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Humour/Détente
liryc : Le vernissage
 Publié le 18/12/09  -  13 commentaires  -  13073 caractères  -  139 lectures    Autres textes du même auteur

Un critique d'art est mis face à sa conscience et à son intégrité.


Le vernissage


Le grand critique d'art Gille Dutour d'Eaubonne, surnommé « Gille d’Ut », arrivait ce soir au vernissage sans son décontracté habituel, les traits tirés, et pour cause : il n’avait pas pris le temps d’approfondir l’étude de son client, ce Kaliewsky, ni l'exposition des œuvres qu’il venait ce soir inaugurer.


La presse avait fait grand tapage de l’événement, et avait jalonné de détails croustillants un parcours et une ascension hors norme, due, selon elle, à un talent et une imagination rares. Gille d’Ut campait cependant sur son opinion : le talent ne trouvait pas dans ce travail sa place ; ou alors il ne se résumait qu’à quelques essais restés stériles ; et en fin de compte à un fatras d’injures à la grandeur de l’Art.


Des soucis financiers l’avaient poussé cependant à signer un contrat, avec discours d'ouverture à l'exposition et une série d'articles rédigés de sa plume dans les meilleures revues d'art. Ces prestations garantiraient à elles seules, disait-on, le même effet qu'une ribambelle de vendeurs chevronnés mis à la tâche.


Dans quelle situation se lançait-il ? Il en avait à cet instant le cœur serré. Mais bon, il ne pouvait plus reculer. Il engagea son véhicule dans le parking.


La grande salle du château de Vincennes était déjà pleine d'invités de choix : esthètes aristocratiques, ministres, attachés de presse et autres personnalités de tout horizon... Tous étaient reçus pour l'événement avec du champagne et péroraient ce soir dans un concert d'apparat mondain à l'ambiance festive, décontractée.


Caviar, saumon fumé et foie gras sur petits pains ornaient les plateaux d'argent en cuisine. De grands vins avoisinaient sous la bienveillance d'une seconde équipe.


Élancées sur socles victoriens, les œuvres se composaient de matériaux de construction pour se refondre en des figurations mi-abstraites, mi-figuratives. Elles soulevaient chez beaucoup des questions ou un mutisme de circonstance. Chez d’autres, au regard plus connaisseur, elles suscitaient déjà des signes d'intérêt.


Les prix équivalaient chacun à quelques années de salaire pour monsieur tout le monde, la cote de l'artiste n'ayant fait que monter. Mais pour la plupart des invités, les œuvres s'avéraient accessibles sur-le-champ, voire moyennant un accord vite conclu avec quelque ami banquier présent sur place...


Les amuse-gueule et les rafraîchissants noieraient ensuite les dernières hésitations. Puis l'effet de mimétisme ferait ensuite le reste : chacun poussé dans la fièvre avide du désir de possession.

Ces prévisions s'écoulaient comme un élixir délicieusement prometteur dans l'esprit d’Allen Rodolphus Kalievsky, le fameux artiste dont le nom était ce soir sur toutes les lèvres.


Ses cheveux ébouriffés sur visage potelé encadraient un regard en fente qui pouvait aussi bien renfermer un esprit fin et calculateur qu'une franche camaraderie pour ses semblables. Un Kalievsky détendu et jovial circulait entre les îlots de visiteurs amassés autour des œuvres. Il serrait des mains par-ci, glissait des traits d’humour par-là, et chez certaines des œillades avec autant de vécu que de promesses. Et pour cette soirée, oui, beaucoup d’espoir.


C’était encore une date mémorable à inscrire dans son palmarès, lui qui enfant ne s'était toujours contenté en discipline artistique que d'un « suffisant, pourrait faire mieux. » Ses œuvres minimalistes, compositions de fer, de béton et de taches bariolées constituaient aujourd’hui des cataplasmes poétiques de luxe pour panser toutes ses aigreurs passées.

La vie lui souriait et le flattait, le réconfortait car il n’aurait, à vrai dire, jamais pu briller ailleurs. La chance, et les relations aidant, lui avait donné accès à de grandes galeries : ce qui lui assurait maintenant une vie des plus confortables.


Tout le monde attendait le coup d'envoi du critique d’art, le discours d’inauguration. Où était-il ? Dix minutes de retard... Allen composa à plusieurs reprises, d’un geste nerveux, le numéro de GSM : aucune réponse !!! Comment était-ce possible ? Que pouvait donc bien faire cet enfoiré de critique d'art ?


Ce dernier, assis derrière le volant de son superbe véhicule dans le parking, fumait un cigarillo de la Havane. Laissant sonner son appareil, il s'offrait un dernier moment de répit en composant des « o » enfumés qu'il libérait avec application. Bien qu'il accusât ses cinquante-deux ans bien sonnés, une ironie juvénile et profonde s'était imprimée au fil du temps dans ses traits, ce qui lui conférait une expression attachante, presque sincère.

Garé à l'ombre d'un bosquet, il scrutait les allées et venues à l'extérieur de la bâtisse. Il eût bien pu trouver une énorme excuse pour s'éclipser. Fuir ce qui lui laissait toujours un après-goût insipide. Cette idée l'avait effleuré. Mais c'eût été agir de façon inappropriée sur le plan professionnel. Il se savait déjà plein de dettes depuis son divorce. Avec des revendications belliqueuses d’une ex-épouse cupide, qui exigeait toujours plus.


Gille d’Ut avait conservé son superbe véhicule, une Buick Sedanette 1949, dont la vente lui aurait assuré une somme considérable. Cette voiture était cependant une partie de lui-même : la compagne toujours présente quels qu'aient été les aléas de son métier ; une prolongation de sa carapace d’acier avec la finesse répondant à ses goûts.

Une détermination rare dans l'exercice de ses fonctions l'avait mené à dix ans de brillante réussite avant les problèmes des dernières années... S'en défaire était pour lui exclu et aurait de plus confirmé aux yeux de beaucoup les rumeurs que son ex-compagne s'efforçait de répandre sur son compte : « Il n'est devenu qu'une loque humaine qui a perdu toute sa fougue et son génie d'antan, il est fini. »


Si elle savait ! Depuis septembre, pour conserver sa grande demeure de style colonial, superbe, il s'était réduit à n'en utiliser que le salon avec canapé-lit, cuisine et salle de douches. Les six chambres et kitchenettes, les trois salles de bains des étages supérieurs, mis en location, étaient occupés par six étudiantes de bonne famille. Il nourrissait d'ailleurs avec l'une d'entre elles, étudiante en langues romanes et de vingt-cinq ans sa cadette, une vive admiration mutuelle et depuis peu une passion amoureuse...

Tout le personnel de maison congédié, et s'étant enfin décidé à changer radicalement de train de vie, il pourrait maintenant sans peine joindre les deux bouts dans une nouvelle vie, moins matérialiste... Il le sentait, une métamorphose s'était de plus amorcée en lui : elle le rendait plus vrai. Plus authentique.


Que faire ? Il avait un engagement : l'heure n'était pas aux remises en question...


Vite il se composa un récit, puis, tout en puisant dans sa mémoire, y mêla de belles notes passe-partout, du vécu qui avait fait ses preuves. Il y introduisit enfin, les noms d’Allen Rodolphus Kalievsky, annoncés en grande pompe au-dessus du portique de style rococo : un inconnu célèbre qu'il devait glorifier ce soir ; au travail affreusement minimaliste. Des blocs de béton sans goût ni poésie à prix d'or. Si Michel-Ange avait su...


Il ferma les yeux, prit du recul et fut très satisfait.

Il répéta « Allen Rodolphus Kalievsky », se sentit prêt puis, comme le robot programmé pour une sale besogne, ouvrit sa portière, sortit de son véhicule, et referma... Il jeta enfin ce qui restait de son cigare consumé, et avant de l’éteindre d'une pression du pied, composa un dernier « o » qui se dissipa en volutes dans la brise fraîche...


Dans la salle, un microcosme nappait les discussions animées et des éclats de rire. Le regard esthète de quelques célibataires richissimes tout comme celui plus discret d'hommes mariés s'arrêtait, dans l'attente, non plus à chacune des œuvres mais à l’entourage féminin qui scintillait de beautés, aussi différentes qu'irrésistibles, dans un raffinement recherché.


Un employé du château vint annoncer l'arrivée du critique à l'oreille de l'artiste. Celui-ci s'empressa de l'accueillir avec cordialité, le dirigeant, après quelques politesses de bon augure, vers le plateau encore dans l’ombre des rideaux. Gille d’Ut se remit dans la peau de Gille Dutour d'Eaubonne, et Allen Rodolphus Kalievsky se tenant à ses côtés, il saisit le micro et cria : « Rideau ! »


Un grand « Aaahhh !!! » de contentement s'éleva de l'assemblée, suivi d'un silence épais qui tomba instantanément comme une masse. Le temps venait de s'arrêter, magique... Les deux hommes d'abord sous le choc, savourèrent quelques instants ces secondes denses et imprévues qui semblaient imprégnées d'essences divines. Gille d’Ut se ressaisit le premier puis prit la parole, pesant, prononçant chacun de ses mots avec poids et mesure :


« Mesdames et messieurs, chers invités et amis, nous sommes très heureux de nous retrouver tous ce soir, pour saluer Allen Rodolphus Kalievsky et ses nouvelles créations. Regardez-les bien, écoutez-les. Ces œuvres nous parlent. Elles nous disent que l'art est destiné à grandir pour prendre une forme digne de notre temps, une forme réactualisée perceptible par les esprits les plus fins, les plus honnêtes : un minimalisme débarrassé d’habillage, au service des questions de l’humanité mise à nu ; au service du pourquoi, du comment de notre existence. Elles reflètent le néant et le déplacement des atomes qui la composent. Elles renvoient avec force et volume les chocs qui la décomposent. Ces œuvres sont des notes de musique éclatées. Ces œuvres sont intemporelles, elles sont là pour durer et garantir aux musées futurs les témoignages d’un regard qui puise au plus profond de nous-mêmes les substances du doute, de l’éphémère et du silence.

Le bilan de ce travail exceptionnel est ici ce soir sous nos yeux. C’est un événement unique ! Y a-t-il des messages sous-jacents ? Oui, bien sûr. Les visions d'avant-garde de la terre de demain, comme celles de son grand ami Arman, cet autre génie de notre temps. Kalievsky ne jette rien, récupère tout, pour nous restituer l’écho de nos existences.

Allen Rodolphus Kalievsky a déjà sillonné le monde, entraînant à sa suite les directeurs de musées les plus prestigieux et les collectionneurs les plus avertis. Tous ont voulu se porter acquéreurs d'une de ses œuvres. Allen est obligé de choisir et de contenter certains. De refuser et de décevoir d’autres. Donnant tout et tant de lui-même dans chacune de ses œuvres, que celles-ci, en nombre limité, sont immédiatement acquises...

Ces œuvres uniques ont rapidement vu leur valeur atteindre des plafonds vertigineux puisqu’en posséder une aujourd’hui est devenu une marque de grand raffinement ; un signe d’appartenance au cercle très réduit des privilégiés du Maître. Un grand homme qui a su cependant se préserver des flashs de la notoriété et qui salue aujourd’hui l’homme, sans condition. Ses œuvres sont reconnues unanimement comme les fruits d’une puissante vision avant-gardiste.

Contemplez, et admirez celles qui se dévoilent ici ce soir...

Où s'arrêtera le génie créateur de notre grand nom ? »


« Je n'en dirai pas plus, réservant la suite de ce discours aux revues d'art qui nous ont priés de leur réserver quelques lignes...

J'y signerai de mon nom le résumé de ce que je viens de vous exposer ce soir pour y répéter la chance qui nous est offerte actuellement de pouvoir rencontrer l'artiste, ou d'acquérir une de ses œuvres. »


Gille Dutour d'Eaubonne redevint soudainement Gille d’Ut, il avait fini de parler, de s'écouter dire des sottises. Sachant sous un tonnerre d'applaudissement qui dura longtemps que sa gloire, à l'instar de celle de son client, était reconquise. L'artiste visiblement comblé par son discours le remercia chaleureusement.


Gille d’Ut lui assura sincèrement qu'il n'avait fait que son travail.


Ce discours fit un véritable tabac puisque tout fut vendu le soir même. Les revues d'art retransmirent, non pas un résumé mais, après discussions, l'intégralité du discours.


Les convives ne manquèrent pas de déguster les mets les plus fins avec l'accompagnement de grands vins. L'artiste reprit dans son agenda le nom du critique, qui par sa connaissance multiple des langues était en mesure de l'accompagner lors de ses nombreux périples artistiques dans le monde.


Un an plus tard, Gille d’Ut avait définitivement tourné la page des déboires du passé, s’étant acquitté de toutes ses dettes et débarrassé de son ex-femme qui s’était remariée avec un bijoutier prospère. Il récupéra la totalité de son bien immobilier avec le projet de se marier avec une ancienne locataire qui venait d'obtenir son diplôme en langues romanes. Et grande distinction.


Allen Rodolphus Kalievsky tint à être témoin de leur union et leur offrit de passer leur lune de miel dans sa villa sur l’île de Saint-Bart.


Il offrirait au couple, cerise sur le gâteau, une œuvre personnelle : un bloc de béton vertical, traversé de part et d’autre d'un éclat de cristal de roche ; la zone de contact des deux matières peinte en rouge…


Quelle horreur...

Pardon je voulais dire quel bonheur !


 
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   littlej   
18/12/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un texte sympathique - c'est-à-dire un texte où on sent que l'auteur veut offrir un bon moment de lecture (de détente ici) -, mais je l’ai trouvé un peu maladroit.

Premièrement l'écriture, bien qu'elle convienne tout à fait, est jalonnée de plusieurs lourdeurs (ce qui est compréhensible vu la relative longueur) :
- "le talent ne trouvait pas dans ce travail sa place" -> pourquoi pas "le talent ne trouvait pas sa place dans ce travail" ?
- "Elles soulevaient chez beaucoup des questions ou un mutisme de circonstance" -> "chez beaucoup, elles soulevaient soit une chaîne de question soit un mutisme de circonstance" (une belle phrase tout de même)
- "comme le robot programmé pour une sale besogne, ouvrit sa portière, sortit de son véhicule, et referma" -> lourd et surtout, inutile
- "Les deux hommes d'abord sous le choc, savourèrent quelques instants ces secondes denses et imprévues qui semblaient imprégnées d'essences divines" -> lourd, aurait été mieux : "Les deux hommes savourèrent ces quelques instants "
- "Un grand homme qui a su cependant se préserver des flashs de la notoriété et qui salue aujourd’hui l’homme, sans condition" -> j'aime bien l'expression "flashs de la notoriété" mais répétition du mot "homme"
- "de notre grand nom" ? -> "de ce grand nom ?"

Ensuite, le petit message - la morale - est trop explicite car tu as trop insisté sur l’absurdité de l'oeuvre de Kalievsky. Et la fin est un peu trop "happy-end" à mon goût.
Enfin, par son inopportunité, l'intrusion du narrateur ne m'a guère convaincu.

Le bon point de ta nouvelle c'est indéniablement (à mon avis) tes personnages. Ils sont très bien présentés et on se fait une idée fixe de leur personnalité. Le personnage principal « Gille d’Ut » m'a rappelé celui du "Faux" de Romain Gary.

Mon passage préféré (même si il reste perfectible) :

"Les amuse-gueule et les rafraîchissants noieraient ensuite les dernières hésitations. Puis l'effet de mimétisme ferait ensuite le reste : chacun poussé dans la fièvre avide du désir de possession."

A bientôt.

j

   jaimme   
18/12/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Je n'ai pas vu où était l'humour. Juste une critique plutôt facile du monde de l'art, qui sans doute la mérite. Il existe une multiplicité de niveaux d'humour; mais je n'ai pas réussi à m'accorder avec celui-ci.
Je trouve le texte souvent maladroit dans son écriture, avec bien des phrases qui demanderaient une réécriture pour obtenir un style plus fluide, des tournures à travailler (voir quelques exemples relevés par LittleJ).
Une autre fois, peut-être.

   Myriam   
19/12/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est assez frustrant de lire un texte dont on devine les intentions et les possibilités, un texte qui contient un potentiel si intéressant: le monde de l'art, (moi j'ai pensé à Escalier C d'Elvire Murail), les compromissions, le parcours d'un homme qui bascule... et de ne pas accrocher, la faute au style, oui, et le premier commentaire relève de nombreux points avec lesquels je suis d'accord.
La lourdeur et les maladresses ôtent une grande partie de son charme à la nouvelle. je me demande s'il n'aurait pas mieux valu la rendre carrément dramatique, puisqu'elle n'est pas drôle... Je ne sais pas...

Il y a pourtant de jolies choses dans les descriptions, et le discours est plutôt réussi. Le problème vient plutôt des passages narratifs.

Ce n'est cependant que mon opinion et je ne voudrais surtout pas décourager l'auteur...
Amicalement,
Myriam.

   ANIMAL   
19/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Mis à part les quelques maladresses de style déjà évoquées, j'aime bien le cynisme total de cette histoire.

Sa conscience, le bon Gille la met dans sa poche lorsque son train de vie est en jeu et puis il tient absolument à clouer le bec médisant de sa femme. Il a raison. Après tout, il n'y a pas risque vital pour quiconque dans cette affaire et tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute, comme disait ce cher La Fontaine.

S'il y a de l'humour dans cette nouvelle, il est grinçant à souhait ; c'est plutôt une peinture au vitriol d'un milieu. Le discours est un modèle d'hypocrisie destiné à des imbéciles... et en plus ça marche car une cote artificielle va se créer autour de cet auteur et entretenir l'illusion.

Intéressant.

   florilange   
19/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ben moi, je le sens, l'humour. Ce côté qui finit comme 1 conte de fées : ils furent tous très heureux & eurent beaucoup d'enfants. Mais bien sûr, ce n'est pas de l'humour joyeux, seulement grinçant.
Cette façon de s'arranger avec sa conscience, afin de régler ses propres problèmes. Qui n'a jamais connu ça?
Alors oui, dans le style, plus de légèreté dans les phrases aurait été souhaitable.
Sinon, assez bien aimé cette lecture.
Florilange.

   Anonyme   
22/12/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

je n'ai pas été séduit par ce récit que je trouve banal, tant dans la forme que dans le fond.
Une critique du monde de l'art ? Oui, mais encore, je n'y ai pas vu l'ombre d'un point de vue un peu original, tout est ici très convenu.
Le portrait d'un critique corrompu, prêt à tout pour maintenir ou retrouver son statut social ? Là, c'est le portrait psychologique qui pêche tant il est superficiel et caricatural.
Le style quant à lui, d'un cynisme bien palichon, me semble surtout absent tant les lourdeurs et les imprécisions semblent avoir pris le pas sur toute tentative un peu ambitieuse d'écriture.
Bonne continuation cependant.

   Anonyme   
23/12/2009
 a aimé ce texte 
Pas
On peut fort bien s'ennuyer ferme à la lecture d'un texte classé en humour/détente.
C'est en tout cas ce qui vient de m'arriver.
On a l'impression d'entendre un conteur lire son texte voix monocorde.
A aucun moment l'auteur ne cherche à capter l'attention du lecteur.
Le ton n'est même pas celui des anecdotes d'après dîner, lorsqu'entre convives complices, on se raconte les derniers potins du microcosme.
Arrivé au terme de la lecture, devenue automatique, je m'aperçois que j'ai oublié le début.
Je ne vais tout de même pas relire !

   wancyrs   
25/12/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Où est l'humour dans ce récit ? dans les noms bizarres ? dans les "O" de la fumée rejetée, ou bien dans la présentation de ces oeuvres qui ne valaient sans doute pas un clou sans le commentateur ?

Désolé, je n'ai pas du tout ri. une prochaine fois sans doute ?

Wancyrs

   NICOLE   
27/12/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Beaucoup de bonnes intentions, mais est-ce qu'elles suffisent à faire un bon texte ?
J'ai moi aussi été génée par les nombreuses maladresses, déja pour la plupart mises en exergue par les autres commentateurs, mais le fond m'a ennuyée davantage encore. L'éternel débat sur l'art (en particulier non-figuratif) : fumisterie ou expression du génie créatif de son auteur ?
Qui peut dire si le talent n'est pas finalement du côté de celui qui est prêt à réaliser ce que d'autres sont disposés à acheter ? Il y a dans ce texte un petit côté "je ne suis pas dupe de leurs simagrées, je ne vends rien et je veux y voir la preuve de mon intégrité artistique" qui m'agace fortement. Il arrive que les artistes qui échouent à trouver leur public soient surtout victimes de... leur manque de talent, tout simplement.

   Anonyme   
8/1/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Les descriptions de l'ambiance, et des personnages sont plutôt bien réalisées ...L'ambiance mondaine et superficielle est bien rendue ..
Les deux personnages sont assez finement campés pour l'artiste " ses cheveux ébouriffés...ses semblables" et pour le critique " Bien qu'il accusait ses 52 ans ..presque sincère" plutôt bien vus ...
L'un faux artiste chanceux et malin, et l'autre critique fatigué s'arrangeant avec sa conscience...
Bref humour cynique assez réaliste ...On ne se roule pas par terre de rire on sourit crispé....
Maintenant, c'est un peu long...par moment on s'ennuie un peu,et il n'y a pas de suspens..on devine vers quoi on nous emmène..
Le style autrement est assez agréable.

   caillouq   
23/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Texte écrit dans un style assez XIXe (le siècle, pas l'arrondissement), agréable à lire en dépit de quelques anastrophes discutables, et d'une succession de paragraphes de même longueur qui confère à l'ensemble un rythme un peu monotone dans la première moitié du texte.

La peinture d'un milieu tout en apparences est assez convaincante, l'autosatisfaction du personnage principal (le critique) très bien rendue, et, contrairement à ce qu'on aurait pu craindre un moment, l'histoire ne s'embarrasse pas d'une quelconque morale.

J'aime bien, donc.

Mais pourquoi avoir dénaturé l'épilogue, toujours très clin d'oeil XIXe, avec ces deux dernières phrases ("Quelle horreur" etc) qui n'apportent absolument rien, si ce n'est une envie irrépressible de grincer des dents ?

   Mistinguette   
24/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien
À part peut-être quelques longueurs compensées par une écriture attrayante, je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ce texte. Je trouve la personnalité des protagonistes parfaitement décrite et l’atmosphère de ce vernissage bien restituée. Certaines maladresses comme : « … ouvrit sa portière, sortit de son véhicule et referma… Il jeta enfin ce qui restait de son cigare » Personnellement j’aurais mis : « …sortit de son véhicule et jeta ce qui restait de son cigare avant… » C’est une suggestion bien sûr, mais à mon avis ça allège sans rien enlever au sens ni à l’ambiance.
Je trouve par contre le passage du discours plutôt brillant, et la chute particulièrement réussie, même si je dois bien avouer que c’est le seul moment de l’histoire où j’ai vraiment souri. Le reste du texte étant pour moi plus cynique qu’humoristique. Au final une lecture plaisante qui m’encourage à aller lire les autres nouvelles de l’auteur. Bonne continuation.

   Anonyme   
8/3/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'aime bien les anastrophes car elles donnent un autre équilibre à une phrase et, parfois aussi, un déséquilibre. Si j'osais je dirai que c'est hyperbat(e). En plus, Ut est employé à conte-Ut.

- je ne comprends pas la première phrase qui se contredit : fatigué parce qu'il n'avait pas pris le temps d'approfondir ?
Également l'interrogation :"Dans quelle situation se lançait-il ?" me gène quant à sa formulation que je trouve maladroite.
- personnalités de tout horizon : de tous (me semble-t-il).
-De grands vins avoisinaient sous la bienveillance d'une seconde équipe. Où est la première équipe ? et puis, la phrase est curieuse.
- noieraient ensuite les dernières hésitations. Puis l'effet de mimétisme ferait ensuite : un ensuite en trop.

Non, décidément l'écriture ne me convient pas. Trop de tournures maladroites, je n'ai pas pu arriver à la fin (à peine au quart, c'est dire).


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