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widjet
21/7/2009
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Après avoir commencé ma lecture de façon régulière, j’ai commencé à lire une ligne sur deux, sur trois, jusqu’à sauter un paragraphe puis deux…
Difficile donc de donner un avis solide et constructif, mais je peux d’ores et déjà annoncer la chose suivante : Ce texte va diviser et faire parler de lui. Forcément. Et pas qu’un peu (d’ailleurs, je m’en doutais un peu en voyant que le temps qu’il est resté en attente de publication, je me suis dit : c’est pas un texte simple). N’est-ce pas ce que souhaite l’auteur au fond ? D’ailleurs Larivière s’en doute puisque lui-même anticipé nos réactions. Il a prit les devants en mettant déjà des commentaires ; à ce titre chacun y verra ce qu’il veut dans cette manœuvre (manipulation du lecteur ? Audace, sabordage de l’auteur lui-même ?...). Le premier sentiment qui me vient – mais qui peut changer tant il est évident qu’un pareil texte mérite une lecture approfondie (mais a-t-on envie et la capacité de le faire ? Car il faut aussi de sacré références….), est celui d’un formidable…gâchis. Presque un petit suicide artistique. Cela peut énerver un peu. Oui. Quand on possède un tel vivier de mots, une telle richesse d’images (ça donne le tournis), une telle puissance dans ses doigts, on serait tenté de se dire : « Pourquoi en faire autant ? ». Lari a du talent, c’est certain. Beaucoup de talent. Faut être aveugle ou con pour le nier. Mais ici, on pourrai croire qu'il nous le fait payer. Cher même. J’ai cette impression d’un brillant artisan pâtissier qui m’a oblige à bouffer 3 Paris-brest d’affilée. Ici, on assiste à un véritable déluge de phrases interminables, de métaphores étourdissantes qu’il semble impossible d'apprécier en l’état tellement on est assommé, (écœuré ?) par leur foisonnement… Un délire, une véritable crise d’épilepsie littéraire, voilà ce qu’il en ressort. On croule sous le poids d’un style qu’on jugera plombant ou génial. Faut-il ausis y voir une gentille mise à l'épreuve, une petite bravade de l’auteur (jusqu’où allez vous me suivre lecteurs ?). J’ai rapidement étouffé, suffoqué. Tout en reconnaissant la facilité manifeste, je m’y suis abimé (le cerveau, les rétines) aux contacts de ces phrases. Ce que j’ai lu m’a déjà exténué. Agacé, un peu aussi. Pardon. Mais je précise que j'ai lu. Avec mes armes, mes compétences, mes notions, mes références. Je reste convaincu qu’il y a du bon, du très bon même (d’ailleurs j’ai assez aimé la petite entaille sur Christine Angot !) comme je pense aussi qu’il y a de l’inutile, du surfait et du prétentieux. Ce texte divisera je disais. Voilà mes premières impressions. Mais je relirai, je le promets…Le texte, l’auteur – que je respecte beaucoup - le (se) mérite amplement. Mais un doute m’assaille : vais-je y parvenir ? W. EDIT : Lecture du 21/7 toujours un peu en diagonale. Une meilleure compréhension (enfin meilleur je sais pas, mais une compréhension) et donc appréciation du texte. La première moitié parle de sa rupture amoureuse où l’auteur un peu comme un spéléologue va ensuite aller creuser, sonder à l’intérieur de lui-même, de son cœur, de son âme pour trouver et comprendre la source de ce mal. Je continue de penser que le procédé demeure risqué et que les occasions de perdre le lecteur en route sont nombreuses (notamment à cause des phrases à rallonge qui – je crois comprendre un peu – donne cette sensation d’apnée). En revanche, je retire le terme de gâchis qui à la réflexion n’est pas le plus approprié. Je me suis trompé sur le mot, mais je trouve que l’abondance, l’épaisseur de certains passages, la multiplication des images et des comparaisons portent souvent préjudice à l’essence du texte. Le récit fait réfléchir et me faire dire (interprétation personnelle) que la rage de dent comme la migraine compte peut-être parmi les douleurs les plus difficiles à supporter. Au point de vouloir mourir, de se flinguer même (dans le sens premier du terme). Alors, peut-être que ce mal de dent est presque salutaire, car il (nous) détourne d’une autre douleur encore plus dévastatrice, celle qui (nous) fait souffrir encore plus : la perte d’un amour. Je relirai (toujours de biais) pour mieux comprendre (notamment la seconde partie, cette rencontre) W |
Anonyme
20/7/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Dire que j'ai tout lu dans le détail serait mentir, toutefois je crois avoir cerné le principal, et pis l'écriture me plaît beaucoup comme d'habitude. A l'inverse de widjet je ne pense pas que l'auteur gâche son talent... Bien au contraire il "l'utilise" comme il en a envie et c'est bien là le plus important. On peut parfois c'est vrai, en lisant ce texte, "passer son index sur son cou de volaille afin d'en chasser un zest moite de perplexité" mais aussi un squame de jubilation, tant les mots sont associés de façon brillante et originale.
J'y reviendrai évidemment, les détails dentaires notamment... Bon, sinon je ne suis pas persuadé que l'auteur souhaite (ou espère) des coms constructifs étant donné la taille et la densité du texte... Par précaution il les aura déjà gravé lui-même. Et la réalité dépasse parfois la fiction à ce sujet.... Simplement de bien tristes banalités pour dire que j'ai bien aimé poser mes perpeilles sur ce texte et que je se suis ben incapable d'en faire autant... Force et inspiration! |
calouet
18/7/2009
a aimé ce texte
Pas
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C'est sans doute plein de qualités, mais je t'avoue ne pas avoir supporté l'empilement lexical... Bon, évaluer un texte qu'au final on n'a pas lu en entier, c'est délicat, mas en même temps si je ne l'ai pas lu en entier, ça n'est pas par hasard... Donc je note faiblement, j'en suis désolé, mais j'y rviendrais sans doute, par curiosité plus que par plaisir hélas.
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solidane
18/7/2009
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Un texte quelque part attendu... par moi. Un texte qui s'insère dans une démarche pas prévue, Sélenim, Solidane puis Larivière... pourtant là n'était pas son propos.
une avalanche, voilà ce qu'est pour moi cette première lecture, incomplète d'ailleurs. Tous les effet d'un avalanche,... sonné, absence de sensations. trop, c'est trop, était-ce le propos humoristique ? "Fascination" de la richesse des images, extravagance du flot, mais aussi où est-ce que je me retrouve la-dedans, quel fil ou sens pour moi ? Aucune idée. Etouffement, faut d'abord que je sorte de cet amas de neige tassée. Il me faudra le relire, réellement ou ne pas le faire, et en attendant, je ne peux évaluer. En tant "qu'auteur", m'intéreserait plus de comprendre ton désir dans cet écrit. Mais ce peut être aussi ton "secret". |
Anonyme
18/7/2009
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Bonjour Larivière ! J'ai parcouru le texte, trop touffu pour moi, mais par contre j'ai beaucoup aimé la partie commentaires dont certains sont vraiment savoureux... et à ma portée ! Très bien pour ce second volet.
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David
18/7/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Larivière,
C'est un commentaire, mais d'abord... Des lézards en sarabande mangent les mots sur mes doigts qui s'en vont les pianoter sur le clavier, j'ai sauvé ce que j'ai pu. "Ceci est l’histoire d’une rencontre, mais d’abord… " Ça m'a rappelé une citation, signature d'un célèbre onirien : "Un livre, c'est le seul lieu au monde où deux étrangers peuvent se rencontrer de façon intime. Paul Auster" C'est bien comme ça que j'ai lu cette nouvelle, même si au départ, je me retrouvais à lire une rupture dans un couple, un narrateur au prise avec un mal de dent, à lire également une faune onirique et bigarrée, plutôt reptilienne et effrayante. Je crois que le texte ne veut pas que le lecteur s'assoie, il n'est pas contre les mondanités, mais rocambolesques alors, le texte voudrait que le lecteur s'éparpille avec lui, d'où le test des vingt premières lignes avec un parallèle entre la rupture du couple, et celle avec ce lecteur, qui aura déjà eu le temps de noter plusieurs étrangetés dans le cours du récit : "rupture que vous sentez, disais-je, irrémédiablement jouée à ce moment déjà… " La rupture, elle sera nécessaire, mais à ce moment-là, c'est à prendre comme un défi de continuer, je crois. Et d'ailleurs, le texte se fait plus drôle déjà, avec comme des rampes le long des escaliers, mais ce ne sont pas des accoudoirs, ce n'est pas encore le moment de s'asseoir, le lecteur doit continuer de s'éparpiller avec le texte, jusqu'à la poupée-gigogne... J'appele comme ça le passage en vers, j'appelle ça des vers car ils ne prennent pas toute la ligne, à chaque ligne, et "poupée russe" c'est parce que se suivent des "et dedans... " Le lecteur, bien éparpillé, est infiniment réduit afin d'entamer une descente, dans cette fameuse dent, dans un être-monde je dirais, pour reformuler. Le but serait de délivrer la quête : "Oui, la colonie de petits manchots bleu-cyan qui vivait dans votre bouche a disparu." Où sont-ils ? Que sont-ils devenus ? C'est dit à la fin, faut lire. C'est un passage difficile cette métamorphose, aussi le texte accompagne encore un peu le lecteur, il lui pose les "Le mieux serait de descendre avec prudence et pour commencer de vous rasseoir doucement sur votre chaise longue, car il est important de le préciser à ce stade de l’exploration, la descente se pratiquera avec votre imagination." Si ce passage correspond au - Vous êtes ICI - de son horloge interne, le lecteur a toutes les chances de triompher. D'ailleurs, il est enfin invité à s'asseoir. La rencontre, le mystère de la faune et le sort des "petits manchots bleu-cyan" continuent par là. Puis il y a la rupture, la vraie à mon avis, pour ceux qui se seront rencontrés avec un inconnu, dans la suite des commentaires. Combien de chefs d'oeuvre ont laissé leur lecteur éparpillé aux quatre coins de leur rencontre, de leur rupture, de leur être-monde où il n'était plus guère que des "Isociels et isoptères" ? La nouvelle serait, finit par, un pont sur son Styx ? un ascenseur pour son arc-en-ciel ? En tout cas, un très bon moment de lecture. |
florilange
19/7/2009
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1 commentaire de + (vrai ou faux, qu'importe?)
Je ne dirai pas que ce texte est bon, ni qu'il est mauvais, parce que je n'en sais rien. Pour ça, faudrait le relire & je n'en aurai jamais le courage. En +, je me demande ce que cela m'apporterait. La seule chose que j'ai cru comprendre c'est que la plupart des lecteurs sont trop bêtes ou trop incultes (manque de références) pour comprendre & manifestement, c'est mon cas. Pour moi, il s'agit de la logorrhée en couleurs de quelqu'un qui, par suite d'excès de douleurs mentales & physiques, a trop bu, trop fumé ou abusé de stubstances illicites. Quelque part, 1 sorte d'inventaire à la Prévert... Pour le reste, 1 vocabulaire riche, sans nul doute & c'est tout 1 défi que de placer cette avalanche de mots en enfilade. Donc 1 certain talent. Mais qui ne me touche pas. Navrée, vraiment, de n'avoir pas compris. Florilange. |
NICOLE
21/7/2009
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J'ai, en effet, mal aux yeux : certains paragraphes font jusqu'à quatorze lignes, sans le moindre espace,...si, si, j'ai compté,... et quand je compte au lieu de lire, c'est pas bon signe.
Sinon, l'idée d'un paralléle entre mal de dents et mal de vivre me semble plutôt une bonne trouvaille, mais est-ce que j'ai bien tout compris ? Pas sùr. Par souci de transparence, je tiens à confesser qu'à partir du milieu du texte, j'ai lu un peu en travers. Je précise également que je suis décidée à en reprendre la lecture, exhaustive cette fois, un autre jour. J'ai l'impression que ce texte en vaut la peine quand même. Je ne note pas, pour cause de lecture déficiente. |
Marite
22/7/2009
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J’ai lu les premiers paragraphes jusqu’à « C’est ça ouais » Assez stupéfiant ! Une fois accrochée par les premières expressions j’ai continué, d’un trait, aspirée par ce déluge de mots et le tourbillon de la scène qui se déroulait devant mes yeux. J’ai dû arrêter, ne serait-ce que pour reprendre pied. Après je n’ai pas pu continuer c’était trop dense. Je m’intéresse plus au héros qu’à l’écriture. Je me demande si avec de tels remous, il pourra échapper à ce qui est arrivé à celui de Togna dans « la Voix ». A moins qu’il n’ait une capacité de résistance particulière. A vrai dire j’aimerais assez qu’il résiste. Par curiosité j’y reviendrai quand j’aurai respiré un grand coup… C’est une écriture vraiment originale. Je ne trouve pas de qualificatif pour cette nouvelle dans l'éventail proposé. Sûr que ce n'est pas faible ni moyen mais les autres ne me semblent pas non plus convenir.
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Selenim
20/10/2009
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Un texte ? Non ! Un immense canular.
L'auteur assène durant 40.000 caractères une pseudo allégorie sur l'acte de création. Oui mais comme disait Mulder, la vérité est ailleurs : dans les commentaires fictifs. Le récit en lui même est une boursouflure intellectualisée à l'extrême. La lecture en est tellement traumatisante qu'un orgelet a poussé instantanément dans mon oeil droit à l'approche du sixième paragraphe. Par contre les commentaires sont savoureux, cyniques, acerbes. Déguisé derrière des pseudos trafiqués, empruntés à des oniriens qu'il côtoit et qu'il connait, l'auteur pose un regard froid et introspectif sur son propre travail, sur son statut d'auteur et l'image qu'il projette sur le site. Le texte indigeste du début n'est qu'une caricature, une illusion laissée par l'auteur pour se parodier lui-même. Il écrit non pas comme il le ferait lui mais comme les autres le voient. Lorsque l'auteur a rédigé les commentaires, il l'a fait individuellement, en se projetant dans la peau d'un onirien à chaque fois. Arriver à anticiper les réactions des lecteurs, cataloguer les commentateurs et adopter leur tics de langage et leur modus operandi analytique... j'ai trouvé ça humble et cynique et triste. Il faut une sacrée dose de recul et d'auto dérision pour accoucher d'un tel machin littéraire, sorte de Keyser Söze de la nouvelle onirienne. Il y aurait encore à dire mais ça relèverait de la psychothérapie. Une évaluation ? A quoi bon, l'auteur s'en moque. Il voulait juste faire réagir les lecteurs sur l'identité d'un auteur onirien qui se construit au travers du regard des autres. Pari réussi. |
Anonyme
1/7/2010
a aimé ce texte
Passionnément
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18/7/2009
Ce n'est pas un texte simple non... mais c'est un p**ain de bon texte... que j'ai dévoré en une traite la première fois que je l'ai lu... et toutes les autres ensuite. Ce n'est pas un texte évident à commenter, peut-être même plus encore quand on a les clés... L'histoire annoncée d'une rencontre qui ne vient pas, d'une rupture dont on ne sait rien, et d'une introspection dérangeante puisqu’elle nous force à entrer dans les entrailles de son propre for intérieur... et puis la fin, qui nous promet une suite, qui finit sur « oups, tiens j’étais tellement lancé dans mon truc que j’ai oublié ce que je voulais vous raconter au début »… D'abord, j'aime le déroulement narratif, la façon (et le talent) avec lequel tu nous balade au fil (dentaire hahaha) du récit,. Comme si rien de tout cela n'était prévu, comme si rien de tout cela n'était logique... et pourtant... (comme dans chat noir chat blanc, mais encore plus poussé) il y a derrière tous ces petits nœuds tellement de choses différentes qu'il vaut mieux ne pas pratiquer la lecture diagonale... Bon, d'abord, il ne faut jamais lire en diagonale... mais on sait que Lari est un auteur à lire attentivement, on sait que chaque mot est réfléchi, posé bien à sa place... et que quand on prend la peine de le lire on en ressort gagnant. Mais il faut pouvoir... J'apprécie ce texte parce que le fond colle parfaitement à la forme, qu'on y retrouve cette espèce de structure déstructurée propre à ce qu'on peut trouver dans sa tête quand les choses ne se passent à priori pas comme on l'avait prévu, que le monde s'effondre et que tout ce qui nous choque ce sont ces petites douleurs (dentaires, du genoux, ça aurait même pu être la visite du plombier, peu importe...) accessoires mais qui prennent toute la place, jusqu'à ce qu'on accepte d'aller voir où le mal est vraiment... en soi, au fond à coté de la carcasse et des chats noirs abandonnés, sous une rasade de rhum ambré (avec une branche de menthe ou non). Oui, c'est un texte difficile à commenter parce qu'on y ingurgite tellement de choses qu’il faudrait presqu’une analyse type dissertation pour expliquer toutes les subtilités qu’on y retrouve. Et puis moi, j’aime que tu me balades dans un monde (finalement fantastique/merveilleux c’est pas trop mal comme choix de catégorie^^) qui mêle plusieurs formes d’écriture (toujours terriblement poétique à l’image du passage où le narrateur tombe sur le baleineau, et aussi terriblement terre à terre au-delà des images) comme la rupture dont on ne comprend tous les rouages qu’après avoir remonté avec le narrateur le cours de sa conscience… L’image des lézards est assez heureuse… ça grouille, et puis quand on leur coupe la queue elle repousse indéfiniment… L’auteur a trouvé là une métaphore assez parlante qui nous change du criquet gentillet de Pinocchio… Le narrateur énerve, et puis en même temps on le comprend… Ensuite, l’insertion des faux coms : alors là je peux commenter beaucoup plus facilement Je pense qu’on peut très bien envisager les deux séparément : le texte et les commentaires… mais les deux pris ensemble donne un résultat assez interpellant. Oui, c’est un risque, un risque calculé, comme le reste. On peut imaginer, mais alors on ne comprend pas bien l’intention de l’auteur, que Lari a décidé de mettre ces faux commentaires, comme le souligne W pour des raisons obscures … Comme on peut imaginer que ces commentaires sont une suite logique à la nouvelle, ce qui est le parti que je choisis de prendre. Ces commentaires viennent renforcer, selon moi, l’impact de la nouvelle. Et puis ça pousse le risque un cran plus loin. Il aurait été facile de laisser la nouvelle parler d’elle-même, de ne pas en faire plus. Oui les lézards se suffisent à eux-mêmes… Mais l’introspection ne s’arrête pas juste à la nouvelle en soi… l’introspection balaye tout… Les faux commentaires sont à mes yeux plus un retour d’introspection qu’autre chose. Et en même temps, il y a ce côté réaliste, terriblement réaliste qui fait un peu « anticipation » et qui vient ajouter un facteur supplémentaire à la nouvelle en elle-même. Ça choque ! Oui, le texte (et ses commentaires) est loin, terriblement loin des standards Oniriens, des standards tout court… (et puis pas tellement en fait dans certaines sphères, on aurait pu dire à Larivière, hé! Mon gars... t'as pas été assez loin... t'as mis un lexique! Merde!!!) mais c’est là qu’est tout l’intérêt de l’exercice. (enfin à mes yeux de lecteur et d'auteur qui pense que l'art est une façon de livrer SA PROPRE perception du monde, sa vision aussi déformée soit-elle des standards... oh! Comme Picasso, Van Gogh ou Chagall et Dali ont du se sentir seuls...) Oser livrer quelque chose d’aussi symbolique et admettre que le lecteur puisse passer à côté ou non (et ce traité avec un humour en décalage total avec le ton de la nouvelle) est une prise de risque, mais aussi quelque part une suite logique. Pour le reste je persiste à dire que si on prend le temps de lire, de vraiment lire, on se retrouve tous quelque part dans ce voyage initiatique à l’intérieur de nous même en même temps qu’on plonge à l’intérieur de la tête, de l’œsophage, de la baleine et du rhino éventré, du nid à lézards, de la conscience du narrateur… Et plus que tout, je pense que l’auteur a bien fait. Bien fait de ne pas faciliter le travail du lecteur. Bien fait de ne pas tomber dans le piège de dire les choses de manière évidente, bien fait de ne pas nous mâcher le travail. Merde, si l’art se résumait uniquement à bien se faire comprendre par la masse ça se saurait. Je ne vois pas l'art comme ça! Ici le but est de toucher celui qui a envie de l’être, comme je suppose il faut passer au-delà de la répulsion pour les huitres pour pouvoir trouver des perles… Alors on peut passer à coté de l’intention, normal, on peut reprocher à l’auteur de n’avoir pas facilité la tache du lecteur, normal, mais je ne pense pas qu’on puisse dire que le texte soit fermé ou hermétique. La preuve moi je n’ai eu aucun mal à le lire ou à le comprendre. Oui, mais moi je ne suis pas objective ! Soit ! Alors on peut imaginer que l’intention est de perdre le lecteur, ou d’accrocher ceux qui feront l’effort. Moi j’y vois juste un moyen d’exprimer quelque chose de très difficile à exprimer (à l’écrit, mais je pense qu’à l’oral ce serait pareil, et que si Lari s’exprimait de manière picturale on aurait une peinture pleine de couleurs sombres, avec des pointes flamboyantes et que ça s’apparenterait tellement à du surréalisme que ça en serait finalement… et d’office on est alors loin des vierges de Maeterlinck et de la Dame à la licorne de Raphaël) il faut pouvoir comprendre le symbolisme, se laisser porter par le texte, le lire et donner à l’auteur la liberté de prendre notre esprit, de le passer à l’essoreuse tout en sachant qu’on en ressortira peut-être en morceaux… ou pas. Et c’est vrai que ça, ce n’est pas donné à tout le monde. L’abandon dans l’art est quelque chose de difficile, qui présume qu’on veuille faire confiance à l’auteur et le laisser nous balader. Ce qu’il fait ma foi, avec un brio que j’applaudis pour ma part des deux mains… Alors on pourrait demander à Larivière d’écrire du Club des Cinq… on pourrait lui demander de ne pas nous prendre pour ce que l’on est finalement pour la plupart : des lecteurs… Et qu’en tant que tels on a notre propre gout, nos propres sensibilités et notre envie ou non d’entrer dans son univers, qui est et n’en déplaise à certains : dense, alambiqué, profond au point de passer pour hermétique et réfléchi… Mais pour ma part, comme quand j’ai lu Chat noir chat blanc, Ce jour là, ou même Nuit d’ivresse, je me satisfais de ce que Larivière nous distille, comme ce que c’est : le style assumé de quelqu’un qui a compris que l’expression est quelque chose qu’on s’approprie ou non. Et peut-être que plus que ses autres textes, il nous demande avec Les lézards, de lui faire confiance et de se laisser porter. Par son style. Par son processus de pensée. Par sa façon à lui d’exprimer tout ce qui ressort du texte au premier plan et en pointillés, entre les lignes. Mais toujours en assumant la seule chose qui soit importante en écriture, à mes yeux : son style et sa personnalité pour raconter quelque chose. Merci pour ce texte : un pu**in de bon texte ! Et des pu**ins de bons faux-commentaires qui méritent à eux seuls une note au dessus du niveau de la mer (ne fut-ce que pour l’analyse des commentateurs, de leurs réactions possibles et ce avec une auto dérision et un réalisme sur sa propre façon d’être perçu qui ne sont pas donnés à tout le monde, du risque de tellement coller aux coms surréalistes qu’on peut croiser sur ce site que ça ne peut-être que dérangeant aux commentateurs qui se reconnaitraient dans les coms… exercice terriblement difficile et ici aussi, réalisé avec main de maitre… comme les autres auteurs qui se sont risqués à l’exercice pourront en témoigner…). Je rebondis, mon com date du 18/07... juste pour dire que je ne suis pas d'accord avec l'analyse de Selenim sur le seul et unique point du caractère "inutile" voire "accessoire" du texte en soi. Je pense véritablement que le texte est à lui seul une perle du genre. Mais bon, là aussi, faut être familier du genre... Merci Lari, c'est toujours un plaisir. Bon, voilà, j’ai sûrement approché le record du commentaire le plus long de Pat, j’aurais pu ouvrir un forum aussi mais je préfère laisser ma trace sous celle de mon alter-égo kiwiesque de faux coms… Lien vers le forum ouvert par l'auteur à propos du texte Bises, Estelle2L |
Lhirondelle
20/10/2009
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Commentaire modéré
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Ninjavert
5/11/2009
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Je tiens à porter plainte auprès du Comité Editorial.
Non, parce que que l'auteur prenne ses lecteurs pour des couillons avec cette parodie de texte passe encore. Mais s'il croit que je ne vais pas relever l'allusion vicieuse, la pique sournoise, l'odieux croc-en-jambe que représente cet ersatz de moi, ce Ninjanoir, ce commentateur à la manque qui manque de commentaire ! J'exuge des exquises, comme le diraient Dupond et Dupont. Ci-fait et tant va Larivière à l'eau qu'à la fin il déborde. Car c'est bien de celà qu'il s'agit : Larivière déborde. De tout. D'idées, d'images, de phrases. D'amour aussi, car s'il est ici question d'un amour brisé, il en est un autre, intact celui là, c'est l'amour des mots. L'amour des maux, aussi, tant l'auteur semble prendre un malin plaisir à nous dépeindre ces douleurs insoutenables : de dents, de tête et ... bien sûr... de coeur. J'ai lu plusieurs trucs de Larivière, mais mon esprit spongieux n'a gardé de souvenir clair que de "Chat noir, Chat blanc", qui donnait déjà cette impression de capharnaüm de mots, de déluge d'idées, de fatras de pensées... et déjà divisait les lecteurs. Les faux commentaires sont amusants et je les ai pris pour ce qu'ils sont : un clin d'oeil amusé d'un auteur qui connaît l'accueil qui sera fait à ce genre de textes. La seule erreur vient (à mon sens) des notes moyennes distribuées dans les (faux) commentaires, car ce texte ne peut que difficilement laisser une impression mitigée. On aime ou on déteste. Souvent, on ne comprend pas. J'avais rien pigé à "Chat noir / Chat Blanc", seulement aimé l'exercice de style. Pourtant ici, j'ai tout compris. Etrange. Je ne pense pas avoir fait de gros progrès intellectuels entre temps. Ce qui m'a frappé, c'est que ce texte est aux antipodes de ma façon d'écrire, et c'est peut être (par opposition) ce qui fait que je l'ai particulièrement bien accueilli. Ce texte m'évoque ces gigantesques fresques, ces portraits, ces paysages, qui sont en réalité composés d'une infinité (relative) de petites images. J'ai un souvenir d'un portrait (une photo, en fait) d'Einstein, composée d'une infinité de la même photo en plus petit, de tailles et de couleurs différentes. Le procédé est connu. Pourtant je n'aurai jamais imaginé pouvoir le transposer à un texte. Or c'est l'effet que m'ont fait Les Lézards. Chaque phrase, chaque paragraphe est une image, parfois figée, parfois mouvante, parfois solitaire, parfois incluse dans une succession d'autres images. Ces images sont souvent absurdes, folles, délirantes, on est sans cesse aggressé, ébloui, aveuglé par ces peintures grand-guignolesques, ces délires picturaux absurdes et imperméables à qui n'a pas envie de s'y ouvrir. On est baigné de Dada, de Picasso, de Dali. Et pourtant, tout ce fatras surréaliste est formidablement construit. Lari m'a dit un jour que mes nouvelles étaient construites au compas et au cordeau. Je crois sincèrement que malgré la fausse impression de chaos qui prédomine ici, la formule est nettement plus juste chez lui. Car rien, à mon avis, rien n'est hazardeux, rien n'est gratuit (je peux me tromper). Quand on lit -et c'est là que le bât blesse, pour apprécier ce texte il faut le lire, pas le survoler ni le parcourir, et pour avoir moi-même décroché par endroits je sais que c'est difficile- on s'aperçoit que certaines phrases, certaines formules, certaines images sont trop parfaitement évocatrices pour être dûes au hasard. Ce texte m'évoque un peu (toutes proportions gardées) l'univers. Quand on y lève les yeux on ne voit qu'un gros bordel d'étoiles, regroupées en galaxies biscornues, qui partent dans tous les sens sans aucune logique. On sait aujourd'hui combien c'est faux. Combien les lois et les règles qui régissent l'univers sont précises et complexes. Comment tous ces élément en apparent chaos sont liés les uns aux autres et interragissent ensemble. C'est ici (pour moi) une formidable démonstration de construction. Comme ces motifs complexes du Pérou, qu'on ne peut voir de manière claire que du ciel. On se perd facilement dans ce texte (mais c'est aussi le but, quiconque a déjà vécu cette situation, cette douleur intenable qui est la perte d'un être aimé, cette remise en question intolérable de notre propre responsabilité, cette prise de consicence terrible, sait à quel point on peut se sentir perdu, abandonné, en proie à des impressions, des sentiments qu'on ne comprend pas, qui nous poussent à agir de manière totalement irrationnelle). Mais si on se perd, l'auteur ne nous abandonne jamais pour autant. Toutes ces images sont là pour décrire les sentiments, les impressions, les angoisses, les sensations, les pensées, les non-dits, les non-pensées... ces mots bizarres, que Lari emploie à outrance ne font que donner vie à des choses que nous n'avons pas l'habitude de voir : maux de ventre, de tête, de coeur. Errement de la pensée, souvenirs, regrets. On ne parle que de choses très réelles, finalement. Mais très déformées. Comme si, pour décrire ce qu'il ressentait (ou avait / aurait ressenti, j'ignore s'il y a du vrai là-dedans, même si c'est tellement parlant que je suppose que oui) l'auteur s'était mis dans une sorte de transe chamanique, où les sensations, pensées, craintes s'expriment souvent sous la forme d'animaux, d'esprits, de formes étranges et mouvantes. Car au final, on suit tout du long un fil directeur : de la rupture à la prise de conscience, qui mènera soit à une descente aux enfers, soit (et c'est plus probable) à une lente et douloureuse reconstruction qui n'effacera jamais les blessures subies. On passe tour à tour de la violence des émotions brutes à la prise de recul, à la reflexion, la remise en question, jusqu'à la prise de conscience. Tout ceci traduit sous formes d'images cabalistiques, d'animaux surréalistes, de situations improbables. Je disais que l'auteur ne nous abandonne jamais totalement. Régulièrement, comme des bouées de sauvetage, sont distillées de petites phrases très réalistes, qui nous renvoient à l'autre. A cette femme qui est partie. Ces petites phrases qui nous rappellent pourquoi on est là. Comment on en est arrivé là. Cette ponctuation (seule vraie ponctuation du texte d'ailleurs, tant ce dernier nous coupe le souffle, nous assèche la gorge comme ces fameux Lézards qu'on découvre à la fin après les avoir tant attendus au fil de cette ménagerie infernale), est là pour nous resituer dans ce processus émotionnel et psychologique. Elles marquent des étapes dans ce parcours qui mène à la compréhension et à la prise de conscience. Ces petites phrases qui nous envoient à des éléments tangibles de la réalité du personnage (la fille, les escarpins bleu (dont le bleu se retouve régulièrement sous la forme de ces putain de manchots bleu-cyan) etc.), balisent ce "parcours initiatique". Et ces repères exigent une vigilance continue, pour ne pas les rater, au risque de se perdre... à moins que l'errance ne fasse partie du jeu ? On finit toujours (à force de vigilance) par retrouver un repère et retrouver son chemin. Je ne ferai pas d'analyse précise sur la forme, c'est fort, ça prend à la gorge, ça essouffle. Un exercice un peu pénible, de par la longueur, des phrases, du texte, la succession d'images et de formes apparemment déccorelées les unes des autres. Mais qui a dit que la lecture devait être reposante ? Il est bon parfois d'être malmené par un texte autrement que par ses idées. Ici, tout est viscéral. Le fond comme la forme. Et ça surprend, je conçois parfaitement qu'on puisse passer totalement à côté. J'avoue que je ne lirai pas un livre comme ça, ce serait trop éprouvant. Ce texte, comme la plupart des oeuvres de Lari, est un ovni littéraire. Mais c'est avant tout une histoire. Un texte qui, comme le parfum de Süskind, met des mots sur des choses indescriptibles. Je me demande souvent comment je pourrai décrire, avec des mots, le monde qui nous entoure à un aveugle / sourd. Comment décrire une couleur à quelqu'un qui n'a jamais vu ? Comment décrire un son à quelqu'un qui n'a jamais entendu ? Comment décrire une forme ? Un mouvement ? Des choses tellement simples quand on sait ce que c'est, et pourtant tellement conceptuelles et difficiles à décrire avec de simples mots. Si j'étais né aveugle et sourd, j'aurais aimé que le monde me soit montré par Larivière. Ninj' |
Togna
13/11/2009
a aimé ce texte
Passionnément
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Je n’ai pas le talent de certains des précédents commentateurs, mais mon admiration pour tes textes m’impose de te dire ma pensée.
Sur le fond, tout a été dit. Tu sauras trier. Moi, j’y retrouve cette souffrance latente en toi qui fluctue au gré de ta vie et te donne cette extrême sensibilité, laquelle fouette ton imagination, l’incite à sortir toujours des sentiers battus. Je n’ai pas compris le choix de la catégorie. Je n’ai ni vu de fantastique ni de merveilleux, mais plutôt un discours métaphorique d’une personne en souffrance. En lisant lentement, je n’ai pas eu de difficulté ni de lassitude à le faire parce que ton écriture, est riche, entre autres, d’un vocabulaire servant bien la précision de ta pensée pour une prose de haute tenue, qui souvent, et c’est tant mieux, ne peut juguler la vision du poète. Mon appréciation est, comme d’habitude, plus que sur l’histoire elle-même, basée sur l’écriture et l’imagination. Pardonne-moi si mon commentaire n’est pas constructif, mais je n’ai pas l’intellect suffisamment affuté pour critiquer un tel texte. |
Mellipheme
9/3/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je suis arrivé aux lézards guidé par la liste des textes les plus controversés d'Oniris, avec l'idée un peu simpliste que l'art, qu'il soit littéraire ou pictural, lorsqu'il ne ronronne pas, suscite souvent la controverse.
Je n'ai pas été déçu. J'ai lu d'une traite la nouvelle avec un grand plaisir, et je la relirais surement dans quelques jours. Je n'ajouterais pas de longs commentaires. Ceux provenant de certains lecteurs (Estelle2L, Ninjavert, Togna, David) disent mieux que je ne saurais le faire la beauté de ce style au service d'une "explospection" physio-psychologique. Ceux venant de l'auteur lui-même sont drôles, mais la parodie est purement à usage interne de la communauté Oniris et n'apporte rien au texte. Mon appréciation très positive eut été la même sans cette plaisanterie de khâgneux. |
Anonyme
16/6/2010
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Un texte qui se passe de notations, qui se passe de commentaire, j'irais même jusqu'à dire qui se passe de lecteurs tant il s'autosuffit.
D'ailleurs, quand je dis texte je parle du premier, du véritable, pas de la blague en forme de projection-dérision- qui le suit. Pouvait-il exister indépendamment de ces faux commentaires ? Oui. Mais sur une plateforme publique (Oniris) ? Non. L'auteur l'a dit lui-même dans le forum correspondant "la partie humoristique, voire satirique correspond peut être plus à ce que je peux donner de meilleur aux lecteurs..." Je dirais qu'il s'agit là d'une pioche dans la paroi, à laquelle s'accrocher ; que le lecteur puisse dire, dans un sursaut mêlant le soulagement à la confusion, au rire nerveux, "Ah ! Larivière nous a bien eu !" et finalement, se rassurer. Parce qu'on -je-, ne peut que perdre pied face à ce texte. D'abord parce qu'il est complexe, ensuite parce qu'il est bouillonant (d'idées, d'images, de références, d'émotions), enfin parce qu'il est génial. Pour ma part, je ne l'ai trouvé ni franchement drôle (malgré quelques petites touches d'humour subtiles, appréciables), ni "canularesque"- mais très tendre, finalement. Quelque chose d'infiniment doux-amer, d'excessivement humain, qui sonne juste, qui fait mal en donnant le sourire. C'est évidemment très bien écrit. Mais ce serait insulter l'auteur que de réduire son texte à ce seul critère - il n'y a pas que de la technique, il y a aussi de la vie, ici, un flot d'intensité vibrant de bout en bout, qui laisse complètement épuisé au final (Je parle encore une fois en mon nom propre). Tous les sens sont requis à la lecture - qui ne peut par conséquent pas être passive, et pourtant, on se sent forcément, malgré tout ce qu'on peut ressentir, en quelque sorte exclu parce que bordel, c'est maitrisé, c'est personnel, c'est estampillé Larivière et ca reste hors de nous. Mais c'est justement parce que ça nous échappe que "c'est tellement bon". Sur le fond de l'histoire en elle-même, que dire ? L'intrigue est ici sans y être, esquissée en filigrane et devinée par petites touches plutôt que dressée à grands traits aux couleurs criardes. Une allégorie, sans doute. Presque une fable. Peut-être que finalement, la seconde partie est la seule réellement destinée aux lecteurs : elle dédramatise le texte (au sens où elle lui ôte toute gravité, importance, puissance même), tout en le défendant, en parant à l'avance les attaques potentielles, dans un esprit du "je sais déjà" - se met du côté des lecteurs donc, en fait une nouvelle à double tranchant, frôle le cynisme. Peut-être que je me plante magistralement sur le "but" de ce texte (si tant est qu'il en ait un), sur les intentions de l'auteur, sur ce qu'il y avait ou non à comprendre ... Pour moi, c'est une formidable leçon d'humilité. Injustement, au hasard, puisqu'il faut au moins en choisir un : "En réalité, ce cétacé, qui n’est pas une baleine mais seulement un baleineau de sexe masculin, c’est vous, en un peu plus turquoise, en un peu plus échoué, avec un peu plus de lard fissuré par les coups de bec la vie frappant paroles mordant fort, lacérant, tambourinant, s’acharnant sur ces gencives, sur cette chair molle qui a un jour été bleu-ciel, aussi fluide que l’océan, aussi bleue que la mer Morte ou mer tranquillité, aussi bleue que les yeux de cette fille auxquels vous pensez maintenant…" Merci Larivière. |
Anonyme
29/12/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une lecture pas évidente, ce n'est pas à mettre sous les yeux d'un lecteur non averti. Avertie je ne le suis pas plus qu'une autre mais je suis entraînée à lire. Une écriture dense, dansante aussi quelquefois. Une grande maîtrise de la construction d'un texte et de grandes prises de liberté. Je suis presque embêtée de devoir noter parce que la note quelle qu'elle soit ne dit rien de la maîtrise qui est évidente, du savoir faire indéniable. Ma note exprime simplement le plaisir que j'ai eu à la lecture de ce bon texte.
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