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Asrya
13/9/2014
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Pfiou... dure dure la lecture !
Je ne suis vraiment pas un fan des longues phrases. Ça ne s'arrête jamais. C'est épuisant. Heureusement, l'écriture est magnifique, merveilleuse, d'une poésie sans limite. Elle jalonne amoureusement l'ensemble du récit ; merci. Ce texte est fin, tellement fin, subtile. Beau. Difficile de coucher des mots sous les vôtres. J'ai lutté pour achever la lecture. J'ai du m'y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à investir cette nouvelle, à réussir à la terminer. J'étais au plein cœur d'un dilemme malencontreux : du blabla ennuyeux, une justesse poétique saisissante. Je l'ai fait. Je l'ai lu, en entier. Je ne sais pas si cela est dû au début de l'histoire, mais vraiment, j'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans votre écrit. Toutefois, à partir d'un certain cap, oublié les difficultés, oublié les obstacles, tout s'enchaîne avec magnificence ; un bonheur infatigable. Quelle histoire, quelle plume, quel personnage. J'en suis... renversé. Cette candeur envahissante que vous nous offrez, c'est bouleversant. Je pensais citer certains passages de votre récit afin d'en faire l'éloge, mais je me ravise ; ce serait trop long. Chacun des paragraphes héberge une flopée d'images qui mériteraient d'être relevées. Après avoir réussi à entrer dans votre histoire, j'ai tout aimé, du début jusqu'à la fin. Je suis ébahi par votre nouvelle, enjoué, si vous savez. Ce fut merveilleux. Merci infiniment pour ce partage, cette sublime découverte. J'espère avoir l'opportunité de lire cette nouvelle encore et encore, Merci, Au plaisir de vous lire à nouveau. |
Anonyme
3/10/2014
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Salut Louis
Avec ses 23000 et quelques caractères, cette histoire n'aurait pas eu sa place en poésie. Et pourtant... Le narrateur étant diablement attachant mais un peu simplet, on peut s'étonner de le voir manier la langue aussi bien que les plus grands auteurs du répertoire. Mais on sait bien que ce n'est que pour du beurre. Et après tout, pourquoi cet amoureux des papiers peints ne s'offrirait-il pas les services d'un nègre comme une star du foot ou du show-biz ? Un point commun avec le narrateur me l'a rendu encore plus sympathique. Mon papa était peintre en bâtiment et ramenait à la maison les albums de papier-peints périmés pour qu'on puisse dessiner au verso. Au passage j'ai reconnu le verbe "maroufler", peut utilisé par les gens ignorant les charmes de la tapisserie ou du collage d'affiche. Au hasard, je cite ce passage. Mais j'aurais pu en citer des quantités tant ce poème en prose m'a plu. "Oh tous les lés ! Lés collés sur le périmètre du globe, longs lés le long des allées, sur routes, et autoroutes avec pour motifs petites collines fleuries, très styles, en quelques traits aux coloris variés, à l'infini ; mais faudra aussi, sur les visages des gens qui font peur, du papier où seront imprimés des sourires de lèvres roses, des pétales bleus autour des yeux, et de jolis cœurs. Faudra pas oublier, hein ! pas oublier de coller du papier blanc sur la nuit noire." Merci Louis pour cet excellent moment Je relis ton histoire illico pour en savourer toutes les finesses |
Robot
3/10/2014
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Quel texte, quel brio.
Pardonnez moi Louis, je n'ai pas votre talent de commentateur. seulement vous dire que je viens de lire une poésie, avec tellement d'images, avec ce brin de surréalisme parfois. Un texte long qui malgré ou à cause de sa longueur donne envie cependant de le relire afin de s'en imprégner, de retrouver la belle impression de la première lecture, de trouver ce qui a échappé aussi. Si je dois retenir un passage ce sera: "Ce matin, je me suis levé très tôt, et pas du bon pied. Mais quel est le bon pied ? Qui le sait ? On ne sait jamais sur quel pied se lever ; on ne sait jamais sur quel pied danser, et on ne trouve jamais chaussure à son pied, dès demain, c'est décidé, je me lèverai sur les mains. Le jour non plus ne voulait pas se lever, il est resté longtemps tout sombre à moitié enfoui sous les draps de la nuit. Il voulait pas se découvrir. " Ne me demandez pas pourquoi. Simplement je le trouve beau à faire couler les larmes. Merci Louis. Je sais que vous ne mettez pas d'appréciation sous vos commentaires, et je respecte votre choix afin de ne pas vous paraître désobligeant, mais vous comprendrez ce que je veux dire en sachant que j'ai découvert sous votre plume ou sous votre clavier un des meilleurs textes depuis longtemps. |
Neojamin
3/10/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Cher Louis,
J'avoue, j'ai eu du mal...tellement de mal que je n'ai pas terminé. Je me sens lâche et bête, fainéant et peu respectueux de cette passion qui m'anime tous les matins. J'avoue mes faiblesses et j'espère trouver le courage bientôt pour retenter cette lecture. Je dis bête et lâche parce qu'il m'a suffit de lire les premières phrases pour savoir que ce texte serait un voyage, qu'il faudrait que je m'abandonne complètement à lui, que j'oublie un peu de mon monde pour me laisser captiver par cette prose... Bref, j'y repasserai quand je serais prêt. De ce que j'en ai lu, authentique, profond, VRAI, c'est le mot qui me vient, vrai et pourtant barré en même temps...un VRAI voyage. Merci de s'ouvrir ainsi, de nous donner la chance de pénétrer ce genre de monde extraordinaire! Je m'imagine que tout a commencé avec cette première phrase "Je suis né de la dernière pluie". Est-ce qu'elle t'es venue comme ça, un matin ou un soir et qu'ensuite, tu 'es juste contenté d'écrire, de déverser ? Ces sept premier mots représentent l'un des meilleurs débuts que j'ai lu sur Oniris. Bravo! |
Anonyme
3/10/2014
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Bonsoir Louis,
Vous voilà, vous pleinement vous, toujours avec ces quelques excès qui témoignent bien de votre générosité qui ne doit pas être que littéraire. Vous avez ici, comme pour le gardien de musée, le talent de nous faire accepter votre personnage comme "une possible personne" que nous pourrions rencontrer au hasard de nos parcours. Dès le début, cette histoire réaliste et farfelue nous convainc de l'authenticité de tous les personnages. Quasi sans une seule description, vous nous faites adopter, percevoir immédiatement la personnalité du narrateur, de Momo, de monsieur Dubourg et de Sylvie. Vous avez également réussi à nous faire accepter - et ce ne fut pas facile au début des premiers mots de la lecture- les décos papiers peints, les cotillons et les guirlandes. Et puis, j'ai plongé dans votre poésie, à chaque expérience du narrateur, tout à fait normalement probable. Vous aimez jouer avec les mots mais, à la différence de beaucoup, l'entreprise n'est pas gratuite, ce serait trop facile, vous la rendez utile au récit, vous vous emportez avec eux et distribuez ces merveilleux pans d'artifices. Et comme disent les autres - trop rares, à cette heure - commentateurs, nous sommes à la lecture de ce texte simplement aux abonnés en voyage. Je regrette - par romantisme- la fin. C'est votre choix. Je me la suis racontée d'une autre façon. Les personnages sont tellement attachants que vous nous permettez de le faire. Respect. Sans évaluation, comme il se doit. |
Pepito
4/10/2014
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Bonjour Louis,
Que voilà une écriture mimi. Un régal. Gaffe aux longueurs qui coupent un poil l'effet, exp : "Au bar, mon verre de grenadine était vide hier... n'en vient jamais à bout, du vide." super image, idée, mais par trop delayée. Je sais, je suis trop logique, mais : "je rigole quelquefois dans les éclaircies." / "jamais gai comme un pinson." il faut quand meme choisir ;=) Restent des délices, au hasard : "flasques" de pluie" "prêt-à-écrire comme il y a du prêt-à-parler" " imperméable, indéchirable, ignifugé, imputrescible,inaltérable, impeccable." impeccable ! Des jeux de mots doux dont je suis jaloux : "sans travail et sans papier" ;=)) "il répète toujours, Momo, une déformation professionnelle" ;=)) Pour le fond et la déception amoureuse, bon, c'est pas trop mon rayon. Merci pour ce moment de poésie (en prose ;=) Pepito |
patro
16/10/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Il faut se laisser embarquer et lâcher les amarres : quel délice , que d'émotions si l'on accepte d'entrer dans ce monde . Les mots pour dire, pour rire et pour pleurer , c'est un festival d'expériences intimes à découvrir .
Ce qu'il faut de compassion , d'empathie , de savoir écouter l'autre-différent-pour arriver à rendre claires ces pensées de "fous", sur-réalistes mais justes . Texte hors-concours , d'exception, par la poésie qui l'imbibe et le miroir déformant qu'il nous présente , où nous devrions voir nos candeurs et nos noirceurs . vraiment merci de ce don . |
jfmoods
18/11/2014
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Le langage comme source d'étonnement, c'est le propos permanent de Louis, qu'il s'exprime à la troisième ou, comme ici, à la première personne du singulier. Il existe, dans ses textes, un décalage entre l'impression d'ingénuité, de candeur (pour les plus cyniques, de naïveté, de crédulité) de ses personnages et une richesse d'expression où affleure toujours l'ombre bienveillante du poète.
Derrière les procédés typiques de l'oralité, parmi lesquels... - les pronoms toniques ("moi je", "je... moi") - la forme emphatique ("c'est... qui") - les interjections ("hein", "Oh", "eh", "ah") - le pronom démonstratif sous sa forme familière ("ça") - le pronom cataphorique ("je les ai vus dans les bocaux, les poissons") - la négation non marquée ("je veux pas") … se développe un travail nourri de grossissement, une tonalité épique. Celle-ci passe souvent, chez Louis, par les figures de style. C'est le cas encore ici avec les hyperboles ("par-dessus des digues vertigineuses" , "pour aller tapisser les nuages"), les gradations hyperboliques ("ça écrase à peine debout, ça pèse sur le crâne, ça prend la tête pour la prendre entre deux étaux", "imperméable, indéchirable, ignifugé, imputrescible, inaltérable, impeccable"), la gradation anaphorique ("jamais en cloque, jamais en gondole"), les énumérations ("les belles roses... et aussi les coquelicots, et les arums, ou les orchidées", "et des paillettes et des étuis , des serpentins et des loups, des bolducs de toutes les couleurs") Cependant, ce qui attire particulièrement l'attention dans ce texte, c'est l'effet d'élargissement marqué par les expressions au sens propre et figuré. Le langage peut, à ce niveau, revêtir un aspect passablement inquiétant... "- Messieurs, que puis-je pour vous ? - Exécuter cette ordonnance... suggéra Colin. Le pharmacien saisit le papier, le plia en deux, en fit une bande longue et serrée et l'introduisit dans une petite guillotine de bureau. - Voilà qui est fait, dit-il en pressant un bouton rouge. Le couperet s'abattit et l'ordonnance se détendit et s'affaissa." (" L'écume des jours", Boris Vian) Chez Louis, cette mise en perspective présente un caractère généralement facétieux. En voici quelques exemples... - la pluie (ouverture et fermeture du texte : "naître de la dernière pluie", "j'attends la prochaine pluie") - le matin ("petit matin", "grand matin", "bons matins", " mauvais matins") - l'aiguille ("aiguille qui piquent", "sur les cadrans des horloges") - le midi ("cherche midi à quatorze heures", "je le cherche pas, quelle que soir l'heure", "chacun voit midi à sa porte, moi je monte sur les toits") - l'ensemble ("sans queue ni tête", "je donne corps") - le pied ("du bon pied", "sur quel pied se lever", "sur quel pied danser", "trouve chaussure à son pied", "je me lèverai sur les mains") - le papier ("je l'avais emballé... avec le papier peint", « sans travail et sans papier », "m'enguirlander", "acheter des guirlandes", "cadeau... emballé", "fait un peu tapisserie", "c'est mon rayon") - la plume ("emplumé", "volerai dans les plumes", "plumera") De même, l'effet de grossissement est amplifié par des champs lexicaux se décomposant chacun en plusieurs sous-parties ... L'eau - description du phénomène ("pleut", "pleuvasse", "pleuviote", "pleuvine", "ruisselle") - manifestations et formes diverses ("gouttes d'eau", "pluie", "éclaircies", "giboulées", "averse", "ondée", "grain", "tempête", "ouragan", "raz-de-marée", "glaçons", "orage", "flocons", "neige", "tornade") - accessoire de protection ("pébroc", "imperméable") - contenant ("flasque", "gouttières", "bocaux", "aquariums") - contenu ("poisson") - effet et conséquence ("saucée", "rincée", "arc-en-ciel") L'écrit - travail de composition ("points d'interrogation", "j'écris ces mots", "phrases", "carnet", "l'idée d'écrire", "pointillés", "mettre sur papier", "papier blanc sur la nuit noire", "les mots", "une langue", "vocabulaire") - édition ("photocopieuses", "photocopie", "duplication", "reprographie", "recto", "verso", "reproduire", "pages", "première page", "catalogue") - type d'oeuvre ("mémoires", "poésie", "strophe", "poème", "conte") - contenant ("bibliothèque") - contenu ("livres brochés") - ouverture sur la thématique du papier ("papier peint", "papier autoadhésif", "papiers cadeaux", "papier enroulé") D'autres éléments contribuent à nourrir ce fourmillement, ce foisonnement, cette apparence de de coq-à-l'âne typique du style louisien... - métaphore filée de l'écriture sur le thème du vêtement ("prêt-à-écrire", "prêt-à-parler", "habiller... les phrases") - jeu d'assonances et d'allitérations (" maori hi hi", "lémurien, hi, hi", "baba, ébabahi", "falbala", "tralala", "nouba", "fiesta", "gala") - jeu de préfixation ("tôt", "bientôt", "aussitôt", "tréteaux") - jeu de suffixation ("bobine", "bobinés", "bobineau", "bobinette") - onomatopées ("flic","floc", "briques", "broques") - entame de marabout ("pacotille", "cotillon") Bref, de l'enchantement à tous les étages... Merci pour ce partage ! |