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FANTIN
20/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une nouvelle qui emporte son lecteur de bout en bout et le tient à la fois par son sujet (grave, profond, humain) et le pouvoir de son écriture (évocatrice, belle, précise).
On regrette juste qu'il n'y en ait pas plus, que ce ne soit pas là le premier chapitre d'un roman car on s'attache au personnage et on aimerait passer plus de temps en sa compagnie, - ce qui est déjà la preuve d'une réussite en si peu d'espace. Un très bon moment de lecture. Merci. |
Corto
20/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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Il m'a fallu beaucoup me forcer pour lire cette nouvelle.
Pour ceux de ma génération "corvée de bois" représente comme d'ailleurs "torture" une tache indélébile sur l'honneur de mon pays. Et pour comble, des officiers qui mourront dans leur lit, dans leur maison, justifient (ou ont justifié) ces pratiques inhumaines, écœurantes, barbares. Cette nouvelle réactive donc des souvenirs d'adolescence ou de jeune adulte que tout un chacun s'efforce d'apaiser, voire d'annihiler en criant "Pas en mon nom !" Ce dégoût pour le thème formulé dès le titre n'enlève rien à la capacité de l'auteur de réaliser un texte vivant, réaliste où de nombreux anciens combattants se reconnaîtront de plus ou moins près. Je ne formule une appréciation que parce qu'elle est obligatoire. |
Anonyme
26/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Neveu et fils d'appelés ayant servi en Algérie, ce texte m'a forcément interpellé.
J'ai aimé la grande sobriété de l'écriture et le ton dépassionné qui me paraissent tout à fait adaptés à l'évocation d'un pan de notre histoire faisant lui aussi partie d'un "passé qui ne passe pas". Les notes en bas de page ont un côté un peu didactique qui à mon sens n'apportent pas grand-chose à la compréhension du récit. Dans l'ensemble c'est de la belle ouvrage. |
hersen
11/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut Luz,
Un texte qui dit combien restent les traces, toute une vie. Et tu le dis très bien, avec à la fois une poésie, et aussi une douceur pour évoquer ce destin brisé qui encore, redoute d'aller chercher une brassée de bois, sachant ce que ça ravive, que l'homme kabyle est toujours dans sa mémoire, qu'il n'a pas baissé les yeux. Et que rien ne l'en chassera. la description de l'environnement de Carle est à la fois très simple, et très juste de ton. On visualise tout à fait chaque étape de ses journées. Pour les notes de fin de texte, je n'aime jamais trop ça car je trouve que ça nous déconnecte des impressions qu'on aimerait laisser vagabonder dans notre esprit en fin de lecture. Je pense que, d'une façon ou d'une autre, il y aurait moyen d'inclure ces info dans le texte. D'un autre côté, j'avais besoin de l'explication car je ne connaissais pas l'expression "la corvée de bois". merci pour ce texte très sensible et qui nous rappelle un pan d'Histoire, et les séquelles qu'elle laisse. Je suis très contente de te lire de plus en plus souvent dans la section nouvelle ! |
senglar
11/4/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Luz,
Une histoire très difficile racontée avec beaucoup de sobriété. Ben vu le surnom donné à Carle. Détail pittoresque et vraisemblable. Cela se passait ainsi dans la vraie vie. A l'époque j'ai connu un gars qu'on surnommait Peugeot :) Il faut oser s'attaquer (lol) à ce sujet sensible qu'a été la guerre d'Algérie. Pour beaucoup de mes potes le contentieux subsiste. Je n'y ai échappé que de peu grâce à un sursis, nombre de mes copains l'ont faite mais c'était la fin, et certains prêtaient à plaisanterie quand ils en parlaient car planqués à Alger d'où ils ne partaient plus en opération. D'autres, plus âgés comme Carle Jault, l'ont faite dès ses débuts et sont partis en opération, eux ont combattu - ce que la France a fait faire là à ses enfants est innommable - certains en sont revenus malades à en mourir, ce qu'on a fait faire à certains d'entre eux, à d'autres de leurs camarades, ce qu'ils ont vu, je m'interdis d'en parler. Je ne connaissais pas l'expression "corvée de bois" mais je sais ce qu'ont fait les paras, je sais aussi ce qu'on a fait faire à certains appelés. Aussi oserais-je dire que ce texte, d'autant plus fort qu'il st sobre, me touche personnellement. Trois de ces amis sont morts aujourd'hui, malgré cette sale guerre je les classe parmi les Justes. Oui... Attention : personnellement je n'ai pas de haine mais c'est facile pour moi, cette guerre je ne l'ai pas faite. Mais mes potes il fallait les ceinturer quand ils... Ah ! Merde ! L'un est encore en vie, c'est celui qui a évité les opérations. Ceci dit tous se sont mariés, leurs fiancées les ont attendus et devenues leurs femmes elles ont été un baume et un refuge mais ils ne se sont jamais remis de cette guerre ; je souhaite bonne chance à Roseline dans l'imaginaire de ce récit. Une nouvelle très pénible pour moi ; tu n'avais pas le droit de me faire ça... Senglar de Brabantie |
plumette
11/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Luz
Une histoire qui m'a vraiment remuée. On pénètre doucement dans l'univers de cet homme par ses gestes du quotidien, par son décor sapartiate et l'évocation de sa vie répétitive. pas de pathos mais on sent bien la vie dure et un peu rétrécie. Pas de plainte mais on a envie de comprendre pourquoi la vie prometteuse a tourné court. je me suis dit que ce décor, si bien et si précisemment décrit devait exister vraiment, grâce à tous les détails qui sont donnés, j'ai senti cet homme très réel, très vrai. et puis par le biais de l'évocation du certificat d'étude, on a un zoom arrière sur sa jeunesse et les promesses d'avenir, brisées par cette guerre qui ne dit pas son nom. Le rêve n'est pas totalement absent de la vie de Carle qui pense encore à Roseline et espère avoir la force de sortir du silence.Et le lecteur découvre que Carle a une âme de poète lorsqu'il s'adresse à son aimée de toujours. Et puis vous ménagez un suspens avec votre titre! le feu, la scierie, le bois sont trés présents dans la vie de Carle, on attend quelque chose au sujet de cette corvée de bois en rapport avec sa vie actuelle et puis... voilà que se révèle cette image d'horreur qui le hante à tout jamais. Une grande force dans ce texte, pourtant tout en simplicité. |
Pouet
18/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bjr,
l'écriture est impeccable de justesse et de sobriété où la sonorité et le rythme ne sont pas absents (aux premières phrases je me suis même imaginé quelques allitérations) D'une grande tristesse, d'un réalisme poignant, d'une humanité palpable, la (sur)vie de cet homme nous est contée superbement, dans les détails intimes qui en font l'universalité. Une véritable réussite. |
Donaldo75
19/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Luz,
Terrible, cette histoire, terrible. Et le pire, c'est que cette corvée de bois a réellement existé, comme tu le soulignes après le récit, et que nombre de jeunes soldats ont perdu leurs illusions et leur foi en l'humanité. Tout ceci est bien raconté, dans un style approprié à l'état de Carle, à sa vie en gris. Même Bobby porte sa contribution silencieuse. Bravo ! Donaldo |
Jocelyn
30/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte rythmé de mélodie et de poésie se voulant descriptif et évocateur. C'est l'image générale que je garde d'un récit qui au début présente un personnage austère n'attendant plus rien de la vie, egrainant les saisons comme on récite un chapelet. Mais c'est dans les souvenirs que reviennent visiblement au personnage aussi bien qu'au lecteur l'objectif du protagoniste : l'amour. Alors là commence réellement l'énigme parceque ce personnage féminin si important aux yeux du protagoniste n'est qu'en partie décrit. Et les souvenirs du soldats en Algérie ne sont qu'evoqués en de simples mots, ce qui est très intéressant car ça stimule l'imagination du lecteur et ça conserve la position de l'auteur qui est celle de présenter les faits.
Il y a des images que j'ai vraiment adorées comme la scène de la balade avec Boby dans la neige... Une très belle lecture matinale. Espérant qu'elle réchauffe ma journée... |