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Anonyme
14/2/2012
a aimé ce texte
Bien
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Ce passage-ci : "Le militaire s’assoit (...) la raison d’État permet et excuse tous les crimes." me paraît beaucoup trop long et appuyé. Le dilemme du militaire est très clair à mon avis, insister dessus ne fait qu'affaiblir le texte dont le côté "constat" est pour moi un atout important. Et puis, pour moi, cet imparfait "s'agissait" alors que le cas de conscience est exposé au présent est dommageable.
Sinon, l'écriture nette, sans pathos mais sans ménagements m'a bien plu et sert le sujet à mon avis. Le mouvement du texte est clair. |
placebo
20/2/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bon, j'ai relevé deux-trois trucs durant ma lecture mais celle-ci m'a emporté donc j'ai pas noté :) c'est un bon point.
Une scène d'action, les hésitations de l'adjudant et une dénonciation des abus du pouvoir… C'est un texte efficace. Les descriptions sont visuelles, j'ai eu un peu plus de mal à percevoir l'état de santé manifestement dégradé des personnes ou bien la saleté de l'endroit , par contre. Le style se laisse lire sans peine, j'ai bien aimé quelques expressions comme "son rôle sera de frapper (les -> ces ?) mains et de leur faire lacher prise". Seule la chute m'a un peu déçu (trop courte ? ou un peu facile de le faire mourir pour éviter les atermoiements de l'adjudant chef ?). Au final, c'est surtout ça, le cœur du texte, cet adjudant et son opération. J'aurais voulu que ça se prolonge un peu, je l'avoue. Bonne continuation, placebo |
macaron
21/2/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Une bonne histoire, agréable à lire, bien écrite et construite. Le sujet est intéressant et inédit. Je me souviens des images du Biafra et des collectes pour les enfants affamés, pas des raisons politiques et stratégiques de ce conflit. La fin est un peu faible, la pirouette trop facile. Vous avez préféré ne pas agir, ne pas prendre position. Je pense qu'il le fallait!
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Anonyme
27/2/2012
a aimé ce texte
Pas ↑
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Je n'ai pas trop aimé ce texte que je trouve trop rapide, sans relief.
Le souci quand je lis ce texte n'est pas d'ordre stylistique, l'écriture est plutôt agréable, simple, fluide. Mais par contre le fond me pose beaucoup de soucis, de questionnements : si le lecteur ne connait pas le Biafra (ce n'est pas la partie la plus évidente de notre histoire) il risque de passer à côté du texte, à côté de l'histoire. Si comme moi il connait cette facette de la Francafrique (parce que l'intervention au Biafra, au Tchad ou ailleurs sur le continent africain ne sont que des avatars de cette Francafrique) il reste quand même le souci du parti-pris: est-ce que le soldat fait bien de s'interroger sur sa mission, surement oui, mais est-ce qu'il développe et connait tous les aboutissements de celle-ci et plus largement de l'intervention française dans cette région ? Je ne crois pas. Et c'est là où le texte me gêne en cela qu'il est quand même bien manichéen. Trop ? Peut-être, peut-être pas, je ne peux pas juger l'Histoire. Je reste donc réservé mais sur le fond du texte, pas sur la forme. |
alvinabec
6/3/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Le texte se lit de façon très plaisante, c'est rythmé, ça défile, les images sont parfois saccadées et cela sert le récit. Vous prenez comme coeur de sujet les doutes d'un soldat quant à la mission qui lui est confiée et l'on aimerait plus voir (ou entendre) ce que cela remet en cause chez ce sous-officier. Là, on sait seulement qu'il est pris de nausées, ce qui, à mes yeux, paraît assez court. Pt-être pourriez-vous lui donner plus de chair à ce doute. Et revoir une chute un peu trop facile. Votre plume est alerte, le style va de pair avec l'action. A vous lire... |
Anonyme
6/3/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour JPDESGRANGE ! En tant qu'ex "aviateur militaire" ayant servi quelques années en Afrique, j'ai lu ce texte avec beaucoup d'intérêt et une certaine émotion... Je pense que l'auteur connait non seulement le DC4, où j'ai retrouvé l'ambiance cockpit de nuit, mais aussi le Biafra et les arcanes de ce qu'on appelle pudiquement la Françafrique... J'ai apprécié cette histoire, par ailleurs fort bien contée, et du domaine du possible ; j'ai aussi dans mes cartons quelques "évènements" du même genre qui se situent à peu près à la même époque mais en d'autres lieux. J'ai bien aimé les états d'âme de l'adjudant Fournier coincé entre le sacro-saint "devoir" et sa conscience... La chute est peut-être un peu vite "expédiée" mais globalement j'adhère au texte... Merci
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jeanmarcel
6/3/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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J’ai trouvé le récit captivant de bout en bout, rédigé sans fioritures mais avec beaucoup de soin, parfois avec une précision quasi-documentaire.
La tension ne se relâche jamais, c’est la marque d’une nouvelle réussie. Il est évident que dans un texte plus dense, l’auteur pourrait développer davantage sur les idéaux des uns et des autres : L’intérêt des grandes nations, l’espoir révolutionnaire chez l’opprimé, le sens du devoir chez le militaire, la main tendue en direction des plus démunis chez l’humanitaire ou l’appât du gain chez le mercenaire. Mais l’auteur a fait un choix qui se respecte, il ne souhaite pas en dire plus même si on sent bien qu’il a de la matière pour le faire. Je prends acte de son engagement et je salue la brièveté dont il fait preuve. Très bon moment de lecture et de réflexion. |
zenobi
6/3/2012
a aimé ce texte
Bien
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J'ai lu ce texte sans déplaisir et d'une traite, toutefois j'ai trouvé que le narrateur(dont la connaissance des lieux et de l'aviation semble patente) en disait soit trop soit pas assez.
Le style, en lui-même, m'a semblé parfois si ce n'est maladroit, tout du moins un peu pesant. |
brabant
6/3/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour JPDESGRANGE,
Ce récit intrigue et demande à être lu. L'auteur semble connaître son affaire et convainc sans peine le béotien que je suis. Il écrit bien. Un auteur des basses oeuvres, bien sûr c'est romanesque à partir du moment où on lui donne des états d'âme. Une religieuse pour sauver de la mort un héros déjà mort, paumé, en mal d'idéal, bien que classique, ça l'est encore plus. Quel était cependant le but de cette mission ? Je veux dire comment a-t-on pu tromper les principaux protagonistes quant au but de cette mission, mal définie. Sauver des civils et quelques ecclésiastiques dont on sait qu'on ne sauvera pas tout le monde. Pourquoi un seul avion non soutenu par des avions et des hélicoptères de combat ? Comment, me répété-je, a-t-on pu tromper les pilotes, les organisateurs, etc..., comment a-t-on pu tromper ceux de bonne foi ? Cette mission n'a pas été organisée pour sauver mais pour assassiner. Effrayant est faible, révoltant, cynique, abominable sont plus adéquats mais encore insuffisants. Il y a de la négation de la dignité humaine là-dedans. La raison d'Etat a des raisons que... (que chacun poursuive selon...)... Ben oui ! Et nous là-dedans ? Vaste et terrible débat... Faut-il que je me lave les mains ou que je prenne un couteau pour en entailler les paumes ?... |
Anonyme
16/3/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Beaucoup de précision, beaucoup de vraisemblance, un texte que - pour une fois ! - j'ai eu envie de lire jusqu'à la fin malgré sa longueur.
Tout n'est pas au-dessus de tout reproche pour autant, il y a au moins un passage d'une cocasserie involontaire : "En bas, répond l’autre d’un air las avec un accent flamand."... ça me fait penser au perroquet qui fait "Ah ah !" avec un fort accent portugais.. Le passage subit du présent au futur à un moment donné du récit était évitable à mon avis, surtout si c'était pour nous infliger cet insupportable futur de pacotille très à la mode depuis quelques années et qui sert à narrer des actions passées. Le passé simple, ce n'est pas pour les caniches. J'ai beaucoup apprécié la rigueur avec laquelle l'auteur a tendu son filet narratif : très serré, ce qui l'empêche, lui, de partir dans des digressions inopportunes, et ce qui oblige le lecteur à rester attentif jusqu'à la fin. C'est très fort. L'auteur me démentira s'il pense que je me suis trompé, mais j'ai senti l'ombre de Vladimir Volkoff planer sur ce récit... ce qui est un compliment. |
Selenim
19/3/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un texte plaisant et efficace.
Ici, pas de place pour les fioritures, les faits sont claqués, les images dévoilées comme une carte d'état major. C'est sec et direct. Le rythme est parfaitement maitrisé et pouvoir développer un semblant d'intrigue en si peu de caractères est plutôt rare. Pour les regrets, il m'a manqué un développement plus poussé sur la situation politique et sur les agissements de Mathey. La grande Muette mérite bien son nom. J'ai trouvé la fin un peu confuse. Fournier soulève le tissu pour découvrir Mathey. Puis il doit ramper et se cacher pour venir le tuer. Bizarre s'il se trouve à côté ? Selenim |