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Sentimental/Romanesque
larmerouge : Laura
 Publié le 21/07/07  -  2 commentaires  -  5090 caractères  -  13 lectures    Autres textes du même auteur

Il se levait comme tous les matins à six heures trente...


Laura


Il se levait, comme chaque matin, à six heures trente. Il tâtonnait sur la table de chevet pour trouver ses lunettes. Une fois celles-ci posées sur son petit nez, il se levait, se dirigeait vers la cuisine, au radar. En évitant de se cogner.


Il prenait un petit pain qu'il avalait en deux bouchées. Et il préparait un plateau. Ce jour-là, il y déposa une fleur, une rose blanche, pour un amour sincère, à côté du jus d'ananas, son préféré, du bol de café avec deux sucres et deux tartines beurrées. Il l'apporta dans la chambre, le posa deux minutes par terre. Et s'approcha de la personne qui partageait sa vie. Il abaissa le drap, découvrant ses longs cheveux blonds. Il les caressa doucement, il contempla ses paupières si douces qui commençaient à papillonner…


- Laura, laisse-moi dormir encore un peu…


Laura, Laura ! Ce nom résonna un certain temps dans sa tête. Il revenait souvent sur ses lèvres, durant son sommeil, ces temps-ci...


Peut-être quelqu'un de sa famille ? Non ! Il connaissait tout le monde ! Une amie, alors ? Non plus. Il décida d'oublier encore une fois et de se concentrer sur son activité. Il se pencha pour l'embrasser.


- Mon chéri, il est l'heure.


Il attendit son réveil pour lui donner son plateau. Il mangea copieusement. Ils se lavèrent ensemble, profitant des derniers moments à deux avant le boulot. Ils travaillaient dans le même lycée, l'un comme surveillant, l'autre comme professeur…


Et le jour entier passa sans crier gare, dans l’attente de l’autre.


Après avoir dîné, ils se dirigèrent vers la chambre, en se chamaillant. Cette nuit-là, cependant, quelque chose fut différent. La passion semblait laisser place à de la tendresse, les regards enflammés à des yeux rêveurs, presque absents parfois. Il ne savait quoi faire face au détachement qui semblait poindre. Alors il se roula en boule dans les draps et se tourna vers la fenêtre. Ils avaient oublié de tirer les rideaux. Son compagnon se cala contre lui. Il le sentit se placer entre ses jambes. Mais après quelques élans furtifs, il s’apaisa, même si ses mains restèrent, l’une sur sa hanche, l’autre allant le chercher, vers son ventre. Et bientôt, son souffle rapproché, s’alourdissant sur sa nuque, ses lèvres ne coururent plus sur son épaule et il s’endormit ainsi, en le tenant, sans rien prendre de lui.


Un long moment après, il n'arrivait toujours pas, lui, à s'endormir, en entendant ses ronflements, comme déjà repu. Il regarda l'heure. Une heure du matin. La lumière grise du square le maintenait en éveil, il fixait toujours la fenêtre immobile… Il se leva. Au rez-de-chaussée, une bande de jeunes fumait. Ils levèrent la tête vers lui. Deux d’entre eux ricanèrent. Il reprit sa place dans le lit et veilla à lui reprendre une main qu’il plaça lui-même autour de sa taille. Il le sentit se remettre derrière lui, se dresser même.


Peu de temps après, il entendit ce murmure…


- Laura, non, je ne peux pas, il ne voudra pas, non, Laura, je t'en prie, Laura !


Il sentit les draps se froisser, bouger et son homme se dégager de lui. Il se retourna et fut pris de panique en voyant que son amour tremblait, en larmes. Il le prit dans ses bras, et le berça doucement, le couvrant de baisers. Il se calma et se réveilla, même.


Sa bouche s’attarda sur son cou, goûtant la sueur du mauvais rêve, la léchant du bout de la langue... Il chercha la sienne et la trouva bientôt, mais brusquement, il sentit qu’il ne pouvait plus se retenir...


- Qui est cette Laura ?

- Personne.

- Tu murmures son nom au lever ! Tu cries son prénom dans ton sommeil !

- Mais non, ce n'est personne !


Les larmes mouillaient encore ses joues. Mais il ne voulut plus être pris pour un idiot.


- C'est bien ça ! C’est pour elle que tu pleures ! Si c'est comme ça, je préfère dormir dans le fauteuil !


Et il sortit de la chambre, emportant son oreiller et une couverture.

Il se morfondait, assis devant une télé dont l’image se troublait par moments. L'autre pleurait de nouveau dans les draps devenus froids.

Ce n’était pas la peine qu’il lui dise qui était Laura, il ne l'accepterait pas, jamais.


Le lendemain, il le laissa travailler seul. Il ne voulait pas y aller, de peur que cette Laura ne vienne chez eux et lui vole son amour. Il se résigna deux heures après et sortit, tête baissée. Il fut ballonné durant tout le trajet. Arrivé là-bas, il courut aux toilettes, il vomit, on lui dit de rentrer chez lui. Il ne se fit pas prier. Il reprit donc le chemin vers Lui. Il entra sans un bruit dans l'appartement. Il entendait des bruits venir de la chambre. Une voix... La sienne !


- Tu es ravissante aujourd'hui, cela faisait longtemps que je ne t'avais pas vue aussi belle, ma Laure. Non, je n'ôte pas ta robe maintenant. Pas tout de suite... Encore un peu...


Il était fou furieux de l'entendre lui dire ces paroles, trouver beau, enfin... belle ! ...une autre personne ! Non, il ne le supportait pas. Il avança à pas de loup jusqu’à la porte de la chambre. Il ouvrit la porte.


Et là, il Le trouva, devant un miroir. Habillé en femme.


 
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   Bidis   
6/11/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Contrairement à Cyberalx, ce texte ne me semble pas "marrant" du tout.
Autant le dire, j'ai horreur du sujet, cela me hérisse et je n'en peux rien. Je dois être à cet égard comme Thierry Lhermitte dans "Le père Noël..."
Mais ceci est plutôt un éloge à l'auteur : ce qui m'a fait continuer n'est donc dû qu'à ses qualités narratives, à la façon dont l'intrigue est menée. Bien que l’écriture recèle des fautes récurrentes :
- « Et s'approcha de la personne qui partageait sa vie. Il abaissa le drap, découvrant ses longs cheveux blonds » : les longs cheveux sont ceux de « la personne » mais la syntaxe veut qu’ils appartiennent à « il », et même au drap, c’est-à-dire au dernier sujet.
- « il contempla ses paupières si douces » : idem
« Ce nom résonna un certain temps dans sa tête. Il revenait souvent sur ses lèvres, durant son sommeil, ces temps-ci... » : la tête de l’un, les lèvres et le sommeil de l’autre, tout est mélangé
« …attendit son réveil pour lui donner son plateau. Il mangea copieusement. » : idem
Je n’ai pas continué à relever cette faute qui revient vraisemblablement encore.
MAIS : la fin m'est tombée dessus, je ne l'attendais pas du tout. Et ça, dans une nouvelle, c'est ce que je préfère : quand on reste pantois à la dernière ligne.

   monlokiana   
28/7/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Pas trop accroché ce texte :
D’abord, ces « ils », n’ont- ils pas de prénoms ? Cela m’a beaucoup perdu dans ma lecture. Je ne savais plus qui parlait, qui trompait qui, qui pleurait, qui souffrait, bref, c’est le grand trou noir de la nouvelle.
Et certaines banalités comme :
« Le posa DEUX MINUTES par terre » (je trouve inutile)
« Je préfère dormir DANS le fauteuil » (Ca se dit ça ?)
« Il n’arrivait toujours pas, LUI, à s’endormir » (c’est une précision inutile, on sait logiquement que c’est lui qui ne dort pas, du moment où l’on dit que l’autre dort déjà alors…)
« Tu murmures son nom AU LEVER » (pas trop aimé)
« En évitant de se cogner » (précision inutile je crois)
La fin… Une vraie déception. Elle vient gâcher une histoire qui pourtant été bien partie…


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