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plumette
23/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'étais à Madagascar( que je ne connais pas) dans cette contrée où on manque de tout et où on se contente de peu, par obligation.
L'auteur, grâce à son écriture précise et descriptive, a réussi à capter mon intérêt, j'ai aimé dans le cours du récit, découvrir certaines coutumes ( les coiffures des femmes), avoir un aperçu du quotidien, voir dénoncé le mal qui ronge le pays ( la corruption). Tout le contraste entre la vie locale et les vazaha ( les blancs) est illustré par les deux véhicules: la vieille 505 peugeot et sa x ème vie de Taxi brousse et la land cruiser qui véhicule les visiteurs. Même si on s'attend à cette fin tragique, annoncée dans le résumé, le récit ménage une sorte de suspens et la lectrice que je suis espérait jusqu'au bout une issue plus favorable. Une belle nouvelle qui rend hommage à ce jeune dont le destin s'est scellé dans un choc ( de culture). Merci pour ce partage Plumette |
Corto
27/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Cette nouvelle est un tableau réaliste, placé ici dans le sud de Madagascar mais qui pourrait sûrement être reproduit en Inde ou dans bien d'autres pays.
La misère qui est plus qu'une misère, une presque-vie accablée par les méfaits d'une société qui ne sait même plus qu'on peut vivre autrement que dans la misère. On ressent bien l'isolement, la corruption très organisée, l'absence de règles et de structures qui pourraient aller (un peu) vers le progrès, avec l'exemple de l'adduction d'eau ici bien décrit. Bien décrit aussi le taxi brousse (Peugeot forcément) qui ne résistera pas aux épreuves qu'il subit, mais chacun sait que le temps est une notion si relative, qu'à la fin du jour le soleil se couchera avant de se lever à nouveau. L'accident cruel qui aurait pu être évité en anticipant le danger, mais dans une vie de misère qui peut prétendre vraiment anticiper ? Ce texte sent bien son vécu, y compris dans les quelques maladresses de rédaction. Une question mineure mais réelle: pourquoi donc avoir transformé les zébus en bœufs ? Pour être mieux compris ici ? L'importance du zébu à Madagascar est pourtant connue. Bien sûr les plus audacieux pourraient dès lors se lancer dans une analyse socio-économico-politique de la grande île. Mais les bases posées par ce texte semblent suffisantes à cette heure. Merci à l'auteur. |
senglar
8/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour JPMahe,
Texte dense, intense, qui raconte la misère ordinaire, là-bas, au loin, très loin, dans un pays intemporel qui est un continent : Madagascar. L'auteur connaît son sujet : le Sud-Ouest de cette île gigantesque. Il a failli me lancer sur un fausse piste (lol) avec ces voleurs de boeufs que j'ai attendus tout au long du récit comme dans le "Désert des Tartares" on attend un envahisseur qui n'est jamais venu. Non, ici c'est de voleurs de vies qu'il s'agit, et même si les gens sont très pauvres, ils en profitent de la vie, avec des plaisirs simples : un peu de repos, la grâce d'une cousine. Mais même cela on arrive à le leur voler. Et le pire c'est qu'il n'y a même pas de coupables, sinon le système, la prévarication, la corruption érigée en système contre laquelle on ne peut rien. Devenue une sorte d'atavisme. C'est comme ça, c'est tout. Poignant. Bravo à l'auteur ! Senglar |
hersen
8/7/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un texte tout en simplicité qui raconte les choses simplement.
J'ai été surprise par le tour que prend la nouvelle, car le début me donne un aperçu qui ne sera pas poursuivi. Donc, je continue ma lecture avec en arrière-plan les voleurs de bovins. je ne comprends qu'après coup qu'ils font tout simplement partie de la vie de ce coin, tout comme les fontaines qui s'éteignent inéluctablement. Cette nouvelle offre un voyage au coeur d'une misère où le touriste ne vient pas, en racontant les faits tels qu'ils sont (c'est en tout cas le sentiment que j'ai) Par contre, je pense que l'on aurait pu davantage connaître Jao, ce qui aurait donné plus d'impact à ce texte. Merci de la lecture. |
mirgaillou
11/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai apprécié le réalisme de cette histoire le cœur serré...car j'ai fait un très beau voyage à Madagascar en 2016.
J'ai été touchée par les transhumances des zébus que l'on rencontre le long des routes. Nous avons eu plus de chance que vos protagonistes, notre chauffeur était excellent. Adorables fillettes et femmes si coquettement coiffées, seul luxe qu'elles peuvent s'offrir. Un des membres de notre groupe a eu un grave accident dans un des ces villages où l'on ne trouve ni aide médicale ni pharmacie. Mais pour en revenir à vous et votre histoire, sa force évocatrice ne triche pas. Votre écriture est claire et efficace et m'a permis de me replonger avec plaisir dans des souvenirs chers. |
Marite
18/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Récit très intéressant qui m'a "happée" dès le premier paragraphe. Si l'on s'en tient aux faits relatés, rien d'extraordinaire : accident de la route se terminant par le décès de l'un des passagers. Ce sont tous les détails qui accompagnent le récit qui m'ont séduite car très réalistes. Je ne connais pas Madagascar mais j'ai connu d'autre lieux où cela aurait pu se passer.
Comme souvent sous ces latitudes, quand l'homme ne peut plus intervenir dans une situation, on prête aux objets une possibilité d'intervention et de décision qui peut modifier le cours des évènements traversés. Ce passage m'a particulièrement séduite et amusée : " Mais la traction avant de la 505 y fait merveille, ses roues avalent les obstacles, et chaque fois que l’on croit qu’elles vont refuser de coopérer, elles se ravisent et sortent la longue carcasse de son obstacle. Le moteur, improbable mélange de mécanique, de fétiches et d’accessoires hétérogènes, se montre étonnement coopératif." ( je crois que ce devrait " étonnamment" au lieu de " étonnement" ) Si réaliste aussi ces passages : " Les vazahas, c’est ainsi qu’on appelle les Blancs, ... ne perçoivent pas la subtilité du combat pour la vie qui se joue sous leurs yeux." - " Les blancs sont toujours pressés " ... Au 6ème paragraphe je crois qu'il doit y avoir une petite erreur, involontaire je pense : " Étouffé entre une commerçante odorante, et la portière doit ressort de la tringlerie usée,..." Ce doit être " ... d'où ... " au lieu de " ... doit ...". Au final un très bon moment de lecture, dépaysant certes mais si bien écrit que l'on se laisse emporter sur les routes cahotiques en acceptant le risque car " À quoi tient la vie ? " |
cherbiacuespe
25/7/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bien.
Commençons par la forme. Ce texte me semble se rapprocher plus du commentaire d'un reportage télévisé ou, à défaut, d'un article de presse que d'une nouvelle. Ce qui n'enlève absolument rien au contenu. Un fait divers, selon mes propres critères, très bien relaté. Chaque détail est à sa place et n'alourdit jamais le récit toujours prenant jusqu'à sa conclusion. Le fond, maintenant, et je réitère mes précédentes remarques sur l'expression de cette histoire. On y trouve tout ce qui freine l'Afrique dans son élan d'émancipation, et notamment, une corruption endémique accentuée par une attitude insouciante et absurde des pays riches. Ce que je retrouve ici parfaitement exprimé. La seule question que je me pose: ai-je lu une nouvelle ou un article de presse? Peu importe, en vérité, la réponse. Voilà un écrit d'excellente facture que je recommande à tous tant il est édifiant de vérité et d'observations justes. Donc, je valide! |
JPMahe
20/8/2019
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Modéré : Commentaire de l'auteur sous son texte (si besoin, ouvrir un sujet dans "Discussions sur les récits").
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