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Asrya
10/3/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Une nouvelle intrigante. C'est le moins qu'on puisse dire. Elle interroge, nous laisse imaginer : la "chose". Sa forme, ses formes (variables), sa couleurs, ses couleurs (variables), sa taille, sa masse ; en somme quelque chose.
Un quelque chose qui est propre à chacun et dont le ressenti, surtout, est unique. Tout au long de ce récit vous gardez le mystère ; si mystère il y a, car oui, qu'importe la forme, la couleur, l'utilité de cette chose, qu'elle existe, ou qu'elle n'existe pas, qu'elle soit ou non, seul son environnement importe : les gens, leurs réactions, leurs sentiments, d'un extrême à l'autre. En cela, votre nouvelle offre un panel assez diversifié de comportements, de pensées vis à vis de cette chose. Trop ? Limite. Dans le sens où la lecture en devient presque redondante - lassante. Heureusement, vous maniez brillamment l'enchaînement de vos idées, celles des différents personnages qui s'expriment, cela aurait pu être bien plus saccadé ! Après, je continue de penser qu'il n'en fallait absolument pas davantage ; un élagage de certains échanges aurait probablement allégé le tout. Vous exprimez une multitude d'esprits différents : les croyants, les profiteurs, les commerçants, les villageois, les "intellectuels", les "artistes", les jeunes, les fanatiques ; des expressions un peu caricaturales qui, même si elles sont peut-être un peu trop appuyées, ne m'ont pas réellement dérangé. La fin est assez frustrante, c'est votre choix. Un choix... audacieux, qui n'est pas plus sensé que la chose en soi ; ça se tient. Je m'attendais à quelque chose de plus romanesque avec l'incartade sur les deux nouveaux amants ; cela m'aurait plu. Tant pis, je m'y ferai. Quant à votre écriture, rien à dire. Excellente. Rythmée, fine, drôle, riche, musicale et inspirée ; que demander de plus ? Merci beaucoup pour ce voyage à Bourg, Une chose qui fait rêver, Au plaisir de vous lire à nouveau, A bientôt. |
Neojamin
13/3/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Une nouvelle originale et très intéressante. J'ai pris grand plaisir à la lire. J'ai particulièrement aimé la présentation. Pas de personnage principal, des échos qui se répondent en tumulte. Des extraits de discussions, de journaux. Pas mal, c'est captivant et ça pousse à en savoir plus. Sur la forme donc, rien à dire. C'est bien écrit, bien mené, cohérent et précis. Sur le fond par contre, j'ai quelques commentaires à faire. La nouvelle est bien comme ça, divertissante...mais si vous voulez aller plus loin, donner une dimension plus philosophique à l'histoire (J'ai eu l'impression que vous cherchiez à le faire au travers des discours de certains) je pense qu'il faut étoffer certaines idées et rentrer plus dans le ressenti général. Qu'est-ce que peut provoquer une telle apparition vraiment ? Ici, je trouve que vous restez dans le superficiel, vous commentez comme si vous écriviez un article et ça manque, à mon sens, de sentiments pour toucher le lecteur. C'est dommage car les idées sont excellentes avec les théories conspirationnistes, marketingistes, philosophiques et politiques qui se succèdent ! C'est peut-être la troisième personne qui me fait ça...C'est un style, un choix, mais ce serait peut-être intéressant de personnifier le narrateur pour faire comprendre l'émoi, les doutes et les peurs qu'une telle apparition peut provoquer. Enfin, la chute...Ce n'est jamais évident. Je pense que ça fonctionnerait mieux si ce mystérieux couple apparaissait ci et là au cours du récit. J'aime bien l'idée de ne pas révéler ce qu'était la chose...mais du coup, au milieu de toutes les théories énoncées, je termine ma lecture sans avoir de réflexion particulière. Je ne sais pas si je suis clair mais, trouvant l'idée excellente, je trouve que l'auteur aurait pu pousser un peu plus loin dans l'allégorie pour questionner notre rapport aux choses. En tout cas, merci pour ce texte, ce fut une belle lecture! |
Anonyme
15/3/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Que cette boule est belle, que cette balade dans les différentes bulles de notre civilisation est impressionnante ! Tel un gravier dans la chaussure, un chewing-gum qui colle sous le pied, vous nous avez démontré par cette merveille comment démonter nos petits et gros travers et, par la même occasion vous avez dépeint notre monde avec justesse, imagination, humour, philosophie, intelligence... Du grand art ! Le pire, sans doute, caractéristique incontournable de la nature humaine, est de se poser la question du profit que l'on pourra faire grâce à cette chose. Un très beau texte, à l'écriture parfaite, sans rien d'excessif, pesant, malgré sa longueur, avec même parfois de superbes moments, et de la poésie. J'ai adoré. Bravo à l'auteur pour ce texte qui fera sûrement date dans l'histoire d'Oniris. |
Anonyme
2/4/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Joli conte philosophique, très bien construit, très bien écrit, mais qui ne débouche malheureusement que sur une succession de réflexions attendues même si elles sont amenées de façon plaisante et drôle.
Cette histoire semble surtout être un prétexte à se moquer de nous-mêmes et il ne faut pas chercher plus loin. C'est déjà beaucoup. Ce texte m'a fait penser à Marcel Aymé en moins grinçant. Très agréable à lire. |
Anonyme
3/4/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Louis voit ses compatriotes, ses contemporains avec beaucoup de générosité et une absence totale -semble-t-il...- de jugement.
S'il se fait une opinion, néanmoins, sur leur travers, leurs petits défauts, il faut la lire entre les lignes, elle n'est jamais accusatrice ni méchante. C'est ce qu'il fait aussi dans ses commentaires d'ailleurs. Ce texte est donc un prétexte à camper une suite de croquis de gens comme tous ceux que l'on croise quotidiennement, avec une gentillesse issue d'une attention comme certains -grands- écrivains savent le faire : discrètement, d'une terrasse d'un café ou d'une fenêtre certains soirs. Ce qu'il y a de talentueux ici c'est qu'ils en deviennent des portraits-type comme ce livreur, ce cafetier derrière son comptoir, ce plombier, ce scientifique embarrassé, etc. J'aime beaucoup la crémière. Merci Louis de cette jolie nouvelle "sans queue mais pleine de têtes" ! |
Shepard
3/4/2015
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Louis !
Je ne sais jamais trop à quoi m'attendre à chaque fois que je vois une de vos nouvelles dans le fil des nouveautés... Et voilà quelque chose d'assez incongru. Le style un peu 'humoristique' (avec son lot de calembours plus ou moins faciles) m'a fait sourire par moment, puis j'ai vu qu'il s'agissait d'un texte dit 'de réflexion', donc que l'on devait rester sérieux quand même. Alors voilà comment j'ai ressenti votre histoire : Pour moi c'est un prétexte à l'enchaînement de portraits, de personnages, et une fois que vous avez fait le tour de ces portraits, hop, on enlève la 'chose' et puis la nouvelle se termine. De fait, votre fin, bien qu'un peu péremptoire, ne me dérange pas, vous ne pouviez vraiment terminer différemment au vu de l'idée de départ. Par contre, puisque la nouvelle est centrée sur ces tranches de personnages, j'ai trouvé leurs réflexions vraiment superficielles dans l'ensemble... Caricatures en caricatures, un peu répétitif, aucune ne m'a vraiment marqué. Peut-être qu'avec moins de portraits mais plus de détails, plus de profondeur, j'aurais été en mesure d'apprécier ces différents personnages. Peut-être même plus de confrontations, d'oppositions, entre les différentes réflexions, quelque chose d'un peu plus viscéral. Là, ça ne m'a pas vraiment touché. Sur l'écriture en elle-même, il n y a pas grand chose à dire, je préfère votre écriture ici qui est beaucoup plus sobre que sur certains de vos autres textes qui font trop d'ornementations à mon goût. Ici, c'est direct avec de l'humour, je ne peux en demander plus ! Bon certaines expressions utilisées dans les dialogues semblent tirées d'un autre temps mais ça s'apprécie au second degré. Juste, la "bombe à neurone qui détruit les neurones". Une bombe faite de neurones ? Les neurones n'explosent pas, à part si vous prenez trop de coup sur la tête peut-être... Pour moi ça ne fait aucun sens (et je n'y vois pas un jeu de mot ou image particulière...). |
in-flight
3/4/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Louis,
J'ai tout de suite pensé au film "Sphère". Une "chose" apparaît et vient animer une ville l'espace d'un instant. Chaque corps de métier, chaque personnalité y va de son interprétation. La déclinaison de jeu de mots sur Bourg-en-Bresse apporte une note humoristique qui nous ramène au rationnel lors des passages plus fantastiques. Je vous avoue que parfois cela a pu me faire sortir du cadre de la fiction (ex: "– On l’appellera Boule-en-Bresse, ce parc"). Du coup le choix du nom de la ville comme cadre de l'action n'est pas innocent ;-) Une nouvelle dans la lignée d'un "Sangomar" que vous aviez classé en 'Fantastique". Ici la catégorie réflexion/dissertations n'est peut-être pas la plus appropriée. Mais bon les histoires de classement et de genre n'impactent en rien le plaisir de lecture. Merci |
Francis
4/4/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Une plume qui entretient le mystère. Une plume qui ne manque d'humour en jouant avec les mots. Une plume qui présente les multiples spécimens de la nature humaine.une plume qui fait allusion à l'histoire des civilisations. Derrière l'énigme de cette fausse montgolfière apparaît une étude de comportements du plus rationnel à la crémière que j'aime beaucoup ! Bourg-en-Bresse est une bulle qui concentre l'humanité toute entière durant cette nouvelle que j'ai beaucoup, beaucoup aimée ! J'y vois une super bande dessinée.
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Anonyme
4/4/2015
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Salut Louis
C'est peu de dire que je me suis régalé de cette nouvelle qui traite le fantastique à la façon de Marcel Aymé. Si un tel événement devait se produire "en vrai", on imagine l'ampleur de la couverture médiatique par les fameuses "chaînes d'information". Elle est pour toi prétexte à une étude sociologique des plus jubilatoires. Mais l'humour omniprésent se pimente parfois de quelques pointes de poésie, en particulier avec le rêve éveillé de la vieille dame et bien sûr dans la toute dernière partie du texte. Tu ne résistes pas, et c'est tout bénef pour le lecteur, au plaisir du calembour et ce dés la première phrase. Merci Louis pour cette "chose" qui enluminera notre week-end. |
Anonyme
4/4/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Une fois encore, j'ai tout aimé de cette nouvelle...
Dans la lignée d'une autre de vos nouvelles : "Sangomar", le nom d'un navire qui apparaît soudainement dans l'avenue du Maine, à Paris, une artère principale située dans le 14ème arrondissement. Bref, j'y vois forcément une similitude bien légitime. Dans cette nouvelle apparaît "La chose", de forme ronde, avec ou sans substance, sans aucune explication. C'est ce mystère-là qui me plait toujours autant. Bourg-en-Bresse, une étape de 2mn sur la ligne de TGV Paris-Cluses, justement, que je connais de loin, derrière la vitre d'un wagon... A chaque fois, c'est le comportement humain devant l'inconnu ou l'invraisemblable qui ressort de vos écrits. Le tout est sublimé par des personnages et des situations cocasses multiples et variées parfaitement maîtrisées. Cela me rappelle un roman de science-fiction de Michael Crichton : "Sphère", adapté à l'écran par Dustin Hoffman, Sharon Stone et Samuel L. Jackson, mais aussi "La Sphère", un roman de SF de Gregory Benford, qui décrit un objet non identifié de la taille d'un ballon de football et qui s'avère être au final un monde entier en miniature. Dans votre nouvelle, la voix de ce "prédicateur" me fait penser au prédicateur d'un autre roman, fantastique celui-ci, de Stephen King : "Le fléau". Je pense que cette chose est le reflet de nous-même, comme vous le décrivez si bien : "– On a dressé un grand miroir au milieu de la rue. La chose, là, la chose, c'est notre miroir. Elle nous reflète. Elle nous renvoie notre image et nous révèle à nous-mêmes. Hips ! C’est une psyché, cette chose, le miroir de nos âmes. Et qu’est-ce qu’elle nous dit, la glace ? Hein ! Que nous sommes tous givrés ! Hips ! Mais que certains le sont plus que d’autres ! Et comment ne serions-nous pas tous un peu fous, hein ! Nous sommes tous si nécessairement fous, qu’il serait heu... fou, par un autre tour de folie, que de n’être point heu… dingues, comme l’a dit, ah… qui déjà ? Ah oui, Socrate ! Euh, non, peut-être bien Pascal ! Hips ! Paul, allez, ressers-moi un petit vin blanc, et avec beaucoup de glace." C'est l'explication que je souhaite voir, qui se rapproche de celle du roman de Michael Crichton, à quelques nuances près tout de même... La fin est à peu près la même que dans votre nouvelle "Sangomar" : deux êtres qui se rencontrent grâce à ce phénomène tout à fait incroyable et qui s'aiment. Et bien sûr la disparition du navire et de "La chose", dans les deux cas, mais de manière différente. Absolument génial !!! |
MARIAJO
5/4/2015
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Commentaire modéré
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Acratopege
5/4/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Merci pour ce conte philosophique comme on n'en fait plus. Ma première association a été pour les boules molles et meurtrières de la série "Le prisonnier" que j'ai revu tantôt, même si votre "chose" n'a rien de menaçant au premier abord. Bien écrit, didactique sans en avoir l'air, votre récit frappe un grand coup. Et puis j'ai découvert le mot "hiérophanie": la révélation peut être intérieure, liée au regard plutôt qu'au spectacle offert par le monde. Vous montrez bien, avec humour, comment l'espèce humaine a tant soif de sens qu'elle est prête à tout inventer pour en donner au phénomène le plus incroyable comme au plus banal, et à tout faire pour profiter sans vergogne de sa vision du monde. Et tout ça se lit avec plaisir! Merci.
Pierre |
Anonyme
13/4/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un très bon texte qui présente avec beaucoup de justesse les réactions et travers de la société face à un phénomène inexpliqué et dans ton cas inexplicable.
Le fait que ta chose n'est aucune substance ni couleur ni forme (etc) me semble bien décrire l'universalité de ces réactions. Toutefois je trouve cela bien dommage que la sphère ne trouve aucune explication. Peut-être qu'une sorte de bien-fondé de sa présence dans la ville aurait évité le "catalogue" d'idée. Tu t'en sors néanmoins très grâce à un texte tantôt satyrique, tantôt humoristique, caricatural parfois (trop?). Ton style d'écriture fluide et qui tient en haleine évite également l'ennui qu'aurait pu provoquer ce "catalogage". Reste à voir comment tu t'en sors dans d'autres registres... |
hersen
28/5/2015
a aimé ce texte
Bien
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette nouvelle porte l'intrigue ! D'abord, j'aime bien la " chose ". La façon dont vous la décrivez, dont vous la faites vivre, finalement, alors qu'elle se contente d'être là, sans plus de cérémonie. C'est une bonne trouvaille car au bout du compte, ça a l'air d'être un truc assez hideux. Bon, elle brille de temps en temps, mais enfin...
Ensuite, ce panel nous offrant d'une part les réactions les plus diverses, d'autre part les hypothèses les plus folles est vraiment un bon moment de lecture. Mais voilà, tout cela fut si bien fait que j'attendais, j'attendais la fin avec impatience. Qu'est cette chose, d'où vient-elle, pourquoi est-elle ici ? Je me délectais à l'avance de ce que l'auteur nous aurait concocté. Et je suis déjà à la fin. La chose a disparu...et mon espoir aussi. Bon, d'accord, un couple d'amoureux et tout et tout, mais enfin, je me suis senti dépouillée... Tout ça pour ça ! Bah ! pas grave. Le message serait-il que sur cette bonne vieille terre du bel et bon amour deviendrait si rare ? Au plaisir de vous lire de nouveau. |
Brume
13/11/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Louis
Emportée dans un tourbillon, dans une frénésie, dans le tumulte, dans la foule! ça grouille de partout. J'ai été plus que happé, j'ai été parmi eux, j'ai envié leur mystérieuse aventure. Je ne sais pas où donner de la tête pour dire ce que j'ai aimé. La chose insolite est un prétexte pour révéler les visages des Hommes. Plus que la chose, c'est les habitants et les curieux qui m'ont intéressé. J'ai lu un océan de pépites, les raisonnements, réflexions, points de vue de chacun d'entre eux m'ont divertie, moi la lectrice j'ai été friande de leur divagation, de leur folie, et de leur différentes interrogations. Mais quel bonheur j'ai eu à lire votre nouvelle, visuelle et auditive à souhait. La chose énigmatique a rendu ce monde fou et totalement perplexe par la force de sa seule présence; incroyable. Le mystère de la chose demeure, mais en fin de compte la "vérité est ailleurs". |