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Horreur/Épouvante
lululacroix : La sortie d'autoroute
 Publié le 05/01/18  -  15 commentaires  -  11460 caractères  -  148 lectures    Autres textes du même auteur

Milène veut changer de vie, alors Paul va l'aider à réaliser son rêve.


La sortie d'autoroute


Milène se décide. Des semaines qu’elle retourne dans sa tête la façon d’aborder le sujet.


– Paul, il faut que je te parle !

– ...


Réaction conforme à son attente, l’homo sapiens de l’âge de son époux ne saurait être dérangé lorsqu’il est absorbé par la télévision. La Mimi d’autrefois aurait baissé les bras, la Milène d’aujourd’hui, avec au compteur deux tiers de sa vie en tant qu’épouse de Paul, n’est pas du genre à capituler.

Au siècle dernier, c’est elle qui l’a repéré. Il est un peu saoul lorsqu’il cède à ses avances. Cette première nuit a été un véritable fiasco. Ils se quittent au petit matin sur un fugace baiser et leurs numéros de téléphone griffonnés sur un papier. Paul rappelle Milène trois jours plus tard, leur conversation est comme leur première nuit, alors ils n’insistent pas.

Leurs vies de jeunes célibataires continuent. Ils se croisent de soirées en sorties. Jusqu’au drame, Cédric l’ami d’enfance de Paul se plante en bécane avec Emma sa fiancée. La jeune fille meurt sur le coup et le garçon est dans un état critique. Milène et Paul se retrouvent au chevet de leur pote. Un dimanche, après une visite éprouvante à écouter et regarder Cédric s’enfoncer dans la déprime, ils dînent ensemble, histoire de se remonter le moral mutuellement.

Ils passent commande tout chiffonnés par la tristesse des jambes de Cédric qui ne fonctionnent plus et des vingt-deux ans qu’Emma ne fêtera pas. Mais la vie continue. À l’arrivée des plats, leur appétit est revenu. Ils se découvrent et s’apprécient, tant et si bien qu’au moment de régler l’addition, ils ont compris qu’une belle histoire naissait entre eux. Ensuite c’est du tout cuit. Quelques mois à se voir l’un chez l’autre et puis le premier appartement avec leurs deux noms sur la boîte aux lettres. Ils font un beau mariage avec la famille, les amis et un Cédric sur roulettes qui a retrouvé l’envie de croquer la vie à pleines dents.

Deux ans plus tard, Milène hurle que Paul est un monstre d’avoir osé lui faire ça. La douleur la rend hystérique. Paul n’a plus aucune sensation dans la main, son petit doigt est tout bleu. Lorsque Arthur pousse son premier cri, sa maman et son papa sont KO et pleurent de bonheur devant sa frimousse.

Léane pointe le bout de son nez le 14 juillet trois ans plus tard, elle est accueillie par des parents tout sourire. Les miracles de la science, merci « Madame Péridurale ». La petite fille ouvre les yeux au moment où une superbe gerbe verte et rouge illumine le ciel.

Paul, Milène, Arthur et Léane forment à eux quatre la famille classique idéale : quotidien à grande vitesse, angoisse du lendemain, moments de bonheur qui se gravent dans leurs têtes et dans leurs cœurs : les premiers pas des petits, la petite souris, les Noëls émerveillés, Arthur champion d’Europe d’attelage deux chevaux avec Baxter et Chekir, le doctorat de Léane. Avec les années leur situation professionnelle les fait grimper dans l’échelle sociale et leur permet d’avoir un « ordinaire » confortable. Enfin le grand luxe, la maison de leur rêve, entre campagne et ville au cœur de la Picardie. Une longère en pierres de Saint-Vaast entourée d’un jardin à l’anglaise.

Même la mort est clémente. Ils sont une centaine à entourer Mamie Lulu pour l’aider à souffler ses cent trois bougies. Elle a encore « bon pied, bon œil », l’arrière-arrière-grand-mère, même si sa surdité l’empêche de suivre une conversation.

Une vie parfaite ou presque…

Un matin Milène regarde d’un œil critique cette femme mûre dans le miroir, avec ses pattes d’oie au coin des yeux et ses quelques fils blancs dans sa chevelure abondante, que lui envient ses copines.

Elle se juge sans concession. Pas de peau qui pend sous le menton. Son 90C tient encore la route. Les rondeurs se sont installées sur le ventre et les hanches, mais elle fait encore illusion avec ses « trucs de mémé » : culotte gainante et jean stretch.

Pourtant, quelque chose ne tourne plus rond.

Pendant des jours, elle se piste et cherche des indices. Elle ne se reconnaît plus. Jour et nuit elle se gratte la cervelle, se creuse le cœur. Des cernes de plus en plus noirs et un pli amer autour de la bouche sont le résultat de son incapacité à trouver ce qui ne va pas. Quelque chose grandit en elle et la détruit. Elle s’enfonce chaque jour davantage, franchissant des paliers qui broient sa conscience. La colère, après l’avoir rongée, cède la place à l’abattement qui l’épuise. Finalement, c’est l’amertume et la rancœur qui la gangrènent.

Paul ne semble pas affecté par son état. Il l’aime « pour le meilleur et pour le pire ». Il ne change pas ses habitudes : un bouquet de lys pour chaque événement, le voyage surprise pour leur anniversaire, sa prévenance dans les gestes du quotidien. Douceur et tendresse ont remplacé fougue et ardeur côté sexe, mais c’est toujours aussi bon pour l’un comme pour l’autre.

Claire sa meilleure amie s’inquiète :


– Qu’est-ce que tu as Mimi ? Tu es bizarre depuis quelque temps !

– J’en ai marre !

– De quoi ?

– De tout !

– Tu as un problème avec Paul ?

– C’est lui le problème.

– Il te trompe ?

– Non ! Enfin je ne pense pas. Ce n’est p…

– Il y a de l’eau dans le gaz à son boulot ? Ne me dis pas qu’il s’est mis à boire ? Ma pauvre Mimi. Il n’est pas violent avec toi au moins ?


Claire est comme cela, d’avoir trop lu « Zola » tout doit finir dans le sordide. Sa devise « le pire va arriver ! »


– Comment des idées aussi glauques et morbides peuvent germer dans ta petite tête ?

– Enfin Mimi ces choses-là arrivent tout le temps ! Évidemment c’est difficile à croire venant de Paul, surtout que vous avez une vie de rêve tous les deux.

– Je ne l’aime plus cette vie-là, je veux autre chose.


Claire se penche sur Milène avec l’air inquiet d’un trader devant les cours de la bourse qui s’effondrent. Milène malgré toute la merde qu’elle a dans la tête et dans le cœur ne peut s’empêcher de plaisanter.


– Il est temps que je passe à l’action ! Je ne vois qu’une solution.

– Oh non !


Le visage de Claire est blanc comme de la craie.


– Je vais empoisonner Paul avec des laxatifs écrasés dans du sirop contre la toux et après je me pendrai avec un cintre au Velux de la salle de bain.

– Très drôle ! Dis-moi plutôt ce que tu veux faire ?

– Je n’en sais rien, d’abord parler à Paul !

– C’est un bon début...


Fin de la séance de psy de bazar entre copines. Elles ont repris leurs potins habituels.

Depuis, Milène a fait son analyse et sait comment guérir son mal. Elle a besoin d’aventure avec un A démesuré et pour cette sortie de l’autoroute fluide et sans incident de sa vie, elle veut être seule.


– Paul, éteins la télé, il faut qu’on parle !

– Enfin Mimi, pas pendant un match ! Viens là ma chérie.


La force de l’habitude sans doute, elle s’assied à ses côtés. Elle jette un coup d’œil à l’écran, il reste quinze minutes de jeu. Elle ouvre la bouche, mais Paul se tourne vers elle et l’embrasse. Il est bel homme son mec : tempes grisonnantes, visage buriné au regard clair de vieux loup de mer. Même sa petite bedaine d’homme satisfait est séduisante.


– Ah merde, il y a faute là ! Qu’est-ce qu’il fout l’arbitre ?

– Je m’en vais.

– À tout à l’heure.

– JE TE QUITTE !!!

– BUT ! Ce mec est vraiment le meilleur, c’est un artiste du pied droit.

– Hé ! L’amateur d’art, tu as entendu ce que je viens de te dire ?

– OK, j’ai compris c’est le grand moment.


Il éteint la télé, se lève et quitte la pièce. Elle est prise au dépourvu.

Paul est de retour avec une bouteille de champagne et deux coupes. Il tend son verre à Milène, prend le sien et trinque :


– À la tienne Ma chérie, au Grand Moment !

– Quel grand moment ?

– Eh bien cet instant !


Paul est en train de tout gâcher. On n’a jamais vu une rupture commencer par une coupe de champagne.


– Tu es déçue Mimi, je n’ai pas respecté ton script. Tu voyais une scène plus conventionnelle avec des cris, des pleurs et des pourquoi déchirants.


Milène est sans voix.


– Tu crois que je n’ai rien remarqué ? Enfin Mimi, depuis le temps que nous vivons ensemble je te connais par cœur.

– ...

– Au début, j’ai pensé à la ménopause, mais tu es toujours réglée comme une horloge. Ensuite j’ai cru que tu avais une liaison, j’ai vérifié tes mails, tes SMS, je t’ai même suivie. Je suis soulagé de ne pas être cocu. Après, j’ai eu peur que tu ne te sois mise à boire ou à prendre des médocs. J’ai fouillé dans tes affaires. Je t’ai épiée, guettant le moindre signe. Tu occupais mes pensées jour et nuit, j’ai réfléchi à m’en faire péter les méninges et enfin j’ai compris.

– Quoi ?

– Que tu voulais partir ! Finis ta coupe et viens avec moi, j’ai une surprise pour toi.


Milène boit d’un trait et prend la main que Paul lui tend. Dans leur chambre, il ouvre le dressing. Il y a un sac à dos et une pochette posée dessus.


– C’est pour toi Ma chérie, je t’aime tellement !


Il a le sourire satisfait de l’amant qui vient de combler sa partenaire.

Par curiosité, Milène palpe la pochette. Quand elle l’ouvre, elle reste perplexe. Il y a des boîtes de différentes tailles, formes et couleurs et une date sur chacune.

Paul s’adosse au bureau. Milène s’assoit sur le lit et renverse la pochette. Les petites boîtes s’étalent et se mélangent. Un cœur en velours rouge portant la date du 7 juin contenant une fleur de lys séchée, une dragée, un morceau de voile blanc et un bouchon de champagne. 14 juillet : un bracelet d’identification de nourrisson. Elle n’a pas besoin de lire l’étiquette, son cœur de maman se souvient exactement de tout. Comme un jeu, elle ouvre les boîtes et se laisse emporter dans le tourbillon des souvenirs. À la dernière boîte, elle est en larmes.


– Merci mon Paul !


Milène se jette dans les bras de son mari. Ils s’enlacent avec toute la force de l’amour qu’ils ont bâti durant toutes ces années.

Elle pointe du doigt le sac à dos :


– Et ça c’est quoi ?

– Le reste de mon amour.

– Tu m’aimes tant que ça ?

– Plus que tu ne saurais l’imaginer.


Milène, tout à sa joie d’avoir retrouvé l’envie de vivre sa vie de femme comblée, se dirige légèrement étourdie vers le dressing. Elle tombe à genoux et peine à ouvrir le sac.

Si elle a été surprise par le contenu de la pochette, elle ne comprend pas le message d’amour du sac à dos : tout son stock de sacs de congélation, son dernier achat en promo sur Internet : la mallette du boucher. Elle se tourne vers Paul.

Qui est cet homme qui brandit son couteau de chef qu’elle n’a même pas encore utilisé ?

Milène n’a pas le temps d’avoir la réponse à sa question. Elle quitte l’autoroute fluide de son bonheur tranquille et commence son aventure avec un grand A dans une douleur atroce.

En explosant, les méninges de Paul n’ont laissé qu’une obsession « il ne peut pas vivre sans Mimi ».

Il s’applique dans la découpe, l’emballage, le rangement dans le sac pour que celui-ci soit bien équilibré. Le nettoyage est long et fastidieux. Quand tout est fini, il enfile sa veste de rando, ses meilleures chaussures de marche et après avoir verrouillé la porte, il ajuste le sac en réglant les bretelles et la ceinture.

Il prend la route, à pied comme un pèlerin, portant sur son dos les restes de l’amour de sa vie.

Paul est encore sur la route, il a beaucoup changé, son corps est sec comme celui des marathoniens, mais le plus impressionnant c’est ce regard glaçant au milieu de ce visage ravagé par la folie.

Claire a raison :

« Le pire est arrivé. »


 
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   Asrya   
6/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte dynamique, vivant, qui prend dès les premiers instants.
La lecture est agréable : un bon gros point.
En terme de style, ça me plaît, ça me parle. C'est vif, sans complexité, mais avec une certaine force et une élégance de vie.
J'ai été embarqué dans les aventures de vos personnages du début jusqu'à la fin.
Je me suis posé des questions sur la fin, allaient-ils rester ensemble ? Allait-elle partir ? Comment allait-il réagir ? Beaucoup de questionnement, de curiosité, d'envie d'aller jusqu'au bout pour savoir ; en tant qu'auteur, votre pari a été réussi (pour moi en tout cas).
Je ne m'attendais absolument pas à cette petite facétie du mari. Je ne pensais pas qu'il s'y attendait, qu'il savait ; alors j'ai trouvé beau ce passage avec les "boîtes" à ouvrir les unes après les autres.
J'y ai cru, vraiment.
Et bim, patatra.
Tout éclate.
Un scénario bien... lugubre ! Pourquoi pas, après tout. Je n'ai pas été conquis par la fin (je ne suis pas fleur bleue mais... je trouve que c'est un peu brutal et... sonne davantage comme une pirouette pour donner un effet de surprise que pour bouleverser l'ensemble de la nouvelle).
Du coup, j'ai été septique sur la fin, mais conquis par l'écriture.

Merci pour la lecture,
Au plaisir de vous lire à nouveau,
Asrya.

   Thimul   
9/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Décapant.
Le principal bémol c'est que j'ai vu venir la fin de loin
Dommage d'avoir mis cette nouvelle dans horreur. Elle prédit une fin violente puisque tout le reste n'est pas horrifique. Donc j'ai lu en attendant le pire.
Quoi qu'il en soit j'ai beaucoup aimé cette histoire et cette écriture qui donne un ton particulier. Une bonne idée de raconter au présent.
Dernier petit bémol : j'ai du mal à imaginer qu'on puisse emmener les restes de sa femme sur son dos : la tête aurait peut être suffi.
Mention spéciale pour certaines phrases :
"La tristesse des jambes de Cédric..."
"Elle se gratte la cervelle et se creuse le coeur..."
Un bon moment de lecture.
Au plaisir de vous lire à nouveau.
Mais changez moi la catégorie de cette nouvelle !

   Tadiou   
10/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas
(Lu et commenté en EL)

Ce texte me semble un drame à l’emporte-pièce, avec une écriture qui me semble bien maladroite, abrupte.

Surtout avec des manques de transitions qui me rendent la lecture assez pénible.

Peu de renseignements sur les personnages, on ne les pénètre pas.

Du coup cela semble artificiel ; et la fin, en particulier, me paraît abracadabrantesque, non crédible, comme une farce.

J’indique ici quelques phrases qui me semblent maladroites :

« par la tristesse des jambes de Cédric qui ne fonctionnent plus et des 22 ans qu’Emma ne fêtera pas. »

« Deux ans plus tard, Milène hurle que Paul est un monstre d’avoir osé lui faire ça. La douleur la rend hystérique. Paul n’a plus aucune sensation dans la main, son petit doigt est tout bleu. » : très mal dit ; difficilement compréhensible…

« franchissant des paliers qui broient sa conscience »

Désolé : je n’ai accroché à rien et n’ai ressenti aucune émotion.

Une autre fois peut-être…

Quoi qu’il en soit, merci pour cette lecture et à vous relire.

Tadiou

   GillesP   
5/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
J'ai trouvé le style alerte et plutôt agréable dans l'ensemble, même si, pour moi, il manque beaucoup de virgules, mais c'est un détail. J'ai bien aimé certaines tournures, comme "jour et nuit elle se gratte la cervelle, se creuse le cœur" ou "l'amour avec un A démesuré". D'autres me semblent plus convenues ou plus maladroites ("l’homo sapiens de l’âge de son époux", par exemple).

J'ai trouvé la chute complètement incohérente, et en même temps totalement prévisible en raison de la catégorie choisie. Je pense que si vous aviez mis le texte dans la catégorie "humour", la fin serait passée comme une lettre à la poste. A quoi ça tient, quand même...

Bref, un texte pas déplaisant du tout, pour moi.

Ah, un dernier détail: dans la phrase "leurs vies de jeunes célibataires continuent", j'aurais plutôt écrit "leur vie de jeunes célibataires continue", dans la mesure où ils n'ont tous deux qu'une seule vie.

GillesP

   Anonyme   
5/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Je suis désolé de n'avoir pas aimé votre nouvelle. C'est juste que la chute est totalement improbable.
On se laisse emporter par l'écriture qui est sans faille, d'accord, bien qu'elle manque pour moi d'un chouia de poésie, un peu taillée à la serpe, parfois.
Mais quand je suis parvenu à la fin, je me suis dit: pour que l'on me raconte cela, toute une vie , et les enfants, le bon job, la belle maison, cette mélancolie, ce coup de blues de la vieillesse, c'est sûrement pour sortir par un truc extraordinaire... mais pas par cette... franchement, je n'ai pas de mot.
Désolé donc.
Mais à vous relire tout de même avec grand plaisir, pour la qualité de l'écriture et des réflexions.

   Bidis   
5/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le début me plaît bien. Et puis cela se traîne. Je ne sais pas très bien quand je commence à décrocher, au moment de la naissance du second enfant je crois. Bref, maintenant que j'ai commencé, je continue et je voudrais bien voir comment tout cela va tourner à l'horrible. Et puis, mon désintérêt est bref, tout de suite avec la "décrépitude" de Milène, je redeviens curieuse. Mais rien de bien palpitant dans la conversation avec la copine Claire. Il ne faut pas tant de détails pour comprendre que l'héroïne fait une petite déprime. Au moment où elle annonce à son mari qu'elle s'en va, reprise de l'intérêt. Pour le flop final. Une chute abracadabrantesque.
C'est dommage. Il y avait un petit quelque chose dans cette nouvelle.

   embellie   
5/1/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Le dialogue avec Claire la copine est vraisemblable, l'ensemble de la nouvelle se laisse lire sans trop de désagrément, mais la fin ne me plait pas du tout. Pour qu'elle soit crédible, imaginez une "toute petite" femme et un" très, très grand sac à dos" !

   hersen   
5/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Selon moi cette nouvelle souffre du fait...d'être une nouvelle.
En effet, tout y est rassemblé, depuis la première rencontre jusqu'au meurtre. Mais à vouloir couvrir trop large, il manque finalement de cette analyse propre à la nouvelle, des sous-entendus qui amènent le lecteur à deviner et ensuite à se laisser emporter par la chute.

Ici, c'est l'inverse qui se passe : on nous raconte une vie de famille, de copains, somme toute assez banale, sans y ajouter vraiment un petit plus qui donnerait de l'intérêt.

Et puis arrive la chute. Que, en tant que lectrice, je ne comprends pas. Elle semble trop tombée du ciel. même si je comprends l'idée, à savoir que les préoccupations de Milène, son mari les a éprouvées aussi. Et qu'il a envisagé moins "finement" de clore la vie commune.

Le travail de la nouvelle est que justement, rien n'est gratuit. Il faut de la concision et user de raccourcis, mais éviter tout ce qui sort d'un chapeau; Et c'est l'impression que j'ai ici.

Mais à te relire, certainement.

hersen

   plumette   
6/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
le contraste est violent entre la vie décrite par le narrateur observateur avec un peu d'ironie et cette fin dont j'imagine qu'elle est pour l'auteur "le clou" de la nouvelle.
ce contraste a nécessairement été voulu. L'identification a plutôt bien fonctionnée pour moi dans la description accélérée de cette vie de couple et familiale. Le ras le bol de Milène, qui est de l'ordre de la crise existentielle est crédible, et j'ai éprouvé moi-même la surprise de Milène face à la réaction de Paul!
Donc plutôt du bon même si j'ai renaclé sur certaines expressions tout en reconnaissant la marque d'une plume qui a du savoir faire.

Mais vous avez pris le risque de sortir de l'autoroute! Un risque que je trouve démesuré et qui casse la complicité entre le lecteur et vos personnages.Vous nous faites brutalement changer de genre. Du genre réaliste on passe dans le genre Horreur/épouvante , genre dans lequel on accepte l'irréel mais la tonalité principale de votre récit n'étant pas sur ce registre, cela n'a pas fonctionné pour moi.
Dommage!

Plumette

   Donaldo75   
7/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour lululacroix,

J'ai bien aimé cette nouvelle, même si j'avoue m'être douté de la chute assez rapidement. L'observation sociale, les réparties, les situations sont agréables à lire, dans un style alerte. Je ne me suis jamais posé la question: où veut en venir l'auteur ?

Merci pour le partage.

   YvanDemandeul   
25/3/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Lulu !
J'ai beaucoup apprécié votre nouvelle. L'histoire, presque entièrement écrite au présent, dans un style agréable, est très réaliste. Géniale, cette chute surprenante au cours de laquelle cet homme, a priori si honnête et si parfait, bien sous tous les rapports, avait tout prévu et révèle brusquement son côté Mister Hyde ! Bravo !

   Anonyme   
17/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé, je trouve que le fil est bien tenu, c'est fluide, court et cohérent, et j'ai adoré la fin à laquelle je ne m'attendais absolument pas.

   Sylvaine   
3/7/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je n'aime pas trop le style, pas assez "littéraire" pour mon goût et comportant quelques maladresses, mais j'avoue avoir été "prise" par l'histoire, bien menée et assez crédible jusqu'à la chute, horrible comme il se doit. Les personnages sont plutôt bien dessinés, mais le texte serait plus efficace si la fin restait dans le cadre de la vraisemblance : comment le (anti)héros peut-il transporter indéfiniment dans son sac à dos des restes qui doivent être en pleine putréfaction? Ou bien ai-je mal compris ?

   Vilmon   
10/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut, j'ai bien apprécié le flash back qui raconte toute leur vie de couple et en famille. Et tout le long, je me demandais où était l'horreur dans cette histoire sympa... Coup de théâtre réussi à la fin ! Surtout avec les petits souvenirs emballés qui nous mènent sur une fausse piste. Je me suis dit : non, non ne va pas voir le sac à dos... Et vlan !
Bravo ! J'ai été emporté par l'histoire. Il y a une touche de réalisme avec les relations des personnages.

   Tailme   
18/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aurais pu croire à cette histoire... s'il n'y avait pas eu cette fin.
Ce qui me surprend, c'est que j'ai été aspiré par une histoire d'amour.
Le style d'écriture est agréable et fluide.

Mais bon, revenons sur cette fin. Pourquoi ??? L'homme a regagné l'amour de sa femme, non ? Pourquoi la tuer ? Je n'ai pas compris.
Dommage !

PS : attention à votre résumé, il nous oriente vers une telle fin.


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