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Réalisme/Historique
Jaja : Échec au Tudor
 Publié le 21/11/08  -  6 commentaires  -  14836 caractères  -  12 lectures    Autres textes du même auteur

La jeunesse de Barbe bleue.


Échec au Tudor


Henri ouvrit un œil, puis l’autre. Le soleil qui pénétrait à flots par les vitraux en ogives l’obligea à les refermer. Était-ce donc si tard ? Quoi qu’il en soit, le programme de la matinée - une audience chez le cardinal Wolsey, une visite chez la reine - était bien compromis. La faute à qui ? Au péché de luxure dont il devrait se délivrer auprès de son chapelain ou à la femme somnolant à ses côtés ? Les deux, sans doute.

À trente-cinq ans, Henri éclatait de santé et de vitalité. De haute stature - près de deux mètres - le torse puissant, les épaules larges, le mollet galbé, il accumulait les conquêtes. Évidemment, il était le roi, mais cet avantage pesait peu dans la balance. Les femmes l’aimaient pour lui-même : le fier cavalier, adroit à jouter, bon lutteur, brillant causeur mais surtout, amant fougueux. Aucune ne parvenait à le retenir durablement. Aucune, sauf la reine et Bess Blount. Mais Catherine était son épouse, la mère de la princesse de Galles et Bess, bien qu’elle fût une fieffée putain, lui avait donné son unique fils, le bâtard de Richmond. Sa maîtresse actuelle, Marie Carey - de son nom de jeune fille, Boleyn - ne resterait pas assez longtemps pour lui offrir ce cadeau. Il en était déjà las. Sa beauté masquait mal la pauvreté de son esprit, la platitude de sa conversation. Quelques parures, des bijoux, un titre et l’affaire serait réglée. Place nette pour une autre qui serait une copie de la précédente. Existait-il de par le monde une femme capable de lui résister ? Il en doutait. Pourtant, une bohémienne lui avait prédit qu’il connaîtrait la passion dans les bras d’une créature à la crinière de jais.


- Votre sœur n’a-t-elle point les cheveux noirs ? demanda-t-il tout de go à Marie.

- Nan ? Oui, elle est sombre et ténébreuse comme une Sarrasine, mais pourquoi me parlez-vous d’elle ? Depuis le temps qu’elle a quitté la cour, je pensais que vous l’aviez oubliée.


Henri haussa les épaules avec insouciance :


- Je l’avais oubliée, en effet. Elle n’a pas dû me faire une impression mémorable. À peine si je me souviens avoir dansé avec elle.

- Tant de femmes séduisantes hantent la cour, Henri ! Vous ne pouvez pas vous rappeler, en plus, les laiderons.

- Je vous trouve bien sévère, Marie, observa le roi en se dégageant de l’étreinte des longues mèches dorées.

- Vous partez ? s’inquiéta la jeune femme. Est-ce parce que j’ai critiqué ma cadette que, par ailleurs, je tiens en haute estime ?

- Non pas, ma mie, répondit Henri avec un sourire narquois, mais des affaires urgentes m’appellent à Greenwich.


Il sauta prestement du lit et s’étira. Le spectacle de sa crinière fauve, de l’épaisse toison recouvrant sa poitrine, des muscles qui jouaient librement sous la peau laiteuse de ses bras et de ses cuisses arracha à Marie un soupir alangui. Mais déjà, le roi enfilait sa chemise à plis et ses chausses de soie crème par-dessus lesquelles il passa un pourpoint de velours feuille-morte. Le temps de chausser des bottes de cuir souple, le monarque était prêt.


- Vous reviendrez ce soir, n’est-ce pas ? implora Marie. J’organise une fête en l’honneur du comte de Northumberland. J’ai fait venir les musiciens les plus talentueux de Londres. Ce sera très gai.

- Northumberland ? répéta le roi comme s’il n’avait pas entendu la fin de la phrase. N’était-ce point son fils qui briguait la main de votre sœur ?


Marie fit la moue. Visiblement, le tour que prenait la conversation lui déplaisait :


- Oui, Harry Percy. Hélas, son père y a mis le holà. Anne était, paraît-il, de trop basse extraction pour prétendre à une pareille union.

- Eh bien ! Voilà une injustice réparée. J’ai octroyé à messire Thomas assez de titres de noblesse et de charges pour que ses filles puissent tenir leur rang à la cour. Pourquoi votre sœur n’y revient-elle pas ?

- Après ce camouflet, elle a peur de reparaître à la cour. Et puis, sa retraite d’Hever lui convient. Elle adore la campagne.

- Moi aussi, dit Henri, songeur. L’air vicié de Londres m’incommode. Le comté de Kent n’est pas très éloigné. Que diriez-vous si je visitais votre père ?


Marie s’était brusquement dressée dans le lit. Le mouvement n’échappa pas à l’œil pénétrant du roi, non plus que le tremblement subit de sa voix :


- Je dirais que vos occupations ne peuvent attendre. Quelle fantaisie vous prend, tout à coup ? Ah ! oui, j’oubliais ! Vous voulez voir Nan. Ne prétend-on pas que vous avez obligé Percy à renoncer à elle ?


Henri haussa les épaules :


- Libre à vous de le penser. À propos, vous défendez bien mal votre sœur en invitant l’homme responsable de son malheur. Sur ce, je vous salue, mistress Carey. Nous nous reverrons à mon retour.


À ces mots, Marie se leva d’un bond et courut se jeter dans ses bras.


- Restez encore un peu, Henri. Le temps de prendre une collation. Si vous ne m’aimez plus, daignez au moins goûter à certaine confiture de rose de ma fabrication.


Au contact de ce corps voluptueux dont il avait joui une bonne partie de la nuit, Henri sentit fondre ses résolutions. Au diable, Wolsey et la reine ! Quant à Anne, l’oiselle ne s’envolerait pas de sitôt de sa cage.


- Soit. Vous me tentez. J’ai eu maintes fois l’occasion d’apprécier vos talents. Peu de dames hésiteraient à mettre la main à la pâte.


Flattée, Marie fit une gracieuse révérence qui, vu la nudité de la belle, ne manquait pas de piquant.


- Rhabillez-vous, mon cœur et allez nous quérir ces douceurs, dit Henri, gourmand mais pressé. Il me faut prendre des forces si je dois chevaucher jusqu’à Hever.


À peine eut-il regagné son palais de Greenwich qu’Henri fut pris de maux de tête qu’il attribua à la fatigue d’une nuit mouvementée. Le bon air de la campagne en viendrait à bout. Ne disait-on pas du Kent qu’il était le jardin de l’Angleterre ? Et, au bout, il y avait Nan. Nan dont, au fil des heures, il se souvenait de mieux en mieux. Pendant qu’il galopait à travers les prés émaillés de primevères, des images lui revenaient : Nan parée de ses toilettes à la mode française qui ridiculisaient les rigides vertugadins et les fraises empesées des élégantes de la cour, Nan inclinant sa tête coiffée de perles sur sa fine gorge ambrée, Nan pinçant les cordes de son luth, touchant du virginal ou dansant la courante. Fou qu’il était d’avoir oublié tout cela ! Étrangement, la douleur lui rendait l’esprit clair. Il éperonna sa monture pour être plus vite à Hever. L’alezan bondit en avant. Il abordait une haie quand survint le malaise. Le cavalier lâcha les rênes, vida des étriers et chuta lourdement à terre. Un choc si rude qu’il perdit connaissance tandis que le cheval continuait sa route.


Lorsqu’il reprit conscience, mille tambours battaient sous son crâne. Il se releva péniblement, fit quelques pas et vomit : une bouillie infâme mêlée de bile verte. « J’ai été empoisonné, pensa-t-il entre deux nausées. Cette rusée femelle aura versé un philtre dans sa confiture. Le clou de girofle en masquait le goût amer. À moins que l’on ne me découvre, je mourrai ici, dans ce ravin. » De nouveau, il s’évanouit. Il fut tiré de son inconscience par une poigne solide. Quelqu’un le soulevait, l’emportait vers une destination inconnue. Il tenta de se débattre, mais ses membres étaient de plomb. « C’est un complot, se dit-il. Je vais mourir sans même le secours d’un confesseur. » Il ouvrit les yeux pour voir le visage d’un assassin et ne vit que celui d’un homme de haute taille, aux traits rudes, vêtu comme un paysan :


- Qui êtes-vous et où sommes-nous ? haleta-t-il.

- On me nomme Faithful et ceci est ma cabane, répondit l’homme en déposant son fardeau sur une sorte de paillasse. Je sais qui vous êtes, ajouta-t-il avec un semblant de sourire.

- Alors, qui t’a payé pour me tuer ?


Faithful haussa les épaules :


- Personne, Majesté. Vous êtes tombé de cheval et je vous ai trouvé en ramassant mes collets. Oui, je suis un peu braconnier à mes heures. Surtout, ne le dites pas à messire Thomas. Il me ferait pendre.


Henri se redressa malgré son extrême faiblesse :


- Ainsi, tu appartiens à sir Thomas Boleyn. Je me rendais justement chez lui. Pourrais-tu le prévenir ?

- J’y vais de ce pas. En attendant, buvez de cet élixir. Il vous redonnera force et vigueur.


Le roi repoussa avec dégoût la gourde que Faithful lui tendait :


- Je ne boirai rien que mon valet de bouche n’ait d’abord goûté. On m’a drogué et c’est la fille de ton maître la responsable.

- Mistress Anne ? Cela m’étonnerait. Elle file, brode et ne sort jamais du domaine.

- Ne me prends pas pour un imbécile, bougonna Henri. Je parle de Marie, la sœur aînée. Que sais-tu sur elle ?

- Pas grand-chose. Je la connais peu. Maintenant, buvez et reposez-vous. Je ne serai pas long.


Henri fit mine de se lever, mais ses jambes se dérobèrent sous lui. Sa vue se brouilla. Il entendit le claquement d’un verrou que l’on tire, le pas lourd d’un homme qui s’éloigne. Puis, plus rien. Lui, le monarque le plus puissant d’Europe était pris au piège comme un rat. Rassemblant ses dernières forces, il jeta la gourde à la volée contre la porte avant de s’effondrer sur le sol de terre battue. Il demeura sur place, incapable de bouger. Au bout d’un moment, quelqu’un pénétra dans la cabane. Au raclement léger de ses chaussons, il devina qu’il s’agissait d’une femme, et d’une femme noble. Marie, peut-être, venue s’assurer du pitoyable état de son amant. Mais non. La peau de la blonde embaumait l’essence de rose alors que celle de l’inconnue exhalait un parfum de brune : jasmin et ambre musqué. De même, la main qui effleurait son front brûlant n’était pas petite et potelée, mais étroite, avec de longs doigts fuselés. Avide de contempler celle à qui elle appartenait, Henri essaya de soulever ses paupières. En vain. Elles demeurèrent closes, tout comme ses lèvres desséchées. Il perçut le glissement d’une robe, le bruit d’un vantail qui se referme. « Cette fois, c’est fini, songea-t-il. Faithful va revenir avec des tueurs à la solde de cette maudite Carey et je ne reverrai jamais Nan. Peut-être était-ce elle, tout à l’heure, venue me dire adieu. Si par bonheur je survis à cet attentat, je jure de la couronner reine. » Ce fut sa dernière pensée cohérente avant que la fièvre ne le prenne.


Des heures à suer sur sa couche de fortune, à lutter contre les fantômes du passé qui se levaient devant lui. « Épouser la veuve de son frère est interdit par le Lévitique, disait son père. » Et lui de s’écrier : « Le Lévitique ! Une loi faite pour les Juifs ! Perdez-vous l’esprit ? En outre, vous oubliez que le mariage avec Arthur n’a pas été consommé. Catherine est vierge et je la prendrai pour femme, dussé-je passer outre à votre consentement. » Il l’avait fait et le regrettait amèrement. Aucun mâle vivant n’était né de cette union et, s’il mourait maintenant, que deviendrait le royaume ? Livré aux mains d’un étranger ou à l’anarchie ! Il naviguait entre lucidité et délire quand une voix s’exclama à côté de lui :


- Grâce à Dieu, il s’éveille. Qu’avez-vous dit, Majesté ?

- Mon mariage est nul, le pape devra bien l’admettre. Ensuite, j’épouserai une princesse capable de me donner des fils en bonne santé.

- Il divague ! Cela vaut mieux, au fond. Après le mauvais tour que ma fille vient de lui jouer, j’ai honte de paraître devant lui.


À ces mots, le roi se réveilla tout à fait. Thomas Boleyn se tenait devant lui, la mine contrite.


- Je vous ai entendu, dit Henri. Ainsi, Marie a avoué. Elle risque la prison, pire, peut-être.

- Pitié pour elle, Sire, plaida le malheureux père. Chassez-la de la cour, mais n’attentez ni à sa liberté, ni à sa vie. Elle a agi de folle façon pour l’amour de vous.

- Porter atteinte à la personne du roi est un crime de haute trahison.

- Elle ne voulait pas vous tuer, seulement vous retarder.


Henri soupira :


- Ma foi, elle y a pleinement réussi. Combien de temps pour chasser de mon corps le poison qu’elle m’a fait prendre ? Deux jours ? trois jours ? Et son âme damnée l’a bien aidée, il me semble.


À l’expression d’incrédulité peinte sur le visage de lord Thomas, Henri comprit qu’il avait fait fausse route.


- De qui parlez-vous, Sire ? demanda Boleyn.

- Mais de Faithful, parbleu ! N’est-il point au service de votre fille Marie ?

- En aucune façon. Il n’obéit qu’à moi et à ma cadette. C’est un serviteur dévoué et loyal. J’affirme qu’il ignorait les desseins de Marie à votre égard. La preuve : Dès qu’il vous a découvert, il s’est empressé de m’en faire part.

- Au contraire ! protesta Henri. Loin de se presser, il a pris soin de m’enfermer à double tour et m’a laissé à l’abandon pendant plusieurs jours.

- C’est inouï ! Pourquoi aurait-il fait cela ?


Henri haussa les épaules :


- Je vous le répète, pour complaire à votre fille.

- J’en doute fort, mais si cela est vrai, il sera puni. Je l’interrogerai moi-même en votre présence et on verra bien ce qui en sortira. En attendant, vous sentez-vous assez bien pour chevaucher jusqu’au château ?


Piqué au vif, Henri répondit :


- J’irais à pied s’il le fallait tant grande est mon impatience de visiter Lady Anne. La persuader de revenir à la cour est mon vœu le plus cher.

- Elle sera très honorée de cette attention, sire.


Ils atteignirent Hever en fin d’après-midi. Avant même de toucher au festin préparé à son intention, Henri demanda qu’on le conduise aux appartements d’Anne. La jeune fille cousait devant la fenêtre éclairée par un reste de jour. À l’entrée du roi, elle se leva et s’abîma dans une profonde révérence. Le roi la releva d’un geste vif, avide de contempler autre chose que le sommet de sa tête prise dans une coiffe sévère. Comme il emprisonnait dans les siens les longs doigts fins, un parfum de jasmin lui monta aux narines.


- Vous m’avez manqué, murmura-t-il. Savez-vous que j’ai failli ne jamais vous revoir ?

- Je le sais, répondit-elle, le fixant de ses grands yeux noirs, et je vous conjure de pardonner à Marie.

- Impossible. Pour elle, ce sera la Tour ou la hache. À moins que, pour vous plaire, je me contente du bannissement et de la confiscation de ses biens.


Anne tomba à genoux :


- Ni l’un ni l’autre, dit-elle avec détermination. Si vous devez la punir, punissez-moi aussi car je suis aussi coupable qu’elle.

- Je ne comprends pas.

- C’est pourtant facile à comprendre. Marie sait qu'elle a cessé de vous plaire, mais elle préfère voir sa sœur dans le lit du roi plutôt qu'une étrangère. Vous connaissez les femmes.

- Je croyais les connaître, ironisa Henri. Ainsi, pourquoi avoir eu recours à des drogues pour me séduire ? Vos charmes sont pourtant assez puissants.


Anne se releva et, lui dédiant un sourire espiègle :


- L'attente accroît le désir, Sire. Plus l’objet recule, plus on y attache du prix. Je n’ai fait qu’appliquer cet axiome.



 
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   Selenim   
20/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ahh l'amour...

Très bien écrit, avec un style parfaitement adapté pour ce genre de nouvelle.

Les personnages sont vivants, les phrases s'enchainent sans temps morts.

J'ai vraiment été happé par cette histoire. Le contexte historique est maîtrisé et ne tombe jamais dans la leçon d'histoire.

Mention spéciale aux dialogues racés et vivants.

Merci.

   victhis0   
21/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bien d'accord...C'est bien troussé, les dialogues sont vifs et (presque) plausibles si on accepte qu'une telle liberté de ton soit de mise à l'époque (tout comme le roi qui s'habille tout seul comme un cadre moyen et qui s'en va à cheval comme d'autres font chauffer la Renault au garage). Mais si l'on passe sur ces anachronismes, il reste une très belle plume, une histoire bien menée et trépidante dont on savoure l'épilogue comme un fruit mûr. Merci messire pour ce conte enchanteur. Et honit soit qui mal y pense.

   rosaline   
24/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Récit écrit rondement, se lit avec facilité. J’ai été transporté.
Bravo

   Flupke   
14/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'idée est intéressante mais je suis étonné qu'un roi de ce calibre puisse partir en voyage tout seul sans escorte. Autrement c'est vraiment bien écrit. Bravo.

   Anonyme   
26/4/2010
Au départ, je m'attendais à une évocation du ténébreux Gilles de Rais (surnommé Barbe Bleue)
Une bonne connaissance (beaucoup de détails donnent la bonne couleur à cette reconstitution) de ce temps, servie par un style limpide et agréable.

   cherbiacuespe   
8/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
un texte bien fagoté ! Mais ce roi d'Angleterre-là, même sûr de lui comme il l'était ne se serait certainement jamais risqué seul à cheval dans la nature. A part cette incohérence, tout est plausible. Avec Henri VIII, les paries de jambes en l'air étaient courante et rien ne le repoussait quand il était décidé à consommer.

Bien écrit, dialogues percutants, avec une bonne tranche d'histoire entre les deux. Texte qui ne manque pas d'intérêt !


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