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costic
22/6/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Portrait vraiment réaliste d'un mot et de son mystérieux pouvoir. On s'attache à cet instantané, on imagine sans peine ces enfants; les tâches d'encre, et la méchante maîtresse omnipotente. Malheureusement il en existe certainement encore du même moule. L'écriture est légère et porte agréablement le récit. L’émotion est palpable, pas seulement réaliste mais simple et vraie. Tous les détails concourent à nous faire adopter un point de vue d’enfant px :« la limite des bas, le haut de ses grosses cuisses blêmes, veinées de bleu. C'est un spectacle à la fois fascinant et répugnant »ou « les lunettes ovales en plastique et gilet rouge tricoté par maman ». Un moment juste, décrit avec simplicité, qui nous laisse mesurer l’impact considérable des mots, en particulier durant l’enfance.
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Anonyme
7/7/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour LNO
J'ai envie de dire à votre narratrice, bienvenue ma sœur, t'es pas toute seule. En bref, je suis le cancre, l'autre, celui qui aurait pu tuer les canaris sauf que... j'aurais pas tué les canaris. Il me semble que le petit Michel a quelques soucis, mais bon ce n'est pas son histoire c'est celle de la cossarrrde !!! Je ne sais pas ce qui s'est produit avec ce texte, dès les premières lignes, j'ignore si c'est le fait du style - je ne crois pas, il n'a rien de particulier ni de transcendant *- mais je suis resté scotché, j'y suis rentré dès le premier mot. C'est rare, alors je le souligne. En 72, des encriers, vous êtes sûre NLO ? Je n'ai pas souvenance de doigts tachés d'encre autrement que pas les stylos plumes à cartouches qui bavaient et crachaient tels des crapauds agressifs. Les enfants d'aujourd'hui ne connaissent pas leur bonheur. Je suis pointilleux je m'attache aux détails... Pour le reste, cette madame P je crains bien d'avoir eu la même, je revois ses grosses jambes grasses sous le trait de la jupe qui couvrait les genoux ronds, oui, c'était fascinant et répugnant. Je crois que le visage de votre narratrice, ses attitudes, ses réactions sont devenues les miennes et le temps de cette lecture j'ai senti courir sur mes épaules le souffle et le regard sadique de cette affreuse bonne femme. Je connais bien aussi ce brouillard cotonneux dans lequel se diluent les neurones quand pris de panique, traqués par les chiffres, ils courent se planquer... sans jamais oublier d'éteindre la lumière ! Oh misère, cette nuit glacée, si vide, de l'intelligence mise en déroute... J'ai écrit plus haut que votre style n'avait rien de transcendant, prenez-le comme un compliment : pas d'effet de manche, pas d'envolées lyriques, pas de descriptions ennuyeuses et inutiles. Vous allez droit à l'essentiel sans chichis, sans pathos et moi ça me va parfaitement. J'aime. J'ai aimé. |
brabant
7/7/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour LNO,
Nulle... partout ! Mais pas sur Oniris :) pas "cossarde" ! Jusqu'ici vous avez bien mieux que la moyenne, quasiment une mention... On verra bien pour la suite si Madame P. a fait des petits/petites ;) Albert Camus a dû se retourner dans sa tombe. Ceci dit je ne pense pas qu'il ira jusquà vous refiler son Nobel. (lol) "As-tu vu la casquette, la casquette ? As-tu vu la casquette du Père Bugeaud ? ... ... Elle est faite, la casquette la casquette, Elle est faite en poils de chameau." De circonstance, non ? Lol |
Pepito
8/7/2013
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Bonjour LNO,
Forme : le premier paragraphe, un peu trop virgulé à mon gout, avec des points faibles "presque comme au seuil" "-cette- impression". Puis cela part tranquillement jusqu'à la fin et son "estourbit" délicieux. Des trilles d'oiseau sous la pluie.. hmmm? Fond : Violette ! J'avais complètement oublié qu'elle était violette l'encre de l'école. Dans une curieuse bouteille en verre avec un embout comme les bouteilles de Ricard. Les craies et les mouches aussi dans l'encrier. Trophée révolutionnaire planté au bout de la plume et patté assuré ! En plus du triptyque vert foncé, il y avait une grande équerre jaune et surtout la grande règle avec comme un bouton de tiroir au milieu, 2 mètres de long ou pas loin... Objet inoubliable. Les plus chanceux d'entre nous ne gouttaient que de son coté plat... Mon Mme P s'appelait Salat, je penses aussi qu'il est mort aujourd'hui et j'espères que ce n’est pas par accident, que cela a été plus long, plus douloureux. "Nous étions de pauvres enfants prisonniers de la soumission obligée à ces adultes tout-puissants qu'étaient les instituteurs de cette époque. Ils avaient droit de vie ou de mort sur nos esprits en friche." "Et pas question de solliciter les parents pour nous défendre contre quelque chose que nous ressentions comme une injustice." mon "maître" en question était aussi maire du village, imaginez l'autorité... Perso, il m'a inculqué (sans le vouloir) un gout immodéré pour la liberté. Un rejet profond du jugement arbitraire d'autrui. Un rejet des jugements tout court d'ailleurs. Pas grave pour le souvenir ravivé, j'ai beaucoup aimé votre texte. Mais je crois que le mot que j'en ai gardé est "violette" ;=) Très bonne continuation et merci pour cette lecture. Pepito |
JeanLapin
14/7/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très belle évocation de l'époque de l'encre violette. Et même si le pouvoir des enseignants a bien reculé, il en y a toujours au moins un, sur le nombre d'enseignants que chacun rencontre dans sa vie, pour vous infliger de ces blessures secrètes impossibles à cicatriser.
Dommage surtout pour le petit Michel, qui si tôt a appris le sadisme, ou du moins la cruauté. |