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Policier/Noir/Thriller
Leandrath : Dans quelques minutes…
 Publié le 29/11/08  -  10 commentaires  -  15120 caractères  -  26 lectures    Autres textes du même auteur

Plongée dans le cadre intimiste et violent d'un braquage, et dans les pensées de son auteur...


Dans quelques minutes…


L’alarme sonne, irritante et monocorde. Couchée sur le guichet, la blonde sanglote de peur et de douleur. Elle enfouit son visage contre le métal du comptoir. Comme je le lui ai ordonné. Qu’est-ce que je fais là ? Je suis attaché… Le type à côté de moi, un chauve, vieux, au costume chiffonné, me jette un regard terrorisé.

Pourquoi je suis attaché ? J’ai perdu conscience. Combien de temps ?


Puis j’entends la voix de l’homme, debout devant la blonde. Cette voix horripilante et nasillarde, je la connais. Je l’entends depuis que je suis entré dans la banque. Elle disait que je devais m’arrêter, que je ne pouvais pas faire ça. Elle était impérieuse, autoritaire, mais au fond, elle sourdait de terreur. C’est quand j’ai abattu le type derrière sa vitre blindée qu’il s’est jeté sur moi pour me neutraliser. Un foutu héros. Et il se tient là, avec mon flingue dans sa main moite. Mon flingue. Je ressens une vague de colère qui dissipe les dernières brumes de l’inconscience. Pourquoi mon flingue est-il dans sa main ? Il est à moi. C’est mon jouet. Il n’y en a pas deux comme celui-là. C’est une arme sans existence, modifiée, un véritable travail d’orfèvre. Je me le suis posté des États-Unis morceau par morceau, sur quatre mois. À chaque fois depuis des boîtes et à des adresses différentes. Les munitions me coûtent une fortune. Je dois les faire moi-même. Pas question de les gaspiller pour du tir récréatif. Chacune doit être rentabilisée. Et il fallait que les employés sachent que leurs vitres ne les protègent pas de moi. Boum. Le premier guichet est repeint en rouge. Comme d’habitude, une blonde a crié. Je l’ai frappée. Son joli nez est cassé et saigne abondamment. Les bouts de cervelles qui éclaboussent les murs derrière la vitre trouée lui paraissent bien moins importants que sa propre douleur. Magie de l’Égoïsme humain.


C’est là que le type s’est mis à hurler.


L’alarme retentit toujours. Quelqu’un a dû appuyer sur le bouton. Mais ce n’est qu’un signal sonore. Franck s’est occupé de couper les liens avec le central d’alarme. Dans trois minutes maximum, ce sera fini. Le silence reviendra. Peut-être qu’un passant va prévenir la police. Mais si quelqu’un tente d’appeler la banque, c’est Franck qui répondra. Il attend dans le camion.

« Tout va bien. Juste un court-circuit. Oui c’est ça, avec nos excuses monsieur. »

Il doit se dire qu’il se passe quelque chose. Mais il ne bougera pas. Sauf si quelqu’un vient. Mais le flic le plus proche est à une demi-heure d’ici. On n’a pas choisi cette banque pour rien.

Le plus contrariant avec cette alarme, c’est qu’elle a probablement entraîné le verrouillage de la chambre forte. De toute façon, on repartira les mains vides. Tout ça par la faute de cet abruti.


Regardez-le, le héros. Il ne sait pas quoi faire. Il essaie de rassurer la fille. De lui dire que tout va s’arranger. Mais il est toujours là, debout, agitant mon flingue devant lui. Il pourrait libérer les gens. Mais il n’ose pas. Il est perdu. Il a peur.


Quand on s’est battu, il a tiré. Maintenant une grand-mère gît sur le sol, et une flaque de sang s’étend sous elle. Hé. Il travaille peut-être pour la Sécurité sociale.

Il savait où se placer quand j’étais la menace. Contre Moi. Mais maintenant je suis neutralisé. Son rôle de héros puéril se définissait uniquement par rapport à Moi. D’un coup il s’est retrouvé privé de ce repère. Et de l’autre côté de la barrière. Il se rend compte que l’herbe n’est pas aussi verte qu’il l’avait espéré. Les gens le regardent avec autant de crainte qu’ils me regardent Moi. Mais Moi je suis attaché.


J’éprouve mes liens. Solides. Il a fait ça bien, malgré le peu de temps dont il a disposé. Son efficacité s’arrête là pourtant. C’est Moi qu’il aurait dû abattre. Avec son innocente victime allongée près d’une plante verte d’un goût douteux, il reste de moins en moins de gens pour dire qu’il n’y est pour rien. Et ils avaient tous les yeux si près de la moquette que ça devait piquer quand ils battaient des paupières. Faut dire que je criais comme un enragé. Un mec qui crie, on l’entend. Un mec armé qui crie, on l’écoute.


Mais est-ce que cette greluche va se taire ? « Silence », je lui dis. Je ne suis pas muselé. Imprudent ça. La fille gémit et sanglote de plus belle. Le Héros essaie de rattraper le coup.


- Ne paniquez pas mademoiselle. Personne ne panique.


Personne sauf Toi, je pense.

Tout va s’arranger. Blablabla. Ça aurait l’air beaucoup plus convaincant s’il ne paraissait pas aussi nerveux qu’un camé en manque. Et s’il ne pointait pas le flingue vers eux.


- Je ne voulais pas tout ça, c’était un accident, dit-il.


Il bégaye et trébuche. Il fait pitié. Je le lui dis.


- La ferme ! se met-il à braire en tournant l’arme vers Moi.


Toute l’assistance tressaute. Sauf Moi.


- Pitié, lâche le chauve, j’ai une famille.


Mon dieu, le nombre de fois où j’ai entendu ces conneries. Il est évident que ce genre de déclaration est totalement propre à émouvoir un mec qui vient d’en descendre un autre juste pour l’exemple. Il n’a probablement même pas de famille, cet insecte. Et s’il en avait une, ce n’est certainement pas à elle qu’il penserait maintenant. Non. Il ne pense qu’à sauver sa misérable vie. Ils ne pensent tous qu’à ça.

Certains proposent de l’argent. De toute façon je vais le leur prendre, je réponds. Alors ils supplient. Jusqu’à ce que je dise que je ne vais pas les tuer. Que je ne suis pas un assassin… ou si peu. Ils savent qu’ils ne peuvent pas me croire. Pourtant ils en ont envie. Ils en ont besoin. Mais d’habitude, je suis parti avant d’en arriver là. D’habitude je ne suis pas attaché. D’habitude… Le flingue reste dans ma main. Et le blé va dans mes poches.


- Pourquoi vous faites ça ? demande la blonde d’une voix étranglée.

- Taisez-vous tous ! crie le Héros.


Et autant pour sa popularité.


- T’aurais dû y penser avant, mon vieux. Tu ne peux pas sortir, mes complices sont dehors. Et les flics vont finir par arriver. Tu vas leur expliquer ça comment, hein ?


Il hésite. Il bredouille quelque chose. Je ne comprends pas. Et de toute manière, je m’en fous. Je ne sais pas comment il a pu me battre, mais le fait est que maintenant il est presque aussi profondément dans la merde que Moi.


- Tu ferais mieux de me libérer, je dis. Je peux encore nous sortir de là.

- Menteur ! Tais-toi ! Monstre !


Il crie et s’agite. Son visage devient rouge, son regard me fixe. Il voudrait me frapper. Son poing est serré, agité de tremblements.


- « Pitié », répète le chauve, et lui aussi se met à pleurer. Des larmes de terreur. Pathétique.


- Mais pourquoi vous ne vous taisez pas, se plaint le Héros, en se tenant la tête entre les poings. Sans lâcher mon flingue dont le chrome me renvoie la lumière du néon. Il reste cinq balles dans le chargeur. Il peut encore tuer tout le monde ici, Moi y compris.


- Je vais leur expliquer, dit-il. Ils comprendront. Je n’y suis pour rien. Tout est de sa faute.

- Sûrement, mais c’est Moi qui suis attaché. Et Toi qui tiens le flingue. Si les flics interviennent, c’est sur toi qu’ils vont tirer en premier. Tu devrais te décider vite.

- Laissez-nous sortir, gémit quelqu’un. On ne dira rien.


Alors ça, c’est probablement l’argument le plus idiot que j’ai jamais entendu. Un jour normal, je l’aurais récompensé d’une balle.


- Mais oui, Héros, laisse-les sortir voyons, je dis en riant. Je vois les journaux d’ici. Tu devrais assumer ton rôle jusqu’au bout.


L’alarme continue de nous vriller les oreilles.

Il se penche sur la blonde :


- Comment on arrête ce truc ?!

Il crie pour se faire entendre, mais ça sonne diablement agressif. Le pauvre. Ses nerfs lâcheraient ? Comme ce serait dommage.


- On ne peut pas, c’est l’alarme d’urgence, elle va se couper d’elle-même. S'il vous plaît, ne me faites pas de mal.


Il y a tellement de douleur et de crainte dans la voix de la fille que moi-même j’en serais presque ému. Elle mériterait une palme.

La petite salle est toute emplie de la stridence de l’alarme, de l’odeur de la poudre, du sang et de la peur. La porte qui mène à la salle des coffres est fermée. J’ai voilé les fenêtres en entrant. Et les bureaux à l’arrière sont vides. Toujours le mardi. Les femmes de ménage viendront l’après-midi. Les convoyeurs de fonds le lendemain. Il y a une autre sortie, à l’arrière. Le réseau électrique est ancien. Les caméras ont été grillées par les soins de Franck. Je choisis toujours mes cibles avec soin. La préparation, c’est la partie la plus importante du travail. La rapidité d’exécution, elle vient avec l’habitude. C’était l’affaire de quelques minutes. Mais aujourd’hui il y a eu le Héros…


Ça faisait un moment que je le sentais arriver. LE problème ingérable. Imprévisible. On dit que le Diable se cache dans les détails. Je dis qu’il se cache dans l’imprévu. C’est lui que j’aurais dû abattre en rentrant. Au lieu de ça j’ai tenté de l’ignorer. J’ai pensé qu’il se calmerait tout seul. Il y a toujours bien quelqu’un pour s’offusquer au début d’un braquage. Généralement, ça se termine avec le premier coup de feu. L’habitude a joué contre moi. Mais je vais pas me laisser faire. Pas par cette chiffe molle.


D’où me vient ce défaitisme ? Ce n’est pas le moment pour les considérations de ce style. Pendant que je pense à toute allure, le Héros semble se rapprocher de la crise. Il faut dire que s’il perçoit mon agitation mentale, il doit avoir du mal à en placer une.

Les gens ne savent plus où regarder. Ils hésitent. Lequel de nous deux est le plus dangereux ? Celui qui risque à tout moment de péter les plombs. Ou celui qui a buté l’employé du guichet. On dirait qu’ils passent de l’un à l’autre. Évidemment ça ne les rassure pas vraiment.


- Vous devriez faire ce qu’il dit, il est dangereux, dis-je à voix haute.


Là l’autre, de toute sa rage, me cogne dessus. Pendant un moment je ne peux pas aligner deux pensées cohérentes. Des étoiles dansent devant mes yeux. Il est fort l’animal.


- Vous voyez…, je finis par dire.

- Ferme-la ! Je t’ai dit de la fermer !

Il se remet à beugler en me collant le flingue contre la tempe. Le canon est encore tiède.


- Mais… proteste quelqu’un.

- Toi aussi ferme-la ! rugit le Héros en changeant de cible.


Il aggrave son cas. Je le lui dis. Retour du flingue sur moi. Tout le monde se tait. L’alarme vient de se couper. Il y a comme une illusion de silence qui flotte un instant dans l’air. Puis les sanglots de la fille, les bruits étouffés de l’extérieur, les respirations bruyantes, viennent la briser. Personne n’ose parler. Sauf Moi. Et ma voix tonne comme un cri, elle occupe toute la petite pièce où le calme semblait revenu.


- Vas- y, tire. Tant que tu y es, pourquoi pas ? Vas-y, tu résoudras ton problème. Tu sauras que tu ne vaux pas mieux que moi. Mais tu le sais déjà, pas vrai ?

- Assez ! dit-il en tremblant. Mais il ne parvient pas à m’interrompre.

- Tu as voulu jouer et tu as perdu. Ton geste n’avait de sens que dans son opposition à mes actes. Et tu as laissé la situation t’échapper. D’ici quelques minutes il sera trop tard. Ils vont arriver, et ils vont te prendre. Tu auras beau dire.

- C’est toi le Criminel !

- C’est pas tout à fait l’avis de mémé, je réponds en regardant le cadavre.

- C’était un accident.

- Alors pourquoi tu ne laisses pas sortir tout le monde ? Tu sais ce que tu as fait, et tu sais ce qu’ils vont dire. À moins que tu n’aies peur de te retrouver seul avec moi ? Oui. C’est ça qui te terrorise. Tu as besoin de leurs regards pour être un héros. Sans eux, tu n’es qu’un minable, face à Moi. Mais regarde-les. Ce n’est pas un héros qu’ils voient en Toi. C’est un monstre… tout - comme - moi.


Je détache les dernières syllabes avec soin. Pour qu’elles portent.


Il hésite. Depuis l’extérieur nous parvient le bruit d’un camion qui démarre en trombe. Franck en a eu assez d’attendre ? Non.


- Tu sais ce que c’était ? je demande. C’était notre planche de salut qui se faisait la malle. Et tu sais ce que ça veut dire ? D’ici quelques minutes, on va entendre les sirènes.


Ho le délice de l’expression de détresse pure qui décompose lentement ses traits.


- Tu mens ! Tais-toi ! Il crie à nouveau.


Le chauve se remet à gémir, la blonde rapproche encore son visage endolori de la surface du guichet. Mémé continue à être morte. En fait, chacun a pris une place dans notre petit spectacle. Et maintenant que le dénouement approche, tout le monde se demande ce qui va arriver à son personnage. Sauf Mémé, évidemment. Je rirais, si je n’étais pas entravé. Entravé ? On dirait qu’à force de tirer sur mes liens, je suis en train de les user. Bonne nouvelle ça. Le Héros n’assume plus sa domination de toute façon.


- Je n’y suis pour rien.


Sa voix geignarde a le don de me faire sortir de mes gonds. Contrôle. Respire. Franchement qui aurait pu dire que ça tournerait aussi mal.

Je parle d’une voix calme, sympathique presque :


- Tu ne peux pas faire autrement. Il n’y a pas d’autre moyen. Tu as besoin de moi, je peux t’aider. Mais il faut que tu me libères. Il ne reste plus beaucoup de temps. Tu ne veux pas finir en prison, n’est-ce pas ? Tu sais que c’est horrible. Et tu sais que c’est ce qui va t’arriver s’ils nous prennent. Allons. Tu vois où la gentillesse t’a mené. Tu es encore plus mal qu’avant.

- Je… Je ne sais pas…


Et il baisse son arme. Hésitation fatale ! J’arrache le dernier lien qui me retenait et je me jette sur lui. Je vais reprendre ma place. Reprendre mon flingue.

Il se débat. Il résiste. Mais il est épuisé. Trop de tension pour son esprit fragile. J’ai toujours été le plus fort. Il ne m’a eu que par surprise.


- Non ! Je ne te supporte plus ! Toutes ces choses ! C’est fini.

- Mais oui, c’est fini, c’est ça. Je suis celui qui t’a sorti de l’ordinaire. Tu me dois tout.


Il refuse de se rendre. Et comme nous sommes là, tous les deux emmêlés, à nous empoigner comme des lutteurs, je vois clair en lui. S’il m’a écarté une fois, il peut recommencer. Il sait, quoiqu’il arrive que c’est moi qui vais payer. Il essaie juste de me retenir. Mais ça n’arrivera pas. Le flingue est de nouveau dans ma main. Mon flingue. Ma main. Mon flingue.

Avec une lenteur surréaliste, je le pointe vers la tête du minable. Du médiocre. Qui croyait tenir sa seule victoire. Erreur. Il ne tient rien du tout. Je le regarde dans les yeux, et il perçoit ma résolution. Il veut s’enfuir. Trop tard. J’appuie sur la détente.


Je n’ai même pas entendu la détonation. Dieu. Que ça fait mal. Je suis allongé sur le sol de la banque. Mon arme fumante gît à côté de moi. Il y a un trou près de ma tempe, là où la balle est sortie. Je vois la douille, éjectée un instant plus tôt, à quelques centimètres de mon œil droit. La douleur s’estompe. J’entends les sirènes. Je perçois des mouvements autour de moi. Les gens. Pourtant aucun ne se lève. Aucun ne se rue vers la porte. Et l’autre. Je ne l’entends plus. Je ne le vois plus. J’aurais au moins cette satisfaction, la balle l’a d’abord tué lui. Qui a dit que ça ne rapportait rien… le suicide.


 
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   widjet   
29/11/2008
 a aimé ce texte 
Pas
Les bonnes intentions et la bonne volonté d'un auteur ne font pas toujours de bonnes histoires. Voici le parfait exemple. L'auteur a travaillé, c'est certain et rien que pour ça, je le remercie. Il s'est donné du mal, mais ce travail s'avère être, je regrette, très insuffisant et finalement l'auteur échoue dans tous ses objectifs.

La faute à l'écriture déjà. Trop d'approximations. Pas de force. Le style, la forme, tout ça est trop faiblard. Les formulations sont bancales, les scènes d'action sans intensité, les détails ne sont pas assez travaillés ou peu intéressant (l'histoire du flingue bof bof). Ces faiblesses font que cela élimine toute tension et amoindri franchement l'intêret. On suit l'histoire, certes, mais en retrait, on n'est jamais prit dedans.

Les personnages comme les dialogues ne sont pas crédibiles, manquent de mordant (à retravailler) ou sont mal définis, les rendant sinon niais sans grande envergure (c'est valable pour le Héros, mais le braqueur faut aussi "petit joueur"). Cela frise par instant la parodie. Une bonne idée que d'avor un criminel intello, pourquoi pas, mais là ça sonne faux, les réflexions philosophiques de celui-ci sont creuses. Et puis, c'est pas très drôle malgré un second degré assumé mais mal maîtrisé. Franchement dommage car je raffole de cet humour glacial et pince sans rire. Zut ! :-(

Un bon point quand même. Le rythme est correct, on s'ennuie pas trop (tu meubles un peu, mais on le fait tous), mais comme je l'ai dit, jamais le lecteur que je fus n'a été captivé par le récit.
Le final, enfin, est un poil confus et surtout pas très bien amené.

Je charge un peu la barique et m'en excuse, mais je pense que le thriller est un des genres les plus complexes qui soit car les pièges tendus sont nombreux et il est difficile d'être original ou novateur. Pour avoir sabordé le genre plus d'une fois, je sais vraiment que c'est un exercice difficile.

Merci néanmoins d'aborder ce thème que j'affectionne. C'est assez courageux.

Bonne journée

Widjet

PS : pourquoi le criminel se désigne avec une majuscule ("Moi") ? Par égocentrisme, je présume ?

   Anonyme   
29/11/2008
 a aimé ce texte 
Pas ↑
J'ai décroché très vite. Je me suis tout de même forcé à lire.
C'est mauvais signe. Une histoire doit captiver le lecteur. Surtout s'il s'agit d'un thriller, en principe conçu pour susciter des émotions fortes.

Maintenant, l'auteur manque de chance. Son histoire de hold up raté(e) sort pile poil en même temps qu'un thriller particulièrement réussi.
C'est la scoumoune...

   Filipo   
30/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Cette dichotomie (Moi, Toi) pour la même personne est le coeur de cette nouvelle, mais il est dommage que le lecteur soit du coup perdu durant tout le texte. Nécessaire pour préserver la chute, certes, mais finalement un peu long, ce monologue sans action, après une scène antérieure évoquée plusieurs fois mais sans que tout ça ne soit bien clair pour le lecteur.

Pas évident comme challenge. Le texte est cependant bien écrit.

   rosaline   
30/11/2008
J’ai aimé le moi avec la majuscule. Ça donne une idée de l’égocentrisme du voleur.

Le récit était parti pour être bon, et il s’est avéré être juste ordinaire. Les dialogues sont pauvres.

Par contre, j’ai bien aimé le bout où le voleur dit : « Mémé continue à être morte. En fait, chacun a pris une place… tout le monde se demande ce qui va arriver à son personnage. Sauf Mémé, évidemment. ». Une petite pointe d’humour appréciée.

Je n’ai pas compris la fin. Qu’est-ce que le suicide vient faire ici ???

   dude   
30/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Ben moi, j'ai bien accroché! Certes, je ne suis pas un boulimique de récits policiers ou de thrillers mais je me suis plongé dans cette histoire de braquage avec plaisir. L'entrée en matière a de suite suscité mon intérêt. Et le personnage du voleur m'a bien plu... Ses réflexions, son humour, certaines formulations marchent vraiment bien... à la lecture du texte, j'avais les images du braquage du Joker dans le dernier Batman; je pense à certaines rélfexions du braqueur ou répliques ("c'est un monstre... tout comme moi!").
J'ai trouvé le style très visuel justement, presque cinématographique.
Ma seule déception concerne la chute du texte: un peu décousue et trop vite expédiée. Je n'ai pas vraiment saisi l'idée du suicide final...

   Jedediah   
7/12/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Dommage que cette nouvelle, au thème pourtant original, soit traitée d'une façon qui ne la rende pas davantage intéressante à lire...
L'écriture est correcte, mais manque de style et de fluidité. La narration aurait gagnée a être plus détaillée.
De plus, si ce texte est placé sous le signe de la violence, il ne faut pas pour autant verser dans la violence gratuite... Je pense ici à l'ironie de l'auteur face à la mort de la grand-mère, et à son comportement hideux envers la blonde.
La fin est un peu confuse. La balle a-t-elle rebondie ? A-t-il tiré deux fois ?
Quoi qu'il en soit, merci pour cette nouvelle, décevante certes mais en rien déshonorante, car il y a eu du travail.

   Azurelle   
16/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La nouvelle est convaincante ! Cependant la difficulté majeure que j'ai rencontrée est la manière dont tu introduis ton histoire. C'est un bain d'eau chaude que tu proposes au lecteur, tu le plonges directement dans les pensées du personnage ce qui rend ton récit comme il est cependant moi en tant que lectrice j'ai trouvé cela un peu abrupte, mais il doit s'agir plus d'un ressentis que d'un fait notable. Car comment peut on reprocher à un auteur de précipiter un lecteur à vivre dans le personnage ? Bref il y a du travail, cela se sent sinon, un récit bien mené. Et cette fin ah cette fin je dirai que le héros s'est suicidé, j'ai tout de suite pensé à cela, puis j'ai pensé à un flic qui l'aurait visé... Car vu que tu donnes exactement ce que pense le personnage, et qu'il dit n'avoir pas entendu le coup partir, je dirais qu'il venait d'autre part, c'est mon instinct de détective en herbe qui parle lol.
Bonne continuation ^^

   marogne   
23/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bluffé quand même par la chute. Je ne dis pas que je ne l’avais pas vu venir, un soupçon de ci de là, mais je me disais que non. Et puis oui. Un bel hommage à Psychose, ou plutôt à « Figth club » (et ça me donne envie de le revoir).

L’écriture aurait pu être un peu plus soignée sans doute dans quelques passages, et le déroulement un peu plus rapide (j’ai presque été impatient d’arriver à la fin), mais ici c’est l’idée, et ce qu’elle sous-entend sur le fonctionnement de la violence, cette dualité bien/mal qui est sans doute chez tout un chacun, et la rédemption finale.

   Anonyme   
4/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai mis le temps pour entrer dans l'histoire. J'ai apprécié la fin ; juste avant la touche finale, je pensais qu'il s'agissait du frère du héros. Ou de quelqu'un de très proche.
C'est une tranche de vie bien menée à part que la pirouette de la fin, même si je l'aime bien, je la trouve usée.
Mais c'est un avis très personnel.
Quelques petites choses cependant : (avis très personnel)
"Enfouir son visage contre le métal..." Poser, oui, coller aussi mais enfouir, non.
"J'aurais du l'abattre en rentrant..." en entrant. Parce que là ça me fait penser à "en rentrant chez moi" même si chez moi, "j'y entre". (avis très personnel, mais je me suis tellement disputée avec ce verbe que maintenant, dans ma tête, c'est... rentré.)
Peut-être des phrases un peu trop longues dans les dialogues. Ca manque (avis très personnel) de punch, de vécu, de "réalité".
"Je ne suis pas muselé" là aussi, avis très personnel, j'aurais préféré baillonné. C'est un peu trop recherché, à mon goût.

Mais... à force de la relire, je me demande juste :
Il est muselé, ligotté mais pourquoi et par qui ? Qui tient le flingue pendant ce temps ? Que lui est-il arrivé pour qu'il se croie muselé et ligotté ?
Est-ce que quelqu'un dans cette histoire est réellement attaché ? Quelle est l'étincelle qui a fait jaillir ce délire dans la tête du héros ?

   leon   
11/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Rien à redire pour le style, mis à part quelques boulettes de vocabulaire( ou de syntaxe ? ) qui ont été soulevées par d'autres.

Juste la fin donne l'idée d'un couvercle mal vissé sur son pot. je m'explique : la chûte devrait nous apparaître plus clairement.

J'ai pensé que le braqueur s'était suicidé en dirigeant le canon de l'arme de manière à ce que le coup tue également un deuxième personnage : le Héros contre lequel le braqueur lutte et qui la ligoté.

Maintenant, je ne suis pas sûr de ma lecture : un petit éclaircissement de l'auteur serait le bienvenu !


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