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Humour/Détente
Luz : La pêche à la main
 Publié le 11/12/15  -  14 commentaires  -  9278 caractères  -  119 lectures    Autres textes du même auteur

Souvenirs d'enfance : deux histoires vraies condensées en une.


La pêche à la main


Vers la mi-juillet, mon oncle avait l’habitude d’aller pêcher la truite à la sauterelle dans le ruisseau s’étirant au bas des prés de la ferme de la famille Malzieu.

L’idéal, répétait-il souvent à mon frère et moi, était de pêcher juste après le fauchage, car les sauterelles tombées à l’eau aiguisaient l’appétit des belles farios brunes.


Une année, un lendemain de quatorze juillet, le père Malzieu avait fauché un de ses prés dès le matin. Mon oncle, alerté par je ne sais qui ou je ne sais quoi, se retrouva au bord de l’eau avant même que le travail ne soit achevé.


Son matériel était des plus simples : une canne en roseau d’une longueur de quatre mètres environ avec un fil d’un bon mètre attaché en bout de scion, et bien sûr, un hameçon adapté à la taille du dos des malheureuses sauterelles vertes qui foisonnaient entre les andains d’herbe grasse.


Il commença à pêcher en aval du pré fauché. Un vent doux diffusait dans l’air l’odeur de l’herbe coupée mélangée à celle des œnanthes et des aulnes.


Il ne croisa le père Malzieu, Raymond de son prénom, que lorsque celui-ci s’en retournait à la ferme en fin de matinée. Il conduisait un vieux tracteur vert, « Deutz Fahr », qui ressemblait étrangement à une énorme sauterelle métallique avec ses deux phares proéminents et la barre de coupe plus l’attelage en guise de pattes.


– Alors, tu vas encore m’en prendre une dizaine, vieux bandit de Riri ! lui cria Raymond Malzieu sans couper le moteur de son gros insecte d’acier.

– T’inquiète pas Raymond, il t’en restera bien quelques petites. T’as de la chance, je ne braconne pas… comme certains.

– Qu’est-ce que tu me racontes, j’en ramasse juste quelques-unes en détournant l’eau de mes rigoles au quinze août. Une douzaine à tout casser, ça fait mon petit banquet de fin des moissons. Mais bon, j’ai pitié, je te laisse passer dans mon pré.

– Merci mon vieux Raymond, mais je te signale que l’eau est à tout le monde, et les truites à qui sait les prendre.

– Oui, mais là à tes pieds, c’est mes sauterelles, dit-il, mi-riant mi-ronchonnant. Bon allez Henri, je reviendrai après ma sieste pour vérifier où sont mes vaches ; si t’es encore là tu me montreras ta pêche miraculeuse : je t’en réserve deux.


Le père Malzieu repartit à plein gaz. Le bruit s’estompa lorsque le tracteur disparut derrière les sapins dans la côte menant à la ferme.

Il n’avait pas plu depuis plusieurs jours, si bien que l’eau était très claire, découvrant les vairons qui tournoyaient inlassablement sur le sable blond à la recherche de quelques subsistances à la dérive.

La lumière filtrée par le feuillage des aulnes rebondissait par taches éblouissantes sur l’eau couleur d’ambre.


Mon oncle prit rapidement deux truitelles, l’une au pied d’un arbre immergé et l’autre sous la cascade d’un vieux moulin en ruine.

Il arriva ensuite dans un secteur parsemé de rochers de toutes dimensions, constituant autant de caches pour les farios : « Gros rocher, gros poisson », nous avait-il enseigné.

Derrière l’un d’eux, de taille respectable, une truite sauta sur la sauterelle qui dérivait en surface. Il ferra instantanément ; mauvais réflexe sans doute, car le poisson n’avait pas eu le temps de « mordre » suffisamment et se décrocha presque aussitôt.


Cela ne vexa absolument pas mon oncle, car dès qu’il manquait une belle truite il se mettait à l’eau et l’attrapait à la main. Il assimilait cette façon de faire à un certain « art de la pêche », selon son expression, et non à du braconnage.

Suivant ce principe, il posa tout son attirail sur la rive, se déshabilla, et en slip se dirigea vers le rocher sous lequel la truite s’était certainement réfugiée.

Il rechercha tout d’abord les différents accès à sa caverne, là où le sable se trouve légèrement creusé et plus brillant. Il repéra ainsi trois issues, en boucha une le plus discrètement possible avec des cailloux et des graviers, et laissa libre les deux autres.

Il passa alors une main dans chaque entrée et progressa sous le rocher jusqu’à ce que ses doigts rencontrent la truite. Il l’immobilisa petit à petit entre ses mains, en caressant son ventre doux juste à l’arrière de sa tête.


Il ne lui restait plus alors qu’à la saisir fermement derrière les ouïes, mais la cache était profonde. Comme ses deux bras enserraient le rocher et que sa poitrine était appuyée contre, il devait forcer, tendre ses bras au maximum pour pouvoir vraiment la saisir.

Il touchait presque au but, couché sur le rocher, lorsque celui-ci bascula légèrement, mais suffisamment pour lui bloquer le bras gauche.

Il avait beau tirer de toutes les forces de ses cent kilos pour libérer son bras, rien n’y faisait. Au contraire, plus il insistait, plus le rocher écrasait son poignet contre les graviers.

À genoux, il essaya d’enlever le sable avec sa main droite, mais il était tellement tassé que ce fut peine perdue.

Mon oncle fulminait après le p… de rocher de m…, la truite, le sable du ruisseau si instable juste à cet endroit, et son éternelle poisse.

Il n’y avait plus qu’à attendre que le père Malzieu ait fini sa sieste et se décide à aller voir ses vaches ; s’il ne changeait pas d’avis.


Il se plaça dans la position la moins inconfortable qu’il put trouver : à genoux et couché contre le rocher, en bougeant de temps en temps ses jambes endolories. Le soleil cognait sur sa tête et son dos, mais il se sentait plutôt frigorifié tant l’eau refroidissait le reste de son corps.

Dans l’espoir d’alerter quelqu’un, ou même Raymond Malzieu bien que sa ferme se trouvât à près d’un kilomètre, il criait à intervalles réguliers, mais sans succès.

Les vaches vinrent lui rendre visite du côté du pré encore en herbe, curieuses et attirées sans doute par ses vociférations. Elles mastiquaient leurs chiques de foin d’un air moqueur, tout en bousant et pissant dru au bord du ruisseau, évitant de justesse ses habits.

Au bout d’une heure, la soif commença à le tenailler. Il n’osa pourtant pas boire une seule gorgée parmi les tonnes d’eau qui filaient le long de son corps.

De temps à autre, devant ses yeux, un éphémère venait dorer ses ailes sur la mousse roussâtre du rocher. Des libellules bleues et marron se posaient sur ses épaules et son dos, s’envolaient puis revenaient, manège incessant qui agaçait au plus haut point mon oncle sans défense. Les moustiques, heureusement, ne sévissaient pas encore à cette heure-ci, et les taons devaient sans doute faire la sieste dans le pré.


Mon oncle commençait à désespérer lorsqu’enfin il entendit quelqu’un lui répondre derrière les sapins. C’était le père Malzieu qui avait fini sa longue, très longue sieste, du moins dans l’esprit du malheureux pêcheur pris au piège.


– Bon sang, c’est toi ! J’entendais gueuler de loin, je croyais que c’était une vache embourbée dans l’argile ; qu’est-ce-que tu fabriques encore ? lui lança Raymond Malzieu.

– Milladioux, tu vois bien que je suis coincé par le rocher, je prends pas mon bain annuel ! Faudrait tirer avec le tracteur… ou prendre une barre à mine… pour faire levier, répondit mon oncle qui commençait à fatiguer.


L’eau fraîche ankylosait son bras et la douleur devenait lancinante.


– Pas besoin, j’ai des piquets de châtaignier à deux pas, dit-il en partant en courant.


Les piquets de châtaignier ne suffirent pas ; la force du père Malzieu avait décliné avec l’âge, et le rocher écrasait de plus en plus la main et le bras de mon oncle.

Seul le tracteur à tête de sauterelle put le dégager en tirant le rocher avec une élingue.


Mon oncle fut soigné à la ferme : un simple bandage sur de l’alcool à quatre-vingt-dix degrés, mais accompagné d’un casse-croûte et de deux bons verres d’eau-de-vie.


– Alors mon pauvre Henri, on dirait que t’as un peu perdu la main ? lui dit en rigolant le père Malzieu.

– Ah ça oui, j’ai bien failli la perdre, et le bras avec, à cause de ce fichu sable qui ne tient pas. Enfin, comme ça, il te restera quelques truites pour finir l’année. Au fait, c’était sûrement un piège à toi ce rocher branlant, tu m’as pris la main dans le sac en quelque sorte !

– Ça se pourrait, et la truite était de connivence bien sûr. D’ailleurs elle s’est sacrifiée ; la pauvre est peut-être encore coincée sous le rocher.

– Eh bien va vérifier si tu veux, je te laisse la place, c’est ton ruisseau après tout…


Dans la cour en partant, il eut l’impression que le tracteur lui lançait un regard mauvais, et il baissa les yeux. Il se traita aussitôt de benêt du village, et puis il se dit que ce n’était qu’une faiblesse passagère étant donné les émotions de cette journée.


Je suppose que mon oncle dut faire après coup quelques cauchemars peuplés de sauterelles, métalliques ou non, attrapant des rochers au lasso, ou bien de grosses truites l’entraînant vers des abysses d’eau douce.

En tout cas il ne s’est pas souvent vanté de cette mésaventure, sauf pour illustrer son propos lorsqu’il nous conseillait de nous méfier des trous d’eau aux endroits où le lit des rivières est instable.

Je pense que plus jamais il ne retourna chatouiller les truites sous les rochers. D’ailleurs, c’est à partir de cette époque que mon oncle se mit à pêcher presque exclusivement à la mouche, et il devint assez vite un excellent spécialiste ; comme quoi les vocations…


 
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   Anonyme   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Anecdote originale sur la vie de nos campagnes en un temps à jamais révolu, une petite histoire sans prétention authentique et colorée, bien écrite, jamais ennuyeuse.
J'ai appris les farios, (qui serait à en croire le larousse une mauvaise lecture du latin sario: truite), les oenanthes...
Il y a de belles images de cette rivière telles que: " les vairons qui tournoyaient inlassablement sur le sable blond à la recherche de quelques subsistances à la dérive." et "La lumière filtrée par le feuillage des aulnes rebondissait par taches éblouissantes sur l’eau couleur d’ambre."
L'histoire est drôle d'autant qu'elle aurait pu tourner au drame.
Juste peut-être les dialogues seraient à revoir, ils sonnent peu naturels, sans aller toutefois jusqu'au patois, ils gagneraient peut-être en étant moins "écrits" pour la bouche de ces paysans d'autrefois.
"Mon oncle fulminait après le p... de rocher de m…, la truite, le sable du ruisseau " J'ai bien aimé ce passage qui montre la colère de l'oncle en nous offrant un point de vue privilégié, celui de son état d'esprit du moment, comme dans les bulles des BDs d'autrefois où les insultes étaient représentées par des dessins horribles ou des gribouillis noirs.
"Le regard mauvais du tracteur, insecte métallique" est un clin d’œil amusant.
Je peux dire que j'ai passé un agréable moment sur les bords de cette rivière où je me suis senti projeté tout droit vers mon enfance pleine d'insouciance. Je vous en remercie. Sans prise de tête, une bonne histoire, c'est aussi cela.
Bravo. A vous relire.

   Pascal31   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Vous annoncez deux souvenirs d'enfance mêlés en une seule histoire, en préambule, et pourtant, je ne découvre qu'une seule anecdote (l'oncle qui se bloque le bras sous un rocher en pêchant). Ce n'est pas bien grave. C'est un récit qui sent bon le terroir, raconté de manière simple. Le revers, c'est que l'on s'ennuie un peu ; c'est trop sage, presque plat. Pourquoi, par exemple, avoir "modéré" les propos grossiers ("Mon oncle fulminait après le p... de rocher de m…") ? Je pense que votre oncle n'a rien modéré du tout, ce jour là !
En résumé, c'est une nouvelle plaisante à lire mais peut-être un peu trop lisse à mon goût.

   carbona   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Je ne comprends pas pourquoi "deux histoires en une" ?

Votre écriture est correcte mais l'histoire n'a pas été pour moi très palpitante. La description de la partie de pêche m'a un peu ennuyée. J'ai le sentiment qu'il ne s'est rien passé dans cette nouvelle et comme l'écriture ne m'a pas séduite plus que ça et bien l'anecdote ne m'a pas transcendée.

J'ai aussi trouvé le premier dialogue confus.

Désolée,

Carbona

   Vincendix   
11/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un récit sympa, dans un décor bucolique, au bord d’un ruisseau.

Ce texte n’est pas transcendant mais il a le mérite de respirer l’authenticité, une histoire de pêche que Raymond le paysan a raconté dans le bistrot du village, se moquant du tonton Henri, je l’entends d’ici.
-Vous auriez dû voir l’Henri, le bras coincé sous un rocher, il gueulait comme un veau qui a perdu sa mère ! Et attendez le meilleur, il était en slip, vous imaginez le spectacle !
-Allez Fernande, sers-moi un autre canon, à la santé de Riri!

   vendularge   
11/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir,

Moi aussi j'ai passé un moment paisible au bord de cette rivière, c'est sans doute parce que c'est bien écrit.

L'histoire est presque de trop, pourquoi pas un moment sans événement particulier. Le silence a aussi sa place.

Quelques heures après l'avoir lu, j'ai encore cette impression de paix. Alors, c'est bien. Merci

   rouelibre   
12/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé ce texte vivant, plein d'images prises sur le vif et les relations bien rendues entre les deux fermiers.
Tout au début, j'aurais vu la remarque de l'oncle plutôt au style direct, donc au présent… “L’idéal, répétait-il souvent à mon frère et moi, est de pêcher juste après le fauchage... car les sauterelles tombées à l’eau aiguisent l’appétit...”
Les dialogues sont bien vus et la comparaison du tracteur avec la sauterelle a quelque chose de narguant.

   Automnale   
12/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Avec « La pêche à la main », je découvre, avec bonheur, un auteur.

Comme c’est agréable de se retrouver, le temps d’une lecture, à la campagne ! Par la magie des mots, brille le soleil estival. Et c’est avec le sourire que nous suivons les mésaventures de l’oncle Henri... J’ai essayé de deviner où se trouvait le ruisseau à truites, le champ à sauterelles. Compte tenu du pseudo, j’ai d’abord pensé au département des Pyrénées-Atlantiques, mais l’histoire pourrait, si truites il y avait, aussi bien se dérouler dans le Périgord ou dans le Limousin. Une chose est certaine, Luz a conservé un souvenir inoubliable de ce petit paradis.

J’ai aimé le mot «fario » (que je ne connaissais pas), ainsi que les andains d’herbe grasse (n’utilisant jamais cette expression). J’ai admiré, et trouvé très poétique, la lumière filtrée par le feuillage des aulnes ; cette lumière qui rebondissait par taches éblouissantes sur l’eau couleur d’ambre. J’ai observé l’éphémère venant dorer ses ailes sur la mousse roussâtre du rocher. J'ai respiré l'odeur de l'herbe coupée mélangée à celle des oenanthes et des aulnes. Et j’ai noté la marque du tracteur « Deutz Fahr". Tout ceci fleure tellement bon l’authenticité.

Pour pimenter un peu l’histoire, peut-être y aurais-je mis - quand bien même aurais-je dû inventer - un peu plus d’humour. Par exemple, j’aurais appelé « Tonton" ou "Oncle Riri", le fameux oncle. Et puisque celui-ci, la main coincée sous le rocher, criait à intervalles réguliers, peut-être aurais-je profité de l’occasion pour lui faire dire des inepties… Pareillement, dès lors que les libellules se posaient sur ses épaules et son dos, s’envolaient puis revenaient, je l'aurais fait divaguer...

Par ailleurs, je ne suis pas certaine que le fermier, Raymond Malzieu, s’exprimait dans un langage aussi lisse : « Vérifier où sont mes vaches »… Et, enfin, je me permets de proposer une petite inversion « aller pêcher, à la sauterelle, la truite dans le ruisseau ».

Ceci étant, j’ai vraiment beaucoup apprécié ce texte. Sans doute parce qu’il correspond à ce que je préfère : la narration de faits réels. J’ai pensé au film « Les enfants du marais » de Jean Becker, parfois même aux souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol, mais aussi à « La truite » de Schubert. J’ai aimé la jolie façon de raconter, le côté bucolique et poétique.

Pour finir, l’oncle Henri a bien mérité casse-croûte puis verres d’eau de vie… Et vive la pêche à la mouche !

En conclusion, il me semble avoir fait, dans la campagne, une belle rencontre : celle de Luz. Je me ferai un plaisir de découvrir ses autres textes.

   hersen   
13/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Rien que pour le tracteur comparé à une sauterelle géante, ça vaut la lecture.

Petit texte sympathique dans un milieu plutôt bien décrit. Le fermier est plus vrai que nature.

Deux histoires en une , je n'ai pas trop bien compris.

La narration aurait pu être un peu allégée ce qui aurait rendu le texte plus drôle, plus percutant.

Bref, un bon petit moment de lecture qui fait prendre la clef des champs !

Merci pour cette lecture.

   Anonyme   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai mordu à l'hameçon alléchant du titre.

Délicieuse prose au style limpide (comme les eaux vives du ruisseau où se plaisent les truites) et sans fioritures.

Les comparaisons tracteur/sauterelle et foin/chique de tabac sont bien vues.
Quelques mots nouveaux pour moi : truitelle, élingue.

Ce texte a surtout le mérite de ressusciter une technique de pêche traditionnelle sans doute vieille comme le monde, qui doit se pratiquer encore un peu çà et là, et qui n'est peut-être transmise qu'oralement.

Au deuxième paragraphe, j'aurais conjugué les verbes être et aiguiser au présent.

J'ai passé un bon moment.

A.

   Anonyme   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Joli texte, très bucolique. Heureusement que le texte se termine bien. On sentait une fin tragique, mais des fois, les anecdotes qui se terminent bien, ça fait du bien aussi.

   Solal   
19/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Tiens, tiens, une histoire sur la pêche. C'est mon dada.
Pour les détails, pas de tromperies sur la marchandise. Le sujet est maîtrisé.
Fin taquineur de truites le Luz ? Que ça ne m'étonnerait qu'à moitié.
Mais le plus fascinant, c'est que, durant mon enfance, moi aussi je taquinais la truite dans un petit ruisseau en bas de chez moi. Pourquoi je raconte ça ? Et bien, grâce à vos mots j'ai retrouvé de bien beaux souvenirs. Preuve que votre prose m'a ferré avec brio.
Tout bonnement enchanteur. Merci.

   Anonyme   
12/4/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'ai trouvé le style d'écriture plutôt agréable à lire. C'était assez léger, et donc très approprié à l'histoire.
Par contre, je trouve que ça manque d'enjeux. L'action lors de la partie de pêche est peut être passée trop rapidement, ou alors l'inconfort subi suite à l'incident est peut être trop modéré... En tout cas, ça m'a empêché de me plonger entièrement dans l'histoire.

Bonne journée

Thibaut

   Anonyme   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un belle histoire de pêche et de braconne, un heureux rendu paysan et séculaire..La limpidité des eaux rejoint votre écriture..le tout est aussi savoureux qu'une bonne fario à la meunière...

   plumette   
9/6/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luz,
ravie de voir que votre "catalogue" Oniris comporte quelques nouvelles et jeviens de me régaler avec cette pêche un peu spéciale.
Le récit est prenant, il coule comme l'eau de cette rivière, j'aime aussi les rapports entre l'oncle riri et le père Malzieu, une petite tonalité aigre-douce mais bienveillante quand même, le père Malzieu est au boulot tandis que Riri est sans doute un vacancier qui a le loisir de pêcher quand il en a envie( c'est ce que j'imagine) ils se connaissent peut-être depuis toujours, peut-être même ont-ils été à la communale ensemble autrefois... mais ne sont pas pour autant du même monde.
Ce texte qui sent bon le terroir et l'été me ramène à des sensations du passé, comme j'enviais mes frères qui allaient à la pêche à la truite avec mon oncle dans les torrents de montagne, activité réputée trop "dangereuse" pour une fillette.

Alors il n'y a pas que le gour qui est piégeux dans la rivière, mais aussi les rochers instables, mal arrimés sur le sable!

A vous relire en nouvelles!

Plumette


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