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Menvussa
25/3/2009
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un texte bien écrit. L'auteur nous fait pénétrer dans l'esprit de son personnage et on suit pas à pas la progression.
On devine très rapidement l'horreur du drame et cela ne fait qu'augmenter le degré d'intensité. D'un autre côté, ce n'est certainement pas ce que je recherche comme lecture. C'est du "fait divers" fataliste et extrêmement triste. C'est révoltant mais contre qui, contre quoi. Le lecteur se sent désemparé. On serait tenté de dire que cela ne se peut, mais on sait que c'est déjà arrivé. Bref très pénible à lire. |
Selenim
25/3/2009
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Désolé, mais j'ai eu de la peine à arriver au bout, la faute à une écriture télégraphique omniprésente.
Le nombre de répétitions est assommant, et casse le rythme mitraillette de l'écriture. "Sam était heureux ce matin. Ce matin." "Il aimerait entendre sa voix. Il aimerait tant la serrer dans ses bras. Il aimerait revenir dans le temps pour pouvoir l’aimer encore." "Qu’il va raccrocher. Qu’il voulait juste entendre le son de sa voix. Qu’il voulait… Il ne sait pas. Qu’il ne sait pas ce qu’il lui arrive. Qu’il ne comprend pas. Qu’il est complètement perdu." Au final, un récit difficile à pénétrer. Les émotions sont tellement hachées qu'on n'arrive pas à s'y rattacher. Les dialogues, dans le même style télégraphique, confrontent des personnes qui ne se disent rien. Les répétitions accentuent un état, une sensation, un sentiment; mais pas quand elles sont utilisées à outrance. Il y a d'autres procédés pour un résultats analogues: les adjectifs, les images poétiques, les métaphores, analogies, zeugmes, et autres figures de styles. Comme disait ma grand-mère en trempant son camembert dans le café: il faut varier les plaisirs. Pour le fond de l'histoire je suis d'accord avec Menvussa. un fait divers dont on apprend rapidement la conclusion. Déception. |
widjet
25/3/2009
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Totalement d'accord avec Menvussa.
C'est vrai que l'écriture excessivement hachurée et les répétitions (assez agaçantes) nuisent beaucoup au déroulement de cette histoire (et fatiguent le lecteur), fortement inspirée des faits divers que les journaux ont fait part il y a quelques mois. C'est d'autant plus dommage que l'auteur a un certain savoir faire pour raconter son histoire (suspense relativement bien maîtrisé, même si c'est assez prévisible, la faute déjà à la phrase trop explicative du début !) et un potentiel imaginatif intéressant. De plus, il y avait moyen de jouer/manipuler davantage le lecteur en le menant sur une fausse piste (genre kidnapping). Frustration donc, mais une certaine attente aussi car Livet a, j'en suis sûr, des choses à nous dire. J'encourage donc avec un MOYEN+ équivalant à un "pas trop mal". Widjet |
Anonyme
28/3/2009
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Livet,
J'ai relu plusieurs fois ta nouvelle, sur plusieurs jours avant de la commenter. Les répétitions évidemment. Mais pour avoir pratiqué ce style, haché, hypnotique, qui martèle les mots pour faire entrer les émotions dans le crâne du lecteur, je sais ce qu'elles veulent dire. Alors je ne les critiquerai pas vraiment, sauf pour dire que dans certains passages c'est parfois trop et qu'effectivement ça pollue la lecture et que bien des fois, on obtient le contraire de ce qu'on veut faire passer. C'est délicat pour moi de parler de ces répétitions car dans mon cas, avis personnel donc, c'était mon style, ma façon d'écrire. Ton style, si c'est TON style, va évoluer ou pas, c'est toi qui choisira. Les répétitions ne me gênent donc pas complètement mais c'est vrai qu'elles sont lancinantes, et qu'elles font traîner le texte en longueur. Par exemple : Tout le passage avec Elle. Elle veut savoir. Elle veut comprendre. Elle, Elle... dur. Même chose avec le mot peur. Garder certaines répétitions, en jeter d'autres. Peut-être... Le passage avec la cigarette, très bien écrit et décrit m'a fait sourire et c'est bien vu, car l'histoire est difficile alors ce petit moment, cet espace pour respirer (un air pollué en plus) m'a bien plu. Dans le passage où il revoit sa femme, là aussi, certaines répétitions, pas toutes, laisse s'enfuir l'émotion alors que justement, tu veux "jouer" avec elle. "Ce matin, au bureau, pourtant, il n’y avait pas beaucoup de travail. L’équipe était plutôt décontractée. Il y a des périodes plus tranquilles parfois." Cette phrase est étrange. Première image : bureau, pas bcp de travail. Deuxième image : des périodes plus tranquilles parfois. La première image donnait déjà l'impression de tranquillité. Alors plus tranquille encore, ça devient du repos complet. "Charles non plus ne la voit." du fait du style répététif, cette phrase devient bancale. Il manque un mot, "pas". Pour l'équilibre du texte en général. Je me demande bien pourquoi tu ne l'as pas écrit. "Un enfant dans ses bras. Un enfant qui ne dort pas. Il le sait. L’enfant ne dort pas." Le dernier "L'enfant ne dort pas" : si la phrase s'était arrêté à Il le sait. l'impact aurait été plus fort. J'aime bcp l'audace du sujet. Pas facile du tout à traiter. J'ai bien aimé la nouvelle. Au début, en entrant dans le texte, je n'ai pas été dérangée par les répétitions, la lancinance, mais dès que j'ai compris où m'amenait l'auteur, j'ai trouvé les répétitions très lourdes, limite irritantes, parce qu'elles ont fait traîner le récit. Bonne continuation, et au plaisir de te lire. EDIT : une phrase qui m'a vraiment plu pour sa chute : La voix est bien celle de sa mère. Mais il a du mal à la reconnaître. Elle n’a pas le ton dont il a besoin. |
Nobello
29/3/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Attrapé dès le début et tenu jusqu'à la fin, peu de choses m'ont dérangé dans ce texte que je trouve sensible et futé : jouer sur ces graines d'émotion résiduelles dont nous sommes tous habités par médias interposés, je trouve ça tout-à-fait opportun. Alors, le "+" fait l'éloge de l'écrivant qui "colle" à son époque.
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