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oxoyoz
26/7/2007
a aimé ce texte
Bien ↓
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La scène est complètement statique. C'est un tableau que tu nous décris là, et à travers des phrases monstrueusement longues, chaque détail donne sa part d'explication, narrant le passé ou explicitant le présent. Il y a de belles images, une certaine poésie dans le styles. On s'englue avec torpeur dans ce paysage aussi fade que la relation qui lie les personnages.
J'ai bien aimé ce texte. La chute est bonne (cohérente et bien amené), courte donc vive, en contraste avec la langueur du reste du texte, et laisse ainsi une bonne impression. Il est 3 heurs moins vingts du mat, mon jugement est peut être faussé, mais ma critique serait que les phrases sont trop longues. Le texte est court, on n'a pas le temps de se perde. Mais presque. On risque aussi de décrocher, dommage. Attention, quand je dis plus haut "fade", ce n'est pas péjoratif. C'est pour moi la fadeur de cette relation en fin de vie qui déteint sur l'ambiance globale, mais c'est bien fait, donc assez beau. Et le cheminement psychologique de l'homme me semble pertinent. On s'identifie. |
Cyberalx
26/7/2007
a aimé ce texte
Bien
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Je suis d'accord avec Oxoyoz, c'est bien écrit mais les phrases paraissent trop longues.
C'est indubitablement bien écrit mais en supprimant quelques adverbes, quelques répétitions, je pense que tu aurais pu arriver au même résultat. Ceci dit, c'est bien écrit... Je l'ai déjà dit ? |
Anonyme
28/7/2007
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Scène statique, presque.
Phrases longues certes mais qui collent avec un présent qui passe lentement. Une technique d'écriture difficile à manier. C'est ici assez bien réussi. Avec ce texte on voyage lentement, on se laisse prendre dans une déliquescence du sentiment, pour conduire à une chute brève et brutale. Un constat simple. Bien écrit |
guanaco
18/9/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Nouvelle courte mais relativement efficace dans l'effet produit par les contrastes déjà soulignés dans les autres commentaires. On le sait , Larivière aime les phrases longues mais ici, malgré un 2ème paragraphe qui ne représente qu'une seule et même phrase (presque!), c'est génial car c'est effectivemment ce dont a besoin le lecteur pour assimiler, encaisser la chute radicale, cinglante et sans équivoque.
L'autre point qui m'a plus est le contraste entre le silence du narrateur ( et de fait le titre de la nouvelle) et les mots, les phrases qui pululent et se bousculent dans son esprit, c'est un vrai brouhaha là-dedans, et pourtant comme tu le dis, les mots sont "morts-nés". Des phrases longues comme des lignes droites, un amour bordé de platanes: dans lequel vont-ils s'éclater? Une seule phrase me pose problème dans sa compréhension: "Les platanes coulaient lentement leurs frémissements verts et tranquilles sur les fossés monotones de la route": pour moi, elle est floue et dans le sens et dans sa construction. Efficace. ;) |
Bidis
18/9/2007
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Je trouve magnifique ce texte qui éclaire un point de rupture -- le moment du renoncement à tout essai de communicabilité.
Pour ma part, je trouve aussi l'écriture parfaite -- mais c'est celle de Larivière, on aime ou on n'aime pas. Moi je suis fan. |
Anonyme
19/9/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Du Lariviere!
D'habitudfe , je le lis les yeux fermés... Là, il fallait bien que je les ouvre pour voir J'ai vu, lu, entendu Je n'en suis pas ressorti indemne --------- Edit: Curieux l'effet dernier commentaire..(après Bidis) Effet grégaire :) |
Anonyme
22/9/2007
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Pour moi (oui, car ce n'est pas "un jugement" péremptoire, juste un point de vue que j'exprime, et évidemment, il reste subjectif..) il y a trop de sentiments contradictoires dans ce que peut éprouver l'homme de l'histoire....car finalement on se demande, mais que ressent-il réellement ?....
la fin, ne me semble pas aussi claire et limpide "ils ne s'aiment plus"....i, après lecture de tout ce qui se passe avant, et des émotions que cela déclenche chez le personnage principal, cela ne m'apparait pas aussi évident que cela.....Car l'absence d'amour renvoit plutôt à une sorte de détachement implacable et absolu, une froideur justement "claire et limpide" qui prouverait la fin de l'implication affective du personnage. Par ailleurs, j'aime beaucoup ton style...et ce que tu as à dire, c'est profond en tout les cas, et cela reste....universel et intemporel... |
jensairien
30/10/2007
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un beau texte et une grande maîtrise de la narration. On dirait que Lariviere a un goût prononcé pour les plans cinématographiques.
Dans cette nouvelle par exemple, au début on nous dit que la voiture roule. Gros plan sur les passagers, l'image se fige. On rentre dans les ruminations du passager-narateur. La bande son : un vrombissement feutré de moteur. Puis sur la fin l'image redémarre. La voiture creuse sa route. Chute et dénouement |
Ninjavert
14/1/2008
a aimé ce texte
Bien
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Ahaaaaaaaa :)
Je tombe sur ce texte, comme ça. En fait, j'entends tellement parler des poèmes de l'ami Rivière, que j'ai tendance à oublier qu'il écrit aussi des nouvelles... Bref. Ce texte m'a bien plu. Tout en introspection, en réflexion, et comme tu le dis : en non-dits qui veulent dire beaucoup (^^) On retrouve ce côté habituel de ton écriture : les longues phrases complexes, qui obligent le lecteur à ne pas merder sa reprise de souffle sous peine d'asphyxie. C'est un style. Ici, ça fonctionne globalement bien. Mais Parfois c'est quand même un peu trop long. La phrase soulignée par Guanaco, qui fait un paragraphe entier (et le plus long, évidemment) est vraiment audacieuse. Mais elle est aussi assomante : impossible arrivé à la fin de me souvenir comment elle commençait. Ca traduit bien l'errance un peu désarticulée des pensées du narrateur, mais ça reste un exercice de lecture, et ça c'est parfois un peu compliqué. Le thème m'a plu : moment clé de la rupture, quand on prend conscience que l'amour a passé de teinte, qu'il s'en est allé. Moment clé où rien n'est encore fait, ni décidé. Et pourtant, tout est déjà joué. Tu as bien géré ce petit déclic, et malgré quelques maladresses qui rendent la lecture parfois laborieuse, on accroche à l'ambiance atemporelle de la scène. Merci, monsieur Larivière Ninj' |
nico84
14/1/2008
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Moi aussi j'ai aimé ta nouvelle Lariviére et contrairement à quelques autres, j'ai aimé cette trés trés longue phrase (même si je pense qu'un panneau de danger aurait dû être implanté au début), mais elle donne de l'intensité des réflexions de l'Homme et si j'aime bien c'est que terminée, elle est suivie de deux petites phrases restrictives. Cela donne un effet de style intéressant, un changement brutal du rythme comme pour dire qu'il venait de sortir de cette intense réflexion.
Bref, j'ai adoré ce texte :) |
Cassanda
14/1/2008
a aimé ce texte
Beaucoup
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Celle-là, je l'adore !
Elle est beaucoup plus claire que "Ce jour-là" et pourtant ton style ne change pas (je suis admirative d'ailleurs !). Cette longue phrase se lit sans problème: on rentre ainsi merveilleusement bien dans ton personnage et j'aime beaucoup cet effet phrase très longue suivie de phrases réduites au strict minimum. Merci :) |
widjet
17/2/2008
a aimé ce texte
Bien ↑
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Voilà un texte qui me fait doublement penser à deux autres : l'un qui s'appelle "Cet homme et cette femme" d'Anna Gavalda (du recueil "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part") et l'autre qui me rappelle les non-dits de certaines chansons teintées d'amertume de Vincent Dellerm.
Autopsie littéraire (et fort bien décrite) de la mort d'un couple. Un exercice pas évident à réussir. C'est lent (cette lenteur est pour moi indispensable...) mais aussi violent dans les termes choisis... Une histoire qui sonne juste. Widjet |
Flupke
26/1/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Larivière,
Très bien écrit. Très bien décrit. Moi aussi j’ai pensé à cette nouvelle de Gavalda. Je trouve que les sentiments sont très bien exprimés malgré les contraintes volontairement imposées pour donner le ton à cette nouvelle. Bravo. Amicalement, Flupke |
Anonyme
1/7/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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"Personne ne comprend mieux la route muette que moi..."
Et je préfère de loin les routes parlantes, les routes qui n'en finissent pas de parler à presqu'en écraser les chevreuils... mais je trouve que c'est particulièrement bien décrit. Tout le monde correspond aux routes muettes, on les a tous traversées... parfois les montgolfières happent toute l'attention! J'ai aimé la simplicité de la conclusion. Ce tableau me frappe parce que les paroles auraient tout aussi bien pu coller à : On s'aimait... Je m'explique. On a un tableau qui représente une routine. L'affirmation et l'acceptation d'une routine. L'installation d'un silence qui pourrait être un silence sympa, entre un mec et sa copine sur la route. Le genre de silences qui s'installe quand on fait une longue route et qu'on n'a plus vraiment grand chose à se dire. Alors on se tait. Oui mais... oui mais il y a cette dualité étrange entre l'acceptation, la non envie de s'excuser et la découverte de la compassion, ou l'empathie... Et ça c'est quelque chose que j'ai trouvé remarquablement porté. Tous ces mots... ce manque de dialogues renforcent l'impression d'absurdité entre le ressenti avoué et ... merde... pourquoi il ne sort pas de la voiture en marche après une constatation pareille? Je sais pas... mais il reste et il ne dit rien. Comme si le couple, la fin, étaient juste le prolongement de l'histoire, du "trop longtemps". Ici par contre, comme je retrouve le principe de la phrase sans point, je me permets une comparaison avec les fragments... Je trouve que même quand il ne fait pas de poésie, Lari poétise et il poétise bien... comme dans les fragments, le rythme imposé par la lecture de ces longues phrases nous plonge un peu dans le déroulement cérébral du personnage masculin, Il. On y entre et on ressent le flou, la résignation, on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé "Hier" mais on peut se l'approprier en fonction de notre vécu... Encore une histoire universelle, intemporelle... J'ai aimé le paragraphe avant la dernière phrase. J'ai trouvé le passage à l'externe/l'extérieur, le delta plane très réaliste. Véritablement, une sorte de cliché pas si figé qu'il en a l'air où l'aventure est plutôt intérieure... Je trouve l'utilisation de phrases tel que fait ici un plus à la cohérence, une forme de symbiose entre le fond et la forme. Merci. Es |
aldenor
25/3/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Paragraphe 1 : Mise en train. Questionnement prosaïque. J’aime la construction « d’une part… d’autre part… ». Deux passages que je trouve cependant superflus : « Sans succès. Tout était flou. » ; « Prononcer à nouveau des excuses dans cette situation menait à les discréditer indiscutablement. »
Paragraphe 2 : La phrase longue. Qui amène remarquablement (hormis peut-être « qui saturait jusqu'à ses lèvres… » que je n’ai pas compris) le passage clef, la véritable raison « c’est que pour une fois, une rare fois, peut-être la seule fois véritable, il sentait naître pour elle un respect d’une étrange consistance, d’une étonnante transcendance, d’une densité peut être jamais atteinte… ». Mais va trop loin ensuite : la phrase s’essouffle, se désagrége. Des ruptures comme « qui se voulait » ou « oui »avant idée pure, ou encore « elle » entre deux virgules me paraissent laborieuses et cassent le rythme. L’image du cheval blessé ne fonctionne pas bien ; un soupçon artificielle. Il faudrait dire une espèce, non un espèce, n’est-ce pas ? Paragraphes 3 et 4 : Une bonne transition. Rien à redire. Ni à dire. Paragraphe 5 : Franchement beau. Je relève particulièrement : « Et la voiture creusait d’un rythme sûr et régulier le tunnel d’une vie qui s’ouvrait sur l’automne. […] Le bitume gris ponctué de traits blancs se redéfinissait sans cesse en tranchant à la verticale l’horizon d’un ciel bleu chargé de nuages. » Bien dit, et hautement pictural. Deux tableaux. Joli symbole de la séparation, chacun d’un coté de la même route, jusqu’a l’horizon. Dernier paragraphe : comprendre que c’est sur ils s’aimaient. Mais ça ne collait plus ! |
carbona
31/8/2015
a aimé ce texte
Un peu
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Alors je suis partagée, j'aime bien l'idée du couple devant une énième dispute, la dernière sans doute et la réaction de l'homme et de son sentiment nouveau. Il n'aime plus sa compagne et souhaite donc désormais la laisser en paix.
Le lieu est rudement bien choisi : la voiture... Voilà une scène criante de réalisme. Mais j'ai trouvé les phrases trop longues, trop chargées, votre texte manque d'air. Le deuxième paragraphe est vraiment dense et coupe un peu la curiosité éveillée à la lecture du premier. |
jfmoods
3/6/2017
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J'aurais inversé l'ordre des mots ici...
"qui se déroulait maintenant depuis trop longtemps" -> qui se déroulait depuis maintenant trop longtemps J'aurais légèrement remanié la ponctuation des passages suivants... "... comme on veut épargner parfois les souffrances d’un cheval blessé aux boulets brisés sur les bords d’une course, et où la balle qui résonne atrocement, clôt en une seconde un destin devenu irrémédiablement inconciliable." -> comme on veut épargner parfois les souffrances d’un cheval blessé, aux boulets brisés, sur les bords d’une course, et où la balle qui résonne atrocement clôt en une seconde un destin devenu irrémédiablement inconciliable. "... se laissait croiser placidement la main serrée sur le levier de vitesse, autorisant une petite musique curieuse à courir dans sa tête." -> ... se laissait croiser placidement, la main serrée sur le levier de vitesse, autorisant une petite musique curieuse à courir dans sa tête. "Lui, regardait à moitié absent à travers la vitre..." -> Lui, regardait, à moitié absent, à travers la vitre Les trois premiers paragraphes, tour à tour en narration omnisciente et interne, oscillant entre discours indirect, discours indirect libre et discours narrativisé, rendent compte des pensées d'un homme qui s'interroge sur sa vie de couple. Le propos, argumenté ("D'une part", "D'autre part"), reposant sur un réseau dense de phrases complexes, met en exergue la prise en compte, suite à une dispute, de l'enjeu délétère de la relation (oxymore : "les tintements insonores de sa conscience", gradations : "pour une fois, une rare fois, peut-être la seule fois véritable", "Ça ne collait pas, tout simplement. Ça ne collait plus."). Le sentiment amoureux s'est délité. Une douloureuse guerre de tranchées s'annonce (champ lexical de la bataille mortifère : "champ d’honneur désastreux", "sanglant", "démembré", "hurlements sourds", "déchirements intérieurs", animalisation : "un cheval blessé aux boulets brisés"). Seule compte, à présent, pour le personnage masculin, la volonté profonde de ne pas s'enferrer dans les griefs, de ne pas faire souffrir l'Autre inutilement (gradation hyperbolique : "...il sentait naître pour elle un respect d’une étrange consistance, d’une étonnante transcendance, d’une densité peut être jamais atteinte"). Le quatrième paragraphe, construit sur une antithèse ("Lui", "Elle"), en narration omnisciente, dessine les contours d'un paysage état d'âme. À l'image du sentiment amoureux, le deltaplane s'éloigne du champ de vision de l'homme. Quant à la femme, elle apparaît bien peu sereine (métonymies : "les yeux brûlants rivés", "la main serrée"), semblant fuir par l'imaginaire la présence de son partenaire (participiale : "... autorisant une petite musique curieuse à courir dans sa tête"). Au fil du dernier paragraphe du texte, les deux personnages sont comme gommés, les objets et le décor extérieur prenant le relais, devenant, par un jeu filé de personnifications, les véritables acteurs de la scène ("la voiture creusait", "Les platanes coulaient lentement leurs frémissements verts et tranquilles", "Le bitume gris... se redéfinissait sans cesse en tranchant à la verticale", "Nuages monstrueusement gras et repus de sérénité.", "Le volant tournait doucement"). Trois métonymies ("les corps tenaient immobiles", "Les doigts venaient se crisper", "Les mâchoires restaient serrées") entérinent l'image d'une distance affective, d'une séparation à venir confirmée par la dernière phrase du récit ("Non, cette fois, c’était sûr, ils ne s’aimaient plus…"). Merci pour ce partage ! |