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Anonyme
2/12/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Une histoire très touchante, vraiment, mais le style choisi m'a tenue à l'écart. Je trouve que le texte en fait trop, beaucoup trop, dans le genre mal dégrossi. Pour moi, ces passages à la ligne incessants n'étaient pas nécessaires, pas plus que le ressassement des pensées du Gros. Le procédé devient trop visible, la manipulation trop évidente et moi, lectrice, je renâcle.
Dommage, l'idée est belle, et avec un dosage plus délicat dans le "brut de décoffrage", je crois que j'aurais pu beaucoup aimer ce texte. |
Anonyme
8/12/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai l'impression de me faire prendre à mon propre jeu. Je vous explique...
J'apprécie les textes avant tout par leur style, même si pas que. Et là, faut avouer que pour être stylé, c'est stylé, mais à tel point que j'ai trouvé ce style trop forcé, surtout à cause de ces "tu" abrégés qui ont le don de m'agacer, comme toutes ces formes d'élisions en général. Et puis, c'était chiant, au début, précisément parce que le début se traine. Mais, à la manière de ces équipes de foot qui endorment l'adversaire avant de placer une estocade brillante, j'entrais presque en somnolence et je ne me suis pas rendu compte tout de suite que l'histoire démarrait. Je m'en suis rendu compte trop tard, je veux dire lorsque j'ai commencé à comprendre ce que représentait cette bulle. Trop tard parce que, si avant ça, l'envie me titilait d'abandonner la lecture, après, je n'ai plus pu la lacher. Impression curieuse et mitigée, donc, mais vous avez su me surprendre malgré une certaine hostilité initiale. Ca m'intrigue, ça m'intéresse. S'il y a certaines choses qui m'agacent dans votre texte, j'y trouve en revanche des germes de choses qui me plaisent et qui promettent : évitement du littéraire facile, une poésie évidente, une économie dans les descriptions qui n'altère cependant pas la possibilité de visualisation, un ancrage réaliste malgré un degré élevé de métaphorisation, une profondeur sous un regard d'apparence naïve. J'aimerais vous lire encore dans un autre exercice. J'en suis curieux. Incognito |
Coline-Dé
11/12/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Jusqu'à " Demi-tour, encore trop tôt,
pour se foutre à l'eau.", j'ai trouvé ça vraiment bien, les phrases à l'arrache, l'atmosphère glauque, le style mitraillette... Puis, petit à petit, j'ai commencé à trouver que ça faisait un peu trop système. Que l'auteur en repassait une couche, puis encore une. Et vraiment j'ai regretté ; un tout petit effort pour varier les effets, pour donner un rythme moins sec et ça aurait pu être formidable. On dirait une voiture folle sans freins... Ok, ça correspond assez bien au thème ! Mais la lectrice que je suis aurait quand même préféré arriver dans le mur de façon plus "moelleuse", plus confortable. J'ai eu du mal à aller au bout, et je râlais en me disant " quel dommage, mais quel dommage ! " Il suffirait, à mon avis, d'un ilôt, d'un court passage moins lapidaire où le lecteur puisse reprendre pied. J'espère que ce que je dis est compréhensible, je vous fais part d'un ressenti sans être capable de donner plus d'indications techniques... Je ressens un fort potentiel dans cette écriture, mais il me semble qu'elle gagnerait à varier un peu ses moyens . |
Margone_Muse
13/12/2011
a aimé ce texte
Pas ↑
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Bonjour,
Je m'excuse d'emblée mais si je fais le bilan de ma lecture, c'est assez négatif... :/ L'aspect familier de l'écriture m'a dérangée, l'emploi de la seconde personne du singulier aussi, je trouve les retours à la ligne abusifs. Sur la forme, donc, je n'ai pas apprécié ce texte. Et sur le fond non plus : le côté raté/victime du narrateur n'engendre ni la sympathie, ni l'intérêt et il faut attendre le dernier quart du récit pour qu'il se passe quelque chose. Navrée mais j'ai préféré faire court. Ce texte n'est pas pour moi, trop de choses m'empêchant d'accrocher. Une prochaine fois peut être, Margone_Muse |
victhis0
20/12/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Yeah !
quel style...J'aime beaucoup ce rythme comme un slam, cette presque poésie qui a beaucoup de pudeur, beaucoup d'humanité et de sensibilité. Bravo, c'est un très bel exercice de style avec une personnalité d'écriture assez rare. Les mots sont justes, sans fioritures et placés avec orfèvrerie ; l'histoire semble brouillonne et puis non, on s'y retrouve bien. J'ai passé un bon moment en compagnie de ce texte. merci beaucoup |
widjet
27/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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Merde, l’ai pas vu venir ce coup de couteau là.
Une petite critique "à chaud" : Alors, je vais évacuer fissa les choses qui m’ont un peu dérangé. Le début, j’ai eu du mal. Trop « cutté ». Et puis, ça paraphrase un peu trop, ça radote, ça ressasse, bref je pense que par moment, c’est trop bavard. Enfin, le titre assez moyen. Mais, je n’ai pas envie d’en dire plus et de râler histoire de tempérer, parce que dans les dernières lignes, j’ai été cueilli par l’émotion, et que ça me suffit pour ne vouloir en dire que du bien de ce premier texte, plein de pudeur, de souffrance digne et de sensibilité. Jean Luc, un petit nouveau, a visé juste et au bon endroit : le cœur. Ce type, ce « gros », ça m’a – un peu – fait penser au molosse au cœur d’or, Lennie - de « Des souris et des hommes », mais en version « pas attardée » (même si il y a un retour et un rapport à l’enfance assez marqué dans certains passages et certaines phrases), mais en plus désenchanté, plus amère. Il y a cette dualité entre la force physique et la vulnérabilité, ce côté à fleur de peau du personnage que l’auteur distille à petites touches délicates et fragiles – comme une bulle, justement - (même si y’aurait encore moyen de moins « dire » et de plus suggérer). Il y a des phrases qui ont une puissance d’évocation redoutable et bouleversante. J’en retiens quelques unes : « Moi aussi j'avais ma flaque ». « Délicatement ; je peux quand je veux ». « Avec elle, c'était demain » Et puis, la plus belle de toutes où le style est (volontairement, je précise) enfantin : « Je réfléchis pas vite mais là j'avais eu le temps de comprendre. Et puis c'était facile. On m'avait pété mon plus beau rêve ». Comme quoi, y’a des phrases toutes connes, toutes simples qui ont une portée formidable lorsqu’elles sont bien balancées à l’image du « Aide-moi, le Gros » ; y’a tout dans ces quelques mots, une forme de déclaration (sinon d’amour de considération – en tout cas perçu comme telle par le personnage qui pour la première fois est VRAIMENT regardé par une personne – d’ailleurs il est écrit « Et son regard transperce le tien » , il est ENFIN quelqu’un, autre chose qu’un tas difforme il « EST » dans son sens primaire, il existe) et ce « le Gros » qui donne une certaine tendresse à cette phrase qui dans un autre contexte pourrait être humiliante (d’ailleurs lorsque « le Gros » est repris par l’un des agresseurs, la connotation n’est plus du tout la même). Une jolie leçon de simplicité et d'efficacité. J’aime aussi ce procédé de personnification employé par l’auteur : la fille (ce mot n’est jamais dit) est symbolisée par une bulle tout comme le méchant l’est comme une moustache (Je saisis la fine moustache par le cou). C’est bien vu et poétique. Les dernières phrases sont d’un humour désespéré – mon type d’humour, préféré car dans ce détachement, cette forme de résignation, on navigue entre les eaux de la comédie et du drame, la recette et son dosage sont très difficile a manier, et l’auteur s’en sort brillamment – ça fait mouche ce qui me fait dire que l’auteur a déjà compris pas mal de trucs avec ce genre de dénouement. J’ai aimé ce personnage, qui ne veut pas croire ce qui lui arrive, mais qui au fond de lui voudrait y croire. Et pour avoir osé toucher du doigt ce rêve inaccessible, va en payer le prix fort. Merci pour ce beau texte, profondément émouvant (mais qui mérite quelques coupes et quelques verbiages en moins) destiné aux marginaux, à ceux différents « de la norme » qu’ont laissent au bord de la route (parce que trop ceci – dans ce cas, « trop gros » mais ça pourrait être n’importe quoi, d’autre -) et qui ont le droit aussi à leur éclaircie (même éphémère) ; c’est du reste la cruelle et injuste morale de ce texte finalement sinon pessimiste assez fataliste : Dans la vraie vie, les belles histoires d’amour, ça finit rarement bien. J'ai fais vite car je pense qu'il y a beaucoup à en dire et sous ses allures rustres et mal dégrossies, ce personnage raconte beaucoup de choses sur lui - dommage que le rapport à la mère ne soit pas plus développée car cela aurait donné quelques explications sur cette quête d'amour/de reconnaissance du personnage - Merci à l'auteur et merci à ONIRIS, très inspiré également (et je tiens à le dire publiquement), d'avoir publié ce texte. Widjet |
caillouq
30/12/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime beaucoup ce style de style, on a l'impression d'y être, c'est dosé comme il le faut, même la métaphore de la bulle, pourtant bien filée, reste légère. L'auteur ne s'appesantit pas sur le pathos, ce qui permet à une émotion choisie, et pas imposée, de s'installer. Bref, j'ai marché à fond.
Sauf la "couleur de thé vert". Les bouts épars qu'on collecte sur le narrateur ne laissent pas supposer que le thé vert soit une de ses références (et puis ça ressemble à quoi, la couleur du thé vert ? Grisâtre comme le gunpowder sec, ou marron comme l'infusion ???) - ce n'est pas raccord. J'ai eu aussi des doutes sur l'emploi de l'imparfait à la première personne du singulier ("Je remuais à peine sous la bourrade", "Je lui laissais seulement la possibilité de lever la tête", "Je tuais aussi l'autre gominé"), au milieu de passés simples. Ca donne l'impression que l'auteur a cédé à un petit jeu phonétique pour échapper au côté trop littéraire du passé simple avec "je". |
REDBUCHE
8/1/2012
a aimé ce texte
Bien
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J'ai trouvé ça très chouette. Ce monologue intérieur un peu "beckettien"avec surtout du vide pour cadre, une toile noire. Beaucoup de lyrisme, de poésie brute de décoffrage avec quelque chose de douloureux et d'inévitable. Une fin sublime qui fait naître la poésie de l'action brute, qui fait parler l'âme dans la douleur clinique de l'agonie.
Bon j'ose une critique, je trouve qu'un ancrage un peu plus pragmatique, certains passages moins subjectifs pour donner un équilibre à tout ça,pour en faire quelque chose de plus apte à séduire le lecteur, et lui donner une base sur laquelle il puisse reposer son attention volatile et fugace, pourrait s'avérer appréciable. Enfin cela n'engage que moi. Et merci! |
Anonyme
28/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Y a longtemps, j'ai connu quelqu'un qui écrivait comme ça, entre prose et poésie, des choses noires et surtout dans ses textes, il y avait cette aération particulière, je retrouve ça chez Jean-Luc. Ce texte, particulier, personnel, troublant, plaisant, ce texte et son sang noir, son désespoir et son phrasé, ce texte et certaines de ses phrases, trop faciles, un peu racoleuses, genre :
"Et puis l'un dans l'autre, hein ! t'étais vivant. Deux bras, deux jambes, de quoi tu te plains ? Y a toujours des bateaux à décharger, des ponts à briquer, des chiottes à nettoyer ?" Mais dans l'ensemble, ça tient bien la route, ça fait son effet et la chute se paie le luxe de ne pas en faire trop. |
jeanmarcel
10/2/2012
a aimé ce texte
Bien
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Un texte dont le style ne me laisse pas indifférent. Quelques passages sont tout à fait splendides comme : "J'étais au bout.
Le quai était noir, comme la flotte. Trop de mazout empêchait le clapotis. Les poissons morts jouaient les fantômes dans des suaires de plastique.Demi-tour, encore trop tôt, pour se foutre à l'eau." Je regrette cependant l'emploi de la deuxième personne, je trouve que cela alourdit inutilement, d'ailleurs la fin, écrite à la première personne, est beaucoup plus aérienne. C'est vraiment le prototype du texte que je recherche sur un site d'auteurs amateurs, c'est le petit miracle que l'on découvre au détour d'un clic sur le clavier. Cela me fait penser aussi à une chanson de Lavilliers : " au bout du bar, il y a toujours un grand pianiste blême, qui ne sait dire que ces trois mots Je T'aime" |
AntoineJ
27/4/2012
a aimé ce texte
Bien
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au départ cela m'a fait penser à 'l'étranger", le soleil remplacé par sa pression interne ... puis cela bascule dans le noir et la l'énergie du désespoir ..
de beaux passages, de la poésie ... j'aimerais bien la voir réécrite dans un style plus fluide fait de phrases plus complètes plus travaillées ... je ne sais pas si cela sera plus puissant / touchant ou pas ... juste pour essayer ! |