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Anonyme
23/6/2013
a aimé ce texte
Bien
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La toute fin (le septième jour), je la trouve excellente ! D'une manière générale, j'aime bien cette idée de parallèle biblico-médicamenteux, mais le mouvement du texte me paraît ressassant pendant longtemps, du début jusqu'à "les mégalocytes multiplient sur la cytaphérèse".
Parce que, jusque-là, pour moi le récit n'avance pas, alors que la Bible s'emploie précisément à peupler la Terre, à classifier ses créatures et à rationaliser ces classifications. Pour moi, les six premiers paragraphes ne remplissent pas un projet similaire, ne dessinent pas un récit, ils me donnent l'impression d'un fourre-tout sans vraie direction. Il est du reste très possible que je me trompe, que les mots impriment un mouvement et que, par manque de connaissances, je ne le distingue pas. Tel est en tout cas mon sentiment à la lecture. Du coup, j'ai trouvé l'ensemble trop long. Parti d'une bonne idée pas assez rigoureusement déclinée. "Dieu appela l’énergie joule, et il appela les ténèbres nucléosomes." : j'aime beaucoup ! |
alvinabec
24/6/2013
a aimé ce texte
Un peu
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Au début ça m'a paru original puis très vite une liste ennuyeuse pompée dans le Vidal, un abrégé de médecine interne et un cours de physiologie.
Au-delà du propos, la construction est très classique, la démonstration manichéenne, un peu trop sans doute, genèse de notre monde actuel. Il n'en est pas moins sûr que l'auteur s'est certainement beaucoup amusé et cela se sent à travers les mots utilisés avec une jolie gourmandise. |
Acratopege
26/6/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Votre texte ressemble à une Genèse lacunaire qu'on aurait demandé à une équipe de scientifiques fous de compléter avec tous les mots possibles de leur jargon. Le résultat est mirobolant, drôle, même si lecture est un peu laborieuse. Quand on a fait des études scientifiques et médicales, on reconnait la plupart des termes, mais quel charabia ce doit être pour un véritable lettreux!
Je me dis aussi que votre texte va faire plonger beaucoup de lecteurs dans l'incroyance: comment imaginer un Dieu capable de concevoir un monde si complexe et délirant? Seule la conclusion me déplait, avec son "...dans les hôpitaux" trop prosaïque et explicite. |
Pimpette
4/10/2013
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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je n'ose pas noter!
Même après la lecture de mon mari qui a décrypté mieux que moi! C'est un texte de haute volée! Et d'un humour torride Certaines choses, au passage, m'ont fait mourir de rire! Je garde imprimé ce morceau superbe! Pimpette je reviens après une relecture absolument jouissive! ET je note! Si un texte ici est exceptionnel, c'est bien celui ci! Et quelle générosité dans les mots, le rythme et la musique! fabuleux! ça fait des siècles que personne ne m'avait parlé du baume du Pérou! Pimpette ravie |
Anonyme
14/7/2013
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Larivière
Il fallait y penser ! C'est d'une merveilleuse laideur, j'en reste pantois. Vous avez le lexique, mais surtout vous avez la voi... x ?... e ? J'imagine sans peine le curé réciter ce texte à ses ouailles, juste avant ripailles. La dernière ligne et d'une logique - ou d'un cynisme - confondants. C'est beau comme une cathédrale... Félicitations - même si j'ai eu la flemme de souligner tous les mots que je n'ai pas compris et certains où j'ai glissé - j'ai compris le principe. Dernièrement, je pensais à Lui et je me disais qu'en fait Il ne nous aimait pas. Votre texte échoit et j'en retire la même conclusion. On se croit forts mais nous ne sommes que fragiles, ceci en dehors de toute autre considération. Félicitations et bon... septième jour. Amen. PS : niveau humour, c'est bidonnant. |
brabant
14/7/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Larivière,
Exercice de haute-voltige sémantique avec le Grand Larousse Médical pour filet, ou bien alors je m'inquiète sérieusement pour votre santé, c'est que vous êtes hautement hypocondriaque, plus que Michel Drucker, c'est dire :D Je retiens de cette "Genèse" que Dieu est devenu de plus en plus cochon voire sadique à mesure qu'il perpétrait son forfait, il exécute en effet impitoyablement et l'homme et la femme. Après ingération (je peux moi-aussi créer mes maux hein !) je comprends de plein droit pourquoi l'enfant pleure en venant au monde. Vous êtes-vous inspiré en plus que de Moïse des représentations picturales et staturales ( je crée, je crée) de Dieu et de ses sbires par Michel-Ange que vous lui accolassiez un phimosis ? L'humour qui persille le troisième tiers du texte le ponctue à point nommé ; il repose de son exotisme un peu ridé (Je veux dire qu'il déride :) ). Ceci dit j'en ai marre de vous coller des "Exceptionnel". Lol |
jaimme
14/7/2013
a aimé ce texte
Bien
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Dieu est inhumain, c'est certain.
J'ai adoré la fin, mais la litanie est trop longue. Heureusement elle est entrecoupée de poésie, de très belle poésie. Du mécanisme biologique à ce qui fait qu'il vaut la peine de vivre, Dieu a tout créé. Mal? Je connais le goût de Larivière pour le rythme et l'arythmie, pour les larges fleuves qui font la diversité des hommes et des situations. Et je plonge dans ses textes avec curiosité et je me laisse noyer avec délice car l'eau est gelée et surtout brûlante. Jamais tiède. J'adorerais voir ce texte mis en image. Une myriade de photos qui me saoulerait avec effroi et délice (et qui m'expliqueraient ou me mettraient sur la voie de tous ces mots que je n'ai pas compris). Bref, en lui-même le texte est répulsif vers le milieu, comme la litanie des rois dans l'Ancien Testament. Mais il vaut la peine d'être lu jusqu'au bout. Merci Lari! |
KIE
14/7/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Tentative ré-créative de noyer la biblique création sous un « Déluge » médico-lexical ?
Pour le niveau de lecture, on est dans une « ironie », doublée de sarcasme. Larivière veut-il nous dire que si c’est le boxon dans les hostos c’est de la faute du démiurge ? Non ! Enfin, j’crois pas. Faudrait pas confondre, Simplet, c’est pas Larivière. M’est avis qu’on devrait plutôt en chercher la cause chez Mammon. Celui-là, il œuvre incognito. Veut pas qu’on sache qu’il existe, veut même pas qu’on croit en lui. Y s’ nourrit des illusions de grandeur du sapiens sapiens autolâtre. L’est pas prêt de claquer, j’vous l’dis. Je m’égare. Pasqu’y faut tête logique, hein ? Dieu, l’est responsable de nos singeries que si c’est lui qui nous a concocté, non ? Or, s’il aux abonnés absents… faut qu’on assume. C.Q.F.D. Hors sujet ! O.K. ! En expert du mot qu’il est, Larivière s’amuse avec son joujou préféré. J’avoue que je me suis régalé. Bon, on peut lui reprocher un léger tropisme anti-biblique (ou d’être bibliphobe, au choix), simple badinage, c’est qu’il est espiègle, aussi, mais il fait les choses avec un tel esprit et jongle si bien avec le verbe que beaucoup lui sera pardonné (on parie ?) On va quand même pas l’accuser de savoir trop bien s’exprimer ? Siou plaît Larivière veuillez nous asséner votre verve avec moins de talent ! C’est que, voyez-vous, parlant si bien, vous risquez de tournebouler les gens de peu de foi (ce qui esbaudit les zélotes de Mammon). Prenant ce texte pour ce qu’il est, non pas une charge contre les dieux, plutôt comme un baquet de diluant déversé sur la graisse de ma propre bêtise humaine (ou notre ? On doit bien être deux ou trois dans ce cas), et le notant comme tel, je le trouve très bon. |
Anonyme
15/7/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Au commencement, l'auteur re-crée la genèse du monde en 7 jours, en citant de nombreuses molécules et pathologies existantes, pour lesquelles Dieu y serait dans quelque chose. Le recentrage se fait tout naturellement sur la création plus spécifique du bipède Homo sapiens. Je vais tenter de déchiffrer et donner mon sentiment sur ce texte humoristique, avec un oeil attentif.
L'idée est excellente, ne nous le cachons pas, et l'impression (réelle) de liste bric-à-brac est au départ jubilatoire, car un fil conducteur est perceptible : la lumière le premier jour (essentielle à la vie), l'eau et les liquides le deuxième jour (et non second). C'est à partir du troisième jour que cela se complique : s'agit-il d'évoquer les premiers obstacles à une création simplissime ? Sans doute, car l'auteur évoque les calculs et certains baumes pour "faire passer la pilule". Mais le fil se distend, même si l'effet humoristique de cette liste à la Prévert est toujours présent. Le quatrième jour semble dévolu, lui, à l'évocation des dérèglements de l'organisme (hormones) et des anomalies acquises in utero. Le clin d'oeil est là aussi présent, de par l'explication "divine" de l'importance du prépuce du Christ (plausible ;-) ! Le cinquième jour semble être celui où Dieu s'attaque à la lourde tâche du cerveau. Mélangeant hormones et neuroleptiques, autrement dit - une fois encore - la main de Dieu et celle de l'Homme (soit un sous-produit divin, en réalité ;-) , molécules endogènes et µ-organismes exogènes, la liste termine par le rôle vital des vitamines, soit un petit message médical subliminal au passage. Le sixième jour - enfin, aurais-je envie de dire! - est dévolu au génome. Ce n'est pas une si mauvaise idée que cela, puisque l'aspect comptable d'un tel inventaire doit bien se faire un jour ou l'autre (et il n'en reste plus que deux). On part dans un doux délire mixant pathologies et sécrétions cellulaires (tiens, une entité oubliée, semble-t-il, la cellule ^_^), et Dieu en profite pour rajouter les plantes à la fois médicinales et toxiques à forte dose (évocation peu lisible à mon sens du principe de Paracelse), les derniers organes et les maladies spécifiques - ou non - de l'Homme, sans oublier - trait d'humour - la cause la plus évidente de décès, l'ACR. Il était temps d'arriver au 7° jour, et fort heureusement la chute est bel et bien présente, courte, efficace. En conclusion, ce texte à vocation humoristique part d'une excellente idée : piocher dans tous les termes médicaux pour évoquer le boulot phénoménal de l'apparition du 'biologique' sur Terre. La litanie des mots listés produit son effet tout en lassant quelque peu, j'imagine, le néophyte en SVT ; même les spécialistes finissent par survoler le flot de molécules mixé de pathologies, alors que certains messages sont subtilement distillés. Un peu dommage, mais il est très difficile, je pense, de concilier concision et conciliabule divin, sans oublier que cette litanie prépare le final... Enfin, l'on peut constater que chaque jour finit par l'évocation d'un souffle et d'une entité commençant par un "M". La signification m'échappe mais semble évoquer le M de Médecine... Nul doute, in fine, que l'auteur se soit amusé à écrire ce texte tout en effectuant un réel travail de construction, hélas peu perceptible à la première lecture. Je lui tire néanmoins mon chapeau, et pour l'orthographe parfaite des mots scientifiques, et pour l'oeuvre en général et la conclusion en particulier, sorte d'hommage aux soignants... M comme Merci :)) |
Robot
15/7/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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A défaut de planer au dessus des eaux, votre créateur nage avec bonheur dans l'aquarium d'un cabinet médical. Je me suis franchement amusé. Bien que m'étant éloigné de toute pratique, j'ai lu la bible, la vraie - enfin, celle de Moïse et des autres - et j'ai trouvé votre texte tellement fou et documenté j'en suis encore à l'admiration. Je me réserve de revenir pour une appréciation mais je tiens à lire, relire et me précipiter sur le dictionnaire médical afin de tout comprendre si c'est possible de vos analogies entre la thérapeutique et la crise de "foie". Et votre conclusion du septième jour... brève et d'un humour à se dilater gravement la rate.
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Anonyme
16/7/2013
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour, Larivière,
Ouf ! Heureusement que la dernière phrase nous raccroche aux choses simples de ce monde, après ce déferlement lexical sans queue ni tête, symptomatologie que vous avez évoquée (bien planquée au milieu) : verbigération. Ou l'art de commettre des phrases qui se tiennent grammaticalement, formant un discours vide de sens, ou presque. Je ne suis pas en reste sémantiquement, à part les noms d'enzymes, rien ne m'est inconnu... c'est sans doute pourquoi votre texte m'a ennuyée. Une litanie de termes d'astrophysique, de mécanique des fluides ou de mécanique tout court ou de matériaux de construction m'aurait peut-être emportée dans le flot surréaliste ancré dans le concret que vous avez, je pense, souhaité produire. Mais ça n'a pas fonctionné. J'avoue, passé quelques paragraphes, j'ai survolé. J'ai bien aimé la profondeur du regard et le désir foudroyant (c'était reposant). Je salue tout de même le travail de pelleteur de mots : c'est du boulot, même s'il ne s'agit que d'évoquer (et non de se documenter). Misumena |
Palimpseste
16/7/2013
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'ai retrouvé dans ce texte un réflexe que je gardais de certaines lectures de Jules Verne ou de Victor Hugo: sauter les litanies de noms latins placés là pour bien montrer qu'on les maîtrise.
Le procédé n'est pas mauvais et j'ai adoré le premier paragraphe, mais malheureusement, il a du mal à tenir sept jours entiers. On pourrait écrire le même avec le jargon des mécaniciens, des matheux-traders et autres juristes... Malgré un développement que j'ai trouvé un peu trop répétitif dans son processus, la chute est bonne: un clin d'oeil au reste du texte. J'hésite entre noter l'effort (exceptionnel, sans doute) et le résultat rendu dans ma lecture... |
Anonyme
28/7/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'avais pensé à écrire moi-même non pas une sorte de N+7 oulipo-médical mais un contre-pied de ces premiers versets célèbres entre tous, pourtant assez peu intéressants au regard de ceux qui suivent. A la dérobée, vous esquissez une critique de la religion, qui s'efface aussitôt. J'aime beaucoup.
Cependant, la quantité de carburant que vous injectez dans la voiture est insuffisant pour tenir la route face à votre souffle créateur : le texte est trop long par rapport à la minceur de son principe. C'est pourquoi on dit : "Les plaisanteries les plus courtes..." et pourquoi j'ai fini par sauter les derniers paragraphes à force de ne pas comprendre et de voir que le texte fait du surplace. Du coup, je comprends le reproche qu'on me fait souvent : "tu te fais plaisir". Si vous aviez utilisé des mots plus courants, en utilisant un champ lexical par jour créé, le texte aurait peut-être mieux fonctionné. C'est difficile à noter, mais si je considère que le lecteur est libre de lire ce qu'il veut... |
widjet
9/7/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Larivière est un type manifestement érudit, que je sais intelligent…doublé d’un auteur doué et souvent masochistement tortueux. Les choses simples, les lignes droites, il aime pas trop. Dans la vie, je sais pas, mais je serais pas étonné si pour vous traiter d’enculé, il prendrait pas un plaisir sadique d’avoir recours à des détours, des circonvolutions et autres spirales déclamatoires.
En écrivant sa Génèse, il savait ce qu’il faisait, à savoir que ce texte exigent (tant à l’écriture qu’à la compréhension) ferait saliver certains et découragerait (plus ou moins rapidement) les autres. Mais c’est un texte qui s’assume, à l’image de cet auteur et ce mec singuliers. Le texte, donc. J’ai lu « normalement » au début, de façon traditionnelle, linéaire. Puis, forcément, la saturation (et mes limites intellectuelles) faisant, j’ai lu en diagonal jusqu'à picorer des passages (pour revenir à une lecture plus attentive après le 5ème jour, j'y reviens ci-dessous) avec le sentiment - à tort ou à raison - de pas louper grand chose car le procédé dans le TON et la FORME - et c’est en fait le seul véritable reproche que j’ai à faire car le reste, qu’on aime ou pas, est « cohérent » avec la démarche encore une fois assumée de l’auteur - reste assez « flat » comme disent les anglais, un courant uniforme, plat je dirais, dans le sens où aucun « coup de jus » - pour rester dans le jargon électrique - ne vient secouer ou réveiller le lecteur ce qui à mon sens ait été bénéfique (histoire d’équilibrer un peu et par moments l’inévitable somnolence déjà générée par autant de termes techniques). D’ailleurs le dernier tiers du texte (environ 3300 signes sur les 10000 et quelques) précisément à partir de : « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez gamètes et soyez gonades, soyez ovules et spermatocytes… », le texte devient nettement plus digeste (j’en veux pour preuve, quand je copie sur Word, les termes surlignés en pointillés sont plus rares), plus accessible (pour moi) et donc plus drôle. (encore une fois dommage que ce qui précède soit si ardu et ultra technique et donc dissuasif). La dernière phrase clôture parfaitement ce à quoi nous avons été - lourdement - préparés (assommés ?) Sinon, j’aime l’idée. Cette idée politiquement incorrecte, insolente (presque blasphématoire) et sous-jacente qui dit que Dieu n’est pas ce que l’on croit. Ici il ne représente ni AMOUR, ni LUMIERE, ni ESPOIR, Dieu est un enfoiré de prédicateur scientifique qui nous prépare…. à quoi, au juste ? Bah, à de la merde, mon vieux. Dans son sens propre comme figuré. Rien que ça. Exclusivement que ça. Voilà ce qu'il nous annonce de manière prophétique. Pas une petite pluie de grenouilles de rien de tout. Nan. Un déluge de merde(s). Non stop. Pour ça, je dis, bravo. W |
Thimul
10/7/2017
a aimé ce texte
Pas
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Passé la surprise du premier paragraphe la mécanique se fait ronronnante avec un empilage de mots "savants" qui finit par lasser.
J'ai décroché au 3 ème jour pour lire en diagonale et atteindre la fin. Je ne nie pas le travail qui existe derrière ce texte, mais chez moi, il ne fonctionne pas. Une autre fois peut être (avec du tramadol, du lorazepam et surtout de la venlafaxine 75mg ×2) |
Anonyme
19/7/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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C'est une nouvelle à ne surtout pas avaler d'un trait. Il faut prendre son temps et se vider la tête des pensées parasites et autres larsens, pour l'accueillir comme elle le mérite...
Je viens de goûter ici à un humour profond et bien inspiré, en totale et libre circonvolution, qui me laisse cependant un poil frustrée du fait de ma méconnaissance d'un lexique médical utilisé à profusion pour mieux le servir. C'est la Genèse prise par un bout inhabituel de la lorgnette, afin de dépiauter notre condition d'humain et l'étaler au grand jour dans toutes ses splendeurs. Elle est à prendre comme un complément indispensable au refrain idyllique chanté depuis la nuit des temps. Un parallèle permanent avec la face cachée de la lune, en quelque sorte. J'aurais pu aller piocher chez Wiki ou dans le Vidal pour mieux comprendre. J'ai préféré m'emparer des termes pour les exploiter à ma façon. Jubilatoire, je vous dis, ce ressac – très musical, au passage - de mots savants qui allument en retour des réflexions hautement intéressantes. J'ai aimé me laisser bercer par ce fatras soigné avec minutie. Car il ne faut pas s'y tromper, tout ici ramène à l'être de chairs et de sang que nous sommes, le savant étant présent seulement pour nous faire redescendre du petit cheval avant qu'il ne soit trop tard, avant de nous laisser bouffer par un ego bodybuildé. Pour citer ne serait-ce qu'un bout, j'allais citer le troisième jour et son délicieux « Dieu fit les deux grands topiques : le baume du Pérou pour présider au jour et le lavement baryté pour présider la nuit » d'autant plus délicieux qu'il est accessible à toutes les comprennettes, mais franchement en relisant, je peux dire que j'ai pris mon plaisir sur chaque ligne. D'ailleurs j'y retourne, pour me délecter d'autres subtilités, perles exquises qui auraient pu échapper à mes précédentes lectures... Merci infiniment Cat |