

Peut-être une interrogation concernant la fin, on pourrait imaginer que le cas où le soldat est capturé aurait été prévu, dans cet univers où tout est millimétré, planifié, organisé. Évidemment, cela aurait singulièrement modifié la fin.

   Flupke   
18/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Coups de fils personnels pendant les heures de bureau ? Pas très pro, même si j'apprécie l'astuce scénaristique et l'égalité sexuelle devant l'emploi.
Je comprends les critiques négatives et ce texte n'est pas parfait.
Mais de mon point de vue égoïste de lecteur, j'y trouve un avantage indéniable, je l'ai dévoré d'une traite sans la moindre pause (unputdownable pageturner comme dirait les anglo-saxons) et rien que ça, ça me fait baver. Je serais malhonnête de bouder mon plaisir. Un texte qui possède peu de qualités littéraires "per se" mais qui offre un net plaisir de lecture en ce qui me concerne.
Merci pour ce break haletant :-)

   Anonyme   
6/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je vais passer sur certains détails pour me concentrer davantage sur le fond de ton texte. Il y a du bon et du moins bon ; par exemple, la narration est plutôt bien réussie et assez immersive dans son ensemble. Mais cependant, et c'est là le plus gros soucis de ton texte, on sent comme une redite à travers celui-ci. Le soldat qui se rend compte des atrocités de la guerre, c'est du prémaché, on en a gouté et regouté, à tel point qu'on sait déjà que le soldat va flancher au moment fatidique et que ça va lui couter la peau, etc, etc.

On s'attend à ce qu'il va se passer. Et c'est bien dommage pour ce texte qui aurait pu exploiter des mailles plus intéressantes dans l'environnement que tu as créé.

   dvb   
20/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Si le début commence comme un clip de propagande pour un marchand d'arme ou une agence de recrutement gouvernementale ("engagez-vous" qu'ils disaient !), le coeur de l'action est vraiment bien mené.

J'aime beaucoup aimé les descriptions des prouesses techniques, rapides et percutantes, qui tiennent de très près le timing chronométré du personnage, malgré les pauses et les ralentissements un peu trop abruptes.

La dernière partie (lors des ultimes interventions de l'officier supérieur) est d'un cynisme incroyable, un peu cousu de fil blanc certes, mais tout de même bien appuyé (là où ça fait mal).

Quand à la chute... et bien j'ai découvert le summum du cynisme :D

En somme, malgré ses faux airs de jeux vidéos malsains, ton texte m'a interpellé (pour ne pas dire mis mal à l'aise), signe qu'il a atteint son but.

   Anonyme   
7/9/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour jaimme,

Je viens de lire Clean War.
Efficace. Excellent.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à "La bataille de l'éternité" ou à "Berserkers" ou encore à "Judge Dredd" dans un certain épisode olympique sur la lune.
C'est drôle comme tout texte amène des réminiscences d'autres écrits :-)
Il reste que c'est rondement - c'est une litote, il y a des angles durs partout - mené.
Et ça rembouge sans faillir, gardant le tonneau plein de violence glaciale et d'illusions sans illusion, drôle de mélange qui doit avoir, au final, un goût de fiel.
Très, très bien ! Et je sais de quoi je parle, ayant lu quelques milliers - ben oui ! - de bouquins de SF.
Pour moi, un sans faute.
Je suis pourtant un sacré pinailleur dans ce style de récit.
Joli boulot, bien sérieux.
On se demande si l'on ne va pas assister à une naissance, celle de la vraie SF en langue française.
Félicitations sincères pour m'avoir accroché ainsi.

   Maherpa   
3/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
ce texte d'anticipation est magnifique et ce qui ne gâche rien, bien écrit, technologie et rentabilité sont bien au coeur des doctrines militaires mises en place. Les soldats américains egagés en Irak ou en afghanistan se battent le jour et le soir venu conversent avec leurs familles restées aux USA grâce au réseau Internet. Les pilotes abattus en territoire ennemis sont récupérés par des commandos héliportés car former un pilote de chasse nécessite un investissement financier et intellectuel de haut niveau. Cette plus value ne peut être perdue. Toutes ses notions sont clairement exprimées dans cette excellente nouvelle, avec l'abandon du lieutenant Dominguez par sa hiérarchie car son sauvetage ou plus exactement celui de son armure n'est pas rentable.
De technologique, l'action du lieutenant Dominguez plonge progressivement dans la vraie guerre et la souffrance du combattant que nulle technologie ne parvient à complétement supprimé.
Au final, une agréable nouvelle SF ou déshumanisation et intéret mercantile vont de pair

   Anonyme   
6/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Jaimme,
Pour avoir lu pas mal de SF je reconnais que l'aspect futuriste et technologique de ta nouvelle est largement au niveau, sans être nécessairement révolutionnaire en soi, la mise en avant est assez soignée, et me rappelle presque par réflexe l'univers Warhammers 40k.
Le fait que le personnage central soit un soldat hors pair, en particulier un personnage féminin, dans un tel contexte (armée, lieu déjà existants,...) , témoigné d'un travail sur une société évolutive tant sur le plan technique que sur le plan social, ce qui tend parfois à manqué aux écrits de SF.
D'un point de vue purement SF, je reste scotché du début à la fin.
Maintenant sur le plan de la trame en elle même, j'ai quelques doutes, on sent dans ta manière d'écrire un bon travail de recherche mais ça manque selon moi d'une certaine humanité (bien qu'il soit aussi probable que cela soit volontaire). Les première connexion avec la famille du personnage sont selon moi trop prématurée, les autres en revanche tombent aux moments adéquats, lorsque l'espoir ou du moins les chances d'accomplir la mission avec succès commencent à s'étioler, elle trouve du réconfort en se connectant avec sa famille.
Après, non que ceci me dérange, je n'ai relevé qu'un bémol, la fin est pour moi presque trop brutale, je serais presque tenté de dire qu'elle à été bâclée (sans vouloir offenser), mais cela peut être volontaire.
Enfin, si le choix m'en était laissé, j'introduirai également quelques courts passages rappelant l'introduction que je trouve plutôt originale, à savoir explicité un peu plus le contexte dans lequel l'histoire prend place.
En résumé : une nouvelle qui prend un ton décrescendo , plutôt que l'inverse ; ce qui à l'avantage de nous mettre dans l'histoire dès le début (un bon in medias res en somme) mais qui selon moi, nous laisse sur nôtre fin.

   Palimpseste   
6/8/2011
On retrouverait presque les spécifications du programme FELIN (Fantassin à Equipement et Liaisons INtégrés) du Ministère de la Défense, mais le texte semble plus inspiré par le jeu vidéo.

Habituellement je suis assez hermétique à ce genre de textes, mais celui-ci est de bonne qualité par rapport aux habitudes du genre.

Petit truc de mise en page: mettre les conversations soldat/famille dans une typo spéciale (par exemple retrait + italique). Ainsi, ces passages seraient plus clairement mis en apposition du récit.

Bonne continuation!

   monlokiana   
6/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je ne viens pas trop souvent dans la catégorie science/fiction. Mais pour une fois, pourquoi ne pas essayer ? Je Ne Le Regrette Pas du Tout.
J’ai dévoré et adoré ce texte.
D’abord l’écriture fluide et rythmée. Je n’ai pas sentie que ce texte était long.

Ensuite l’idée de départ et même la sensation de peur que cette nouvelle a déclenché en moi. Du début à la fin, j’ai eu peur pour elle, pas de moment de relaxe, j’aurai vraiment aimé qu’elle s’en sorte.

Aussi, émotionnellement parlant, cette nouvelle est touchante, déchirante. Après avoir fort bataillé, le lieutenant demande de l’aide et personne ne vient à son secours. La conversation avec ses enfants et son mari…particulièrement touchant, c’est le meilleur moment de la nouvelle.

Toutefois, certains points m’ont paru un peu superflus :

C’est très rare de voir un lieutenant perdre son calme comme ça et crier à l’aide en balançant des « merde », des « connards ». Ces personnes sont (pour la plupart) des personnes calmes, qui ne paniquent pas devant le danger ou qui se laissent aller devant des situations contraignantes. Disons qu’ils seraient même prêts à mourir que de crier à l’aide. Je me rappelle d’un film où un lieutenant s’en voulait d’avoir crier. Vous savez, le film où la lune s’approche trop de la Terre. (Désolée, j’ai oublié le nom…ah non ça s’appelle Impact)

Autre chose qui ne m’a pas trop plu, le coté « tirs, roquettes, balles de 9mm. Tout ça m’a paru de trop. Je n’ai pas aimé la guerre dans cette nouvelle. D’ailleurs, il y a des gens qui aiment la guerre ?

La fin est particulièrement touchante. Avec le lieutenant qui veut à tout prix parler avec sa famille mais n’y arrive pas. C’est déchirant. La fin est très bien.

Merci Jaimme pour ce moment de…peur, d’émotions, d’actions…

Monlo

PS : pourquoi ne pas aller en lire d’autres, des textes de Jaimme ?

   Anonyme   
16/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Votre texte « Chroniques effrontées » m'a tellement plu que je suis allé voir du côté de vos archives. Je suis tombé sur celui-ci qui a vite retenu mon attention, féru que je suis de récits de guerre et accessoirement de jeux vidéo. L'armure de votre combattante m'a d'ailleurs furieusement fait penser à celle de Crysis sur PS3.
Le rythme du récit est excellent, haletant, servi par une écriture concise et efficace. Il y a ce qu'il faut d'émotion pour s'attacher à cette guerrière-cyborg et ses connexions en temps réel avec sa famille sont une belle trouvaille, ça lui redonne de l'humanité.
Il n'y a que la fin qui me laisse perplexe, je ne comprends pas bien cette répétition du dialogue. Faut-il croire que les connexions étaient pré-enregistrées ? Pas clair...
Si vous avez le temps et rien ne vous oblige, j'aimerais bien avoir votre avis sur un de mes textes : « Le salut au drapeau ». Un récit de combat également, réaliste celui-là puisque vécu, mais sans morts à la fin et pour cause !


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