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Anonyme
14/11/2014
a aimé ce texte
Bien
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Une jolie histoire, je trouve, à la fois violente, triste et douce, mais : où ils sont les enfants de madame Devenou ? Apparemment ils ont tenu jusqu'à l'arrivée de l'hélicoptère, alors pourquoi n'admirent-ils pas le gros bateau avec leur mère, au moins le lendemain ? Ne l'auraient-ils pas suivie à Paris ?
Je sais bien que le texte est frappé au coin de l'étrangeté, y compris dans son écriture (qui d'ailleurs, à mon avis, en fait un peu trop de ce côté-là, c'est trop ostentatoire à mon goût même si dans l'ensemble je l'ai trouvée agréable et soignée), mais pourquoi y évoquer des enfants, ne pas les tuer dans la tourmente lorraine et les escamoter du récit ? Pour moi, ici le mouvement du texte trébuche. La fin m'a un peu déçue aussi : j'ai eu l'impression que vous ne saviez trop comment conclure, alors hop, a pus bateau, il brûle. D'un certain côté, cela dit la vanité du rêve qui laisse les rêveurs échoués, condamnés au quotidien, d'un autre côté, si c'e'st là le message, je trouve dommage que Michel et Carole restent alors serrés l'un contre l'autre, il m'aurait paru plus cohérent qu'après cette parenthèse les deux voisins de nouveau s'ignorassent, qu'en fin de compte il ne se fût rien passé. Or la clôture n'a pas trop l'air de tendre vers ça, ce qui à mon avis brouille aussi le mouvement du texte. Avis de lectrice, bien sûr, rien d'autre. Comme auteur, vous clôturez comme vous voulez. |
Asrya
22/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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La qualité de votre écriture m'a enivré et m'a emporté dans votre univers du début jusque la fin.
La première partie du texte, centrée sur le personnage de Michel Leroy, invite doucement le lecteur à entrer dans l'histoire : l'ambiance se dessine, le mystère nait, l'aventure peut commencer. L'arrivée du second personnage, Carole, ouvre une perspective plus sentimentale sur la suite des évènements et à partir de cet instant, le sujet principal : Sangomar, s'efface et laisse place à un tout autre sujet : la relation entre Carole et Michel. Avec ce pont de pierre qui traverse les océans, relie les continents ; sécurise. Avec ce passé effroyable de Carole, son émoi, sa tristesse, sa douceur. Ces émotions qu'ils partagent ensemble, à deux, tandis que les autres, la foule se rassemble autour de Sangomar pour mettre fin à son règne. Ils sont ainsi seuls, deux, à regarder dans la même direction, dans une autre direction, leur direction. (du moins c'est ainsi que je l'interprète) Je reprends juste un passage particulier de votre récit : "Disait-elle, rêvé, un pont par-dessus les mers, un pont de pierre, disait-elle, des vagues de pierre, ... il dit, prendrait des rêves de sable à laisser couler entre les doigts, capturerait au bout de sa ligne les longs sillages de toutes embarcations, de tous navires de passage, dans ses filets toute l’écume blanche et les sillages argentés des poissons. " --> Un passage à la fois beau et très difficile à lire. La lecture est vraiment saccadée et ces répétitions de "elle dit", "il dit" sont peut-être un peu trop fréquentes ; la poésie qui se dégage de ce style est ceci dit remarquable. Bref, j'ai passé un très bon moment à vous lire, j'ai voyagé avec Sangomar, à côté, avec Michel et Carole dans leur avancée. Je vous remercie pour cette lecture, Ce fut un plaisir, J'espère avoir l'opportunité de vous lire à nouveau. |
Anonyme
18/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai eu quelques difficulté avec l'écriture en premier lieu, les répétitions me donnant l'impression d'un va et vient au sein même des phrases (au final c'est assez cohérent avec la thématique de la mer), mais les dialogues avec madame Devenou, la façon dont il remplissent la narration, j'ai adoré! Bravo!
(Je me suis aussi posée la question des enfants, mais après tout les deux personnages n'ont pas d'age, peut-être les enfants sont-ils grands, adultes déjà) |
Pepito
18/12/2014
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Hello Louis,
Forme : ho la jolie kriture, le mouvement donné aux mots, le va et vient, le haut et bas, ça tangue, ça roule. Très bel effet. Juste comme le texte est un peu long, buuurp ! Excusez-moi... ;=) Fond : bon, la Mort subite pour créer un barquot, ex-houblono... à défaut "d'une fusée pour aller sur la Lune", pourquoi pas. J'ai pas toujours trouvé un bateau, en revenant de soirées arrosées, mais des chaussures à bascule, ça oui, je confirme ! ;=) On s'est bien promené et puis tout a brulé, bon, on revient où on en était. Merci pour cette Balade en mer salée. Pepito |
Anonyme
18/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'apprécie la campagne publicitaire pour les marques de bière, seriez-vous à la recherche d'un sponsor ? Plaisanterie mise à part, le début de cette histoire est prometteur. "situé dans la même rue, quelques étages plus haut", ça ne colle pas, quelques portails plus haut, quelques mètres plus haut, quelque étages plus haut, c'est au-dessus.
Le gros navire, nous l'avons tous connu, donc bonne image, et en plus il est ivre le navire. Il était insoucieux de tous les équipages, probablement. Aurait-on pu aller plus loin chez Rimbaud ? Mais quelle cuite ! C'est admirablement dit. La radeau de la méduse est là aussi. L'épopée sur le radeau est épique. "Un rêve en réalité", est-ce utile de le dire ? Pourquoi cette émeute autour du navire ? Ce n'est plus une cuite mais un délire. Rencontrer une femme qui veut un pont quand on est dans un navire, quelle idée ? Bonne. La cuite se transforme en conte. Le conte se transforme en fait divers, une inondation, un drame. Retour au conte, il décuite, elle est cuite. C'est une rencontre, peut-être une copulation. C'est un bon délire, difficile parfois d'y entrer mais il faut se forcer. « Je t'ai offert des fleurs sauvages, dont le parfum est mystérieux comme des yeux de sorcier Et leur éclat a la richesse du crépuscule à Sangomar." |
Anonyme
19/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Louis,
Une écriture poétique en diable où j’entre en retenant mon souffle, entre tangage subtil et doux roulis, prête à croire au bateau échoué dans la nuit ivre. Je touche du doigt, émerveillée, les mille et un tableaux offerts aux couleurs éclatantes. L’histoire, qui me fait penser à Noé et son Arche, est mortellement belle, irréelle et pourtant si palpable, comme le déluge où me convie l’auteur, entre les bruits de vie assourdissants et la réalité qui palpite. Je n’ai qu’une envie : glisser, avaler les mots, les faire éclater, mille bulles en furie frissonnant dans mes veines qui voudraient rejoindre les bulles que vous avez dans la tête. La mer, elle est où, la mer ? Elle est partout, loin des yeux parfois mais toujours à portée de chaussures qui chaloupent. Je suis restée longtemps après le point final, j’ai pas pu remettre tout de suite les pieds sur Terre. Je retrouve dans votre écriture, Louis, cette même forme qui m’emballe chez Christian Bobin lorsqu’il caresse les sensations. Vous, en plus poète nimbé de fantastique. Infiniment merci pour la balade au pays de la pureté enchantée. |
Francis
19/12/2014
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J'ai aimé ce mélange de fantastique et de poésie. La nouvelle se prête à une lecture plurielle. J'y retrouve à la fois le bateau ivre de Rimbaud, le déluge biblique et Noé, la rencontre d'un homme et d'une femme, Le Mont Saint Michel entre la terre et L'Océan, Une grande fête de la mer sur la pointe de Sangomar au Sénégal, un pont suspendu entre le rêve et la réalité, la symbolique du feu et de l'eau...
Un bon moment de lecture. Merci. |
in-flight
21/12/2014
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Navire qui débarque d'on ne sait ou, femme fantomatique, foule anonyme, enfants disparus... Tous les codes du genre sont là.
"Et la mer, elle est où la mer ? "--> J'ai beaucoup aimé cette répétition dans le texte, sorte d'anaphore qui brouille les pistes: rêve éveillé? Réalité onirique? "Sangomar", "Leroy", "Devenou": j'ai cherché (assez bêtement) du côté des acronymes pour démystifier le texte... Mais rien. Je reviendrai peut-être faire un "edit" après une relecture plus rationnel ou bien je garderai la primeur de cette première lecture qui a imprimé de belles images dans mon esprit (choix le plus probable). |
Anonyme
3/1/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ait beaucoup aimé cette nouvelle qui est presque plus un poème en prose. Rarement vu un tel raz-de-marée de virgules mais dans ce style ça ne choque pas. Ca me fait penser à une des nouvelles de Alain Damasio sur les phares et les marées de bitume ou bien à du Bradbury.
Je n'ai clairement pas le niveau pour déceler les erreurs, si il y en à elles sont assez bien cachées dans le mélange de genre ^^. |
Anonyme
18/3/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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J'ai tout aimé de cette nouvelle...
"— Mais elle est où, la mer ?" On se pose cinq fois la question. Au début on s'interroge, on dit : "Et la mer, elle est où la mer ?" Et puis petit à petit on comprend. On comprend que la mer est partout : dans la foule (la houle) qui tangue au rythme des vagues (humaines). Et les poissons ? Ils sont partout les poissons : "Banc de poissons de toutes couleurs dispersés sur les visages, coiffures étoiles de mer, corps enveloppés de coquillages, en carton-pâte, en tissu, la ville aquarium, envahie d’une faune marine." y a même des requins, oui, des requins, Madame Devenou... L'avenue du Maine est en effet une grosse artère, voie principale du 14è arrondissement de Paris-Mer où évoluent gros cargots, paquebots et petits navires en tous genres, parmis d'autres grosses artères... L'écriture, telle une marée humaine, nous transporte loin dans l'étrangeté de la situtation, la folie déferlante et Sangomar, ce navire surgit de nulle part. Une pure merveille ! |
bikass
22/5/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une belle histoire,pleine de vivacité et de goût;mais elle publicitaire et non finie.Merci de vous lire prochaine fois!
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