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Science-fiction
Leo : Les jardins de Vilarad [concours]
 Publié le 07/02/09  -  20 commentaires  -  5174 caractères  -  112 lectures    Autres textes du même auteur

Dans pas très longtemps, dans une galaxie pas très lointaine... Pas du tout lointaine, même.


Les jardins de Vilarad [concours]


Ce texte est une participation au concours nº 8 : Les brèves d'eau (informations sur ce concours).



Son nom... là, sur la liste... et en première position ! À côté de lui, Sanda exultait : reçue, elle aussi ! Et troisième ! Vilarad était une petite communauté qui comportait peu de notas, et il fallait obtenir un bon classement pour pouvoir prétendre aux bonnes filières. Leur place leur garantissait deux des trois places offertes en médecine. L'avenir était à eux.


Ils se regardaient, sans rien dire. Dans les yeux de Sanda, une promesse était en train de naître, et les yeux de Jordi l'acceptaient : ce soir serait LE soir. LEUR soir...


Cheminant la main dans la main sous les frondaisons des grands arbres centenaires, au milieu des jardins et des parterres de fleurs qui décoraient tout le centre de Vilarad, ils rejoignirent la Source, lieu traditionnel où on fêtait la fin des examens. Jordi et Sanda étaient connus, leurs familles faisaient partie des notas de Vilarad – elles étaient même parmi les tout premiers copros. Jordi, major de la promo, n'échappa évidemment pas à la tournée qui lui fut réclamée par clameurs estudiantines assoiffées. Il s'exécuta de bonne grâce.


Il présenta son amexfid devant la borne de lecture et tapa sa commande de douze verres. Bien entendu, la borne refusa de satisfaire une demande aussi énorme, et deux procteurs en uniforme arrivèrent dans la minute. Mais la situation était prévue par le Règlement, et l'un des procteurs débloqua la machine en souriant. Les verres apparurent instantanément et la joyeuse bande trinqua au succès, à la réussite, à l'amour et à la folie, comme tous les jeunes sous toutes les latitudes.


Le soir tombait lentement, Jordi et Sanda en profitèrent pour s'éclipser. Main dans la main, ils arrivèrent à la lisière du Bois. Celui-ci n'était pas très large, cent mètres tout au plus, ils atteignirent vite le Mur. Quelques feuilles s'y étaient accumulées, la couche idéale pour leur jeune amour. Ils s'y allongèrent lentement, côte à côte, dans les bras l'un de l'autre, les yeux dans les yeux. En cet instant, ils étaient seuls au monde, sur une autre planète dans un univers parallèle. Très loin de Vilarad, de sa Source, de son École, son Bois, son Mur, sa Centrale...


Et brusquement, tout autour d'eux, l'enfer...


Au sifflement des matraques électriques et des tasers des procteurs répondait le bruit sec des pierres qui frappaient les armures de kevlar. Une armée de soldats noirs face à... à quoi ?


Sanda et Jordi n'avaient jamais vu des êtres aussi malingres, à la peau jaunie, parcheminée. Deux ou trois, plus robustes, mieux habillés, tentaient de ralentir la horde noire qui les poursuivait. De nombreux fuyards tombaient sous les coups électriques, mais quelques-uns arrivèrent au mur, à quelques mètres des deux amoureux et... disparurent. Le dernier se retourna une dernière fois, comme pour s'assurer que personne ne restait derrière lui, personne qui soit debout du moins. Il vit que les procteurs le mettaient en joue. Il se mit alors à courir parallèlement au mur, dans la direction des deux amoureux. Plusieurs tasers fusèrent, un au moins atteignit le fuyard qui s'écroula en grimaçant aux pieds de Sanda. La jeune fille ne put retenir un cri.


En quelques secondes les procteurs les entouraient. Ils identifièrent rapidement Jordi et Sanda, deux enfants de notas et copros fondateurs.


– Rentrez chez vous à présent. Il n'y a plus de danger, mais on ne sait jamais.

– Mais qui étaient ces gens ?

– Des voleurs d'eau. On les transfère à la Centrale.


Deux procteurs relevaient le fuyard inconscient. Jordi pâlit brusquement en voyant son visage.


– Sanda... C'est Julia.


Julia. La nounou de la jeune fille. Sa complice, qui l'avait élevée depuis son enfance, sa deuxième maman. Une domestique, certes, mais attachée à la famille depuis des années. Julia, confidente, complice et messager de leur amour naissant. Julia, embarquée pour la Centrale.


– Que va-t-elle devenir ?

– On les dépose à l'entrée de la Centrale, les médecins les prennent en charge. Après...



Le lendemain, les deux jeunes gens revinrent au Mur. Un épais taillis masquait une brèche dans le Mur, là où ils avaient vu les fuyards disparaître. Une brèche sur le monde au-delà du mur.


– Un soleil de plomb. Du sable, à perte de vue. Il ne peut pas y avoir de vie, il n'y a ni végétation, ni la moindre trace d'eau.

– Et ces procteurs qu'on vient de voir au-delà du Mur, tu crois qu'ils les cherchent encore ?

– Impossible. Personne ne peut survivre dehors.

– Et pourtant, on les a bien vus, non ?



Deux mois plus tard, premier cours de la première année de médecine. Jordi et Sanda portent pour la première fois la blouse blanche qui sera désormais leur uniforme. Ils se lèvent respectueusement à l'entrée du premier professeur.


– Bonjour, jeunes gens. Notre première leçon portera sur l'élément central de toute notre science. Vous devez savoir une chose essentielle : le corps humain est composé à 70 % d'eau...


Jordi et Sanda se regardent. Livides.


 
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   Menvussa   
7/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Y a de l'idée. Ce récit sur un monde post-apocalyptique où l'eau est devenue une richesse réservée à quelques élus m'a emballé.
Et puis, ça tourne court, trop d'idées, de débuts de développements pour tenir en cinq mille caractères. Dommage.

   Filipo   
7/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'aime assez le style SF, en général; mais là je trouve qu'il y a un trop grand foisonnement pour répondre efficacement aux contraintes du concours....

La chute, brutale, prouve bien que l'histoire se termine du simple fait du couperet des 5000 caractères. Je verrais bien cette histoire se continuer avec un vrai développement, qui nous en dirait un peu plus. Telle quelle, les détails qui nous sont livrés ne servent que "l'ambiance" du récit et nullement son déroulement (trop de questions en suspens).

L'écriture cependant est sympathique, relativement fluide et agréable (à part peut-être les acronymes peu clairs et en trop grand nombre).

   Liry   
7/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai vite accroché à ce texte. L'écriture est agréable. En même temps, j'ai eu comme l'impression de lire une introduction.
Beaucoup de questions restent en suspend à la fin plutôt abrupte de cette histoire.

   Leo   
7/2/2009
Quelques précisions seront données en forum après la clôture du vote pour le concours, afin de ne pas interférer avec celui-ci.

   Anonyme   
7/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une écriture qui donne envie de dire encore, et au final un petit goût de trop peu C'est dommage j'aurais aimé avoir une gra,de une belle histoire sur cette idée forte
merci
Xrys

   marimay   
7/2/2009
Bonjour Leo,
Peu habituée au genre SF, je me suis laissée emportée par votre récit. Dommage qu'il n'ait pu être plus long. Le thème de l'eau, source de vie, est bien pensé dans cet univers futuriste. Il y a cependant des questions dont je ne peux qu'imaginer la réponse: pourquoi par exemple Julia est-elle devenue voleuse d'eau?
Votre écriture est intéressante, je vous lirai encore.

   Malka   
7/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Il y a de bonnes idées mais il manque des éléments qui rendent le texte un peu confus. J'ai du mal à me situer dans l'histoire: sur les lieux, le personnages secondaires. Je pense qu'il y a matière à travailler sur une nouvelle beaucoup plus consistante (sans se limiter sur les caractères).

   Faolan   
7/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une belle écriture et un thème qui aurait mérité d'être plus exploité. Difficile de tout comprendre.
Imaginatif en tout cas !
Merci.

   jensairien   
7/2/2009
il y a de l'idée mais, comme tout le monde je dirai que c'est un peu court.
dans une vraie nouvelle, le personnage de Julia aurait du apparaitre avant la scène du vol d'eau, afin d'éviter l'effet deus ex machina

   Nongag   
8/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
On est happé par les premiers paragraphes. Le rythme est bon, l'histoire promet. Puis, en seconde partie, tout est précipité et perd sa saveur.

Un récit beaucoup trop ambitieux. L'auteur ne peut tenir les promesses qu'il fait dans l'espace alloué par le concours.

Dommage...

   Ephemere   
8/2/2009
Bonjour, j'aime bien la SF mais c'est trop court pour se faire une idée. Je ne jugerai pas car je ne comprends pas tout.
FMR

   Maëlle   
8/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Clair goût de trop peu: le monde de l'intérieur, protégé, est installé. De celui de l'exterieur on ne saura rien, et rien non plus sur Julia, ses conditions de vie et pourquoi est-elle du mauvais côté de ce mur.

Au final, faute de comprendre vraiment tout ce qui se passe, la chute manque quelque chose.
On peut avoir les 300 pages qui manquent?

   marogne   
8/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
deuxième nouvelle dans le concours dans laquelle on régénère l'eau des corps sacrifiés pour sauver ou alimenter ceux qui ont la chance d'avoir été désignés pour survivre. une idée interessante, mais qui me semble n'avoir pas vraiment été étudiée et exploitée suffisamment (et si le corps est fait de 70% d'eau, il en faut beacoup, de l'eau, pour y arrriver...).

   melonels   
11/2/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↓
je n'ai pas été enthousiasmé par ce texte au style qui me parait jeune avec sa fougue et ses imperfections, mais plus encore c'est le récit où l'auteur mèle la science fiction et l'écologie qui me gène. Désolé.

   Cyberalx   
12/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien ce style qui en dit juste assez pour faire galoper mon imagination, puis une sorte de touche comme ça qui me rappelle les recueils d'histoires courtes comme Chroniques martiennes ou d'autres de K.Dick (bon, ok, là c'est moins déjanté) .

Au niveau des contraintes, c'est parfait, le texte est court, bien aéré et le thème y est joliment intégré.

Le tout, par contre me paraît trop sage, trop convenu mais il ne fait aucun doute que lorsque l'auteur mettra son brin de folie au service de son style et de sa technique, ça ne pourra débouler que sur du très bon.

   David   
12/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Leo,

C'est la chute qui m'intrigue, que comprennent les deux tourtereaux en apprenant que le corps humains est composé à 70% d'eau... je pencherais pour une variante de "Soleil Vert", l'être humain serait la source d'eau la plus facilement exploitable dans un monde à l'agonie ?

   guanaco   
14/2/2009
Mes connaissances en SF sont très limitées donc mon comm très relatif. Néanmoins comme certains, je suis resté sur ma faim: beaucoup de questions sans réponses.
Une chose m'a gênée: "copro" et "procto" (c'est vrai que le texte parle de procteurs mais bon), pas très jolis comme termes ^-^
Merci
Guanaco

   Ariumette   
22/2/2009
D'abord félicitation d'avoir relevé le défi de ce concours !
Mon avis : Un mélange de THX et de Soleil vert... La SF, j'adore mais c'est très dur à traiter sur des si petit format. Il y a tjs trop d'implications, d'évènements sous-jacents à raconter pour tenir en si peu de place. Je salue donc la prise de risque mais te conseille de rallonger cette nouvelle pour qu'elle prenne toute son ampleur.

Pas de note cause concours

   Ninjavert   
19/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La première chose qui m'a gêné n'est pas un défaut : c'est l'usage des termes "SF" (Filipo les désigne comme acronymes, je ne crois pas que ce soit tout à fait leur définition, mais c'est de ça que je parle aussi).

Mais c'est un goût personnel, je sais que certains lecteurs de SF rafolent de tous ces petits termes exotiques, parfois très parlant, parfois très obscurs. Moi ça a tendance à m'aggacer. Surtout dans un texte court, comme ici, dans lequel on n'a pas le temps de les digérer, de les intégrer. Il en aurait fallu moins, ou les rendre plus parlants. Néanmoins, aucun ne gêne la compréhension ce qui est plutôt une bonne chose :)

Contrairement aux autres avis, je ne suis pas franchement gêné par le fait que ce soit si court, ou en tout cas que ça aurait pû être plus long. Cette brêve histoire m'a donné l'impression que tu voulais raconter une anecdote, violente et lourde d'implications pour les personnages certes, mais rien de plus qu'une anecdote. Je n'ai pas ressenti le côté "tu as cherché à résumer une histoire qui aurait mérité un cycle de trois tomes de 600 pages chacun en 5000 caractères".

La brièveté de l'action est un peu frustrante, mais ça ne m'a pas gêné. C'est plus les implications qui manquent à mon goût.

On ne rentre pas vraiment dans le monde, c'est normal vu la bièveté du texte, donc ça n'est pas très gênant que tu ne développes pas tout (ce qu'il y a derrière le mur, par exemple... j'aime l'idée de n'en savoir rien du tout. Comme tu n'aurais pas pu développer, en dire un tout petit peu aurait gâché cette aura de mystère). Mais dans ce que tu dis, ça manque de clarté.

On comprend que Vilarad n'est qu'une enclave. Une oasis paradisiaque perdu dans une immensité hostile et désertique. On comprend que ses habitants y sont protégés, comme dans un cocon, choyés, dorlotés, un peu trop même : au point que leur esprit critique s'est attrophié. Comme l'a relevé Cyb', ça m'a rappelé des auteurs plus classiques comme Bradbury. On sent une société autoritaire, totalitaire ? dans laquelle sous couvert de protection, on vous endort.

Rien que du classique en SF, mais c'est toujours efficace. Ce qui m'a manqué est tout ce qui gravite autour de nos héros. On comprend le choc, la révélation que l'incident déclenche chez eux, mais on aimerait en savoir un peu plus. Vont-ils évoluer ? Vont-ils oublier ? Se révolter ?
Plein d'autres questions restent en suspens : pourquoi l'eau manque-t-elle ? Où vivent les bannis, etc. Mais ça je serai tenté de dire "on s'en fout" c'est du contexte. Ce que tu as voulu traduire tourne à mon sens autour des personnages, et ça, tu aurais dû plus le détailler.

On me reproche souvent de ne pas assez laisser sa part de rêve au lecteur, toi tu nous l'as peut être un peu trop laissée... et on s'y est perdu :)

En tout cas j'ai apprécié l'écriture, simple, efficace, directe. Pas de fioriture, mais ça fonctionne. Quelques belles expressions toutes simples comme "leur jeune amour"...

En résumé : je reste sur ma faim, pas forcément pour les mêmes choses que les autres lecteurs, mais quand même.

En tout cas bravo et merci pour la balade, l'exercice était ardu, et la performance est tout à fait honorable :)

Ninj'

EDIT : Tu avais parlé d'explications à venir sur les forums Léo, mais je ne les ai pas trouvées... C'est toujours d'actualité ?

   Anonyme   
12/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien, mais pourquoi…
Les noms très jolis. Vilarad et Sanda, deux noms poétiques… Jordi, j'aime moins, mais bon…
La dernière phrase est parfaite… Jubilatoire. Le mot livide que j'adore et qui exprime tout à la fois.
Je pense que l'ambiance est très bien évoquée, créée par les détails rapides qui laissent la place à l'imagination du lecteur.
Le deuxième paragraphe est très beau. J'ai beaucoup apprécié "une promesse était en train de naître".
La scène des policiers et des fuyards est un peu bizarre je trouve. Pas assez dense et évocatrice par rapport au reste. Pour jouer sur la surprise des jeunes gens, il aurait fallu être beaucoup plus "efficace" dans l'écriture je pense.
En tout cas merci, ce texte m'a touché.


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