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Anonyme
1/6/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Une chronique qui sonne vrai, je trouve. Bon, ça ne m'a pas passionnée, je reconnais (trop réaliste, j'aime lire des choses dans l'extravagance), mais j'ai bien aimé le milieu où l'histoire se déroule, et le rappel que dans les années soixante-dix c'était pas pareil... le texte, de ce point de vue, m'a un peu rappelé "Life on Mars", la série policière britannique où un flic des années deux mille se retrouve projeté dans les soixante-dix.
Je trouve toutefois que l'histoire effleure par trop des moments cruciaux, n'entre pas vraiment dans le gras, avec quelques dialogues par exemple. Ainsi, l'inimitié avec la jeunesse dorée de Château R, ç'aurait peut-être été pas mal de la faire ressortir avec une scène typique... L'ellipse, pour moi, est vraiment trop rapide ici : "Il alla voir le gars du syndicat et lui demanda ce qu’il comptait faire pour nous, pour pas qu’on finisse asphyxié, estourbi, estropié. On les sépara ; avec ça, il lui jeta sa carte". Pourquoi le syndicaliste l'a envoyé aux pelotes ? Une phrase de précision, à mon avis, n'aurait pas nui. Enfin, puisque le narrateur écrit de nos jours, j'aurais bien aimé savoir ce qu'elles sont devenues en l'occurrence, ses rouspignolles, et s'il a connu beaucoup de collègues cancéreux : voilà encore un thème abordé par le texte, et non vraiment traité. L'histoire, pour moi, manque de conclusion. C'est le reproche essentiel que je ferai au texte : un manque de construction, de clôture. Il s'agit de notations éparses, comme dans la vie, mais justement : j'aime lire de la fiction, mieux organisée que la vie. Sinon, j'ai bien aimé le style gouailleur, avec un bémol sur l'emploi des temps passés ; par moments (je ne sais plus trop où), certains passés simples m'ont étonnée, j'aurais vu plutôt des passés composés. |
LeopoldPartisan
15/6/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Assez surpris par cette tranche de vie, par cette autobiographie. Partagé aussi, car c'est soit trop long pour certains détails soit trop court pour certains sujets abordés.
Ce qui par contre est vraiment super, c'est de pouvoir transposer ainsi un récit oral de souvenirs évoqués en un texte littéraire qui tient vraiment bien la route. Il y a chez l'auteur un véritable talent de conteur avec des digressions dont on aimerait vraiment en savoir plus. On sent aussi qu'il s'agit d'un premier jet avec parfois des tournures malhabiles. L'argot quand on cause des nanas et des beuveries, puis presque sans transition, un retour à la précision pour bien décrire l'atelier et les conditions de travail. Petit conseil, aérez votre texte avec des paragraphes plus marqués encore, cela facilitera la lecture dans les moments de grande densité ou/et intensité. Autre compliment, on est jamais dans un récit d'anciens combattants. |
AntoineJ
18/6/2012
a aimé ce texte
Pas
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j'ai eu beaucoup de mal à suivre et à maintenir la lecture dans les londs paragraphes. De même avec le style qui me semble basculer entre enfant "bourgeois" et "des cités".
Bref, je n'adhère pas. Ou il faudrait que je relise deux ou trois fois avec beaucoup d'attention |
Marite
8/7/2012
a aimé ce texte
Bien
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Une ou plutôt, quelques pages d'une vie très bien racontées je trouve. L'écriture est simple, naturelle, elle coule ... je devrais peut-être dire qu'elle est fluide.
Je crois que l'ensemble du texte gagnerait à être aéré en scindant les longs paragraphes. Je crois qu'on peut laisser deux interlignes en changeant de sujet : " C’est comme ça qu’on s’était retrouvés avec Barbarin. ... etc" " Le turbin c’est une chose, ... etc" " À l’atelier, l’ambiance se dégradait de jour en jour. ... etc" et ensuite laisser un interligne à l'intérieur de ces sujets pour faciliter la lecture. J'avais vu ce texte dans mon espace lecture mais le titre "D'industrie chimique" ne m'a pas donné envie de le lire. Ne serait-il pas possible d'en trouver un autre plus attractif ? |
David
8/7/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Macaron,
Je ne retrouve pas un plan conventionnel, le début pose bien l'histoire, le déroulement n'est pas inintéressant, mais ça s'arrête comme si le narrateur descendait du train et me laissait poursuivre la route avec juste un bout de l'histoire. Il ne va pas assez loin ce narrateur, ça se lit bien mais il manquerait quelque chose. Peut-être le début malgré ce que j'ai d'abord dit, commencer au collège ça fait début d'autobiographie, peut-être un départ plus anecdotique, une succession de "clichés" au sens photographique aurait mieux convenu, avec les mêmes éléments. Chaque évènement, la sortie du samedi, l'accident du travail, ça serait ça les "clichés". J'ai parfois l'impression en écrivant que ce que je met au début, c'est la fin et que tout le reste ne fait que préparer quelque chose que j'ai déjà révélé. Pas sûr que ça s'applique ici pour autant. Dans l'écriture il y a un aussi un côté "récit de marin", présent dans le titre peut-être avec ce D apostrophe, et qui "flotte" (c'est pas un mauvais jeu de mot) sur la façon de raconter, avec le jargon, la façon de décrire les gens. Ça, c'est pas mal aussi. |
brabant
8/7/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Macaron,
Permettez-moi de m'associer à Babarin : "... ne restez pas là... ne restez pas là...". Texte plus vrai que nature, moi ça m'a fait penser au drame de l'amiante par chez nous, avec son cortège de victimes (cancer du poumon), un procès qui n'en a pas fini et des indemnités à rembourser puis régularisées, un nouveau combat après le combat, un combat de gens malades, un combat de gens en fin de vie qui n'en finit pas de ne pas finir. Bien vu donc votre texte, documenté, sérieux, posé et qui se lit facilement. Sur le mépris de la protection des travailleurs, leur mise en danger délibérée, le sacrifice aux bénéfices. La vie provinciale est bien observée. Je crois qu'il doit y avoir des "Lion d'Or" partout dans la France profonde. Bon, pour la bistoule, pas d'accord, c'est que vous avez mis trop de rhum dans votre café, sinon c'est pas écoeurant et ça ne donne pas soif. Un dé à coudre de rhum seulement. ça m'étonne de Barbarin qu'il ne sache pas cela. De la province bien sentie donc. Des gars comme Neveu, on en connaît tous. J'ai apprécié à sa juste valeur : "... il grouillotait dans le laborieux...", mais attention ce sont des hommes à tout faire, des maîtres de la soupape et du bout de ficelle. De plus pas des mauvais bougres. D'ailleurs vous le laissez entendre. Oui ! Bien observé ! |
alvinabec
9/7/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Macaron,
Le début du texte m'a fait penser à une séance de nostalgie qu'en fait vous évitez avec bcp de grâce. Vous avez des fulgurances littéraires superbes. L'ensemble du récit me semble mal équilibré entre les à-côtés de l'atelier, les petites choses que l'on apprend des personnages et le poids des colorants. Sans doute pourrez-vous revoir cela, rajouter de la matière là où ça manque et élaguer ailleurs. Je terminerai par un compliment: une tranche de vie touchante au bon goût d'authenticité. A vous lire... |
marogne
12/7/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Sur la forme j ai regrette la lourdeur des paragraphes, le manque d aération qui ne permet pas de rythmer la lecture. Le style par contre me semble adapté au sujet, traduire le technicien qui se fait une place entre l ouvrier et l ingénieur.
J ai néanmoins regrette, surtout dans le premier paragraphe, les clichés sur le travail, sur ce qu aurait du apporter le progrès. Effectivement il faut travailler, et que ce soit intellectuellement ou manuellement, il le faudra encore pendant longtemps, et le texte fait ainsi plutôt succession de clichés dates de la lutte des classes que réellement la narration d'Une histoire; un peu dommage car le message aurait pu, tout en étant plus discret, beaucoup plus fort. |
JJSU
31/8/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Cette tranche de vie m'a semblé intéressante, les détails sur la chimie ne m'ont pas passionné mais ils donnent de la crédibilité au récit. Je trouve que l'ensemble se lit bien, on est assez guidé dans la lecture même s'il n'y a pas vraiment de fil conducteur qui se dégage. Le reproche principal que je me permettrais concerne le style que je trouve trop variable au long du récit, qui oscille tantôt entre des formulations classiques : "On était en droit de penser que le progrès nous mènerait vers un âge d’or où l’intelligence de l’homme associée à la technologie garantirait une qualité de travail, une vie tournée vers l’harmonie, la réalisation de soi. C’est tout le contraire qui est arrivé avec le retour d’un quasi-esclavagisme, de conditions besogneuses dignes du dix-neuvième siècle !" des phrases très, presque trop, Céliniennes : "C’est comme ça qu’on s’était retrouvés avec Barbarin. Lui non plus n’avait pas de travail, de Boulogne qu’il était." et des phrases complètement argotiques : "Pour ce qui est de sa bobinette, la nature ne l’avait pas gâté : un menton en galoche, un blaze qu’on ne voyait plus que ça et des yeux petits, malins..." Toutes ces phrases sont bien écrites mais je trouve qu'il est plus agréable de lire un texte, surtout un texte court, homogène dans le style. Néanmoins c'était une histoire originale et le personnage de Barbarin est assez attachant dans son côté gouailleur insoumis. |