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poldutor
16/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Belle nouvelle courte, pleine d'humanité. La vie triste d'ouvriers d'usine dont le passe temps favori est le combat de chien et la bière... Adam ouvrier dans la même même usine, au combat de chiens, préfère les feux d'artifice, c'est sa façon à lui de voir le beau, avec des phrases magnifiques :"c'est quand on ferme les yeux qu'on est le plus heureux" ; "Dans nos campagnes on ne pleure pas nos morts, on les jalouse", et : "Ça meurt avant de devenir laid un feu d’artifice, c’est plein d’honneur.” Superbe. Nouvelle très bien écrite, avec un vocabulaire populaire de bon aloi, qui donne plus de crédibilité à l'histoire. poldutor E.L |
FANTIN
18/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très fort. On pense à Céline avec quelque chose du Singe en hiver shooté au désespoir.
Passée l'accoutumance au style, percutant, sans fioriture, on voit se dessiner très vite le portrait sans fard d'une réalité crue: la tragédie ordinaire d'ouvriers sans voix et sans issue, sans horizon autre que l'alcool, la violence, l'amour tarifé, la routine, la soumission... Des personnages en mal de vie qu'une mort lente grignote au quotidien. Au fond, c'est une histoire de liberté et de dignité conquises au prix fort par un lucide qui n'a plus sa place nulle part, pour cesser enfin de ramper dans l'inexistence. Pot de terre contre pot de fer. Les couleurs et la poésie contre la grisaille. La partie est jouée d'avance. Mais "Adam"s'échappe; il se fait la malle sans retour et meurt, comme ses feux, "en apothéose". Un texte qui remue, qui secoue, qui dessille les yeux, servi en outre par des formules frappantes( au hasard quelques exemples: " ce soir-là, je voulais d'autres réponses que celles qu'on trouve au fond des choppes vides"; "la campagne anglaise est trop laide pour qu'on l'aime sobre"; "le regard des femmes de marins qui attendent en se bouffant l'intérieur"; "au fond c'est quand on ferme les yeux qu'on est le plus heureux"; "l'amour a claqué la porte", etc., il y en a beaucoup d'autres et non des moindres.) En bref, une nouvelle qui fait le poids, son poids humain garanti, et qui laisse un écho, une trace. Bravo à l'auteur. |
hersen
22/7/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Globalement, j'aime assez l'histoire, le thème de l'usine qui parie sur "les chiens", c'est un transfert intéressant, lucide aussi, sans doute.
par contre, même si je comprends l'écriture, je veux dire plus dans le parlé, je ne trouve pas que ça mette toujours le propos en valeur. c'est un peu trop, en fait, et en faire trop empêche quelquefois d'adhérer. La fin me laisse hésitante : Adam est-il parti...ou s'est-il donné la mort ? J'interprète la dernière phrase comme un espoir qui aurait été donné aux autres par l'absence d'Adam. Mais c'est un peu trop confus. Ceci dit, la désespérance de petites villes industrielles de l'Angleterre est assez bien rendue, c'est en tout cs l'idée que e m'en fais. Pour moi, un texte à affiner encore côté écriture mais un bon thème. |
Corto
23/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voici une nouvelle d'un style insolite car elle n'utilise que le langage parlé. Ici aucun souci de raconter avec délicatesse ni raffinement.
Non, on a du brut, du cru dans une ville ouvrière anglaise dominée par les exigences de l'usine devenue elle aussi personnage: "Les Anglais ils ne parlent que quand l’usine se tait." Ainsi vue "Cirencester" ne donne pas trop envie de s'y installer, mais le vécu des ouvriers est raconté sans fard. C'est l'ennui et l'accablement qui tiennent compagnie à la misère. Les combats de chiens (comme ailleurs on trouve des combats de coqs) essaient de casser cet ennui, mais il faut beaucoup arroser avec la bière en regardant "deux cabots à moitié crevés qui se bouffent les oreilles". Un personnage, Adam, essaie de s'extraire de cette routine en jouant avec des feux d'artifice. Original ? Tout le monde s'y est habitué, et pourquoi pas si ça lui permet de casser la grisaille. Jusqu'au jour où "au milieu de toutes ces gueules noircies par le charbon y’avait pas celle d’Adam". Ce tableau hyper réaliste d'une vie accablante dans une ville minière est étonnamment prenant. Les faits sont décrits avec cohérence, précision, sans recherche esthétisante, car ici on a guère le souci de la beauté raffinée. On vit, on survit du moins un certain temps. Il fallait du courage et un certain talent pour réussir un tel récit où rien n'est exagéré, basé sur une réalité sur laquelle en général on évite de s'attarder. Bravo à l'auteur. |
plumette
24/7/2019
a aimé ce texte
Pas
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Une ambiance à la Ken Loach.
j'ai eu du mal avec cette histoire, à cause du style que j'ai trouvé lourd, pesant. Beaucoup de : des fois, de il, de qui de que, de quand, de y'a...je ne suis pas contre un style parlé, familier, mais là j'ai ressenti comme un artifice qui m'a dérangée. je n'ai pas trop compris ce qu'était une usine qui crie. Quand au narrateur, il est à la fois dedans ( participe aux paris des combats de chiens, fréquente les buveurs de bière) mais également dehors car il est observateur de tout ce monde assez glauque et cela crée un certain flottement dans le texte. bizarre cette façon de désigner le ciel " britannique" ! où que l'on soit, lorsqu'on évoque le ciel, c'est le ciel me semble-t-il? Je ne songerais pas à lui donner une nationalité! Et puis, il y a Adam, qui a une certaine conscience, et se tient à l'écart et cherche un peu de beauté avec les feux d'artifice. Pourquoi pas? Mais pour nous dire quoi? Son monologue m'a paru très cérébral, cette répétition de "mon frère" en fait une sorte ed prêcheur ou de prophète. Quant à la chute, là encore, j'ai du mal à cerner les intentions de l'auteur. Je suis perplexe ! peut-être suis-je passée à côté? Plumette |
cherbiacuespe
13/8/2019
a aimé ce texte
Bien
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Une nouvelle pas très joyeuse. Une tranche de vie qui me rappelle du Zola. C'est noir, c'est dur, C'est beau. C'est beau comme du noir de ces nuits ou on a trop froid pour sourire. Même l'espoir est triste. Et même la fin laisse froid dans le noir de la désillusion. Certains diront "c'est l'Angleterre". Ce qui est un peu réducteur!
Mais une nouvelle bien écrite et qui tient la route, du début à la fin. Et peut-être qu'Adam contesterait et m'expliquerait combien mon commentaire est dérisoire... |
maria
14/8/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Lomig,
N'interrompant pas une personne quand celle- ci raconte une histoire, j'ai lu religieusement ce texte. Ainsi donc, Le choix du parlé me paraît judicieux. Adam s'échappe de l'univers sinistre, cruel et sans espoir en s'improvisant artificier ; c'est beau. Son " frère" aussi à une âme de poète puisqu'il "a l'impression de déranger la forêt ", quand il choisit d'y pénétrer au lieu de tenir dans ses mains une chope ou une femme ! Je n'ai pas compris ce qui est arrivé à Adam, à la fin. Dois-je m'inquiéter ? P.S. Lomig, si tu passes à Canterburry, mon beau frère, Adam se fera un plaisir de t'offrir une pinte de bière et non une place pour un quelconque combat ! |
thierry
16/8/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
J'aime bien ce texte aux choix bien balancés. Le rythme y est, le ton est juste, le choix du parlé est pertinent. Après, il a ses limites. Résumé par ces choix métaphoriques la condition ouvrière est un peu facile pour un auteur visiblement capable de mieux, de beaucoup mieux ! L'alcool facile bien sûr, les combats de chiens pourquoi pas, le feu d'artifice est plus original. Le sermon du personnage ne colle pas vraiment, il y a peut-être une rupture de ton difficile à encaisser, on passe de la description impliquée à la dissertation. Une action spectaculaire (mettre le feu à l'usine pour faire un beau spectacle pyrotechnique ?) vaut mieux qu'un discours laborieux. Bravo pour cet ensemble malgré tout bien ficelé ! |
senglar
16/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Lomig,
Une nouvelle réaliste dont on se dit qu'elle va être difficile à lire - des ouvriers misérables et des combats de chiens - lourde de sens (ou de non-sens) et de sang. Mais non... Il y a même une certaine poésie qui s'en dégage. - parce que le texte n'est pas voyeur, on ne déchiquette pas les bêtes, elles meurent au combat sans que ce soit sordide. - parce qu'on devine assez vite (et qu'on nous l'explique aussi) que le vrai méchant c'est l'usine. Et qu'on craint que les ouvriers ne soient ses chiens. Alors on se dit : "Calmos les potos !" Mais ils sont calmes Pour ne pas tomber au niveau des chiens (voire plus bas) Que bizarrement ils respectent à leur manière Alors que l'usine ne les respectent pas, eux - parce qu'il y a Adam qui a tout compris, qui est beau comme une fusée de son feu d'artifice, magnifique comme une fusée et qui est la caution qu'on peut se détacher de toute cette misère, de cette servitude, qui apporte un peu de sa splendeur, de sa différence aux autres et qui partira en fumée après avoir été un arc-en-ciel. (après avoir composé mon com. je suis avoir voir celui de Thierry. Bravo tu m'as fait comprendre qu'en fait Adam avait pulvérisé l'usine en un formidable feu d'artifice et qu'il s'en était allé de la sorte rendant leur liberté et leur dignité aux ouvriers-esclaves. Merci !) "Maman les p'tits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ?" Adam, lui, avait des ailes. Bienvenue au pays des étoiles ! Un soupçon de magie c'est sûr a flotté sur cette nouvelle :))) Senglar Bravo ! |
Malitorne
30/8/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Ce qui me gêne dans cette histoire c'est je la trouve complètement improbable. À part les combats de chiens et la vie à l'usine le personnage d'Adam me paraît tiré par les cheveux, pur produit d'un imaginaire loin de la réalité. Un ouvrier qui tire des feux d'artifice à la fin du turbin, non mais sérieux ? Une impression d'invraisemblance renforcée par le discours final d'Adam où des considérations philosophiques se mélangent à des remarques triviales. Le ton argotique, en général, m'apparait d'ailleurs forcé. Vous avez essayé de tenter une sorte de récit poétique mais pour moi l'effet ne prend pas.
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jaimme
7/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Plus j'ai avancé dans ma lecture plus cette nouvelle m'a touché. Donc bravo.
Un seul point me chiffonne: où cet ouvrier a-t-il trouvé l'argent pour ces feux d'artifice? C'est cher, non, les feux d'artifice? Bon, ok, il avait un petit héritage etc. Je laisse tomber. Je laisse tomber aussi la qualité d'écriture du narrateur, simple ouvrier. La plupart des auteurs fait ça aussi (difficile de faire autrement d'autant qu'on tombe souvent dans l'illisible; même Terry Pratchett est tombé dans ce travers, c'est dire). Vous avez une belle écriture, touchante, intéressante et le sujet est vraiment bien choisi. Au plaisir de vous lire à nouveau, donc. |