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Anonyme
6/5/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Il y a une atmosphère. Des billes et des personnages stoïques. À quoi jouent-ils ? J’ai dû chercher ce qu’était un pachinko. Un jeu très populaire au Japon. Sauf que là, on verse dans la peine de mort avec ce côté « aléatoire » qui rappele la chaise électrique pour dédouaner les bourreaux : « c’est pas moi qui ait appuyé sur le bouton mort, c’est sûrement l’autre ! ». Là où ça pêche, c’est sur le style général. Il y a une surcharge d’épithètes qui desservent un peu ce côté glacial-désincarné-flippant que j’aurai voulu encore plus prononcé, histoire de nous mettre vraiment mal à l’aise. On sent en permanence que l’auteur/auteure se cherche. On le voit dans la simple phrase « Enfin, la merde et l’urine » De deux choses, soit vous écrivez « la merde et la pisse » ou bien « les écréments et l’urine » mais vous ne pouvez pas mélanger deux champ lexicaux dont l’un se voudrait (très) familier et l’autre « politiquement correct ». Ca décrébilise le récit. Ce qui fait que l’ensemble, intéressant dans l’intention, souffre d’une écriture qui ne s’assumerait pas tout à fait. Je trouve que c’est un bon texte mais perfectible. Anna en EL |
Donaldo75
17/5/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte réussi et impactant. Le thème promettait beaucoup mais je me posais la question de le traiter aussi fortement, avec de l’impact, dans un format très court. Et la promesse est respectée ; le style ne reste pas descriptif mais donne aux gestes une double symbolique, celle de la procédure machinale d’un acte inhumain – donner la mort – qui travaille inconsciemment Toshiro au point de se perdre dans la mécanique des billes de plomb comme d’autres se jettent à corps perdu dans l’alcool ou la drogue pour oublier leur inhumanité imposée par le travail, la société, plein de facteurs qui s’imposent aux individus. La dernière phrase est symptomatique de ce déchirement de Toshiro. La force de ce texte réside également dans le fait qu’il ne lance pas de polémique sur le sujet de la peine de mort ; au contraire, il expose crument ce qu’elle représente pour l’humain qui est chargé de l’exécuter, un humain comme vous et moi mais qui se trouve au premier rang, acteur de ce que la société a décidé – peut-être était-il initialement d’accord pour cette sentence, de toutes manières certains diraient qu’il a choisi ce travail alors qu’il aurait pu décider autrement – et qui donne une couleur particulière à la manière dont elle considère son humanité. En cela, c’est également une belle réussite, dans un format court et dense je tiens à le souligner.
Bravo ! |
Anonyme
2/6/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ayant cru à tort identifier l'auteur en Espace Lecture, je n'avais pas commenté à ce moment, mais la nouvelle m'était bien restée à l'esprit.
Je la relis et retrouve mon impression première, même renforcée ; l'idée est selon moi excellente, l'ensemble sonne très juste psychologiquement parlant. L'écriture sèche, factuelle voire crue, sert bien le sujet à mon avis. Une narration maîtrisée de bout en bout me dis-je, avec toutefois un regret de ma part : j'aurais préféré lire ce texte au présent, le passé étant réservé à la scène de l'exécution. Réaction de lectrice, vous auteur ou autrice en faites ce que vous voulez. Je me demande aussi comment Toshiro réagirait si la machine était frappée de diarrhée, comme l'homme exécuté plus tôt… Une catastrophe, non ? |
Anonyme
5/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai beaucoup aimé cette nouvelle par son originalité sur le thème du hasard. L'écriture très efficace et maitrisé. J'aurais même aimé qu'elle soit plus longue. Bravo !
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