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Réalisme/Historique
macaron : Cinq mille francs
 Publié le 25/10/16  -  13 commentaires  -  11115 caractères  -  70 lectures    Autres textes du même auteur

Victime d'une injustice, il cherche à comprendre.


Cinq mille francs


Déjà trois nuits cette semaine qu’il dormait d’un sommeil anxieux, haché par de brusques réveils. Ses rêves, mauvais et répétitifs, ramenaient toujours la même trame indistincte et suspecte ; un nom et une silhouette s’extirpaient de ce scénario improbable, celui d’Hervé Zolter. Au matin, l’œil entre deux mondes, Fabian Montinière butait sur son café comme dans une porte vitrée. Seule, une douche froide le renvoyait dans notre quotidien accéléré.

Après une période de chômage assez longue, il avait retrouvé un emploi dans la gestion de stocks d’un entrepôt de produits chimiques. Ce travail se rapprochait le plus de sa formation initiale : la comptabilité. C’était là, quand il exerçait son véritable métier, chez Notombert, qu’il avait connu Hervé Zolter. Ils partageaient le même bureau, s’entendaient plutôt bien, à la fois pragmatiques et amicaux. Après quelques années d’une cohabitation réussie, ils connaissaient les grands traits de la vie de l’autre. Montinière, jeune divorcé sans enfant. Zolter, amoureux de sa femme, père de deux bambins ravissants.


***


Ce matin de juin 90, il céda à l’envie qui le taraudait de renouer avec son ancien collègue. Ses rêves récurrents devaient sans doute avoir une signification, il était évident qu’en parler lui ferait le plus grand bien. À l’époque, ils s’étaient quittés en pleine confusion, une histoire sordide où on lui avait fait porter le chapeau…

Il appela chez Notombert, une voix inconnue lui répondit.


– Bonjour, j’aimerais parler à monsieur Zolter de la comptabilité. Je suis un ancien collègue.

– Monsieur Zolter ne travaille plus chez Notombert.

– Ah, depuis longtemps ?

– Je dirais deux, trois mois.

– Et vous pourriez me donner son adresse, je voudrais absolument le contacter.

– Je ne peux pas monsieur, c’est confidentiel.

– Je suis un ancien de la maison, un petit effort s’il vous plaît !

– Je suis désolée, je dois raccrocher.


Fabian posa le combiné, la surprise le laissa un temps dans le vague d’une pensée morose. Il avait donc fini par partir lui aussi. Où habitait-il ? Il ne le savait pas. Leur relation avait rarement dépassé le cadre du travail, un verre pris quelquefois à la sortie de l’usine. Ce devait être vers Sevran ou Villeparisis, il n’allait jamais jusque-là.


***


Les nuits redevinrent tranquilles, la démarche pour retrouver la trace de Zolter provoquant un apaisement momentané. Pourtant, il connaissait l’origine de son trouble émotionnel : son renvoi de chez Notombert. Une colère saine avait suivi cette injustice, et puis une attention de tous les jours pour retrouver un emploi l’avait détourné de cet épisode traumatisant. Quelques aventures amoureuses épisodiques lui avaient fait tourner la page, en apparence seulement. Insidieusement, l’affaire revenait depuis quelque temps dans le calme de sa vie rangée. Il avait beau revivre mentalement les dernières heures avant le drame, il ne trouvait pas d’explications.

Mai 81. Le dix, l’élection de F. Mitterrand. Le treize, l’attentat contre Jean-Paul II. Ils étaient cinq à la comptabilité. Montinière et Zolter dans le bureau principal, Noëlle en face, dans un local ressemblant plus à un cagibi qu’à un secrétariat. Enfin, les frères Corentin dans leur grand bazar, une salle encombrée d’archives. Eux, s’occupaient de la comptabilité technique. Leur père déjà squattait la place, une entreprise sous-traitante dans l’industrie aéronautique, Notombert, familiale, patriarcale, de tradition orale.

Le quatorze, lendemain de l’agression contre le pape, une ambiance surchauffée avec une Noëlle intarissable et cette espèce de dévotion extrême envers celui qui ne demeure malgré tout qu’un homme. Toute la journée, un va-et-vient de la jeune employée, un désordre, pas inhabituel mais augmenté pour constater en fin de compte la disparition de l’argent du coffre.

Le coffre, pas d’une grande importance, un vieux modèle des années quarante. Dedans, des documents à ne pas égarer, un peu d’argent pour les faux frais de la société : aides au personnel, primes exceptionnelles, pots, étrennes du facteur. Fabian avait la clef, mais Hervé Zolter la possibilité de l’utiliser. Un cahier révélait une comptabilité… approximative.

Ce quatorze mai 81, une somme plus importante, cinq mille francs, environ un salaire moyen de cette époque. La raison : une « sponsorisation » inhabituelle pour un événement sportif de la ville de l’entreprise.


***


Ils avaient tous voté pour Mitterrand. Même les frères Corentin qu’on pensait plutôt de droite. Noëlle acquiesçait aussi de la tête lorsqu’on lui demandait son choix, mais on ne savait pas vraiment avec elle, elle s’en fichait pas mal de la politique et des politicards. Elle préférait l’irrationnel, et la religion, les croyances en général, retenaient son attention. Elle fréquentait à cette époque une église appelée « la Croix de Notre Seigneur », un groupe charismatique, remuant, coloré, avec des offices agrémentés de transes et de chants modernes. Aussi, le lendemain de l’attentat contre le pape, que n’avaient-t-ils pas entendu ? Ce fut une rengaine toute la sainte journée, elle lui trouvait une aura si extraordinaire ! Fabian n’accrochait pas avec elle. Certes, elle était jolie, et libres tous les deux, une histoire entre eux aurait été tout à fait envisageable. Seulement, sa méfiance se cognait à ses airs éthérés, à son parfum d’encens trop entêtant.

Noëlle allait plus naturellement vers Hervé Zolter. Il acceptait, toujours avec un sourire, ses questionnements enfantins sur l’après-vie, ses désirs de quêtes mystiques en Inde ou au Népal, le récit des « rencontres » à l’église de la Croix de Notre Seigneur. En retour, elle ne manquait pas de demander des nouvelles des enfants d’Hervé dont une photographie posée sur le bureau donnait un peu de fraîcheur dans ce lieu gris et confiné. Une fois seulement, un peu gênée, elle osa un « elle est pas mal » devant la photo de sa femme.


***


Fabian Montinière rappela son ancienne entreprise et tenta cette fois-ci de convaincre la standardiste en dévoilant un peu la teneur de sa démarche. Neuf ans s’étaient écoulés depuis sa mise à la porte, le directeur de l’usine n’était plus le même, peu de gens sans doute se souvenaient de cette histoire. Lui, gardait gravées dans sa mémoire les dernières phrases du directeur du site lors de l’ultime entretien :


– Cinq mille francs ce n’est pas rien, il me faut un coupable. Vous êtes responsable du coffre et nous n’avons personne à mettre en cause, je ne peux pas laisser passer, je suis dans l’obligation de vous licencier.


Un accord fut finalement trouvé pour un départ volontaire qui arrangeait les deux parties. Quand il quitta Notombert le soir du 29 mai 81, il se jura de retrouver le coupable de cette ignominie.

La standardiste, touchée, finit par lui donner, pas une, mais deux adresses laissées par Hervé Zolter.


***


Sevran. C’était là qu’il habitait, cela lui revenait avec certitude. Tout en conduisant pour s’y rendre, il songea à Noëlle et à son comportement quasi hystérique le lendemain de l’attentat contre le pape. N’était-ce pas une feinte pour détourner l’attention ? Il avait quitté le bureau quelques minutes pour prendre l’air, asphyxié par les lamentations et les propos hallucinants de la jeune femme. Aurait-elle profité de son absence ? Hervé était présent mais occupé, ou alors complice. Non, il tournait en rond, il s’était déjà posé mille fois la question. Il connaissait Hervé, il avait en lui une totale confiance. Il arriva à Sevran, chercha un peu pour se garer. Le pavillon semblait inoccupé. Une agence immobilière en proposait la vente.

Livry-Gargan, la seconde adresse, pas très loin malgré la circulation dense de ce samedi après-midi. Un vieil immeuble crasseux, noirci aux oxydes de carbone, un sentiment de perdition. Fabian sonna au 2e étage, un homme ouvrit la porte, il n’avait plus de cheveux, son teint cireux faisait peine à voir.


– Fabian, si je m’attendais…


Fabian ne reconnut pas Hervé dans la représentation misérable de son ancien collègue. Aucun mot ne sortit de sa bouche, une gêne et une immense incompréhension lui clouèrent les pieds au sol.


– Entre, c’est minuscule, mais amplement suffisant pour moi. Je pensais bien qu’on se reverrait…

– Hervé, que t’est-t-il arrivé ?

– Je vais te décevoir, plus que te surprendre. La drogue Fabian, la cocaïne. De plus, je suis malade aussi à présent.

– La drogue, mais…

– Chez Notombert déjà… Si, si, je t’assure… Je sais pourquoi tu es venu, tu veux…

– Je venais… je cherche toujours l’explication du vol des cinq mille francs, j’en fais encore des cauchemars la nuit.


Hervé sourit malgré lui, sans doute le retour à ce temps-là.


– Tu ne t’es jamais douté… Nous étions complices avec Noëlle. Elle savait comment t’éloigner, elle connaissait ton irritabilité. Il y avait une cachette dans son réduit, oh ! introuvable, ces vieux bâtiments… Par prudence, nous avons sorti l’argent de l’usine après ton départ définitif. Il était pour moi, des dettes, et la drogue encore et encore. Accepte mes excuses, tout est de ma faute, je ne suis pas fier de ce mauvais coup. Nous avons toujours eu de bonnes relations… Je vois que tu t’en es bien sorti, c’est chouette, même si tu as dû en baver, j’imagine… Moi, c’est presque terminé, je n’en ai plus pour longtemps.


La drogue ! Comment ça la cocaïne ? Il n’avait donc rien vu. Ni les matins difficiles, la tête dans le sac où Hervé prétextait un surmenage « familial », sa femme qui travaillait tard, ses enfants en bas âge, infatigables ; pas plus que certains après-midi où une curieuse excitation aurait dû l’intriguer.

Il quitta Hervé, écrasé par cet énorme gâchis. Son histoire se dégonflait, elle perdit soudainement de son importance en déposant, sans préavis, les affres de son tourment. En était-il pour autant soulagé ?


***


L’enterrement d’Hervé eut lieu à peine un mois après cette entrevue. Fabian vit, pour la première fois autrement qu’en photographie, la femme et les deux enfants de son ex-collègue. Il discuta un peu avec d’anciens de Notombert venus saluer la mémoire d’un des leurs. Il retrouva – il espérait aussi cela – Noëlle, la complice d’Hervé. Il ne l’aimait pas, c’était ce qu’il avait retenu de toutes ses ruminations et de ses nuits agitées. La personnalité de Noëlle, superficielle dans la religiosité, cachait sans doute une fragilité. Il en avait pleinement conscience, cependant il était sans indulgence pour elle. Il vit en ce jour grave et douloureux une autre femme. Les années l’avaient changée, une coupe de cheveux mi-courts lui donnait de l’assurance, des vêtements sombres, élégants, une maturité responsable.

Quand leurs regards se croisèrent, elle s’avança vers lui, sans hésiter, en souriant. Un sourire empreint de tristesse et de regret dû aux circonstances de l’épreuve, mais aussi une demande de pardon pour la faute avérée. Elle n’était pas seule, un enfant l’accompagnait.


– C’est Nicolas, dit-elle, le fils d’Hervé.


 
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   JulieM   
8/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
L'histoire est intéressante, le fil est bien tendu du début jusqu'à la fin, l'écriture est correcte.

En dehors du personnage de Noëlle qui sort de l'ordinaire et suscite l'intérêt, le récit est globalement lisse, sans grands rebondissements mais se laisse lire.

   plumette   
8/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
cette nouvelle m'a touchée pour son côté réaliste, cette quête de la vérité après une injustice, où sur le moment celui qui en est victime ne se révolte pas, accepte son sort.

Ce qui n'a pas été " digéré" en son temps refait surface, même des années après.

Etait-il utile de rappeler l'attentat du pape, l'élection de Mitterand et les opinions politiques des uns et des autres? je me suis demandé ce que cela apportait.

j'ai bien aimé que Fabien ne soit pas dans la rancœur après avoir découvert "les coupables".

Cette histoire laisse un sentiment de tristesse, on est bien dans la tonalité de ce qu'éprouve le personnage principal.

l'écriture est de qualité et sert bien le propos.

   Anonyme   
9/10/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le format nouvelle ne convient pas, à mon avis, à cette histoire. Je pense que comme c'est une histoire touffue, qui s'étale sur plusieurs années, il faudrait soit une nouvelle très longue, soit un roman.
Là c'est trop court, bien trop court.

C'est dommage parce que l'idée est bonne, classique, mais bonne.
Je crois qu'il faudrait aussi travailler un peu le style, c'est lisible mais souvent un peu lourd:

- " Une colère saine avait suivi cette injustice, et puis une attention de tous les jours pour retrouver un emploi l’avait détournée de cet épisode traumatisant. Quelques aventures amoureuses épisodiques lui avaient fait tourner la page, en apparence seulement. Insidieusement, l’affaire revenait depuis quelques temps dans le calme de sa vie rangée. Il avait beau revivre mentalement les dernières heures avant le drame, il ne trouvait pas d’explications."

Par exemple ici: entre les adjectifs, les adverbes (à proscrire je pense les adverbes !) et le temps qui s'écoule c'est lourd et ça m'a perdu.

Un travail plus qu'honorable mais qui gagnerait à être retravaillé et plus long.

   GillesP   
25/10/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
L'histoire se laisse lire sans déplaisir, mais je trouve que l'on reste un peu à l'extérieur de celle-ci. En fait, j'ai eu l'impression de me trouver face à un résumé d'un roman.
Par ailleurs, certains passages m'ont paru un peu maladroit, au niveau du style, comme celui-ci: "Toute la journée, un va-et-vient de la jeune employée, un désordre, pas inhabituel mais augmenté pour constater en fin de compte la disparition de l’argent du coffre." Je comprends l'idée contenue dans "pas inhabituel mais augmenté", mais je trouve la formulation très lourde.
Au plaisir de vous relire.

   Pouet   
25/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bjr,

On comprend bien avant la "révélation" que Zolter a fait le coup. Cela semble inévitable toutefois.

J'ai lu sans déplaisir, l'écriture est simple mais cela coule bien, je ne me suis pas ennuyé.

Une histoire qui se veut réaliste , un peu à la manière des histoires de Bellemare sans le côté sordide.
Toutefois je ne sais pas trop pour la cocaïne, cela ne m'est pas apparu comme étant indispensable ni ébouriffant de crédibilité mais pourquoi pas.

Est-ce pour renforcer la veulerie de ce larcin que Noëlle est présentée comme une grenouille de bénitier? Ou cela n'est-il qu'un prétexte pour détourner l'attention de Montinière? Elle ne fréquente pas "la croix de notre seigneur" juste pour cela n'est-ce pas?

Je trouve que l'ensemble aurait mérité d'être plus fouillé, approfondi, notamment au niveau de la psychologie des personnages.

   toc-art   
11/12/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

J'aime bien l'idée d'une injustice ordinaire qui trouve son dénouement des années plus tard mais je n'ai pas été séduit par la narration qui m'a paru sans relief, très linéaire et assez ennuyeuse pour dire vrai.
En outre, je n'ai pas compris certains choix narratifs. Pourquoi par exemple développer le dialogue entre le héros et la standardiste de la boîte, quel intérêt ?
La description des personnages me semble aussi un peu maladroite (Fabian ne reconnut pas Hervé dans la représentation misérable de son ancien collègue ).
Des petites incohérences aussi : Hervé est très surpris de revoir Fabian mais dans le même temps il s'y attendait...
bonne continuation

   Robot   
25/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce que j'ai le plus apprécié dans cette manière de raconter, c'est d'avoir été promené sur des chemins qui semblaient sans lien avec l'histoire. mai 81, le pape, l'église de la croix etc...
Liens qui se révèlent lors de la rencontre avec l'ancien collègue et aux obsèques.
C'est parce que je me demandais ou ce texte allait me conduire que je suis allé sans ennui au bout de l'histoire. En fait j'ai été piégé par la narration et c'est ce que ce récit a de meilleur.

   Vincendix   
25/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Macaron
Je me demande si ce texte est le fruit de votre imagination ou bien le récit d’un fait réel ?
J’opte pour la seconde version tellement cette histoire est plausible, une telle situation, sans être courante, arrive, lors de l’interview d’un dirigeant sportif, il m’a raconté qu’il avait vécu une mésaventure similaire. Une question continuelle qui taraude l’esprit et finalement la décision de savoir.
J’ai apprécié cette nouvelle pour sa simplicité et sa justesse, le décor est vrai, les personnages aussi. Le rappel des événements n’est pas de trop, de tels faits importants font partie de la vie d’un bureau où plusieurs personne travaillent, ils servent sont souvent des repères.

   MissNeko   
26/10/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour

J ai aimé la narration réaliste de votre nouvelle. Vous écrivez de manière fluide et je vous ai lu avec plaisir.
Par contre il y a quelques détails qui m interpellent :
- pourquoi attendre 9 ans ? Cette longue durée ne rend pas trop crédible le changement d avis de la secrétaire qui finit par s attendrir et donner l adresse du collègue qui ( pas de chance !) vient juste de partir. À sa place j'aurais dit " et c est maintenant que vous vous réveillez ?"
- tout ca pour 5000 francs ? J aurais mis une somme plus importante pour justifier le vol et le pourquoi du vol : dettes et drogue. 5 000 pour un tel coup monté ne me semble pas réaliste et pertinent
- le fait qu Hervé comprenne tout de suite le pourquoi du comment de la visite de son ancien collègue manque de crédibilité. Il est mourant et drogué jusqu à la moelle et 9 ans se sont écoulé
- j ai pas compris pourquoi le récit se termine sur la présentation par Noëlle du fils du défunt. Il me semble que vous voulez sous entendre quelque chose ?
A vous relire

   Blacksad   
26/10/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour

Je ne sais pas trop comment réagir sur ce texte. Il se laisse lire assez bien, malgré quelques petites lourdeurs superflues dans le style, l'idée est plaisante mais je n'ai pas réussi à rentrer dans ce texte. Peut-être le délai de neuf ans et cette idée soudaine de retrouver son ancien collègue qui nuisent à la crédibilité de l'ensemble. Ou alors un certain manque d'émotion et/ou d'action.

A mon goût, ce texte mérite d'être retravaillé un peu, soit en le rallongeant pour étoffer les personnages et leurs personnalités soit en ajoutant un peu d'émotionnel, de suspense, quelque chose...

   Anonyme   
22/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte tristement réaliste, c'est vrai que cinq mille francs ne semble pas, même pour l'époque, être une somme suffisante pour des dettes et de la drogue à gogo, mais l'histoire est tellement "humaine".
Le verbe tarauder me renvoi toujours à Jamel, Eric et Ramzy, je ne l'emplois plus.
J'ai adoré "maturité responsable" associé à des vêtements.

   hersen   
27/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce que je reproche d'emblée à ce texte, c'est qu'il est un peu morne.

Cela vient, je pense, du fait qu'il n'y a pas de réelle raison pour le narrateur de revenir sur cette histoire. En ce qui me concerne, c'est ce qui manque.

Je ne sais pas si 10 ans après, quasiment, quel sens cela a pour lui de découvrir tout cela puisqu'il n'était plus en relation avec eux. Je me demande même en quoi le fait qu'Hervé ait eu un fils avec sa collègue concerne le narrateur.

SAUF si, bien sûr, l'idée de l'auteur était de montrer qu'on pense connaître les gens qui nous entourent alors qu'on passe à côté de ce qui leur est essentiel. Qu'une intimité, même relative, ne conduit pas forcément à la vérité. Et c'est cet aspect, quasiment absent de la nouvelle, qui m'aurait vraiment plu, il y avait largement la matière pour ça.

La nouvelle est fort bien écrite mais manque peut-être d'un peu de peps. Comme le personnage principal, en somme.

Merci pour cette lecture.

   matcauth   
27/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Macaron.

Ce texte est de qualité, le rythme, l'histoire, l'écriture, rendent un ensemble très sérieux.

L'écriture, notamment, évite tous les écueils, trop d'adjectifs, trop d'adverbes... ici, pas de fioriture, vous ne cherchez pas à en mettre plein les yeux mais au contraire à rester dans l'histoire sans tomber dans l'inutile.

L'histoire pourrait faire partie d'un ensemble plus large, ou plus court. Ici, d'une certaine manière, elle ne fait pas son choix car on préférerait en savoir davantage sur le contexte, on voudrait connaître davantage les personnes pour qu'il y ait davantage identification. On reste un peu en dehors, et ce manque d'intensité est un peu préjudiciable.

Finalement, c'est ce manque de fantaisie, ou de rebondissements qui manquent un peu. Mais on ne peut pas oublier cette maturité, au niveau de la plume, qui rend le texte agréable à lire.


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