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Anonyme
13/12/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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Presque jusqu'à la fin, j'ai vraiment aimé cette histoire que je trouve à la fois angoissante et cocasse ; la condition humaine, quoi. J'ai souri pour la première fois à
on sait juste que le soleil qu'il soit visible ou non, est présent quelque part là haut dans le ciel parce que cette remarque toute simple m'évoque l'universel (condition humaine, tout ça) J'ai bien aimé aussi il perd aussi son chien (il l'avait mal attaché lors d'une promenade) Seulement, à partir de il devient commercial de farces et attrapes pour moi le ton bascule dans la pure farce justement, le jeu sur les mots. C'est tout à fait honorable le jeu sur les mots, j'en conviens, mais à mes yeux un équilibre délicat, qui donnait à votre texte des allures de conte philosophique, est rompu. Et je le regrette. |
Marite
15/12/2021
a aimé ce texte
Bien
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Insolite cette idée de noeuds impossible à réaliser mais un récit bien à sa place dans le domaine fantastique/merveilleux. La première phrase, très longue, m'a obligée, presque, à ne plus respirer car, la succession des noms, des verbes et des lieux évoqués n'en finissait pas, souvent par groupe de trois d'ailleurs. Ce qui est curieux, c'est qu'une fois la lecture commencée il ne m'était plus possible de lâcher le fil de l'histoire ... comme une sorte de sortilège qui m'aurait enfermée dans le sac de noeuds de la vie du personnage. Etrange et inexplicable.
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plumette
20/12/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
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un texte étonnant que j'ai lu sans déplaisir et qui donne à réfléchir.
un peu de Devos dans l'idée, mais le traitement nous en éloigne parce je trouve qu'il manque de la légèreté. C'est l'effet " liste" peut-être? Un texte qui joue sur le paradoxe des sens propres et figurés du mot noeud, cet exercice m'a amusée. |
Donaldo75
23/12/2021
a aimé ce texte
Bien
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Original, ce texte, je trouve. Il est décalé dans la manière d’aborder le thème, fluide à la lecture malgré le format dense et compact. Ce côté absurde d’enchainements d’idées lui donne de la force et hypnotise le lecteur qui ne sait pas à quoi s’attendre.
C'est dommage que la phrase de fin atténue le côté non-sens de ce texte. C’est mon seul bémol. |
Robot
10/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai retrouvé un peu des contes du chat perché de Marcel Aymé dans ce récit court qui condense la condition d'un pauvre type imagée par son incapacité à faire des nœuds, allant jusqu'à rater deux fois son suicide. De Marcel Aymé qu'hélas on ne lit plus guère aujourd'hui (et c'est bien dommage) j'ai retrouvé la simplicité du thème, la fluidité de l'écriture et l'étrangeté de situation à partir d'un subtil décalage de la réalité.
Un vrai plaisir de lecture qui me donne l'envie de relire par exemple le passe-muraille. |
Pepito
10/1/2022
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Bonjour Lariviere,
A "un savoir-faire où il est important de savoir faire des nœuds " j'ai pensé à "homme politique", mais ce n'était pas la bonne réponse. Les façons enfantines de faire des noeuds m'ont amusé. Les longues litanies m'ont un peu ennuyé. Un texte court. Pour le reste, je suis passé à côté de la morale et le sens profond du texte m'a échappé. |
papipoete
10/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Larivière
Un récit qu'il faudrait lire ( comme le fait ma femme, en commençant par la fin ) pour sourire, jaune parfois tant cette aventure est rocambolesque ! Tous ces métiers où, si l'on ne sait faire un noeud, est éliminatoire ! Le dénouement, quand se pendre, se jeter à l'eau une pierre au cou est impossible, est à mes yeux, jubilatoire ( c'est pas bien de se moquer ! ) NB le noeud, premier exercice compliqué pour l'enfant qui veut nouer ses lacets, et celui qui nous étreint la gorge sans qu'on le voit ! Ce texte m'évoque un scénario de mes " ictus amnésiques ", quand j'appelai ma mie, prostré que j'étais devant mon aspirateur à feuilles mortes, ne sachant ni l'arrêter ni où le ranger... alors qu'en Automne je m'en servais chaque jour ! J'en rigole aujourd'hui... Une nouvelle " à ma taille " sans ses 20 000 caractères, que je lus avec grand plaisir ; un brin de tristesse venant teinter une grande envie de rire ! |
Eskisse
10/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Larivière,
Pour moi, une nouvelle sur l'impuissance à être et à vivre, sur l'épuisement du désir : "au moment de réaliser l'acte, il n'y arrive pas, quelque chose bloque," pleine de fantaisie et de profondeur. J'ai bien aimé aussi le descriptif des manières de faire les noeuds et l'absence de causalité à tout ça. Une lecture plaisante ( le format court me convient ) un rien drolatique. |
Anonyme
10/1/2022
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Bonsoir Larivière,
Un texte à déclamer en stand-up, façon Raymond Devos plutôt que Coluche, même si ça commence comme lui par : « C’est l’histoire d’un mec… » Rien de fantastique ni de merveilleux ici. Au contraire, la dure réalité des nœuds de l’existence auxquels on s’accroche pour avancer, sans même réfléchir à leur nécessité. Nous avons tous nos nœuds, et celui qui n’en a pas est sans doute celui qu’on appelle un imbécile heureux. Dans ce genre de texte qui appuie sur la trivialité des composantes existentielles, ici les nœuds, j’aime que les situations soient davantage loufoques pour que la comédie imprime mieux l’absurdité de l’existence. Ici le style frôle par moment la dissertation/réflexion plutôt que le récit. J’ai trouvé ça un peu dommage, ce qui n’enlève rien précisément à l’originalité de cette réflexion. Bellini |
hersen
10/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une nouvelle dont on ne peut perdre le fil à noeuds !
l'idée est excellente, voici tous nos noeuds sur la même corde. Entre ça coince et le matelotage, qu'arrive-t-il quand nous perdons notre essentiel ? On plonge. Je ne suis pas trop fan de la dernière phrase, qui se veut explicative. Je ne pense pas qu'elle apporte quoi que ce soit. Je salue grandement l'originalité ! merci de la lecture. |
Ombhre
11/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Larivière,
voilà un texte original, très dense et très court. Il s'apparente plus pour moi à un registre "réflexions/dissertations" qu'à une nouvelle fantastique, mais il est en fait assez inclassable. Il m'a fait irrésistiblement penser à certains sketches de l'excellentissime Raymond Devos, avec ses histoires absurdes et pleines d'humanité qui entrainaient son auditoire en dehors de toute réalité. Et votre texte fait de même, et il mériterait d'être récité sur une scène, et cet humour noir que vous déployez prend toute sa valeur à l'oral (j'avoue, j'ai essayé lol). Deux petits bémols: le premier sur la mise en page qui mériterait d'être "allégée" pour en faciliter la lecture Le second sur le dernière phrase qui, trop explicative à mon goût, casse un peu l'ensemble. Elle manque - mais ce n'est que mon ressenti - soit de poésie, soit d'humour noir. Au plaisir de vous relire. Ombhre. |
Anonyme
11/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Belle imagination et construction...un vrai plaisir, on y rentre et quand on en sort, on a encore le sourire.Juste un peu la fin, un moins aboutie, qui nous laisse sur notre faim..
Mais un grand merci |
Malitorne
12/1/2022
a aimé ce texte
Bien
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Une idée rigolote légèrement gâchée par la phrase finale inutile. Je reconnais tes penchants pour le surréalisme avec ce texte absurde, mais peut-être pas tant que ça. On peut en effet y détecter une critique de nos liens à la société où quand on perd une compétence tout s'effondre. J'ai même vu, déformation médicale oblige, les prémices de la maladie d'Alzheimer. C'est dire !
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wancyrs
14/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Lari,
C'est drôle et tragique en même temps. Drôle par le jeux d'expression que j'imagine tu as pris plaisir à concocter, mais tragique parce que c'est tellement représentatif de la condition humaine ! Il suffit pour un homme ou une femme, de perdre ce qui donne un sens à sa vie pour qu'il ou elle sombre. Merci pour le partage ! Wan |
Louis
17/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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L’incipit annonce un texte narratif : « C’est l’histoire d’un homme qui ne savait plus faire de nœuds » ; il avise le lecteur qu'il pénètre dans une sorte de conte, attestée encore par l’usage du verbe à l'imparfait.
En prélude donc : une intrigue à la clef, c’est-à-dire une combinaison d’événements qui constituent le nœud d’une action. Or l’incipit intrigue plutôt notre curiosité de lecteur en ce qu’il annonce, paradoxalement, l’histoire d’un homme qui ne sait plus faire de nœuds, qui ne sait plus par conséquent, dans la vie, nouer d’intrigues, et donc vivre des "histoires". En préambule : l’histoire d’un homme sans histoires, sans liaisons, sans aventures. Histoire d’un drôle de type, qui constitue toutefois un archétype. Sans identité singulière, il peut être aussi bien « un marin, un alpiniste, un spéléologue, un cordonnier, on ne sait pas, peu importe » ; il peut être tout homme, tout humain d’aujourd’hui. Sa singularité ne ressort pas dans une distinction par rapport aux hommes d’aujourd’hui mais plutôt en comparaison des humains du passé. C’est un homme singulier et pluriel ; d’une singularité universelle. Le temps du récit qui suit l’incipit est au présent, qui n’est pas seulement de narration : « Cet homme est un marin, un alpiniste… », confirmant que le personnage du récit est un homme d’aujourd’hui, un humain archétypique des hommes contemporains. L’homme de notre époque ne sait plus faire de nœuds : tel est le sujet de ce récit moins absurde qu’il n’y paraît ; l’homme contemporain ne sait plus comment se rattacher, comment se lier durablement, à autrui, aux choses, au monde. Une longue phrase constitue, après l’incipit, le déroulement majeur du récit. Elle enchaîne les mots, lie entre eux, verbes et substantifs, pronoms et adjectifs, évite les points, qui séparent et délient, ces points qui risquent de rompre les nœuds par lesquels s’élabore un sens dans les phrases et le cours d'un texte. La phrase se précipite ainsi dans la liaison pour parer à cette incapacité du lien noué propre au personnage-archétype, dont le texte veut conter l’histoire ; pour éviter que le narrateur partage le défaut du personnage et subisse son sort ; pour empêcher ainsi les cassures, les dissociations, les désintégrations dans l’écriture, quand le texte a pour sujet la disjonction par l’impossibilité de nouer quoi que ce soit. Le personnage du texte a perdu, en effet, la capacité de construire des liens ; il est devenu l’homme du détachement. Détaché, il n’en est pas pourtant plus libre, il ne s’en trouve pas libéré de toutes contraintes oppressantes, et ne reste pas suspendu dans les airs, ne trouve pas un envol, mais au contraire, comme l’alpiniste ou le spéléologue, vit dans la crainte de la chute, de l’effondrement, soumis à des contraintes impérieuses, comme celle de la gravité. La condition de l’homme moderne, "post-moderne" plutôt, serait donc celle de l’individualisme délié. Les hommes sont devenus des électrons libres en apparence, sans n’être plus des atomes crochus. On assiste à un déliement des personnes et des choses. Déliement devenu délitement, dans une désagrégation du social, et dans une transformation de notre rapport au monde. La vie du personnage archétypal, sa vie de relation aux choses et aux autres, se trouvant dénouée, déliée, devient pour lui-même un nœud de vie, une complexité : « sa vie pourtant simple, en apparence, devient complexe, la confiance, le mal-être, les échecs des nœuds répétés, un vrai sac de nœuds, s’entremêlent ». Le fil, qu’il ne sait plus nouer au monde et à autrui, s’emberlificote en lui, et c’est en lui-même que se constituent des « sacs de nœuds », qui affectent sa psychologie. Ne sachant plus comment se "acer" et s’entrelacer au monde, l’homme s’est lassé de tout. Tout le lasse, quand plus rien ne le lace. Il se croit ainsi malade de "délacement", mais « on ne dépiste rien, on ne trouve rien… », pas de pathologie individuelle ; si maladie il y a, elle est celle de son époque, et il n’est pas un "intempestif". Il trouve un emploi de « commercial » de « Farces et attrapes », cherchant toujours ce qui noue, lie, attrape. Mais les « attrapes » ne sont plus que des « farces ». La perte du lien s’avère une perte de sens, et des sens : une perte du « goût des choses », une perte du goût de vivre : « Un jour de trop, sans nœuds à nouer, sans but, sans envie… » La vie est faite de relations où se tissent des liens. Les réseaux de relations et de "contacts" se multiplient aujourd’hui, mais sans nœuds solides, sans liens durables. Quand on ne tient plus à rien, ou à personne… on ne tient plus même à la vie. On ne tient plus à vivre, et ne tient pas plus à la mort. Sans nœuds, l’homme se retrouve sur la "corde raide", glisse vers l’insensé. Et chute. Conserve-t-il même un attachement à soi ? L’homme de l’époque post-moderne se trouve désemparé, dans une mélancolie du lien affectif, du lien social et du rapport au monde. La fin de la nouvelle reste ouverte sur une interrogation. Comment renouer des liens … ? Quand des nœuds, il n’en reste que dans la gorge, que faire ? Comment replacer les nœuds, de sa vie intérieure à ses rapports extérieurs ? Julien Gracq répondait : par la poésie, en premier lieu, dans Nœuds de vie. Après ce constat de déliaison : « Le mal essentiel de l’homme est l’abstraction ou séparation. Séparation par le temps irréversible, par la distance infranchissable, réclusion dans la cellule étanche de la conscience individuelle. », il expose le remède : « Le but de la poésie est de porter remède à la racine du mal. Elle est la préfiguration par les signes du monde où tout est ensemble. Sa tâche essentielle est donc de mettre en contact immédiat les séries matérielles et mentales les plus éloignées, et de préférence les plus incompatibles, non seulement aux yeux du bon sens vulgaire, mais à la lumière réfléchie de la dure expérience vitale. Cette tâche est remplie par l’image, dont le fonctionnement parfait (ne pas oublier que l’imagination n’est une fonction vitale au même titre que la respiration (c’est elle qui rend l’air respirable)) se présente ainsi de façon constante comme un court-circuit. Il ne suffit pas de dire avec Reverdy : «Plus les deux temps mis en contact sont éloignés dans la réalité, plus l’image est belle » : il n’y a en fait image, et poésie, qu’à partir du moment où l’on s’aventure au-delà du réseau des coordonnées construit par les sens ou par la mentalité logique asservie aux fins pratiques. Poésie pure, serait l’état mental pour lequel tous substantifs sans exception se trouveraient unis par l’indicatif présent du verbe être (ex : Charles Quint est une horloge) et du verbe faire (ex : l’électricité fait la sieste). » Mais la poésie n’est encore qu’une « préfiguration », il reste à réaliser la poésie dans la vie, et permettre aux liens de se nouer. Et l’interrogation sur les "nœuds" demeure. |
Anonyme
8/3/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Lariviere,
Un texte pris au hasard ce matin parce que pas très long. Bien m'en a pris. J'ai kiffé l'exercice parce que c'est drôle tout en étant sardonique, voire désespérant. Moi (j'ai une fâcheuse manie compulsive de réécrire dans ma tête les œuvres des autres), j'aurais commencé le récit avec le protagoniste qui n'arrive pas à faire son nœud de cravate au matin pour finir, évidemment comme vous l'avez fait, sur la corde du pendu. Merci pour le sourire Anna |
Zultabix
10/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Lariviere,
N'attendez pas de moi une critique. J'ai du mal à critiquer. Jadis, je critiquais, mais je ne veux plus, je ne peux plus. Généralement, les gens qui critiquent en disent plus sur eux même, car ce n'est pas tant les mots qui comptent que les intentions. Bref, avec l'âge, un rien de tempérance et de pondération, mon coeur préfère à présent exprimer ses louanges plutôt que ses blâmes de salon. Étant féru d'absurde, de loufoqueries, de raisonnements apagogiques, tels que savaient les inventer les maîtres Jarry, Ionesco, Beckett ou encore Dubillard, j'ai bien évidemment aimé la portée gondolante et philosophique de votre texte. Pour vous dire, je viens de planter un bananier ce matin et, ô miracle, grâce à "L'homme qui ne savait plus faire des noeuds", je peux dire sans conteste que j'ai eu la banane avant l'heure. Bien à vous ! (J'irai lire bientôt vos autres textes) |