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David
21/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Oh, c'est noir de charbon ! Il y a comme une surimpression, une surcharge, mais très bien dosées. C'est un deuil de haine suivi d'un suicide, et c'est une histoire avec deux mortes mais dont l'auteur est justement l'auteur. Le style ajoute un côté jubilatoire, c'est fluide, pas enivrant mais entrainant, assez sobre mais liquide quand même, ça invite au jeu de mots, comme cet affreux "à Billancourt". C'est aussi une histoire de meuf, de meufs même, qui n'est et ne sont pas là pour redonner le goût de vivre, et je crois bien que tous les hommes qui s'expriment dans le texte le font à propos ou par rapport à l'héroine, c'est potiche-land pour eux, même sans les talons et la mini-jupe. La citation de Thièfaine est une parodie d'une autre tirée de "la promesse de l'aube", je crois que c'est à peu près sur la vie qui a son début fait une promesse qu'elle ne tient jamais, et l'auteur, romain gary, a mis fin a ses jours comme cette "marie-anne". La promesse de l'aube est aussi réputée pour son style, enfin, je ne vais pas faire une étude littéraire mais il y a comme un jeu de contraires et de semblables, je veux dire que dans sa noirceur le texte tire des ficelles de choses bien plus jolies. C'est aussi un bon format de nouvelle : on n'attend pas la suite, on ne voudrait pas plus long, on n'est pas curieux des détails moins exploités, tout est là pour faire ce que ça fait. |
jeanphi
13/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
J'ai fait une lecture hier et je commente aujourd'hui sans avoir relu le texte dans son entièreté. Histoire immersive, racontée dans un subtil mélange de sophistication et de débauche. Les personnages ont de la profondeur, la trame est sans tabou et pleine d'esprit, de plus, la multitude de détails pratiques donne à voir une facette originale de la vie métropolitaine. Je ne puis m'empêcher de situer le récit dans les années quatre-vingts, sans pouvoir justifier mon impression outre mesure. |
Corto
13/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Voilà un bon paillasson. Du cru, du hargneux, maxi dose de mauvais goût, j'ai même parfois cru entendre Bérurier en pleine forme.
La rogne contre la mère défunte est délicate, presque trop. "Faut qu'ça saigne !" chantait je ne sais plus qui. Y a pas de raison d'arrêter de se détester et puisque la mère a enfin fini son numéro, la voisine fera l'affaire dans cette rogne universelle contre tout et tout le monde. Le texte a l'avantage d'allumer tout le monde, Brel, le chauffeur du taxi, le flic qui se pose des questions. La "chienne de vie" est très bien décrite et l'on n'a même pas envie de donner un coup de main à celle qui la boit... Tout cela relève d'un tableau pas beau mais bien réel dans certains milieux. Bon récit et qui plus est fort bien écrit dans un style alerte. |
Dameer
15/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Hello JohanSchneider,
En faisant abstraction du personnage de Marie-Anne particulièrement répugnant, j’ai beaucoup apprécié la qualité d’écriture du texte avec ce festival d’expressions vulgaires ou familières qui apporte une sorte de délectation, tant la langue française est riche pour évoquer son mal national : la soulographie ! Ainsi, à part les mots alcool, se saouler et envie de boire, on va trouver « siffler trois verres coup sur coup » , « se murger », « être entre deux verres », « Attention, pas du jaja à huit balles le litron. Que de la marque et du millésimé. Et pas que du pif », « pochetronne », « la soûlographie discrète », « tout ce qui titrait au-dessus de douze degrés », etc.. Cette dame a d’ailleurs élaboré toute une stratégie pour cacher à la société sa dépendance à l’alcool, preuve qu’elle a un reste de honte et de lucidité : elle varie ses sources d’approvisionnement et évite le magasin près de chez elle. Ce qui ne trompe pas sa voisine.. La question qui se pose, c’est quelle est l’origine de cette dépendance ? L’auteur évoque l’antagonisme avec sa mère qui la dépréciait en lui disant : « Dans la vie, il n’y a que deux sortes de gens : les paillassons et ceux qui s’essuient les pieds dessus.” C’est ce que tu avais l’habitude de dire, maman. J’ai vécu avec la certitude d’appartenir à la première catégorie. » Sorte de prédiction auto-réalisatrice ! Mais on voit aussi que la fille le lui rendait bien et n’avait pas d’estime ni respect pour sa mère, même au moment de l’enterrement : « Quant à toi, j’ai manqué l’occasion de te dire que je t’ai toujours considérée comme une fameuse peau de hareng. » Cette triste histoire semble se dérouler vers la fin des années 1970, car parmi tous les disques évoqués (les CD n’ont pas encore fait leur apparition), il y a « Toots and the Maytals ». Il y a aussi la distinction entre les mots « tourne-disque » et « électrophone » même s’il est difficile de dire quand l’un a remplacé l’autre, les deux étant d’ailleurs désuets avec l’avancée des technologies : on écoute aujourd’hui en streaming, tandis que les nostalgiques utiliseront une platine pour écouter leurs vinyles. Beaucoup de jeux de mots aussi qui participent de cette jouissance à lire le texte : « C’est bien simple, elle est sortie du magasin bâtée comme une ânesse. » ; « on se souviendra de cette dame entre deux âges, pas très élégante ni très bavarde, qu’on voyait une ou deux fois par mois venir faire le plein d’un peu de solide et de pas mal de liquides. » Le moindre n’étant pas le mot paillasson, qui sert au sens figuré à la mère pour déprécier sa fille, mais que l’on retrouve en fin de texte sous son utilisation première : « La clé est sous le PAILLASSON. » La boucle est bouclée ! Petite note négative, c’est cette vingtaine de chanteurs évoqués, dont la plupart, à part Brel, et un ou deux autres, me sont totalement inconnus ! Du coup, le lecteur se sent exclu, et cela brise la complicité qu’il a pu entretenir avec le texte et son auteur. Et puis qu’est-ce que cela apporte pour faire avancer l’intrigue à part souligner qu’elle préfère la musique à la lecture ? |
Louis
19/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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On suit, dans cette nouvelle, la trajectoire d’une femme qui met fin à ses jours, par le moyen d’une "overdose", mais une overdose d’alcool.
Son acte survient suite au décès de sa mère, dont elle était la fille unique. Cette femme, Marie-Anne, n’éprouve pas d’amour pour sa génitrice, qui elle-même ne l’a jamais aimée. Pourtant la perte de la mère entraîne Marie-Anne à se donner la mort. Elle meurt, non par amour de la mère, mais par haine de cette mère. La nouvelle repose sur cet apparent paradoxe, et nous révèle la « clef » de ce mystère psychologique de la relation interhumaine, une clef cachée sous un « paillasson », la clef d'une femme qui meurt en "Soûle-paillasson". Le texte commence par un monologue du personnage féminin, Marie-Anne. Les paroles s’adressent, le jour de l’enterrement, à sa mère récemment décédée. Elles lui rappellent une sentence, qu’elle proférait souvent : « Dans la vie, il n’y a que deux sortes de gens : les paillassons et ceux qui s’essuient les pieds dessus ». Une reprise de ce qu’affirmait le personnage de la « grand-tante » dans la nouvelle intitulée : Moleskine. Cette vision simpliste divise l’humanité entre les puissants et les faibles, ceux qui, dans les rapports interhumains, dominent et ceux qui sont dominés. Le « paillasson » est l’image symbolique du faible, celui qui est foulé aux pieds, celui qui est écrasé par le puissant. Le paillasson, c’est le vil, le malpropre, ce sur quoi on passe, et pour lequel on n’a nulle considération. C’est l’indigne et sans valeur. Ce n’est pas même pas l’image d’un sujet personnel, mais celle d’un objet, d’une chose vile, basse, à ras de terre, méprisable et sans importance, sur laquelle on ne fait que passer, sans considération. Marie-Anne a eu toute sa vie l’impression d’appartenir à cette catégorie "essentialiste" du « paillasson ». Ainsi apparaissait-elle dans le regard de sa mère : « un paillasson », un être faible et sans valeur. Elle a souffert de ce regard. Et désormais, il est trop tard : « C’est trop tard à présent : tu as eu la bonne idée de souffler la veilleuse sans préavis » « Trop tard » pour changer le regard de la mère. Trop tard pour être reconnue autre qu’un "paillasson" ; trop tard pour "exister". Il y a là, en effet, un présupposé sartrien. Le regard de l’autre objective, selon Sartre ; il fige celui qui est pris sous le regard, l’emprisonne dans une catégorie, une essence, une définition et le réduit à une chose "en-soi". Il est toutefois possible, selon le philosophe, de se libérer de cette emprise d’autrui ( sans quoi « l’enfer, c’est les autres »), et de se choisir dans ses actes, autre, librement, mais avec une reconnaissance de ce que l’on s’est choisi, de ce que l’on est devenu sur la scène de l’apparence, au vu d’autrui. Trop tard donc pour cette reconnaissance, qui en appelle surtout au regard de la mère, celui qui importe vraiment pour Marie-Anne ; trop tard comme dans la pièce Huis-clos, où l’ensemble des personnages sont morts et vivent donc l’enfer, puisqu’ils n’ont plus de possibilités d’une vie au futur où se "refaire" sous le regard des autres. Le texte se poursuit sur la dépendance à l’alcool. Marie-Anne a bu du « cognac » avant de « partir pour le cimetière ». Mais elle « meurt d’envie de boire », pendant les funérailles. Et elle en mourra, effectivement, au sens propre, un peu plus tard. Elle a soif, mais soif de reconnaissance. Son addiction est en lien avec sa mère. La mère, déclare-t-elle, est : « la personne qui m’a le plus soûlée de toute ma chienne de vie ». Ainsi la boisson reproduit la violence de la mère, une perpétuation sous une autre forme de cette violence. Marie-Anne ne boit pas « pour oublier ». Au contraire. Elle se place sans cesse dans cette situation "soûlée" d’où elle voudrait sortir, mais sans y réussir vraiment. Un cercle vicieux. La boisson l’a pourtant mise dans une situation impossible. Elle répète avec l’alcool l’état provoqué par la mère, qui ne lui convient pas, et le retourne en plaisir, celui de boire, et non plus en tristesse, sauf pour les cognacs… Mais il fallait que ça "cogne", les cognacs, dans sa tête, et que s’exprime sa détestation de l’état de soûlerie induit par l’attitude et le jugement de la mère. Ainsi elle s’est mise, dans le courant de sa vie, dans une situation où elle risque de paraître devant le regard des autres socialement dévaluée, un regard qui la juge et la classe dans la catégorie de la « rombière » ou de l’ivrogne. Elle a pourtant élaboré une « stratégie » pour éviter ce regard : « Ainsi ne prend-elle jamais à boire deux fois de suite au même endroit. » Sa dépendance à l’alcool ne doit pas être visible, ni pour les autres ni pour elle-même. L’environnement mobilier de son appartement « deux-pièces » la reflète, s’offre en miroir, et « ses meubles les moins datés sont les rayonnages qu’elle a fait faire sur mesure. » Pour se les offrir : « elle avait même renoncé à l’alcool ». Renoncement significatif, mais provisoire. Dans ce "miroir', rien pourtant ne doit refléter son ivrognerie : « même avec un coup dans le nez elle parvient à ne rien casser ni renverser ». Cela constitue aussi l’une des motivations qui la pousse à vivre en solitaire, ne pas vivre sous le regard de l’autre dans un état d’ivrogne : « l’absence de compagnon à demeure empêche toute remarque sur sa consommation d’alcool » Ainsi ne désire-t-elle pas être vue et reconnue comme un "paillasson", imbibée d’alcool. Elle ne renonce pas à la boisson pour autant, sa stratégie, forcément perdante, se limite à échapper au regard. Le chauffeur de taxi qui la ramène du crématorium reproduit le mode du regard et du jugement de sa mère. Il a fait le guère d’Algérie et ceux qu’il a combattus se rangent dans la catégorie des « paillassons », ceux qu’ils désignent avec mépris : « bicots » ou « boucaques ». Cela lui permet implicitement de se placer dans la catégorie opposée, celles des "forts", des "supérieurs", des "dominants". Marie-Anne se souvient alors du comportement qu'elle avait adopté lorsque son ex-mari, peut-être « camarade de chambrée » du chauffeur de taxi, avait lui aussi « fait l’Algérie ». Elle avait rabaissé l’image du « pacificateur » dominateur en « cocu » peu valorisant. Les images qui "grandissent" les femmes ,en particulier, les « clichés » des « héroïnes de roman ou de film » lui semblent illusoires, irréelles. Elle voit et sent dans leurs environnements somptueux, et leurs rapports au réel « une fadeur insupportable », un caractère « mensonger », tant elles manquraient du goût "âcre" qui caractérise la vie et la réalité. Elle en éprouve, pour ces femmes ainsi représentées, du « mépris » ; elle en conçoit un fort ressentiment. Leur vie ne constitue pas à ses yeux un possible réalisable. Par-là, elle justifie sa situation dans son « logis de femme pauvre, abonnée à la malchance ». Marie-Anne cherche à échapper à la tyrannie du regard, dans ce qui ne se voit pas, mais s’entend ; dans ce qui permet "l’entente". La mère n’appréciait pas la musique : « Elle n’arrive d’ailleurs pas à imaginer que sa mère aurait souhaité des obsèques au son d’une quelconque musique ». Tout à l’inverse, Marie-Anne aime musique et chanson. Ses goûts sont « éclectiques », « consensuels », "rassembleurs". Par la musique, elle a réussi à trouver un semblant d’accord et d’harmonie avec le monde, ce que le regard lui refuse. Elle écoute les anciens et les modernes, les interprètes de tous bords, « Sardou y côtoie Jean Ferrat. Elle s’est éloignée de la vie sociale, s’est mise en recul par rapport à elle, en face d'un « spectacle » auquel elle ne participe pas, dans une écoute et un regard à distance. Elle s’interroge sur elle-même à l’occasion de la disparition de la mère, sans remettre en question son axiologie. Elle y reste prisonnière, de même qu’elle a du mal à se défaire de son jugement misanthrope, qui rabaisse pour se rehausser : « les femmes étaient des pas-grand-chose et les hommes des rien-du tout » Elle se demande : « Que suis-je devenue ? Suis-je encore un paillasson ? » Son constat est celui d’une vie ratée : « Sa biographie peut se résumer ainsi : « Partie de rien pour arriver nulle part ». Elle est restée un « paillasson » et donne en quelque sorte la clef de son identité « soûle-paillasson », et de son acte désespéré. Mais elle part dans un geste "relevé", de luxe, façon ultime de se grandir un peu en absorbant à doses mortelles « que de la marque et du millésimé ». Cette nouvelle rend, dans son ensemble, très bien compte du destin douloureux d’une femme, qui n’a pas su ou n’a pas pu se libérer du déterminisme familial. Le choix de soi-même est libre pour Sartre, à partir d’une situation donnée non choisie ; l’est-il vraiment ? |
Salima
21/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Une "vraie" nouvelle comme dans les définitions : brièveté de l'intrigue, réduction de l'espace, peu de personnages, une chute inattendue. Et pourtant si dense, si immersive, que j'ai presque l'impression de ressortir d'un petit roman. C'est peut-être dû à ce que l'Auteur donne à entrevoir : une enfance de misère auprès d'une mère toxique, qui se poursuit par une vie adulte conditionnée par des mécanismes psychiques desquels Marie-Anne est prisonnière. Pourquoi le suicide alors qu'elle aurait pu choisir de vivre enfin libre ? Je ne sais pas. Sûrement, elle ne pouvait pas choisir. Il faut être éduqué au choix, non ? Et il faut avoir en soi l'envie et la joie de vivre, qu'elle n'avait pas.
Sans aller jusqu'au suicide, je trouve que ce texte est très réaliste et reflète quelque chose qui se retrouve... en chacun de nous ? Peut-être pas, mais en tout cas qui confronte le lecteur avec ce qu'il est, ce qu'il est devenu, et pourquoi et comment, et pourquoi chacun différemment. J'ai beaucoup aimé. |
Malitorne
24/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J’ai trouvé un peu lourde la charge contre le chauffeur de taxi mais enfin c’est d’actualité, voir les récentes manifestations à travers le pays. Ne pas oublier qu’il n’y a pas que des prolos racistes mais aussi de plus en plus de jeunes et de cols blancs. C’est davantage inquiétant. Ceci dit on ne sait pas trop à quelle époque ça se passe.
Longuet les descriptions musicales, j’imagine que ça vous parle, que vous puisez dans quelques souvenirs discographiques émouvants. L’impression que vous vous faîtes plaisir à exposer vos goûts au détriment d’une réelle plus-value au récit. Tous les groupes évoqués ne confèrent pas une épaisseur particulière au personnage, d’autant plus qu’ils sont très éclectiques. Une dominance aurait pu définir un caractère. Sur les mécanismes de l’addiction à l’alcool, je reste mitigé. Il y a des aspects bien décrits (le craving, les stratégies pour masquer la consommation) mais aussi des exagérations qu’on comprend mal. Les difficultés relationnelles mère/fille sont-elles suffisantes pour expliquer le suicide final ? Le décès de la mère aurait tout précipité jusqu’au souhait de la narratrice de mettre fin à ses jours. À mon sens ça ne fonctionne pas bien, il manque des éléments, d’autres blessures qui justifieraient l’effondrement fatal. On a tous des griefs contre ses parents, de là à vouloir en finir avec l'existence il y a un pas. Trop superficiel, trop rapide donc. J’ai beaucoup aimé l’abondance de tournures argotiques, typiquement parisiennes, certaines sont vraiment marrantes car hautes en couleur. Le style est plaisant à parcourir, sans écueils. En conclusion un texte à étoffer au niveau des fêlures de la narratrice, à alléger dans quelques descriptions inutiles pour l’amener vers un surcroit d'intérêt. |
Cornelius
3/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Un texte qui nous réconcilie avec dans son aspect le plus classique en respectant les règles d'usage de la catégorie ce qui n'est pas souvent le cas. C'est avec grand plaisir que j'ai lu cette nouvelle et mon commentaire est un peu tardif. J'ai failli rester sur le paillasson puis j'ai fini par entrer dans cette histoire et je ne le regrette pas. |