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Vilmon
13/7/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Le piégeur piégé. Le plan parfait déraille pour un grain de sable. D’étranges murs pour se confiner dans silence. Il s’est construit sa propre pyramide, avec ses objets accumulés pendant toutes ces années. En conservant près de lui ses plus estimables trésors. Bien écrit, belles descriptions, un peu longues, mais intéressantes. Choix particulier de se replier profondément pour fuir les bruits de la ville plutôt de la quitter. Une fuite vers l’intérieur. Qui a activé cet ascenseur ? Un proche venu lui rendre visite pour tenter de le convaincre de sortir de sa grotte ? L’homme aurait pu s’en inquiété, que cette possible chère personne serait blessée par ses pièges et qu’il ne peut rien faire pour l’empêcher car il est lui-même pris au piège. Quitter le monde inquiété plutôt que sereinement. J’espérais une fin un peu plus originale. J’ai assez apprécié. |
Anonyme
10/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Lors de l'énumération des sept murs, j'ai pensé à Des Esseintes. C'est curieux, je trouve, ce narrateur à mi-chemin de l'accumulateur compulsif et de l'esthète raffiné. Mais dans son cas, l'accumulation ne représente qu'un moyen dans un but d'isolement total, cadre de son suicide lent.
Une histoire assez fascinante à mes yeux, en tout cas, où la mise en page en pavé sert le propos. J'ai apprécié la précision et l'efficacité des descriptions, j'y étais. Cela dit, selon moi pour la fin vous êtes allé ou allée à la facilité : cela m'aurait bien plus intéressée d'assister au délitement des facultés de votre narrateur plutôt qu'à cette conclusion, me dis-je, hâtive, en forme de « le karma a frappé ». Votre choix souverain bien sûr, auteur ou autrice, qui moi lectrice me frustre quelque peu. |
Anonyme
10/8/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Kesseler,
J’ai vraiment aimé votre nouvelle, le talent d’écriture est certain. Ce que je regrette, en revanche, c’est le côté monolithique, ça manque d’aération, de petite chevilles combinardes pour laisser le lecteur souffler et pousser la narration graduellement. Je l’ai lue presque en apnée sur téléphone ce qui ne rend pas les choses plus aisées. J’ai conscience que vous l’avez fait sciemment vu la précipitation finale du récit. Avec un petit twist de fin plus puissant on tenait une bombe. Chouette nouvelle et merci pour la lecture Anna |
senglar
12/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Kesseler,
Je voudrais saluer, comme Anna, la qualité de l'écriture, je n'ai tiqué (un tout petit peu) qu'à une reprise. Ne me demandez pas d'y retourner hein, cela tiendrait d'un marathon marin. lol. ... car j'ai lu les autres com. Circonspect que j'étais par cet ascenseur final. Bon ! comme il chutait il était bien dans la tonalité du propos. Finalement je crois comprendre que cet ascenseur ayant rompu l'isolement du suicidaire par un trou d'air inopportun a provoqué l'affolement de celui-ci qui, voulant colmater le trou qui l'aurait remis en contact avec l'extérieur, s'est empêtré dans l'un de ses propres pièges qui a précipité sa mort. Or ce suicidaire ne voulait pas mourir brusquement, il voulait se délecter de sa mort, et pour cela sa mort devait durer, agrémentée d'oeuvres d'art et d'alcools recherchés. Une mort toute romaine en somme. Pétrone livrant ses impressions et buvant un petit coup en se vidant de son sang. Remets un peu d'eau chaude, mon bain refroidit... Déjà le Grec Socrate mourant du poison en devisant avec ses disciples, redis-moi quel est le principe de la Maïeutique en ne mâchant pas tes mots... Notre sucidaire, à son petit niveau d'amateur éclairé, qui aurait bien voulu soliloquer avec lui-même, s'est effectivement fait voler sa propre mort. Il n'est pas Néron ! Pour le commun des mortels pas d'apothéose ! Il aurait dû le savoir, ne pas se prendre pour ce qu'il n'était pas, s'allonger de suite dans la commune fosse. Bien fait pour lui ! J'ai conscience de ne pas avoir exploité toute la force humoristique et philosophique du titre qui a lui seul rivalise avec le triple pavé qui suit. |
Lariviere
12/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Kesseler,
Cette nouvelle a du style, l'écriture est fouillée, maitrisée et le récit bien amené... On suit avec délice le délire du narrateur. Comme Socque j'ai pensé à des esseintes de Huysmans et aussi un peu à cortazar dans la fin de sa "marelle" En résumé un bon texte, singulier sur le fond et la forme merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Cyrill
14/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Kesseler,
Passé l’inconfort de lecture due à la présentation en un bloc, j’ai aimé découvrir le projet de ce narrateur tout en complexités névrotiques, obsessionnel, un poil misanthrope, certainement syllogomane. Projet mortifère et pourtant non dénué d’hédonisme et de sens esthétique. La partie relatant l’édification des murs chargés de le protéger de toute intrusion, toute en détails, m’a vraiment intéressé pour la sensation d’étouffement qu’elle me procure à sa lecture, et surtout dans ce qu’elle a d’allégorique, car que faisons nous d’autre, de notre vie et du temps qui nous passe dessus, que d’édifier notre personnalité, notre way of life, que de nous approprier quelques uns des marqueurs temporels, dont les objets ici sont les représentants. Du moins sont-ce les réflexions que cette partie m’a suggéré. La grotte pourrait représenter un retour au paradis perdu, à l’avant-naissance, plutôt que la mort telle qu’on la connaît par procuration. Un final un peu décevant pour moi parce que je n’en comprends pas vraiment le sens, sinon que le narrateur se voit privé de ce qu’il avait mis si longtemps à échafauder. Merci pour la lecture. |
Donaldo75
22/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Dense, c'est le moins qu'on puisse dire. Il faut s'accrocher à cette muraille de mots mais l'écriture est riche et soignée. Je trouve justement que la richesse de l'écriture, le soin apporté à ce texte et la densité sur la page vont bien ensemble. Je sais, c'est un peu une impression qui conjugue visuel et intellectuel mais ça m'a fait penser à certains tableaux américains du pop art où les mots prenaient la largeur et la longueur du cadre avec des caractères d'imprimerie sans que leur sens ne raconte réellement une histoire vu que c'était la perception graphique qui l'emportait sur le raisonné.
J'ai bien aimé mais je ne me souviens plus pourquoi. |