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Anonyme
19/11/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un instantané convaincant, je trouve. Le texte n'est pas très long, mais il a suffi pour que je m'intéresse au destin de Sarah ; j'ai apprécié ce personnage à la fois fragile et volontaire. En revanche, les liens de la narratrice avec Anaïs ne sont pas très clairs, cela a un peu gêné mon appréhension de la situation ; je crois que quelques précisions sur la trahison dont Sarah s'est rendue coupable n'auraient pas nui...
Autre bémol : le mot "avortement" arrive bien trop tard dans le texte pour moi, c'était clair qu'il s'agissait de cela. Le fait de le présenter comme une révélation tombe à plat à mon avis. |
Anonyme
20/11/2011
a aimé ce texte
Pas
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En fin de première lecture, je n’étais pas satisfait du tout. J’ai donc relu et j’ai décortiqué cette nouvelle en me faisant un résumé de chaque grand paragraphe.
Le résultat de la synthèse est une série de questions sans véritable réponse, voire sans réponse du tout ! Questions : ce révolver volé, pourquoi faire ? Il n’aura jamais servi, dans cette histoire ! Qui est Anaïs et de quelle trahison s’agit-il ? Qui est Alice ? Qu’est devenu « il », apparemment père de l’enfant de Sarah ? Accessoirement, personne n’a remarqué le revolver, au dispensaire, alors qu’elle s’est dévêtue pour l’IGV ? Et pratique-t-on une IGV de cette manière plutôt simpliste ? Pourquoi ces allers-retours entre sa maison et le dispensaire ? Ne pouvait-elle pas partir une bonne fois, aller au dispensaire pour son IGV, puis filer vers cette ville si lointaine où est morte sa mère, où une certaine Alice dont on ne sait rien accepte de l’héberger, où elle n’est même pas sûre de trouver Anaïs dont on ne sait rien non plus ? Et, pour finir, Sarah passe une nuit dans un hôtel minable : « Et bercée par ces douces illusions, qui ne prendront sans doute jamais forme, je m’endors doucement, pour la première depuis une éternité, sombrant en accéléré, épuisée par toutes ces journées et ces nuits de veille. » Où est la chute ? Où sont les réponses à toutes les questions ? Surtout, cette affaire de revolver volé qui promettait au lecteur une vengeance violent de femme abandonnée, et qui s’évapore sans que rien ne se passe ! Non, non, ce n’est pas construit, ce texte. Ce n’est pas travaillé comme doit l’être une nouvelle. Et c’est assez dommage, parce que l’écriture elle-même est bonne, claire, aisée. Avec une construction plus solide, ce texte m’aurait beaucoup plus satisfait. |
Anonyme
21/11/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'aurais mis une virgule après s'envoleront :"...tous mes soucis s’envoleront. Seront aspirés."
Vous avez deux phrases qui entament un paragraphe où le sujet est absent. C'est surprenant et, pour tout dire, je ne trouve pas ça du meilleur effet : "Me retrouve en ville après un trajet d’une vingtaine de minutes". "Rêve qu’il n’y a rien d’autre autour de moi qu’une terre aride et désolée". Une phrase longue et alambiquée qui s'écroule sous son poids : "En fait, tout dépend du sens dans lequel on emprunte ce long serpent gris et rongé par la chaleur et la poussière, fil d’Ariane moderne et asphalté défigurant la grâce et l’âpreté d’une démesure et d’une beauté que seule la nature a été capable de créer jusqu’à aujourd’hui." La phrase qui suit est du même acabit, on dirait que soudainement votre style devient exalté. A part ces quelques détails, votre écriture est plaisante et solide. Par contre, l'histoire est décidément trop énigmatique. Il y a plein de questions en suspens. Qui sont Anaïs et Alice ? Pourquoi la narratrice a-t-elle trahie Anaïs ? Pourquoi se fait-elle avorter ? On comprend qu'elle veut changer de vie, est-ce la raison de l'avortement ? Aucun indice là-dessus. Vous parlez aussi d'un révolver qui amène une certaine tension mais qui n'est plus évoqué ensuite. Il y a trop d'inconnu qui fait que, même avec de la bonne volonté, il est difficile d'adhérer au récit. Du début à la fin on reste spectateur perplexe. |
Anonyme
2/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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A la fin de la lecture, j'ai plus l'impression d'avoir parcouru un extrait de roman qu'une nouvelle. En effet, trop de choses inexpliquées ou en suspens. Qui est Anaïs, pourquoi le revolver, qui est Alice etc...
Cependant, à la relecture, j'ai cru comprendre que ce revolver n'est, pour l'héroïne, qu'un moyen de se rassurer. J'ai une furieuse envie d'en savoir quand même davantage car ce texte est très prenant. S'il y a des passages un peu rebutants parce que seulement descriptifs (quand l'héroïne prend le car par exemple), on est vite sous le charme de cette narration étrange. Je n'ai pas trouvé dans quel pays se passait l'action. On y parle de brouillard, de lagon, de désert, de villes. Je donne ma langue au chat. |
rmfl
2/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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Je ne sais quoi dire, c'est fort bien écrit mais je trouve que l'on reste sur sa faim, surtout vers la fin: beaucoup de choses amorcées et non élucidées...Sarah la décidée, Sarah la blessée, Sarah la fuyante...mais qu'a-t-elle fait de ce révolver? je suis quand même admirative de quelqu'un comme Sarah!
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karimu
3/12/2011
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Perle-Hingaud
3/12/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’ai lu ce texte avec plaisir. Je trouve que l’auteur arrive à brosser une atmosphère avec quelques détails bien choisis, qui nous montrent une épaisseur, une existence des personnages en dehors du tableau.
On est accroché dès le début par un suspens (le revolver), qui, pourtant n’est pas expliqué. L’écriture est très visuelle, le rythme agréable. J’aime bien ne pas tout savoir. Deux bémols : le mot « avortement », lourd et inutile, et la confusion possible entre Alice et Anaïs. Merci ! |
matcauth
2/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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un avis sur ce texte qui me laisse la même impression que les autres : il manque un début et une fin. J'ai lu vos explications et je les comprends. Mais, pour ma part, je ne suis pas prêt à partager cela, c'est pour cette raison que je viens ici lire des nouvelles: pour avoir une histoire.
c'est très bien écrit, je souhaite vous relire à nouveau. Mais ce concept "d'instantané" doit peut être développé afin de donner de l'eau au moulin des lecteurs que nous sommes. je m'explique : il est intéressant de prendre un moment de vie, sans connaître l'avant et l'après, et de le mettre sur papier. Mais écrire une histoire nécessite d'apporter des éléments (ici : le pistolet, les personnages secondaires...) qui parasite le récit et nous emmènent sur des voies de garage. C'est pourquoi, je me répète, ce concept mérite d'être plus réfléchi, d'aller plus loin dans la démarche. J'espère que mon opinion n'intervient pas trop tard. |