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Anonyme
2/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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Preum's à nouveau ? Je n'y crois pas. J'attendais ce texte de pied ferme, avec le petit peu de temps qui me reste à me payer le luxe de traîner sur le net. Et je ne suis pas déçue de mon désormais feuilleton.
C'est tout simplement beau. Merci, merci, Jaimme ! PS : Kagemusha. Misumena [modération : il est possible d'éditer les commentaires au lieu de les doubler] EDIT : Bien, donc, comme il m'est demandé un effort, j'efforte et remonte mes manches pour argumenter mon appréciation. Ce texte suinte d'humanité. L'auteur pose un regard à la fois professionnel et paternel sur ces enfants. L'empathie dont il fait preuve s'habille de pudeur, dans les précédents tomes du fait de l'ambiguë figure divine aux élans de matamore (mais les gros durs à grande gueule sont souvent des tendres, c'est bien connu), ici quelque peu désertée en faveur d'une projection moins abstraite du professeur sur la psyché de ses élèves, via le recours à la description de la pensée de l'autre, introduite par les injonctions / réflexions en italique. Ce pourrait être insipide ou inadapté, c'est ici extrêmement bien fait car fort juste. Ces descriptions archétypales pourraient passer pour des caricatures si elles n'étaient si réelles. Je connais chacun de ces enfants, pour les avoir côtoyés ou en avoir entendu parler, ou même les avoir étudiés. Juste, Yohan qui déposait des bouquets de fleurs des champs sur ma voiture. Juste, Soria qui s'ouvrira au monde par la langue qui lui est refusée. Juste, Elodie noyée de mots. Juste, Marie dont la famille est joliment qualifiée de blanc-bleu marine. Ce qui me mène à la hardiesse-juste-ce -qu'il-faut de la langue. Hormis quelques détails futiles (quelques points d'exclamation en trop à mon goût, je les oublie), j'aime ce type d'écrit, à la fois littéraire (j'adore la famille blanc-bleu marine, la métaphore du phare de Penmarc'h qui lui fait écho, et puis la description du sourire de Soria...) et proche de la langue orale, ou plutôt de la pensée, avec ses vagabondages, ses ruptures et arrêts au stand, ses inventions de mots dont on a soudain besoin... ce qui est si proche de la construction enfantine de la langue (aquatile, igné). Je note "exceptionnel" pour tout cela. Parce que ce texte fait écho en moi et que c'est tout simplement cela que j'aime lorsque je lis. Le texte peut prendre des formes diverses (ça marche aussi parfois avec la rubrique "pharmacocinétique" du Vidal), je n'ai pas d'idée préconçue. M'en fiche de l'étiquette de la bouteille, c'est bon, ou pas. Voilàààààà Misumena |
brabant
31/8/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Jaimme,
J'éprouve bien évidemment toujours autant de bonheur à te lire. Car je sais que je vais passer un bon, un agréable moment. Et je ne crains pas la longueur du texte, ce qui m'arrive assez souvent face aux nouvelles, parfois à tort, ici au contraire j'en redemande, alors comme il y a en moyenne 25 élèves par classe et que tu dois en avoir 4, 5 ou 6, c'est ce que je me souhaite pour toi (je sais! je suis un faux-frère!), je sais qu'il y aura encore de savoureux moments en perspective. A épuisement on demandera à te faire changer de bahut en cours de route pour notre plaisir égoïste! Le "to be continued" me comble d'aise... Sans flagornerie. Le fait de passer d'un élève à l'autre en soulignant ses relations aux autres élèves, à sa famille, à la société, ... est un élément important de variété. Y aurait-il le quart du début du commencement d'une once de lassitude, tu éclates la bulle et tu passes à un autre "cas"... Tes portraits sont autant de bulles multicolores d'innocente fraîcheur ou de rouerie naissante bien sympathique. Marie (suite) et Yoan: Je dois avouer que j'ai eu quatre sursauts de recul: l'allusion à Mauthausen, l'expression "salariés du bonheur", le jugement catégorique sur les Ronie, et je suis bégueule mais le "Avec la langue". Par contre ( il est de bon ton de dire "en revanche" mais je persiste et signe: "par contre", fi des modes pseudo-réglo-puristes foireuses et foirées) j'ai adoré: "Blason semé de coeur sur champ de gueules et sinople alternés", la super classe, ça, planté là, comme le drapeau américain à Guadalcanal. Chapeau! Elodie (depuis quand met-on des accents sur les majuscules? C'est nouveau ça, c'est Isfranco qui te le demandes? Raison informatique peut-être? Excuse-moi Is! ainsi que ma familiarité...): J'ai hautement apprécié les "scolastiques médiévales", arriver à caser ça dans un récit sur des mômes de 6è! Très très bien aussi les dialogues, en fait tous les monologues d'Elodie! Le portrait de celle-ci est absolument dramatique et absolument séduisant. Soria: J'ai trouvé un rien pompeuses les considérations en introduction à son histoire. Certains éléments du portrait m'ont aussi paru convenus. Je n'ai pas aimé: "Va te faire pendre" ni la condamnation sans appel des parents... Dans l'ensemble je t'ai d'ailleurs trouvé un peu dur avec les parents. Tous ne sont pas mauvais (là c'est moi qui suis dur!). Tu ne m'as pas trop convaincu non plus avec ton panégyrique du langage des sourds, simili "idyllie/Arcadie" ni avec ton histoire de botoxés où tu m'as semblé présenter une vision dichotomique de la situation. Bon! je suis peut-être rétrograde sur certains points... J'ai adoré (encore): "sourire puits à souhait... corne d'abondance", le concept du "destinataire grandi" et "chant avec son corps"... Amicalement! Au plaisir de te lire! A quand le numéro quatre? |
Anonyme
1/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Moi aussi j'attendais avec impatience cette nouvelle.
Cette façon d'aborder les personnages me bouleverse à chaque fois: D'abord léger, superficiel, mais je sais désormais...je sais que cela ne durera pas et que bientôt "il" va plongé et que je vais découvrir l'histoire de cet enfant. Je le redoute autant que je l'attends ce moment. Quant à la définition de handicap, j'ai passé un quadrimestre entier auprès d'un de mes professeurs à tenter de la trouver. Je crois que nous avons fini renoncer. Mais soit. Quand je lis tes nouvelles, jaimme, mon expression s'anime et ride mon visage de ces merveilleux petit plis de bonheur et d'émotion sous les yeux. C'est formidable non? Grâce à toi je reste un enfant. Merci. J'attends la suite, évidemment. |
David
2/9/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une très belle mouture, avec de la variété et de la nuance, et toujours l'énergie du style, l'application aussi - j'aime bien apprendre des mots, macadamia, chevêche... - Soria m'a conquis, la question aussi, à la fin. Ils sont tous un peu éclopés, avec leur futur projeté par la vision divine, un bel effet.
J'ai un doute sur un passage : "Alors Élodie remplit de mots, et à toute vitesse, cette vie qui s’éloigne attire d’elle du jour fatidique. Celui du Départ." Tel quel, il est poétique, mais comme la dernière phrase n'a pas de verbe, j'ai pensé à une coquille, ça pourrait être : - Alors Élodie remplit de mots, et à toute vitesse, cette vie qui s’éloigne. Attire d’elle du jour fatidique, celui du Départ. - Le jour fatidique serait celui du Départ, ça ne collerait pas trop non plus, il y a une idée de temps qui ne passe pas, je crois. |
Farfalino
2/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'aime beaucoup cette série de portraits, justes, sensibles et avec ce qu'il faut de causticité et de distance, épices littéraires pour ne pas faire de la guimauve.
[EDIT] "Marie et Yoan" est peut-être un peu plus faible, cette histoire me touche moins que celles de la volubile et de la sourde, juxtaposition contrastée bienheureuse d'ailleurs |
Anonyme
2/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Jaimme
Autant le dire tout de suite, je hais les profs tous sans exceptions (à part peut être les profs de gym mais c'est une autre histoire) en tant qu'ancienne élève et qu'actuelle parente. Donc j'ai mis énormément de temps à me décider à lire tes textes (encore une histoire de profs et d'élèves berks) et là divine surprise, Normal pour un dieu certes (donc j'ai lu les 3 textes et j'attends le quatrième) Alors je viens un peu tard pour dire tout ce qui me plait dans ce texte: le regard intelligent sur chacun des élèves, cette suite de petites histoires qui font sourire trembler ne laissent pas indifférent. Question un sourire Kaguemusha c'est quoi? J'aime beaucoup le style, la façon de peindre les portraits, l'écriture aérienne et juste et les trouvailles de la langue. Merci Xrys |
florilange
3/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour jaimme,
Moi non + je ne voulais pas manquer le 3e volet! Alors, je commence. Je n'aime pas : - qui fait avec (incorrect, langage parlé : avec quoi?) Je n'ai pas compris : - qui s'éloigne attire d'elle du jour fatidique. Phonétiquement, ce serait : qui s'éloigne à tire d'aile du jour fatidique. Précision : Oui, il faut des accents sur les majuscules. Ce que j'aime : tout le reste. Voilà. Florilange. |
Garance
4/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Belle galerie de portraits.
Une autre façon de voir les élèves dans leur vie, et pas seulement au niveau de leurs aptitudes et de leurs acquis ou de leurs lacunes. La lecture est fluide, elle éveille amusement et tendresse. J'apprécie les descriptions riches de détails qui collent à l'univers des élèves et dévoilent leur sens sous le regard bienveillant de l'adulte. Les propos de l'interclasse apportent leur petit clin d'oeil au lecteur - je découvre ainsi que je n'ai nullement besoin de dépenser une fortune en crèmes anti-ride ! - On te lit et on fait des économies ! J'ai beaucoup aimé cette lecture, et je lirai les précédentes et les suivantes. |
calouet
5/9/2009
a aimé ce texte
Bien
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Je poursuis ma lecture, y trouvant toujours les mêmes qualités et les mêmes défauts.
Je voudrais juste revenir sur le dernier portrait, Soria (qui s'appelle Sonia en grandissant) : une personne sourde d'une oreille, ce qui est visiblement son cas, et même si elle est née avec ce handicap, développe un langage normal... Par contre, je trouve bien vu le passage sur l'envie de la gamine de faire comme les "vrais sourds", elle qui ne sera jamais une véritable entendante. |
widjet
5/9/2009
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bon, je reste encore sur le premier opus qui a ma préférence, même si celui-ci plus riche fourmille encore de belles choses, de belles images et quelques expressions savoureuses « botoxés de la vie »). Encore un sens aiguisé de l’observation, beaucoup d’ironie (le passage caustique sur les US et leurs concours à la con m’a fait pensé au mini miss dans « Little Miss sunshine » un film indé ricain). J’ai moins aimé le début du chapitre « Soria » un peu moralisateur. Bref encore une fois, l’air de rien l’auteur distille des petites choses intelligentes qui disent beaucoup avec une économie de mots ou de phrases. C’est son atout numéro un. Selon moi il ne manque « que » – mais ce n’est pas négligeable – le facteur émotionnel. Parfois c’est écrit un peu vite (d’où certaines redites), ça fait parfois un peu trop "mécanique" ce qui explique en partie que mon palpitant ne bronche pas (trop). J’ai souri, mais n’est pas vibré (notamment sur gamine sourde). Peut-être est-ce le fait qu’il manque un peu de description physique ou expressive (yeux, regards, gestes…) pour rendre le tour moins figé, plus vivant ?
Sinon « disharmonie » c’est pas joli et je n’ai pas trouvé le sens du verbe « chevecher » et d’autres mots comme « aquatiles » (en rapport avec l’eau je pense, je sais je suis brillant !) J'attends le 4è as always ! Widjet |
mousange
5/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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Et de trois!
Cet épisode paraît moi fort juste après la lecture de Barbara, mais il m'a reposée après ce choc si lourd. Pourtant les images restent puissantes et si bien amenées, mais toujours mélées avec le rire et la poésie. Vite, la suite! Bravo Jaimme! |
Lylah
7/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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Bon, comment commencer ?
Je viens de plonger en apnée dans les trois volets de cette rentrée divine... On n'en ressort pas indemne.. mais réjoui(e), ça oui ! Tout a déjà été dit, sans doute, peu importe... je ne résiste pas au plaisir de glaner ça et là quelques passages magnifiques qui ne souffriraient pas d'être paraphrasés : Yohan, la petite frappe tatouée qui pleure sa mémé chérie : "Maintenant il lui reste… cette odeur, cette intense chaleur quand il se collait contre son sein. La douceur du bout de son nez quand il lui faisait vérifier qu’il s’était bien savonné les mains. Les rires clairs. Le goût de ses lunettes en bakélite qu’il suçotait. Rien. Autant dire rien. Toute sa famille en un seul deuil." Elodie, qui mitraille sa souffrance à mots perdus : À certains moments on a l’impression qu’il y a comme un décalage entre les mouvements labiaux et les sons parvenus à mes oreilles. Comme si cette jaspineuse était capable d’articuler plus vite que la vitesse du son et que sa bouche formait déjà d’autres mots que ceux émis par sa voix ! Le « tout au fond » est repoussé par le supportable avec des millions de mots volatiles, tassés et tassés, ad nauseam. Soria qui pourrait aimer son silence... si on lui permettait de le vivre vraiment, d'être ce qu'elle est, sans honte. Vilain petit canard qui découvre ses premiers cygnes* mais ne peut les rejoindre (* sans jeu de mots, hein :) ) Soria ne peut pas chanter. Toute tentative se solde par un triste borborygme. Alors elle chante avec son corps. Ses mains sont nuages de peau douce. Aucune honte de leur altérité. Ce cercle de copains ne l’aurait pas moins impressionnée s’il s’était agi d’elfes millénaires. Des princes. Je veux aussi parler ici de Feng/Barbara, pour l'empreinte que son (ses) histoire(s) a gravée en moi... L'écriture de ce passage atteint là, à mon sens, la perfection. Alors oui, merci à ce Dieu sans autre pouvoir que celui de l'amour qu'il offre à chacun, merci aussi à son humour décalé qui nous offre régulièrement des bouffées d'oxygène salutaires en refus tout pathos. Et surtout, merci à son porte-paroles ! Du grand art. |
marogne
13/9/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Chapeau pour « porcelaine brisée »….
Elodie ? « le jour où son papa n’est pas parti » : Et pourquoi pas lire ensuite « Quartier lointain » de Taniguchi ? Allez, c’est un compliment (et ça me fait plaisir de citer Taniguchi, que j’ai découvert il y a dix jours, et dont j’ai lu trois ouvrages en attendant de trouver les autres…. Mais ce n’est pas le lieu de parler de lui). Un peu dèçu encore des interludes… mais les portraits, même si leur intérêt est variable (pas par rapport à l’individu décrit, mais par la manière employée), sont brossés de manière sensible, humaine oserais-je, à tel point que l’on pourrait presque regretter ne pas avoir un professeur comme cela ; mais peut être que ceux-ci ne se remarquent pas, car ils agissent en phase avec chacun ? |
Anonyme
17/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Du beurre de yack ????? Dieu me préserve d'en mettre sur la tête de ma fille, elle m'enverrait au diable ! Je me demande même comment Yoan fait pour l'approcher la petite Marie... (dieu, révise tes classiques, on en est au beurre de karité !)
Pour Yoan je tique un peu. On est toujours en sixième, le gamin a douze treize ans, et des "mémé je t'aime" à répétition => "il adorait le lui dire" j'y crois pas trop, du moins à cet âge là. Ni même l'année d'avant... Et puis il y a quelque chose d'un peu troublant dans l'insistance de la mémé à le lui faire dire. Mais bon, le petit dur au cœur tendre... oui sans doute, mais il y avait peut-être moyen de le démontrer par autre chose. - je pense qu'il aurait fallut préciser l'année de la disparition de la mémé, dire depuis quand le petit Yoan est en famille d'accueil - Pareil pour le tatouage... à 13 ans (?) qui l'y a autorisé ? La famille d'accueil ? j'émet un doute, bien que tu expliques qu'elle ne sache pas lui dire "non"... Ce que je veux dire c'est qu'un tatoueur conscient de ses responsabilités (il y en a si, si !) aurait dit non. Bon... j'ai tiqué aussi pour la banane flambée au nutella dans un fast-food, (pour moi fast-food = Mc Do) et donc... pas de banane flambée dans les Mc Do. (dommage) Obligée de me rabattre sur des détails techniques pour trouver quelque chose à critiquer... sinon je n'aurais rien eu à dire sauf que c'est toujours aussi agréable à lire. Merci pour ces histoires, ces portraits. C'est doux de savoir que ces enfants ont laissé ces empreintes. Qu'ils ne sont pas passés inaperçus et qu'ils ne sont pas transparents. |
Meleagre
27/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Jaimme,
Comme promis, je continue à mon rythme tardif la lecture de cette nouvelle, et j'y prends toujours autant de plaisir ! Avant, Jaimme essayait de dépasser le caratère typique, convenu, de certains types d'élèves (le cancre, le bon élève, l'élève moyen) en approfondissant leur personnalité et leurs pensées, en perçant la carapace. Ici, Jaimme donne volontairement dans le paradoxe, dans l'opposition flagrante entre l'apparence et le caractère, ce qui surprend encore plus le lecteur. Le gros dur cache un coeur tendre, la fille sage couve une rebelle en puissance. C'est bien trouvé. Mais, pour moi cette entreprise ne va pas assez loin, et le style vonlontairement haché reste ici, à mon goût, trop superficiel (du moins pour Marie, Yoan et Elodie). On pouvait aller encore plus loin dans les souvenirs de la Mamie, dans ces élans brisés de tendresse, dans ce besoin d'être cadré par un non de la part de Yoan ; de même pour cette sourde révolte, pour cette provocation de la part de Marie, pour le vide intérieur qu'Elodie comble par un trop-plein de paroles. La digression sur la dépression et la sécurité sociale n'apporte pas grand chose. Par contre, je trouve que le chapitre sur Soria est très réussi, peut-être un des plus réussis de la nouvelle. Tous les mots y sont justes. Encore une fois, Jaimme arrive à surprendre le lecteur : non, nous n'entendrons pas l'histoire un peu convenue de la famille maghrébine et nombreuse, mais une histoire beaucoup plus douce et tragique à la fois. Une histoire pleine de poésie et d'émotions, qui s'exprime par des mots qui le sont autant : "Ce sourire est un puits à souhait autant qu’une corne d’abondance." "Un sourire qui dépose une vie entre vos mains." "Alors elle chante avec son corps. Ses mains sont nuages de peau douce." Ces expressions sont très justes, douces, évocatrices. La fascination de Soria pour la conversation des malentandants ne l'est pas moins : quelle belle capacité que de parler en silence, que de communiquer avec tout son être, de ressentir du bonheur et de la plénitude malgré ce handicap ! Et l'auteur a réussi a décrire cette conversation non-verbale par des mots très heureux ; chapeau ! J'aurais préféré rester sur cette conversation muette, que de finir sur l'avenir de Soria : on perd en poésie et en intensité. Merci Jaimme pour ce troisième opus. Je pourrais me ruer sur le 4e et dernier (?), et j'ai hâte de le connaître : comment finir une telle revue de personnes si riches et si différentes les unes des autres ? Mais je préfère savourer mon plaisir en attendant encore un peu... |
Myriam
29/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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A nouveau de longues minutes hors du temps... mais dans la vie, en plein dedans...
J'ai lu le texte 3 fois, et 3 fois de nouvelles fulgurances me sont apparues, de mots si ciselés qu'ils font jaillir des feux d'artifices de poésie, de familiarité et d'étonnement. Le va-et-vient entre l'apparence physique de ces enfants et leurs pensées secrètes est vertigineux, je sens qu'on me prend par la main pour me dire: Regarde. Au delà... Je ne me lasse pas de ces portraits, que je savoure, pas plus d'un chapitre par soir, pour ne pas trop vite en toucher la fin. Donc: Encore, oui, Exceptionnel. Quelques détails, comme on s'approche d'un tableau de maître pour tenter d'en percer le mystère: La dernière phrase de Marie: terrible... Et celle-là: "Porcelaines brisée. Céramique et petite fille de même". Une dernière: "Ses mains sont nuages de peau douce". C'est magnifique. Et là je me rends compte que je pourrais citer l'intégralité du texte, comme ça, alors je me tais. Merci Jaimme. |
Anonyme
11/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↓
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C'est mieux. Plus varié, plus logique dans la distribution des chapitres.
Moins mégalo aussi (j'aime que le nutella revienne) dans la narration, plus léger. Bref, merci beaucoup. J'ai particulièrement aimé Marie et Yoan. (Je kilométrise pas, c'est une série, mais j'apprécie le style ce coup-ci je trouve que c'est plus ... moins facile et plus développé. Faut croire pour de vrai qu'il perd le contrôle quand ça le touche. Merci donc, to be continued... |
Flupke
11/11/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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Du beurre de Yak LOL
J'imagine Maître Capello sursauter: Mais en fin mon cher Yoda, la femelle du yak s'appelle la nak. N'importe quel trekker himalayen vous le confirmera. Il est infiniment plus facile de traire une nak qu'un yak et les dommages collatéraux sont moins fréquents. (je l'imagine le visage cramoisi en train d'imaginer des cochoncetés innommables de par la politique modératoire de FR3 et même il oublie de remettre cent francs dans le nourrain). Pareil pour les emballages Buffalo mozarella, cela devrait être Buffala mozarella, car pour des raisons pratique on le fait avec la bufflette pas avec le buffle (et je suis obligé de lui couper la parole sinon il continuerait ad nauseam). La croix objet de torture romain, je trouve qu'instrument de torture serait plus seyant et plus euh ... dynamique son jogging de rappeur milliardaire - bien trouvé J'aime beaucoup les interventions (d'habitude pas, mais ici c'est ok vu le style de narration) du style: Une chaîne dorée dont les maillons sont… je me rapproche, l’air de rien… des crânes ! - ce je me rapproche donne une impression de direct, ici Jaimme à vous les studios. idem pour "Intrigué, je plonge." et "allez dis-le" Bien aimé la fin de la section d'Elodie Une saine remise en cause de certains points de vue. Amicalement, Flupke |