|
|
Asrya
25/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
|
L'histoire débute bien, dans cette bibliothèque décrite comme un dédale.
L'idée est bonne et prend le lecteur. Cela manque peut-être d'intensité ceci-dit pour qu'on y croit réellement. A vrai dire, votre personnage aurait pu trouver le Hall B de lui même s'il avait vraiment pris la peine de chercher à priori. Ce Hall, comme les autres, n'était pas non plus complètement caché. Cela rompt un peu avec le côté pressé, oppressant donné dès le début. Le rythme s'estompe rapidement dès la fin de la première conversation avec Siristky. Cette conversation reste intéressante et commence à se placer réellement l'intrigue, en insistant sur le numéro de téléphone. Ce n'est pas anodin, cela se sent, et cela se confirme par la suite. De même avec Guifas, qui le souligne à nouveau. Bon, cela manque peut-être de subtilité, mais cela a le mérite de porter l'histoire. Arrive ensuite le passage dans le bureau, où le sujet de l'annuaire est mis sur le tapis. Bon, de mon côté ça n'a pas pris. Je conçois le concept, j'y adhère, je trouve l'idée très intéressante, mais cela n'a pas été suffisamment étoffé pour que j'y crois. Pourquoi la bibliothèque aurait-elle besoin d'un annuaire ? S'agit-il d'un annuaire propre à la bibliothèque ? Au reste du monde ? Trop de non-dits, soulevés qui plus est par le personnage (incohérence avec l'embauche, autres annuaires, bureau partagé avec le personnage dans le bureau, c'est donc également un annuaire ?), un ensemble qui m'a laissé perplexe en somme. Au niveau de l'écriture, j'ai trouvé que les dialogues manquaient de spontanéité et relevaient davantage d'une recherche pour immiscer certains faits, cela manque de fluidité à mon sens ; j'ai trouvé le début très alléchant, et cela s'est vite estompé par la suite. Dans mon jugement, je ne suis pas "indifférent", puisque j'ai aimé l'idée, je n'ai ceci-dit pas été suffisamment emporté par la forme et le fond qui manque d'incohérence pour avoir apprécié. La chute, si l'on peut considérer qu'il s'agit d'une chute, m'a laissé de marbre, complètement indifférent pour le coup, je n'y ai pas été sensible. Au plaisir de vous lire à nouveau, (Lu et commenté en EL) |
Anonyme
3/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
J'ai plutôt aimé cette plongée dans l'absurde quotidien, de ton j'ai pensé à Raymond Devos. Toutefois, même si l'écriture m'a paru alerte, les dialogues pas trop pesants bien qu'omniprésents, j'ai eu le sentiment d'une progression trop lente, d'un manque de percutant dans le développement des situations, surtout au début. J'estime que votre texte pourrait gagner nettement en impact, en rythme, si vous le resserriez d'environ un tiers. Naturellement ce n'est que mon impression de lectrice.
Ah oui, et comme j'ai envié le narrateur en lisant ceci : même si je n'avais pas suivi de formation de documentaliste, j'étais certain de pouvoir m'imposer comme l'un des meilleurs parmi tous ceux qui s'activaient dans la grande bibliothèque municipale. Moi qui ai éprouvé le fameux syndrome d'imposture pendant l'essentiel de ma vie professionnelle ! Une histoire grinçante, somme toute, parce qu'elle finit bien ; j'apprécie le paradoxe. |
Angieblue
7/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Et bien c'est assez déstabilisant. On est en quelque sorte dans le registre de l'absurde au-delà de toute logique.
C'est assez bien amené avec ce labyrinthe de couloirs où l'on peut facilement se perdre avant de trouver sa voie. C'est même angoissant et hypnotique, et vous préparez bien la chute avec les deux rencontres que fait le narrateur. je pense qu'il ne faut pas y chercher de sens profond mais se laisser emporter dans cette atmosphère digne de la quatrième dimension. je conclurai en disant que ça ne m'a pas laissé indifférente. |
Tadiou
9/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Lu et commenté en EL.
J'ai été emballé de bout en bout par ce récit étrange. Il y a une part de Kafka dans ces couloirs et numéros. Des hommes bienveillants et bizarres rebattent les cartes. Le dialogue annuaire-documentaliste est très drôle et je ne sais pas où le situer : dans quel monde sommes-nous ? L'écriture est fluide, coule de source, légère, agréable et simple. Le titre, sérieux, austère, raisonnable, apparaît, en contrepoint de ce texte loufoque, tout aussi loufoque et apporte sa pierre à l'excellence. Humour, bienveillance et loufoquerie : une belle lecture. Merci. Tadiou |
Catelena
28/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Je me suis régalée à suivre les aventures du héros dans le dédale infernal des lettres et des chiffres.
C'est totalement loufoque et drôlement bien écrit. Un beau brin de surréalisme apporte sa plus value au suspens. L'aiguillon qui tient en haleine du début à la fin doit tout à une écriture magistrale qui coule sans heurt pour aller là où elle veut emporter son lecteur. Le secret de cette totale réussite se trouve, selon moi, du côté du mix entre une réalité en tous points plausible et le côté déjanté des personnages et de la situation. J'ai apprécié aussi la fin ouverte qui met l'eau à la bouche. Bravo, Jemabi ! Elena, piquée aussi au jeu des devinettes |
Corto
27/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
J'ai lu ce texte comme un 'traité' sur la déshumanisation.
Tout part de l'embauche comme "Documentaliste", poste que l'on imagine exigeant en qualités de rigueur, de connaissances multiples, de précision dans le travail. Or ce milieu du travail commence par une expédition dans des halls, des escaliers, où manifestement la signalisation n'a pas été conçue pour faciliter l'accueil. Puis intervient ce douloureux épisode où le travailleur n'est pas reconnu pour ce qu'il est, ce qu'il croyait être, mais se retrouve dégradé au niveau de l'objet "annuaire". A un tel point que testé sur sa perception et sa mémoire il est classé désormais dans ce niveau objet qu'il finit par accepter vu la complexité de l'entreprise non prévue pour accueillir (encore). Il y a un côté désespérant dans cette vision, mais qui n'a pas vécu de tels épisodes frustrants voire dégradants ? Ici la situation s'appliquant à un jeune embauché est encore plus inadmissible. Jusqu'où peut aller cette déshumanisation, à l'heure où l'accès aux services publics ou privés se joue à travers l'informatisation qui semble avoir parmi ses rôles celui de couper la relation avec l'usager/client que l'on invite à prendre contact par internet, ou au pire par un numéro de téléphone...qui ne répond jamais. Ce texte est bien construit, on suit sans problème le jeune embauché, les formulations sont simples et précises. L'ambiance étouffante est bien rendue. Bravo. |
Jemabi
31/1/2023
|
|
Cyrill
26/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Jemabi,
Je reviens vers ce texte sur lequel j’ai voulu laisser une trace, mais me suis probablement perdu dans le temps et l’espace depuis. J’ai aimé cette logique d’un narrateur qui se heurte à la rigidité de la hiérarchie et finalement à cet absurde qui me réjouit. Comme on le comprend de s’offusquer de n’être qu’un objet ... Pour finalement accepter cette rétrogradation personnelle dès lors qu’elle lui permet de faire valoir ses qualités. J’y vois une puissante allégorie de l’adaptation. Un thème que j’affectionne. Les dialogues sont vivants, la narration pince-sans-rire et bien menée m’a plu. Les petits travers de l’administration sont tout à fait bien rendus. J’ai passé un très bon moment avec cet annuaire et compati à ses misères tout en me révoltant de sa docilité obtenue comme en un habile tournemain. Un bon titre aussi, qui englobe l’ensemble des péripéties. Merci pour le partage. |