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Asrya
13/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
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Le texte est bien écrit.
Dans l'ensemble, c'est fluide, on se laisse prendre facilement, on suit les aventures de votre personnage avec plaisir et la part de mystère qui s'y immisce est appréciable. On ne sait pas si on flirte entre le réel et le fantastique, cette "goutte de sang" en est la meilleure preuve, et c'est ce qui est potentiellement déroutant. Si cette dernière s'avère réelle, alors on entre dans une dimension fantasque qui me fait complètement perdre la cohérence de la narration. S'il s'agit d'une métaphore, d'une image, alors peut-être que je suis prêt à lui accorder plus de crédit. J'ai aimé la qualité de l'écriture. Hormis les dialogues qui m'apparaissent trop fabriqués, qui manquent complètement de réalisme tant sur le niveau de langage de l'enfant, que sur la spontanéité de la mère, je n'arrive pas à m'y projeter. Pour le coup, c'est purement subjectif, j'aime quand les dialogues collent aux personnages, j'aime qu'ils apparaissent spontanés, et surtout simples dans la bouche d'un enfant. Les dialogues n'ont, à mon avis, pas de vocation à chercher l'éclat littéraire, mais à sonner vrai. Sauf si l'on est dans un registre humoristique, ou complètement décalé ; ce qui n'est pas totalement le cas ici. Le sujet m'a plu, mais la manière dont vous l'avez traité me laisse extrêmement perplexe. Un texte qui je l'espère plaira à d'autres, car il n'est pas sans qualité. Merci pour le partage, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. (Lu et commenté en espace de lecture) PS : Les gommes ? N'y a-t-il pas meilleur ? |
Perle-Hingaud
17/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
J'ai aimé cette histoire. J'ai eu du mal à entrer car j'ai trouvé l'écriture un peu formelle, mais finalement adaptée au registre du conte classique. Chez moi, les gommes sont uniquement faites pour effacer, donc je me suis demandée assez longtemps si le narrateur parlait métaphoriquement (en mangeant des gommes) ou s'il parlait de bonbons. Mais l'idée est originale et la réflexion bien amenée. Merci pour cette lecture ! |
Anonyme
9/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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J'apprécie le symbolisme angoissant de cette histoire, la simplicité dépouillée des personnages qui, selon moi, convient bien à l'allégorie ; mais je regrette, le dialogue entre le narrateur enfant et sa mère m'apparaît très artificiel, beaucoup trop « rédigé ». Exemples :
– Tu me diras : si un tel magasin n'existe pas, où se les procure-t-il ? C'est sur ce point que je désire éclairer tes connaissances. (…) – Quel conte de fées me chantes-tu là ! m'exclamai-je. J'entends bien que, dans un conte, les personnages n'ont pas à s'exprimer comme dans la « vraie » vie, que la solennité du style participe au dépaysement (du reste elle ne m'a pas gênée dans la narration), mais dans ces répliques je pense qu'elle présente l'inconvénient de me tenir moi lectrice à distance, de me retenir d'entrer en empathie avec l'enfant narrateur découvrant soudain sa condition de mortel alors que, hein, dans le genre universel difficile de faire mieux. Une mention pour la description fouillée de la mastication des gommes et des sentiments et sensations qu'elle éveille chez le narrateur, là il me semble que la précision attentive de l'écriture convient au propos. |
Donaldo75
9/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J’ai bien aimé cette nouvelle ; déjà, elle est bien écrite et le style travaillé, littéraire, s’inscrit dans l’exigence de qualité que j’attends des écrits publiés sur Oniris. Ensuite, la parabole, le conte philosophique, est très intéressante, poétique, originale. Et c’est ce qui rend la lecture agréable. En lisant cette histoire, j’imaginais bien le gamin ; et c’est ça aussi la réussite d’une nouvelle, incarner alors que c’est un conte philosophique. J’aime la remarque du gosse sur Dieu. Elle est courte mais efficace. Les dialogues longs résonnent comme dans un théâtre ; ils sont écrits de manière littéraire et donc loin de la réalité, ce qui est à mon goût intelligent vue la teneur de la philosophie et le format employé dans la narration, et permettent encore plus l’incarnation comme sur une scène avec de longues tirades.
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Cyrill
9/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Une histoire tout à fait plaisante, elle m’a mis en joie, vraiment !
La description de la lente transformation des gommes dans la bouche m’a réjouie et paru très réaliste. Bien vue aussi cette importance que l’acte revêt dans l’esprit d’un enfant. Tout le paragraphe est une grande réussite, je trouve. L’observation est fine et je me revois tout à fait, enfant, à m’occuper de choses d’une telle importance. Je déplore un tout petit rien, madame la Marquise : « prenaient une tournure moins soutenue ». Pour des coups de mâchoire, ce n’est pas une expression très adéquate à mon sens. Cette histoire abracadabrante pour illustrer le moment où l’enfant dessille et donc sort de l’enfance pour réaliser sa finitude et celle de ses parents est menée tambour battant, le style est un régal pour moi avec son petit côté pince-sans-rire et ses dialogues très soignés, façon conte. Je vois comme une allégorie tout à fait ad hoc la fonte des gommes dans la bouche, elle représente les croyances de l’enfant dans la permanence des choses. Elles fondent de la même façon, à la manière d’un ballon de baudruche, après avoir nourri son imaginaire et l’avoir construit. Acte toujours recommencé jusqu’à l’autre étape qui s’ouvre alors à lui, où la pensée magique est remise en cause. Bravo et merci Jemabi pour le partage. Signé : un grand enfant. |
Disciplus
10/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Style maitrisé. Histoire distillée pour garder l'intérêt du lecteur. La métaphore de la fin de l'enfance et de la grande découverte de la mort, au travers du prisme des gommes à mâcher, est osée mais plaisante. C'est réussi. Évidemment, ça passe mieux si on a vécu la chose.
Ah... la petite boite verte et bleue en fer blanc, pleine de "Pastilles Valda" à la menthe... Une le matin après la cuillerée d'huile de foie de morue, pour faire passer le goût ... Puis quatre ou cinq, prestement subtilisées, distribuées entre frères, pour agrémenter la marche jusqu'à l'école. Sans compter celle que l'on découvre, fondue, ratatinée, collée dans un pli de la poche de la culotte courte revenant du lavage... De bons souvenirs... Merci bien Jemabi. |
Jemabi
20/4/2023
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Geigei
21/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Un homme se souvient de son rapport compulsif, minutieux et rituel qu'il avait avec les gommes.
Ce fils unique était, sinon tyran, voire capricieux, pour le moins autoritaire, au point de commander à son père l'achat de ces gommes dont la couleur était, elle aussi, exigée. Lorsque son père tarde, il ne s'inquiète pas mais se met en colère. Il pense que sa mère lui cache quelque chose. Après la lecture de l'introduction, il aurait pu aussi bien se souvenir qu'il ne percevait jamais rien, implicitement, des émotions des autres et donc de la contrariété de sa mère. Un enfant différent, dirait-on. Le manque l'angoisse. Il crie. Il violente sa mère. Jusque-là, je lis un traité de psychologie. Le texte bascule ensuite dans un moment initiatique, quand l'enfant passe des pastilles Valda à la conscience de sa mort. C'est bien écrit. Les mots sont rangés comme les gommes. Rien ne dépasse. La forme et le fond sont cohérents. |