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Anonyme
16/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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Heureusement qu'il y a ce pot de Nutella pour souffler, relâcher la pression de l'émotion. Heureusement qu'il est là pour me faire sourire sans quoi la beauté de ces petits portraits deviendraient étouffante.
Bravo jaimme pour cet équilibre parfait entre émotion et humour. Bravo pour ses vérités que tu assènes d'une phrase, d'un mot et dont on ne peut que reconnaître la justesse. Un exemple ? "Il est bien connu qu’un enfant de onze ans est très motivé par une mauvaise note." bien oui, enfin il adore ça, c'est l'évidence. Vous ne saviez pas ? Merci donc pour ces moments d'infinies délicatesses. |
Lapsus
16/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Misères et vicissitudes de l'enseignement, quelle plongée décalée dans cette galerie de portraits !
On y lit de l'humour, indulgent ou corrosif. Il faut y lire de la tendresse sans quoi l'observation crue ne serait pas aussi bien rendue. Comme quoi la rentrée des classes peut être une très bonne nouvelle. ;) |
Anonyme
16/9/2009
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Bon, Jaimme, il faut que je te dise, le Nutella, c'est dégueulinfâmasse. La régression ultime, celle qui fait supporter la lecture du vrai, c'est le chamallow, enfin, trois chamalows d'un coup, on insalive, on malaxe, et zou, avalé, le bibendum chamallow, suffit de replonger la main dans le sachet et de recommencer, miam, et ouf.
Pour une fois, je ne vais pas noter, parce que je noterais comme d'habitude. Je reviendrai plus tard pour l'appréciation. Et puis comme ça, j'aurai l'impression de pouvoir me permettre une réaction de lectrice épidermique, la boule dans la gorge, parce que ce que je lis me ramène à des images très nettes de mon enfance : les enfants de mariniers, qui intégraient le fin fond de la classe pour une ou deux semaines, noirs du charbon que la péniche amenait vers les hauts-fourneaux, puants aussi, paumés surtout. Les SES, ovnis dans la cour, dont je me méfiais parce que certains avaient la tendresse démonstrative, et puis les autres que j'ai croisés sans savoir et que je vais croiser, bientôt. Et il y a les trouvailles d'écriture : de mieux en mieux. La tirade du misanthrope, la logorrhémington, l'analyse architecturale du bâtiment, c'est bieeeen... Encore ! |
florilange
17/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je n'avais bien entendu jamais vu la rentrée des classes sous cet angle. Faut dire que la mienne est tellement loin. Autres temps, autres moeurs... Dans 1 petit village de montagne, où tout le monde se connaissait, c'était sans doute différent. Elle est où, votre école, jaimme?
On a l'air de se répéter mais oui, on aime! Florilange. |
Anonyme
17/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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C'est mon préféré. Presque envie d'enlever les exceptionnels des autres textes pour les rassembler tous les trois et les mettre ici, sur ce texte là.
C'en est fini de la légèreté, du sain recul : place à l'âpreté. Mêlée de douceur. Mais que ce soit pour Florian ou pour Virginie, c'est âpre. Heureusement qu'il y a l'humour de l'auteur et ces petits apartés diablotins pour remonter à la surface. L'apnée elle est ici. Quand le professeur ou dieu, je sais pas, se sent à l'étroit et tout petit et il me semble, débordé parce que ça fuit de tous les côtés et qu'il en a marre d'écoper. Pas marre, ça suffit, j'arrête, tant pis mais marre quand même, parce qu'on ne s'en sort pas, qu'il y en aura toujours, et encore et encore après. Oui, je comprends le "perhaps" mais d'un autre côté, quand on commence un truc pareil, un travail aussi titanesque, on n'a plus trop le choix, il faut continuer. Mais continuer comment puisque ça n'a pas de fin ? Et si on partait en classe verte ? ou de neige ? Je suis sûre que parfois, dieu prend ses jambes à son cou et va skier sur les pistes. Avant de recommencer. Bonne continuation et longue route ! |
Lylah
19/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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4ème volet de la saga d'une rentrée... ordinaire ! Chaque portrait est un morceau d'anthologie... L'ambiance, les lieux, les personnages, tout y est, avec ce petit quelque chose en plus : un regard, autre, présent, chaleureux et ce style entre humour et amour, fulgurant !
"La file de mes sixièmes abandonne la théorie du chaos et se fractalise." (Le groupe des SEGPA) " Naufragés scolaires avant même le premier passage de la fée des dents." "La vie de Florian est une transe. Un samâdhi. Survivre, pour lui, est absence de soi." "Quelqu’un devrait s’inquiéter de cette femme. Moi je pense surtout à la petite Élodie. À ses ongles en barbelés. À son doudou qu’elle essaie vainement d’endormir dans sa poche. " "Les enfants sont des éponges d’amour. Mais elles dessèchent très vite." Entre autres... Voilà, je suis conquise, une fois de plus. Merci, Monsieur le Professeur. |
Garance
19/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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Une observation toujours aussi juste.
Ces mots me parlent TANT à plusieurs niveaux : - J'imagine l'enseignant surveillant ses rangs, tout en répondant aux parents - un regard qui embrasse et contient tout ce petit monde- - Je me revois élève et l'angoisse de mes parents-j'ai vécu en caravane jusqu'à mon entrée en 6ème, mes parents voulaient que je "réussisse"... il a fallu que je passe un examen pour qu'on juge de mes aptitudes (à 9 ans, j'en étais malade)- - Je me revois dans mon rôle de parent d'élève - Je pense aussi aux élèves qui ont croisé ma route. Le cas des SEGPA, m'a toujours particulièrement touchée. Quand mes fils aînés étaient au collège il y avait une ligne de démarcation dans la cour, les segpa ne devaient pas la franchir, ils étaient considérés comme des pestiférés...alors au lieu d'être déléguée parent dans les classes de mes fils, je suis devenue déléguée en segpa, pour représenter ces enfants et tenter de valoriser ce qu'ils faisaient avec leurs enseignants. Il y a eu de gros progrès au niveau de l'intégration de ces élèves. De plus chaque année ma classe de GS de maternelle et une classe de segpa travaillaient sur un projet commun très enrichissant pour tous les élèves. Des petites choses... Je ne vais pas donner plus de détails...personnellement je ne saurais écrire sur ce vécu mais tu le fais si bien que je suis tentée de mettre un exceptionnel. |
mousange
21/9/2009
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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ma note remercie jaimme pour l'ensemble des quatre textes puisqu'il semble que ce soit une fin ("perhaps"), que j'espère provisoire. On trouve ici une unité (la photo de classe, les bulletins), mais il faudrait que la suite nous montrera les interactions entre ces enfants.
Texte absolument magnifique, que dire de plus. Parler de la sensibilité, de la tendresse, les commentateurs précédents l'ont déjà fait. Merci jaimme. |
calouet
21/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Les portraits m'ont plus touchés que les précédents, je ne saurais dire pourquoi. Il me semble qu'ils sont plus finement ciselés, que tu tombes plus "juste" que dans les parties précédentes, juste entre le non dit et l'explication. La trame narrative me parait aussi plus équilibrée, dans cet audacieux (mais jouissif, pour l'auteur j'imagine) mélange de "c'est comme ça / voilà ce que ça va donner"...
Pas mal de jolies trouvailles narratives aussi, même si parfois j'ai un peu frisé l'indigestion devant certains jeux de mots qui ressemblent presque à des private jokes. Tu te regardes un peu écrire, quoi, mais tu écris bien. |
Anonyme
22/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Génial.
Le concept de départ, qui m'avait semblé s'essoufler un peu dans l'épisode précédent, reprend ici toute sa valeur. Ce texte est une preuve indéniable que la comédie et la tragédie doivent faire chemin ensemble. Une émotion et une imagination aussi intenses sont incroyables ! |
widjet
24/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cet opus là (final si j'en crois les dernière lignes qui réprennent quelques personnages des épisodes précédents ?) m'a beaucoup plu. Il y a un paquet de trouvailles pour la plupart savoureuses, des phrases qui claquent et qui marquent la rétine. J'en cite quelques unes :
"Quand on est si grand c’est difficile de sortir du placard" "Rwandabomination" "Les enfants sont des éponges d’amour. Mais elles dessèchent très vite" "Il va de mieux en mieux. Et de plus en plus mal, selon les jours" Parfois, je suis un peu perdu dans ce tourbillon de mot au point de ne plus savoir qui parle (Dieu ? Un prof ?), mais le rythme haletant, volontairement chaotique (comme toutes ces vies) emporte tout cette fois. J'ai plongé avec tous ces gosses (grâce encore à l'auteur qui par son phrasé hachuré, ses phrases "chocs" maintient son lecteur en apnée) dont l'humanité, les fêlures sont particulièrement réalistes. Ca pique les yeux et la peau. L'humour, intelligent et un peu désespéré par moment, est utilisé à bon escient. J'aime beaucoup l'interscalaire, les phrases "cut" qui alternent poésie et légéreté (j'adore le "Des Ben-Hur de couloirs"). Je peux me tromper, mais on dirait que cet épisode forme un tout. Et je pense qu'il faudrait maintenant tout relire depuis le début, sans s'arrêter, cela donnerait une vue d'ensemble et une plus grande homogéneité à l'intégral de cette oeuvre. Bref, j'ai vraiment aimé. C'est plus riche, plus dense, plus émouvant (oui, cette fois ci l'émotion est davantage présente). En un mot : réussi W |
Coline-Dé
1/10/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Dieu
Dieueu DIEU ??? DIEU, BON SANG !!! Ah, t'es là ! Tu voudrais pas rallonger la vie de Jaimme d'une petite centaine d'années ? Non, je te demande ça, c'est exceptionnel : juste parce que je voudrais qu'il continue. T'as vu le boulot qu'il fait ? Non ? Ben tu devrais. Tu pourrais en prendre de la graine ! |
Meleagre
8/10/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Avant de lire ce dernier épisode, j'avais beaucoup d'attentes : j'avais beaucoup aimé les trois premiers opus, j'avais vu des commentaires très élogieux, et je me demandais avec impatience comment réunir ces quelques histoires éparses d'enfants très différents en une seule et même histoire, comment mettre un terme à une galerie de portraits hauts en couleurs.
Oui, j'ai bien vu une trame qui se dessinait : un professeur qui voit ses élèves dans la cour, essaie de percer leur histoire, et les fait monter en classe. Mais ce dernier épisode me semble écrit de façon beaucoup plus décousue que les précédents. Là où j'attendais une sorte de fil conducteur pour unir les différentes histoires en seul récit, j'ai lu un récit qui juxtapose d'autres histoires, et rajoute de nouveaux modes d'intervention du narrateur, qui, à mon avis, diluent l'attention. Avant, le lecteur intervenait en s'adressant au narrateur, de façon assez pertinente et constructive. Ici, il y a plusieurs lecteurs qui se prennent à parti les uns les autres ; on ne sait parfois plus qui parle, et pourquoi. La définition de "démagogue", ainsi que les commentaires qu'elle suscite : on ne sait parfois plus qui parle. L'interscalaire tente un résumé, mais je trouve dommage de retomber dans une "liste" un peu réductrice, après l'étonnant effort pour individualiser les élèves, et de cerner au plus près leur personne, leur histoire. Cela dit, les portraits de ces nouveaux élèves sont touchants : Florian le laissé-pour-compte, Elodie la Rrom dépassée par l'école, Nati et Virginie, frère et soeur si différents. Quelques aspects de l'institution scolaire sont traités avec beaucopu d'intérêt : les SEGPA, les couloirs dignes des hippodromes, la caricature du discours d'entrée du prof d'HG, le cordon ombilical difficile à couper, le culte du bulletin trimestriel, la trace que laissent les élèves par la photo de classe... Certaines belles expressions attirent l'attention. A propos de Florian : "Il est triste. Son regard. / Est un voyage. / Sur un océan d’huile de roche. /Érinyes, pourquoi lui ? Pourquoi même… quelqu’un ?" A propos de Nati et Virginie : "Toujours ces mêmes dossiers qui nous tirent une langue noirâtre du haut de leur gibet…", "Virginie a un autre sac sur le dos. Un sac qui n’est pas à sa taille. Qui devrait contenir de douces peluches. Qui lui laisserait le droit imprescriptible d’être une enfant. De connaître l’insouciance. Ce baume qui aura bien le temps de s’étioler, ensuite." Mais je trouve que ces portraits n'atteignent pas l'intensité de certaines histoires du 3e épisode (comme la sourde-muette), et que l'attention se disperse parfois sur des éléments qui ont moins de rapport : l'histoire des montagnes russes, Elephant man et Nacht und Nebel, le démagogue... Bref, content d'avoir lu la fin de cette histoire, et d'avoir vu de nouveaux portraits aussi hauts en couleur que les autres ; mais je regrette une certaine dispersion de l'intérêt et un brouillage des différentes voix. Merci Jaimme pour ce regard très personnel et clairvoyant sur ces différents élèves. |
nyqueldan
27/10/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Jaimme
Un jour il faudra tout relire. Se les réapproprier, prénom par prénom, les mettre bout à bout -- ou bien en rangs par deux encore, et les recompter. Mais j'avais bien aimé aussi le désordre et l'alchimie-ballet de la récréation. Se refaire la photo de classe, quoi! Avoir la vue d'ensemble (cf Widjet) De tous ces prototypes d'humanité. De chacune de ces PERSONNES. J'ai beaucoup aimé l'idée d'interscalaire. Un intercalaire de plus dans l'album du Dieu-Prof-Narrateur. Et la photo comme trace qui compte, au bout de l'année. Et cette fin en général, pour ce texte en tout cas, ce paquet d'instantanés-jalons de ma mémoire de lecteur, dont chaque ligne pèse une histoire ou une problématique. Toutes ces trouvailles, encore, ces images... Pour en ajouter une seule, ce sera celle de la file qui passe du double-décimètre au cheval de mer, et nage à la verticale. "A eux deux, ils vont me prendre la moitié du temps que je peux consacrer à ces sixièmes"... Ben non, alors! Et les autres? Le don d'ubiquité, c'est un minimum, pour Dieu! Très sérieusement, ton texte m'a touché, m'a interpellé-m'interpelle-m'interpellera encore, ou chez moi le prof trop peu attentif, conscient des limites de sa modeste humanité. Exceptionnel pour l'ensemble! |
Anonyme
11/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ouaich, pareil. Mieux, niveau larmoiement on a un net progrès... on a aussi de la diversité dans les horreurs.
Mais ça reste toujours un peu facile... malgré les bons mots et le nutella (qui décidément tombe bien à chaque fois...) Donc pas plus convaincue par cet opus que par les autres, mais au moins, je suis toujours là (Sel, d'ailleurs, tu me dois un truc je crois...) et je peux passer à la salle des profs. Ah... moi je me demande à la lecture ce qu'il est advenu de nos écoles...? Nan pasque bon... Dans mes classes on avait des cas. Mais y avait des gosses plus ou moins normaux aussi. Juste des enfants de divorcés ou des qui avaient enterré leur chat tout ça. Du coup c'est au final quand même un rien manichéen et je suis pas fan quand je me rends compte qu'on essaie de me tirer les larmeuhs... Voilà. Merci et puis a plus! |
NICOLE
15/11/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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On est davantage dans l'intime que dans les autres parties, moins de légéreté, moins d'envie de provoquer le rire, ou alors vraiment grinçant. Il arriverait donc à Dieu d'être fatigué ?
Je me dis que je n'ai pas croisé de prof qui ait eu également des activités divines, où alors que je n'ai pas su m'en rendre compte. Cet opus me touche davantage que les autres, moins d'effets je crois. La dernière partie m'a fait pensé à un inventaire à la Prévert, en plus noir soit, mais j'ai bien aimé le traitement. M'agace moi, cette série sur l'école, qui ne m'évoque rien de bon,...et à laquelle je ne peux pas m'empécher de revenir ! |
Flupke
11/11/2010
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Encore une fois très bien, le dernier volet de cette trilogie en quatre parties. De l'audace, beaucoup d'audace, l'artiste travaille sans filet, sûr de lui, de sa prose maîtrisée. Un style intéressant, novateur, un point de vue psychologique raffiné, presque documentaire, informatif.
Une bien belle journée de tempête pluvieuse passée à lire ces 4 textes. Vraiment, un sain régal. Merci. Amicalement, Flupke |