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Asrya
14/3/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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"Max versa le café brûlant dans sa tasse, ajouta un sucre, se ravisa et jeta un second carré dans le breuvage à l’arôme puissant" --> bon, autant ne pas le caché, en terme de style, cela s'annonce mal parti. A vrai dire, je souffre du même écueil. Bien que j'essaie de me soigner et de faire en sorte de ne plus commettre ce travers. La phrase est lourde, trop, et le fait de vouloir remplacer "café" par "breuvage à l'arôme puissant" n'est ici pas nécessaire. Un exemple pour comprendre l'esprit : "Max versa le café brûlant dans sa tasse, ajouta un sucre, se ravisa et y jeta un second carré." Au-delà du fond de la phrase (la succession "ajouta un sucre, se ravisa et jeta" est un peu étonnante), la forme choisie n'est pas très fluide.
"Max détestait les dimanches. Les dimanches sont des jours tristes, qui s’étirent sans fin" --> la concordance des temps me paraît maladroite. "Les professeurs lisaient leur document d’une voix lasse" ; " Les cours étaient ennuyeux, plats" ; "ses auditeurs invisibles s’ils dormaient" --> on a compris, inutile d'insister autant à mon avis. Quoi ? pas de verre entre amis lorsqu'on écrit une thèse ? Mais quelle hérésie !!! S'il y a bien quelque chose à faire quand on rédige une thèse, c'est s'aérer l'esprit, parler, converser, échanger, s'enrichir des uns et des autres. Raaah... Bon, ok, dans le contexte du "virus", cela peut s'admettre. Toutefois, la formulation me paraît à nouveau maladroite ; si le mémoire prend le reste du temps, ce n'est pas lui qui est responsable de l'absence de vie sociale, mais bien ce "virus" qui l'éradique (d'où les cours en visio). " En effet, dans ce pays" --> j'aurais enlevé "en effet" pour gagner en fluidité à nouveau. Après, je dois avouer que je me suis un peu laissé emporter par votre histoire pour m'arrêter sur les différentes tournures qui me dérangeaient (ce qui est plutôt positif). J'ai trouvé la succession des événements, le départ pour la Normandie, la mise en scène du suicide, le train pour le sud (etc.), un poil trop rapide pour me permettre d'apprécier la situation. J'aurais probablement attendu plus de développement, de sensation (le vent, l'air marin à Etretat (etc.)), de sentiment, de description pour que l'ambiance se forme. La conversation avec Erwan est assez déroutante, loin de moi l'idée de remettre en cause sa possible véracité (en terme de tournure des choses, après tout, cela reste probable), mais j'ai trouvé la manière de tenir la conversation, de la formuler, assez peu crédible. Sur le fond, vos "évaporés" m'ont fait penser au syndrome Hikikomori qui frappe de plus en plus de jeunes ces dernières années (même si pour le coup, ils ne s'évaporent pas, puisqu'ils s'enferment). On reste dans la "quête de sens" et bien qu'il s'agisse, à mon avis, d'une étape de la vie, à laquelle personne ne peut échapper, tout le monde n'en réchappe pas de la même manière. Pour votre personnage, cette "quête de sens" n'a d'ailleurs toujours pas pris cette tournure, mais, il se laisse au moins aller vers l'inconnu, ce qui lui sera certainement fort en apprentissage. S'il s'agit d'une histoire "vraie", sous-entendu, vécue par l'auteur, alors j'espère que cette virée en Afrique vous aura permis d'y voir plus clair sur votre place dans la société. Bon, j'apprécie l'idée "d'évaporation" qui est suggéré, ce besoin que chacun doit, j'imagine, ressentir à un moment de sa vie ; le sujet mérite d'être traité et son côté universel ne peut que prendre le lecteur. Malgré tout, la formulation et le style m'ont laissé de côté pour pleinement profiter de ce moment. Merci pour le partage, Au plaisir. (Lu et commenté en espace de lecture) |
jeanphi
12/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Louison,
Mon commentaire n'a pas la prétention d'aider l'auteur à perfectionner son écriture. Le dénouement provoque une vraie réaction émotionnelle, cette nouvelle est une réussite en ce sens. Du happy ending qui plus est. Il ne m'en fallait pas plus. Merci pour cette lecture |
plumette
12/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Louison
ravie de vous revoir en publication! j'ai bien aimé cette histoire. Je trouve le portrait de Max très réaliste . On sait que beaucoup de jeunes ont plus ou moins sombré avec le confinement et le covid, tout ça sur sur un fond de désanchantement et votre personnage est bien dans l'air du temps. j'ai adhéré sans peine à son découragement. j'ai bien aimé son cheminement, jusqu'à sa décision de disparaître. après, c'est plus délicat , car je trouve qu'il remonte la pente un peu vite, mais ça , c'est le problème du format de la nouvelle qui doit apporter son dénouement parfois trop rapidement par rapport à l'histoire; l'écriture est soignée, fluide, l'histoire se lit avec plaisir. A vous relire, j'espère! |
Disciplus
12/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Le parallèle d'une vie d'étudiant avec celle d'un «johatsu» japonais. L'idée est bonne. Il eut fallu insister sur les états d'âme, les sentiments, les frustrations de notre étudiant. Juste un paragraphe qui survole les angoisses du héros. Pour un Japonais c'est quasi une alternative au suicide. Pour sortir d'une situation jugée inextricable, ces jeunes gens choisissent la disparition pure et simple. Changement de lieu, de vie, d'état civil voire de sexe. Par ailleurs, au Japon, un business tout à fait légal s’est construit sur cette pratique : des sociétés proposent même une assistance logistique aux johatsu,
Pour ce qui est de l'écriture, il faut revoir la fluidité. Des constructions lourdes (Il faisait un peu frais avec ce vent fougueux) ou bizarres (Le gite était minuscule, mais agréable, face à la mer) Des incohérences (Erwan débarrassait les restes de pizza qu'ils avaient engloutie : manger ou pas manger?) des pastiches (c'était un bel endroit pour mourir), des digressions (la mouette). Les mornes dialogues n'amènent aucune plus-value. Une description eut été aussi efficace. Le final se veut plus humaniste., très bien, mais ce retournement semble planifié. Rien d'intrinsèquement rébarbatif mais un texte qui ne suscite pas, chez moi, l'enthousiasme. |
Catelena
14/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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C'est le genre de nouvelle que l'on oublie sitôt lue, mais qui est agréable à lire. J'aime les happy ends !
Les lourdeurs recueillies par d'autres commentateurs sont réelles, mais elles m'ont à peine dérangée. Ce que je trouve plus maladroit et surtout disproportionné, c'est le parallèle voulu par le narrateur entre la pratique japonaise et sa situation. Nous ne parlons pas de la même chose, je crois. Du côté nippon, c'est l'échec pur et dur qui est vécu dramatiquement ; du côté de l'étudiant, il s'agit plutôt d'un cap vers l'inconnu qui semble infranchissable, ce qui peut donner envie de se mettre la tête dans le sable quand on a vingt ans. Pas au point, cependant, d'en arriver à simuler corps et bien sa propre disparition de façon aussi romanesque. La preuve, il lui suffira d'une oreille compatissante pour trouver sa voie et que tout finisse par s'arranger. Merci pour l'agréable moment de lecture, Louison. |
solo974
17/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Louison,
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, qui met l'accent sur le désarroi de Max face à la routine et à sa propre vie. Je l'ai également trouvée bien écrite, comme dans ce passage : "Max avait cogité durant une nuit, puis il avait loué un gîte en Normandie pour trois ou quatre jours, histoire d’échafauder un plan d’action. Étretat la magnifique ! C’est là qu’il avait posé son sac à dos. Le gîte était minuscule, mais agréable, face à la mer. Une mouette venait taper au carreau chaque matin pour demander quelques miettes. Une habituée. Apparemment, les locataires lui donnaient les petits restes de pain et de brioche. Max lui avait laissé deux ou trois frites froides de la veille. Ça avait eu l’air de lui plaire." Petit bémol, me concernant, sur la chute, que j'ai trouvée un peu "facile"... Mais ce n'est là que mon point de vue... Bravo et au plaisir de vous relire ! |
Geigei
20/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai bien aimé.
L'histoire est connectée à l'actualité. Le virus, la perte de sens et le questionnement sur le changement de paradigme (qui a vu pousser les coachs sur les réseaux comme des champignons, des coachs qui se cherchent eux-mêmes souvent). Le personnage central trouve le moyen de se relancer dans l'existence. Le hasard. Une rencontre. Au début elle est froide et puis... on se mouille la nuque et on plonge. Un bon moment de lecture. |