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Anonyme
1/10/2008
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Simplement sur la forme, j'ai trouvé l'entame particulièrement "lourde". Le nombre de "que" et de "qui" dans le texte est assez colossal, je me demande si cela est voulu...
Une nouvelle assez horrible et désespérée, ça j'ai aimé. Mais la forme... Désolé mais je n'ai pas eu l'impression de lire du "Larivière", dans certains passages on le retrouve mais beaucoup trop épisodiquement à mon goût. Autant l'histoire m'a plu, autant l'écriture m'a fortement déçu. Je m'abstiens donc de noter. |
Anonyme
1/10/2008
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai adoré au début, même si c'est "lourd" à lire. La suite est intéressante, on sent poindre la fin.
Par contre la fin est surréaliste! Il est impossible de conduire sur une jante en montagne! Et ça ça fout tout le texte en l'air. C'est dommage, franchement. J'aime bien ce style un peu célinien, franchement glauque, mais le coup de la jante... Dommage, vraiment dommage. |
widjet
1/10/2008
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Ce n'est pas la première nouvelle de Larivière, mais c'est la plus accessible. Alors, forcément ceux qui attendaient quelque chose de poétique dans la forme (à l'image de ses Fragments ) sont peut être déçus. Pour ma part, j'ai passé un bon moment (façon de parler hein...) même si mon impression reste finalement assez mitigée.
Ici, et c'est une première, il s'agit d'un thriller avec un fond noir. Désespéré même. Cette noirceur est plutôt bien retranscrite mais je vais rejoindre Notrac sur cette déception ressentie. Pas tant par rapport à l'écriture (volontairement confuse, diffuse à l'image du héros, bref ça colle plutot bien au récit) mais plutôt sur l'ambiance et sur l'étude psychologique du héros. J'attendais quelque chose de plus inédit, de plus torturé dans la façon dont Larivière sonde l'âme du héros. Pourtant je vois bien que l'auteur a prit le temps de travailler son personnage principal. Bref, je me l'explique pas vraiment.... Ce qui m'a gêné et que j'ai aussi du mal à comprendre et à expliquer, c'est qu'en dépit du sujet hyper glauque, je n'ai jamais été chamboulé émotionnellement. Je pense qu'il manquait malgré tout une atmosphère encore plus oppressante, plus malsaine ,un climax comme on dit qui m'aurait pour ainsi dire mis totalement mal à l'aise. L'histoire est prenante, c'est vrai (même si la construction et le déroulement du récit m'a paru par instant bancal). J'ai été interessé par l'intrigue et je n'ai jamais décroché (car il y a du suspense et on cherche à assembler les pièces du puzzle comme le héros qui cherche à assembler ses souvenirs) mais j'aurai voulu suffoquer, etouffer, vous voyez ? Pourtant non. Je le regrette et m'en excuserais presque. Bref, après la lecture il ne m'en est pas resté grand chose (ce qui n'est jamais bon signe en ce qui me concerne) alors qu'avec un tel sujet....Désolé ! Mais attention, qu'on ne se méprenne pas sur mon propos. Le texte est tout à fait digne d'intêret et je le recommande notamment aux amateurs du genre ! Widjet |
Menvussa
5/10/2008
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Un texte trop touffu à mon sens, je m'y perd un peu voire un peu beaucoup. Une ambiance glauque plutôt bien rendue mais des lourdeurs qui rendent finalement l'histoire difficile à comprendre; Car finalement est-il réellement le meurtrier ? Comment a-t-elle fait pour passer autant de coups de fils dans son état ?
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David
10/11/2008
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Lariviere,
Le titre a quelque chose d'angélique qui disparaît dès les premiers mots, l'ironie de l'entrée en matière m'a tout de suite accroché, cet anti-héros est vraiment charmant. Je ne me résous pas à l'imaginer en assassin, le hachoir est pour moi une pensée parasite sans rapport, même l'enfant qu'aurait attendu la serveuse j'ai envie de le mettre sur le compte du délirium tremens. C'est un meurtrier pourtant, mais je fais confiance au ton glauque de l'histoire, à son néant, ce n'est qu'un dramatique accident de la route, il percute un sanglier, la serveuse est éjectée, il repart abruti d'alcool et elle l'appelle toute la nuit au secours (comme elle appelle la police qui ne réagît pas) et agonise... simplement, c'est atroce, c'est sûr. Une chronique, un faux sérial killer à mon sens, le héros se perd dans son imaginaire malade d'alcool, une critique sociale plus qu'un thriller je crois. |
marogne
31/1/2009
a aimé ce texte
Bien
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Le début n'est pas vraiment engageant, tous ses "et", et on sent venir les longues phrases, les clins d'oeil éculés avec le lecteur, ... mais on accroche quand même. Oui, on connaît la fin dès le deuxième paragraphe, mais on veut voir comment on va y arriver.....
J'ai bien aimé la petite parenthèse "sanglier", presque une piqure de moustique - "m'étais-je trompé quant à la fin ? - au milieu du texte, et qui redonne un second souffle bienvenu. Donc bref, j'ai bien aimé l'histoire. Ce qui m'a gêné quand même, c'est à la fois la revendication claire et nette que le narrateur (et donc l'auteur) n'est pas, lui, de la France d'en-bas, qu'il est seulement un entomologiste étudiant minutieusement ces étranges animaux bizarres, et le ton, le style qui en renforce l'apparence, détachée, sans sentiments, sans émotion. On ressort de la lecture, comme un ressort d'une description "scientifique" d'une scène ethnologique.... |
Anonyme
25/2/2009
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Ce qu'il y a de bien avec ce site, c'est que lorsqu'on aborde un auteur aussi complexe que Larivière, qu'on ne comprend pas grand chose à son style quand on tombe par hasard sur une de ses nouvelles, on peut toujours passer par la case "Poésie" afin de mieux le situer.
J'ai lu Chat noir, chat blanc, l'ai laissée, y suis revenue, avant de me décider à franchir le pas et aller voir ses poésies. Là tout s'est éclairé. Un univers pas ordinaire, une voix enchanteresse, un style ahurissant, des mots qui s'encastrent et se télescopent, pas la peine d'analyser, de chercher à comprendre, on s'immerge ou pas. C'est du ressenti pur, c'est rien d'autre que de la magie. C'est noir même, souvent, sous la féérie, c'est d'une tristesse lancinante parfois, mais ce qui est certain, c'est qu'être passée par la case poésie avant d'oser commenter une de ses nouvelles, m'a éclairée sur son univers pas courant, pas ordinaire du tout. Ici, j'aborde le polard, un genre que j'adore et que je sais très exigeant. Comment va s'en sortir Larivière ? Curieuse je suis. Mais je suis parée : je sais dans quel univers je mets les pieds, (presque) je suis prête à lui pardonner bcp de choses, je suis même prête à ne rien y comprendre du tout, à ressentir, rien d'autre. Je lis la nouvelle, j'aime le style, les phrases sont longues mais les virgules, bien placées aident à se maintenir à flot, à reprendre souffle, le héros étant seul, je ne le perds pas de vue, et ne me noie pas dans les circonvolutions de son état d'âme comme du décor dans lequel il vit. Je suis étonnée, je comprends l'histoire, c'est une histoire qui pourrait arriver à n'importe qui, elle est limpide même si le contexte est glauque, noir, très sombre et parle de solitude, de détresse, de cuite mémorable. C'est pas grave, et si je crois un moment que je vais partir avec lui explorer le fin fond d'un gouffre avec tout un attirail hétéroclite, je remonte vite à la surface quand je vois... Sa voiture. Un tas de féraille digne de César, une jante à nue ou presque, un pneu à plat, un oeil crevé. Bref, une carcasse qui à mon grand étonnement démarre. Tout s'accélère quand je découvre que cette même voiture roule. Je me remémorise l'univers de l'auteur, je me dis que c'est lui encore, qui frappe et qui glisse du non-sens sous le sens. J'accepte de monter dans la guimbarde et je constate qu'elle va loin. Elle remonte dans la montagne. Pragmatique, j'ai envie de demander au héros comment il compte s'y prendre pour revenir chez lui, si en cours de route la voiture le lâche. Et si même elle va arriver là-haut ? Suspens secondaire mais suspens quand même. D'un autre côté, j'ai ses poésies en mémoire, alors je me dis que l'auteur joue avec moi, qu'il cherche à me faire prendre une autre voie que le polard pur et dur. J'embraie sur "polar mystique" ou quelque chose d'approchant et me laisse guider. Puis je vois apparaître un hachoir et une valise. Quand ont-ils été placés là l'un et l'autre ? Ce matin, en partant de l'appart' ? Ou alors ils étaient déjà dans la voiture la veille ? Si c'est le cas, pourquoi le héros n'a t'il pas terminé le travail la nuit même ? Parce qu'il se tenait une cuite mémorable. Je n'y crois pas. Je crois, parce que tous les polards le disent, que la violence, surtout quand elle est sanguinaire, dégrise. Je crois que le choc, à postériori est si violent, que le cerveau récupère une grande partie de sa lucidité. Et qu'à ce moment précis, une seule chose compte : s'en sortir avec le moins de dommages collatéraux possible. Effacer les traces, fuir, disparaitre. Brûler la voiture, l'éliminer elle en premier, tant pis, on rentrera à pied. Eventuellement faire disparaitre le corps ou laisser les animaux se charger de la dépouille. Mais revenir le lendemain... et à ce moment là seulement finir le travail... Je n'ai pas lu les commentaires des autres oniriens. Il est fort possible que je me sois complètement trompée, que je n'aie pas voulu voir ce que l'auteur me montrait. L'auteur est difficile, alors je me dis que je ne suis pas de taille à l'affronter, que je ne sais pas grand chose de son univers et que surtout, je ne l'ai pas compris. D'avance, parce que malgré cela, j'apprécie ce qu'il veut me dire ailleurs et que j'apprends à aimer les chemins sinueux qu'il me fait emprunter, je lui fais mes plus plates excuses. |
Anonyme
1/7/2010
a aimé ce texte
Passionnément
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Je recolle mon commentaire du 12/04/2009
Plein de choses m'interpellent ici... Le titre qui présage n'importe quoi en vrai... Le réveil, bien trash, le jeans, la voiture, le sanglier (leurre) et la femme... Le fait qu'elle soit en ceinte... L'ambiguité sur la culpabilité ( la phrase sur la voix: ils ont passé les messages pendant l'audiance me fait croire qu'il a été jugé pour le crime ou en tout cas...)... Le parallèle entre les gouffres Il parle d'elle comme de la serveuse, il dit que "son compagnon" n'était pas joignable... mais il connait pas le numéro... méheu! Alors je me demande... il fait l'amalgame peut-être entre la serveuse et la compagne, ou sont elles une seule et même personne. Ou est-ce que le fantasme rejoint la réalité? AAAA Je n'ai pas trouvé de fautes de style, pas vraiment. Je pense que les lourdeurs citées par d'autres sont voulues par le style résolument parlé de ce lendemain de veille... Et j'ai aimé, même si ça me fait un peu peur... mais j'ai aimé, vraiment, j'ai passé un bon moment en essayant de débrouiller le mystère, et je cherche encore. Sadique. Bizz Es |