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Tadiou
15/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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en EL.
J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture tendre et pleine de sensibilité. L'écriture est simple et sobre, ne donnant ni dans la grandiloquence ni dans le pathos, ni dans la mièvrerie. J'ai apprécié l'ambiance champêtre du début avec l'arrivée de Francine; elle m'évoque "Des grives aux loups" de Claude Michelet. Poésie de la vie qu'on dit "ordinaire". Le (la) narrateur (trice) nous donne à découvrir à petits pas la cécité d'Ernest, au fil du dialogue; on la découvre par sensations et non par description. Un peu d'humour passe par là. L'épisode de guerre est raconté comme une tranche de vie inéluctable, un rouleau compresseur; raconté avec lucidité, c'est-à-dire l'horreur des deux côtés avec la tentative de survivre. Le cheminement d'Ernest et ses progrès se poursuivent au même rythme lent, la défilé des choses de la vie de plus en plus envahies par la symphonie des odeurs, réelles; et par les tableaux vus en imagination. J'ai été gêné par la part importante que prennent les larmes (même l'âne Flanou s'y met !) qui reviennent presque comme un leitmotiv. Voilà une nouvelle qui, pour moi, fleure bon comme un poème délicat évitant la sensiblerie et le "fleur bleu"; plein d'humanité. Le titre me plaît. La vie est en noir mais n'est pas noire. À vous relire avec plaisir. Tadiou |
Donaldo75
25/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé cette nouvelle; j'ai l'impression d'avoir déjà lu l'histoire dans un défi - peut-être que je me trompe - mais en tout cas j'ai trouvé à la narration une quiétude étonnante et finalement elle est bien rentrée dans ma lecture. Le découpage narratif fonctionne bien - je crois qu'il serait quand même bien de séparer les paragraphes par un signe cabalistique - et de ce fait le déroulé reste fluide. Il y a de la poésie dans l'expression, un peu comme une musique de fond. Evidemment, le fond humaniste participe fortement à mon impression de lecture et ça fait du bien de lire une telle nouvelle alors qu'une guerre se déroule à notre porte.
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Jemabi
19/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un texte bien documenté et bien écrit qui touche par sa simplicité, comme est simple et tranquille la vie de ces gens de province qui parlent comme on parle chez Pagnol. Des millions d'autres familles ont vu leur vie basculer dans le tragique à cause de la grande guerre, celle-ci en est une parmi d'autres. Nulle révolte, nulle plainte et, même si elle a laissé des traces indélébiles, la guerre n'empêche pas Ernest de ne voir que le bon côté des choses. Ce n'était qu'une parenthèse dans sa vie.
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papipoete
19/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Luz
" Vous y étiez ? " tant cette histoire est vivante, où ne manque aucun détail, où l'on voit clair dans cette vie réglée dorénavant en noir. Ces soldats qui ne pensaient qu'à leur " chez eux ", allemand comme français ce Müller et ce Lagardy, qui connaîtront les affres des tranchées ; Erich transpercé par une baïonnette et Ernest perdant la vue. Quelle " chance " que cette balle le rendant aveugle, mais le rendant aux siens, et ainsi la vie continuerait avec Edmond épargné par la mobilisation, alors que le clocher sonnera la fin de la guerre... NB 10000 caractères lus sans lassitude, de la tranchée aux travées de l'hôpital ; des images et des senteurs ( le parfum de l'infirmière, malgré le chloroforme entre autres ) des retrouvailles au pays, où tout le monde est si heureux, même l'âne Flanou en a les larmes aux yeux. Et puis notre héros qui re-découvre ses terres, sans ses yeux mais par ce sens développé à force de volonté. Il y a du Pagnol au tout début, avec la demoiselle Francine, ce joli brin de fille... du Fernandel avec sa vache qui s'évadent vers la liberté... Bref, j'ai passé un très bon moment à vous lire, et vous re-demande : " Vous y étiez ? " |
senglar
19/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Luz,
Voici le commentaire (à l'aveugle, ce pour quoi il n'est pas aveuglant :) ) que j'avais mis à l'époque de l'exercice : Défi nouvelles No8 - vos commentaires par senglar le 13/9/2022 16:37:16 "La vie en noir" J'ai lu ici une très belle histoire très bien écrite. Peut-être s'écoule-t-elle sur une trop grande durée pour l'espace alloué tant les descriptions sont minutieuses... Mais l'histoire est extrêmement touchante tout en évitant le piège du larmoiement. On a donc ici l'enchantement simultané d'une histoire qui finit bien avec le réalisme historique et la réalité de la vie à la ferme et juste ce qu'il faut d'un très léger nuage de coquinerie pour y apporter tout l'intérêt de la vie. Bien vu aussi pour l'âne compatissant et le chien joueur. mais pas que... Sans compter que le parfum du lilas j'adore même si ici celui-ci émanait du du corps et des soins d'une gentille... infirmière. Chapeau ! Bravo ! Merci ! :)) :)) Me reste à déterminer l'appréciation, datée donc de ce 19. 01... |
Marite
20/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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En terminant cette histoire de vie il me reste l'impression qu'elle a été inspirée par des faits réels vécus par l'un de ces Anciens ayant combattu pendant la Grande Guerre. L'acceptation par le personnage principal de son handicap sans aucune révolte est compréhensible : les gens de la campagne et proches de la terre ne sont généralement pas prompts à la révolte contre les coups du destin. La précision avec laquelle l'auteur nous fait entrer dans le monde d'Ernest est remarquable car, en tant que lecteur, nous vivons par procuration cette "vie en noir" à tel point que nous prenons conscience que tout un monde de sensations nous échappe, occulté par le fait que notre vision accapare nos perceptions en atténuant considérablement les possibilités de nos autres sens.
Un peu désarçonnée lors du passage rapide de la pause d'Ernest, et de son échange avec la jeune Francine, au Caporal Erich Mûller, j'ai cependant très vite compris que nous revenions dans le passé avec l'explication de la cécité d'Ernest. Un très bon moment de lecture. |
Catelena
20/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Vous posez l'histoire d'Ernest avec une simplicité et une tendresse qui forcent le respect. Une histoire de tous les jours en quelque sorte.
Sauf que les jours dans ces temps-là étaient d'un terrible ordinaire. Tout y est à sa place : le face-à-face meurtrier dans les tranchées, la débâcle et ses morts inutiles à la pelle, les horribles blessures, les mutilations, l'hôpital et ses infirmières qui en ont vu défiler des souffrances, puis le retour au logis et la réadaptation nécessaire pour que la vie continue... J'ai particulièrement apprécié le développement de l'odorat qui vient contrebalancer la perte de la vue. Il apporte votre compassion et votre empathie d'auteur, comme un vent de fraîcheur sur toute cette souffrance. Tout est dit dans votre histoire, avec dans le ton une espèce de résignation. Elle doit ressembler comme deux gouttes d'eau à celle de nos poilus, lorsque hébétés d'incompréhension il furent obligés de quitter leur lopin de terre pour répondre aux caprices de généraux qui, lassés de leurs soldats en plomb, voulaient jouer à la guerre avec des soldats grandeur nature. Au nom des deux ancêtres, devenus aveugles de guerre à vingt-ans à peine en 14-18, que compte ma famille, je vous remercie, Luz de leur avoir, quelque part, dédié votre nouvelle. Elena, révoltée que l'on puisse forcer un homme à tuer un autre homme, juste pour ''obéir''... |
Corto
20/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une nouvelle pleine d'humanité, de vie sans lamentation malgré le drame qui s'y joue. La force vitale du personnage principal lui permet de surmonter une situation fort pénible, et l'on imagine le réconfort trouvé grâce aux soins et à l'amour de son entourage.
C'est dire que sur le thème j'ai beaucoup apprécié. Sur le volet "écriture" j'ai été un peu gêné par l'attribution de multiples prénoms commençant par E: Ernest le héro, Erich le tireur, Eliette l'infirmière, Edmond le fils. Ce choix de l'auteur m'interpelle même si c'est un sujet mineur. Autre remarque (toujours mineure...) je m'interroge sur l'orthographe du premier mot de ce passage: "qu’elle pouvait être l’utilité de ce bréviaire…": une apostrophe échappée de son enclos ? Globalement j'ai aimé le déroulement de ce texte, les subtilités des sens en éveil notamment autour des personnages féminins..., l'acharnement d'Ernest à retrouver sa place dans la vie familiale et sociale. Avoir situé la première description au "mois de mai 1939" a un petit côté "malheureusement ce n'était pas fini", donnant à l'histoire une dimension universelle hélas réaliste. Bravo. |
solinga
30/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Merci pour cette lecture !
Par-delà l'irrémédiable de la perte, un bel hommage aux sens, à ce qui résiste charnellement en chacun de nous, à ce qui se renoue tout doucement de vie après l'expérience atroce des charniers des guerres. Il donne à penser, ce récit des rapiècements de vies... Rapiècements humbles et partiels, si tragiquement évitables, et l'on ne peut s'empêcher de laisser notre conscience attentive quelques instants, suspendue, en recueillement contre ce qui se déchaîne encore de massacres humains...aujourd'hui là maintenant. La beauté, la possibilité de la beauté, telle qu'elle se dégage de votre propos, est ce qui porte tant l'indignation que l'espoir, invite à ne pas nous complaire dans notre impuissance. À lever les yeux et se sentir part solidaire. D'emblée vos lignes m'ont capturée vive dans le paysage décrit, ondoyant d'enluminures vertes et miel (superbe, cette lumière de miel, le goût endossant valeureusement le relais de la vue désertée du divin droit de jouir des dorures). L'histoire de ce soldat est poignante, et en effet, les sensations dépeintes si finement qu'on dirait une moisson de faits vécus à l'état pur. |