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Anonyme
29/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette phrase :
Aussi si tu as une idée de l'espérance de vie d'une domestique, n'hésite pas, je te serais extrêmement reconnaissante de nous en faire part. Un bijou ! J'ai beaucoup aimé le ton de votre nouvelle, la manière dont elle passe de la frivolité absolue de sa narratrice à l'horreur. J'ai même rencontré des vampires heureuses ! La narration s'étend peut-être un peu trop sur la fin à mon goût, quand la situation est établie ; à vous de voir bien sûr, auteur ou autrice. Un élément me manque toutefois : en quelles circonstances la narratrice a-t-elle pécho sa vampiritude ? Je suppose qu'avec sa vie mondaine elle a pu croiser la route d'un habitant des Carpates, mais j'aurais aimé juste une chtite allusion à l'événement fondateur. |
Anonyme
2/5/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Un vrai bonheur que de tomber sur ce genre de nouvelle. J’ai été portée de bout en bout par ce récit à fausses pistes et cette curieuse Amélie qui nous en raconte tant et plus avant de nous asséner un férocement drôle « il ne faut pas que tu te fasses du souci pour Bernard, il n'y a pas de risque qu'il soit jaloux, car en fait, il est mort il y a quelques mois. » Et là, on se dit que l’auteur joue avec nos nerfs. Mais je n’en dirai pas plus pour ceux et celles qui iront la lire après moi, il faut garder le suspens intact. Une écriture solide et déjantée(à peine) très riche et vivante, bref je n’ai pas vu la longueur relative de la nouvelle défiler. C’est un signe… Anna fan d’Amélie en EL |
chVlu
12/5/2022
a aimé ce texte
Vraiment pas ↓
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Je me suis appliqué à lire méticuleusement, mais malheureusement cette lecture est resté technique et laborieuse. La trame, l'histoire, ne m'a jamais transporté j'ai toujours dû puiser dans ma volonté de lire pour avancer.
L'histoire se construit de façon trop prévisible. La structure des phrases avec des propositions en cascades ou gigognes comme des poupées russes a rajouté de la confusion. Je crois avoir perçu ce que la nouvelle veut raconter : l'histoire d'une femme qui libéré d'un mariage étouffant se sent pousser des ailes. Et pour le coup la sensation de confusion que m'a procuré la structure des phrases a aussi jeter une brume épaisse sur le sens du texte. les Hihihi peu raccord avec la forme lettre. Bref l'ensemble m'a semble maladroit et confus. L'idée me parait intéressante, et je crois avoir aperçu des effets qui auraient pu me plaire : l'idée d'être libéré du mariage au point de l'effacer même des instants partagés est intéressante. De la femme artificielle mutant en oiseau (on ne peut plus libre et naturel) m'a plu. Pourtant dans la transcription en lettre je n'y ai pas trouvé mon compte. |
Donaldo75
12/5/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Allez, une petite pour la route : Bernard se prénomme Bertrand au début du second paragraphe ; je crois qu’il y a comme une boulette. Et puis c’est pas grave puisqu’il est mort, le Bernard. Quelques autres coquilles émaillent ce texte. La relecture n’a pas été complètement attentive, je suppose. Pourtant, il y a une vraie tonalité dans cette lettre et elle raconte une histoire, celle de la femme qui s’accomplit, pas forcément en tant que femme au sens littéral du terme – et encore, ça se discute – mais en tant qu’individu au-delà des conventions et du rôle que la société lui a conféré. Elle le dit à plusieurs reprises dans sa lettre et ce point lui semble important. Elle n’est pas la femme de Bernard et elle ne succombe plus au convenu de sa situation sociale. Le passage concernant le jeune qui la dévore des yeux en est une illustration. Cette lettre semble longue – et elle l’est si je me réfère au nombre de caractères espaces comprises – mais elle se lit facilement car elle est prenante et le lecteur – en l’occurrence ma pomme – a envie d’en savoir plus, ce qui est un très bon signe en termes de narration.
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Angieblue
27/5/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Très intéressant le fait que l'émetteur de la lettre soit une femme devenue vampire. La métamorphose est incroyablement bien décrite, riche en détails avec les modifications de la perception, le sentiment de liberté. Les passages sur les êtres invisibles qui grouillent sont très réussis. Il y a de belles tournures littéraires:
"la chaleur blafarde des rayons prenait dans le bleu délavé du ciel des allures de glaives blancs." "Mes doigts semblent s'allonger en de fines membranes qui filtrent la moiteur de la nuit." Et excellent ce passage de métamorphose: " Mes ongles se changent en petites griffes. Ma bouche semble se tordre et mes lèvres s'affinent, mes dents poussent et se recourbent en éléments pointus, ma peau semble plus douce et se transforme en duvet gris et soyeux, j'ai l'impression de devenir minuscule tout en restant immense." Très réussie également cette scène finale: "Je sens la fraîcheur qui écarte le voile blanc des rideaux. J'entends comme jamais l'écho des battements amplifiés de mon cœur. Je suis légère de l'intérieur. Je suis libre. Je prends enfin mon véritable envol…" Et puis, bien malsain, ce rire sadique "hihihi" qui revient régulièrement dans le texte. Au début, j'ai pensé à une folle...mais avec les repas d'insectes, j'ai commencé à comprendre... Il y a des passages qui retournent bien le cœur. Par contre, il y a un passage que je n'ai pas bien compris. A un moment, la narratrice parle de l'odeur inconvenante de Bernard. J'ai cru, en fait, qu'elle l'avait tué et vivait avec son cadavre sans réaliser qu'il était mort...ça aurait été bien glauque et morbide. Mais non, puisqu'on apprend par la suite qu'elle est seulement devenue vampire après l'enterrement...Enfin, je n'ai peut-être pas bien compris...Il faut que je relise le texte... En somme, c'est plutôt une totale réussite, c'est très riche, atmosphère, descriptions des changements physiques et des perceptions, le choix de la forme... Mais le texte mérite quand même d'être un peu retravaillé, il y a quelques répétitions qui sont à supprimer. Par exemple: "Lorsque je me suis retrouvée seule dans cette chambre, dans cette vaste maison, quand j'ai vraiment pris conscience que j'étais seule," Répétition de "seul". Il y a pas mal de répétitions de ce genre qui alourdissent la narration... Et attention, il y a également un souci avec l'emploi des virgules qui sont souvent manquantes... |
papipoete
30/5/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour larivière
Une histoire de nénette au début qui ne se croit pas " merde ", à dénigrer ce personnel de maison, qu'il faut absolument avoir pour servir au mieux, une femme " aussi parfaite que moi " Et puis le récit bascule dans l'irréel à la mort de son Bernard, quand elle découvre l'exquise nourriture, que sont les insectes ! il n'y a plus que ça qui compte ! NB " tu devrais goûter ", c'est extra ! On sourit devant cette pimbêche qui en vient même à devenir dans son esprit, chauve-souris ou autre ou autre bestiole " façon château des Carpates " Mais en même temps, le récit peut ouvrir les esprits sur cette nourriture si importante, mais peu ragoutante ( pas pour moi, qui suis prêt à ne pas mourir de faim... ) On ne s'ennuie pas un instant, mais dans la première partie, y'a des baffes qui s'perdent ! Vite, je dois passer à table ! |
Cyrill
31/5/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Salut Lari,
J'ai bien aimé cette nouvelle en même temps qu'elle m'a énervé. Certainement que la structure des phrases y est pour quelque chose. Elles sont souvent trop longues, mais cette critique n'en est pas vraiment une car elles suivent la pensée de la narratrice et correspondent exactement, à mon avis, aux relations épistolaires par e-mail. On ne sait pas ponctuer par des points, en découle une suite interminable de propositions séparées par des virgules et encore des virgules. La pensée ne supporte pas de se poser, tout fait lien. Alors bien sur rien ne me dit que cette correspondance se fait par mail, mais c'est le sentiment que j'en ai. Pas de critique donc, bien au contraire, ce style est respecté tout au long du message, avec quelques expressions bien typiques : "hihihi","Tu vas rire mais", "Donc oui"... Donc oui, c'est énervant du point de vue de la vraie vie, mais ça fait partie de l'histoire. Énervante aussi cette femme à l'esprit prosaïque, qui semble bien superficielle, uniquement préoccupée de son petit égo, et ne manque pas de glisser l'air de rien son succès auprès de la gente masculine. Mais on sort de cet ennui grâce au tournant fantastique que prend la nouvelle, presque fortuitement : ah oui c'est vrai, Bernard est mort ! Et ça ne semble pas indisposer plus que ça la dame, hormis les problèmes d'odeur. Je vois dans la suite du texte la description d'une sorte de métamorphose mais je n'ai pas repéré d'indice qui me permette de conclure en faveur du vampirisme, comme je l'ai lu dans les commentaires précédents. La description de son aspect physique et de ses sensations me fait penser à une créature étrange sans que je sache la nommer, et ça n'a pas vraiment d'importance à mon avis. Ce qui est intéressant c'est la question de la réalité : comment on se voit, comment on peut échapper aux conventions, comment les autres nous voient et à quel moment on peut être considéré comme fou, ayant besoin d'être médicamenté pour rejoindre un monde normatif. Au final, j'ai aimé ma lecture et les questions qu'elle m'a posé. |
Pepito
3/6/2022
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Bonsoir Larivière,
Écriture impeccable, quelques trucs au cas où. “ce qui est quand même assez humoristique…”... heu, comme quoi il faut de tout. ^^ “Bertrand et moi étions ravis”... c’était pas Bernard au début ? “surtout la petite naine qui m'a beaucoup fait rire”... oups ! Heureusement que je sais à qui j’ai affaire. ^^ “ je ne compte pas lui tourner autour et je vais le laisser passer son bac d'abord”... pourquoi j’ai une impression de déjà vu ? Excellent, ça ! ;=) “plutôt de sons corps”... “son” non, ou jeu de mot ? “ en train de vivre en moi une transformation importante.” … “quel type de transformation s'opère en moi”... ça redonde un poil, là. “ que j'en ai mangé (virgoule)je me rappelle très bien,” “ je me suis couchée”... répet “lithium”... “piles”... ;-) Un truc m’a semblé curieux : “c'était le soir de l'enterrement de Bernard.”. Vu le début, je le voyais mourrir/pourrir dans un fauteuil en rotin sous la terrasse. Bien sûr on pense à Kafka, mais la lente transformation de cette mégère, désagréable et pédante, est un vrai régal. Trouver un accomplissement à une vie futile dans la dégustation et les sensations d’insectes divers et variés est une bonne idée. Un grand plaisir à lire cette nouvelle vraiment bien menée. |
Anonyme
5/6/2022
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Bernard pourquoi pas, j'aurais dit Kévin ou Jean-Charles pour coïncider avec la mode de l'entomophagie. Que dire d'autre ? Toutes les idées sont à leur place, chaque phrase légitime, donc un bon texte. Mais le monothématisme et cette répétition forcenée du pronom "je" m'ont semblé franchement lassants et j'ai sauté quelques lignes.
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widjet
10/6/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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D'ordinaire, je ne suis pas très client des textes épistolaires, mais celui-ci est plutôt bien troussé, le vocabulaire est riche et varié, les descriptions efficaces.
Le principal attrait vient du ton du personnage principal qui laisse parfois le lecteur dans une espèce d'inconfort. Cela est du à cette femme et à son psychisme où, derrière un air presque adolescent et candide, flirte la démence et donc la dangerosité à l'image d'une Annie Wilkes dans MISERY. Comme soque, j'aurai apprécié un déclencheur à cette lente mutation, mais peut-être suis je passé à côté d'indices. W |
Anonyme
27/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bon, mon Laridou en sucre, j'essaie d'oublier que finalement c'est moi la narratrice et que la lettre à Amélie c'est un peu ma mienne d'abord...
na... Je ne noterai donc pas, puisque la genèse, l'exagenèse et l'antigenèse je les connais un poco, I'm the muse tout ça... hahaha ça me rappelle Les Lézards :) et puis si, je vais noter, parce que l'inspiration n'a rien à voir avec l'écrit en soi, et que je l'ai ni lu avant ni bossé avec toi, je note donc... Bon plus prosaïquement, à propos de ta bafouille à Melaï. J'adore tout simplement la manière dont tu développes le personnage, même si j'aurais aimé que tu ailles encore plus loin dans la démesure et le surréalisme. Je l'aurais fait éclater de rire à un moment tsais... un truc plus kiwiesque justement, plus visiblement glauque dès le départ (bien qu'en paragraphe 2 la remarque sur l'espérance de vie des domestiques est parfaite, par exemple) Sinon tu as choisi le bon axe de développement, la manière dont petit à petit on se rend compte qu'il y a un souci quelque part, c'est agréablement distillé. On commence par se dire qu'elle est un peu perchée et on finit par dire mais non ! Merci, après 5 ans de suspense, de m'avoir laissé lire la Lettre à Amélie, elle m'a plu. Amélie la kifferait aussi :) |