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Réflexions/Dissertations
Luniknat : Je meurs de ma vie
 Publié le 06/07/07  -  5 commentaires  -  3888 caractères  -  72 lectures    Autres textes du même auteur

Moi je n'étais rien et voilà qu'aujourd'hui... je suis moins que rien.


Je meurs de ma vie


Elle court, elle court et ne se retourne pas. Elle aimerait pourtant le faire, juste pour voir le chemin qu’elle a parcouru… Elle court mais ne s’arrête pas. La vie passe, le temps déroule son inlassable tapis de secondes et elle, elle reste là. Inactive, incapable de se sentir vieillir ou rajeunir. Incapable de dire ce qui l’a amenée ici plutôt qu’ailleurs et finalement incapable de prendre le contrôle de sa propre vie.

Il faut dire aussi qu’elle court depuis bien longtemps. Après quoi ? Ça elle ne le sait pas encore… elle pense simplement que cette réponse, elle la trouvera comme tout le monde, au bout du chemin.


Elle, elle n’attend qu’une chose, ralentir sa course, juste de façon à apprécier les instants qu’elle vit. Elle n’aspire qu’à un peu de bonheur, ce qui la changerait un peu de cette vie monotone qu’elle a vécue jusqu’alors. Elle aimerait tellement pouvoir être heureuse. Vivre sans se poser de questions, apprécier les secondes qui défilent en se disant qu’elle aimerait bien les retenir encore un peu.


Elle n’espère plus rien de sa vie, de toutes façons, de sa vie, il ne reste qu’un vulgaire lambeau déchiqueté. Oui… elle est saccagée. Elle a multiplié les déceptions et a assumé tout ça seule, elle n’a jamais pu en parler à personne, faute d’entourage. Elle était seule dans ce vaste monde surpeuplé.


Elle espère encore, malgré tout, que toute cette joie lui tombera du ciel, elle espère que le cauchemar qu’elle vit se transformera en rêve de princesse. Eh oui, elle n’est pas bien différente des autres… Et d’ailleurs, elle aimerait être un peu plus comme tout le monde. Elle aimerait faire quelque chose de sa vie, plutôt que de la laisser à l’abandon. Parfois, elle se dit que même sa vie n’attend qu’une seule chose : de trouver quelqu’un de plus intéressant à faire respirer…


Elle est triste, vulnérable, pratiquement tout est mort en elle, mais il reste cette lueur d’espoir, celle qui fait qu’il y a encore un peu de vie dans ce corps meurtri. Elle pleure le matin dans la douche, elle pleure le soir dans son lit, elle pleure tout le temps en repensant à sa vie.

Des souvenirs, elle en a pourtant. Et justement c’est ce qui la blesse encore plus. Quoi de pire que des souvenirs ? Si seulement elle pouvait être impatiente de connaître le futur, certaine qu’il lui donnerait des jours plus merveilleux les uns que les autres… mais non… elle, il ne lui reste que ça : des souvenirs. Et elle reste bloquée sur le passé, persuadée que le futur sera bien moins beau que son passé l’a été.


Elle avait trouvé l’homme de sa vie, mais celui-ci se jouait d’elle. Il jouait avec ses sentiments et sa crédulité. Il jouait avec ce qu’elle pensait sérieux. Il jouait avec son amour et sa passion. Il ne le faisait pas exprès, il vivait simplement comme il avait toujours été. Il vivait comme un égoïste et un homme qui ne se satisfaisait pas de ce qu’il avait. Pourtant, elle était un trésor pour lui. Mais il ne s’en est jamais rendu compte. Leur histoire a mal tourné. Elle a commencé à comprendre qui il était vraiment, elle lui en a parlé, pleurait et mettait son âme à nu pour lui montrer ses blessures. Mais il restait sourd et impassible. Il ne l’a jamais rassurée.


Alors, rassemblant tout son courage, elle dépose son ultime carte. Elle décide de partir et d’abandonner cet amour ravageur qui déchire son cœur. Elle a fui. Il ne l’a pas retenue. Il ne l’a pas rattrapée, il ne l’a pas réclamée. Elle en pleure encore. Elle ne comprend pas. Elle n’accepte pas. Mais elle est forcée d’admettre qu’il ne l’aime pas.


Trop lâche pour mettre fin à ses jours, trop blessée pour chercher un nouvel amour, sa seule punition sera d’endurer ses jours, les uns après les autres… saison après saison, minute après minute, seconde après seconde et tout ça, avec un message tatoué sur le cœur : « J’aime, mais je suis incapable d’être aimée »…


 
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   macada   
12/7/2007
magnifique tatouage

   Maëlle   
12/9/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'y vois un dessin. A tort ou pas...

   xuanvincent   
18/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un beau et bien triste texte, ai-je pensé en lisant cette nouvelle.

L'image de cette femme qui court sans cesse, sans se retourner, m'a plu et touchée.

Terrible, ce message gravé dans la chair et qui lui rappelle, où qu'elle soit, la condition qui est la sienne...

. Détail : "Elle, elle n’attend qu’une chose (...)" : le premier "elle" me paraît superflu.

. " Elle pleure le matin dans la douche, elle pleure le soir dans son lit" : cette phrase m'a paru en contradiction avec le reste du texte. Si l'héroïne court sans cesse, à moins que ce ne soit qu'une image, je ne vois pas comment elle pourrait se trouver dans la douche ou dans son lit.

PS : Je pourrais relire ce texte comme une allégorie de la fuite, fuite de la vie, après un amour déçu.

   Anonyme   
23/12/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Le thème est tout à fait de ceux que j'aime, mais le traitement l'est beaucoup moins. Que ce portrait me semble bâclé et mal fichu, on reste à la surface et pire encore, au-dessus du personnage, on ne ressent rien de sa mélancolie, de son désespoir. Son chagrin d'amour est traité en deux temps trois mouvements, c'est d'une rapidité totalement incompatible avec les sentiments qu'elle est censée éprouver.
Un souci dès le début, elle court, elle court, mais on la dit inactive... ça parait assez incohérent.
De gros problèmes de concordance de temps et finalement, une mièvrerie assez indigeste.

   scoulibri   
1/6/2011
je vien de lire toute les nouvelles de l'auteur dans cette catégorie.
Premier constat: elles ressemblent tous à des reflexions de journal intime avec toute la mieverie, le convenu qu'il comporte.

Les idées sont belles, accessibles à tous car parlent à tous, le traitement rend l'idée de l'auteur indigeste, ennuiyeuse.

Petit conseil à l'auteur, qu'elle tente le slam. En peu de peu mot, l'emotion doit transparaitre et même claquer.

On remarque les états d'ames d'une ado (?) qui souhaite s'analyse mais elle se retiens et perd le fils de ses émotions


l'auteur devrait mettre une emotion à la fois dans ses textes sans chercher à les comprendre. la compréhension arrive en son temps. l'auteur devrai reprendre l'idée suggéré par bibis un commentateur d'un autre de ces nouvelles


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