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Sentimental/Romanesque
macaron : Guylaine Faure
 Publié le 27/02/13  -  9 commentaires  -  12790 caractères  -  111 lectures    Autres textes du même auteur

– C’est trop tard à présent, elle ne changera plus. Heureusement, il y a les études et puis… toi Alain. Tu es le seul à me rendre le souci de la vie.


Guylaine Faure


Je ne connaissais pas madame Faure.

Annie m’invita un week-end, début juin soixante-treize, juste après nos examens, dans la propriété familiale. Elle insistait pour que je vienne, et je m’étais déjà désisté à plusieurs reprises, je ne voulais pas la décevoir. Étudiants en droit à Paris, nous avions noué des liens de par la proximité de nos domiciles. J’habitais La Ferté-sous-Jouarre, elle demeurait dans ce petit château sur la route de Sézanne. Olivier, mon meilleur ami, ne pouvait s’empêcher de me taquiner.


– Elle en pince pour toi, cela se voit.

– Arrête avec ça !

– Ben quoi ! C’est un bon parti. D’accord, elle n’est pas terrible, mais pour moi ce ne serait pas un obstacle.


Il partait dans un grand rire, me donnait une tape dans le dos.

Annie était une fille quelconque mais avec une apparence qui frisait le ridicule dans le milieu estudiantin de cette époque. Pas de jeans et de maquillage mais une tenue stricte et terne dont la grisaille semblait lui coller à la peau. Je l’avais remarqué : elle n’échappait jamais aux regards surpris ou ironiques des autres étudiants, les filles surtout. Quant à sa coiffure – arme de séduction intemporelle s’il en faut – elle échangeait un chignon rigide pour un carré serré, modèles épuisés face aux longs cheveux au vent de ces années de liberté.

J’arrivai au volant de l’Ami 8 de ma mère en fin de matinée. Ce samedi se passerait dans la chaleur d’une belle journée d’été, à moins que les orages ne viennent tout gâcher. Au bruit de mon freinage sur les gravillons de la cour, Annie sortit. Elle souriait, une joie illuminait son visage si improbable à rayonner. Elle devait m’attendre, s’impatienter.


– Viens, que je te présente à ma mère ! Laissons tes affaires, nous avons le temps.


Une odeur d’église m’agressa lorsque j’entrai dans le château. Annie héla sa mère, elle descendit bientôt par le bel escalier en pierre bleutée. Son allure était dominée par une grâce naturelle, une blondeur exquise l’allégeait de quelques années. À quelques marches du sol, je remarquai, avant qu’elle n’ouvre la bouche, une dureté inflexible masquant son beau visage.


– Vous êtes Alain Boissier, Annie me parle souvent de vous. Nous ferons connaissance au déjeuner.


Et elle poursuivit son chemin, sortit du château.

Annie s’assombrit un instant mais se reprit de suite m’entraînant pour un tour du propriétaire prometteur. Les châteaux m’ont toujours passionné, et celui-ci devait certainement receler quelques curiosités ou mystères dans son histoire et son architecture. Il était résolument moderne dans sa conception avec des pièces de dimensions raisonnables, adaptées pour une vie de tous les jours. Annie m’apprit qu’il appartenait à la famille de sa mère dont l’ancêtre avait fait fortune dans la betterave et l’industrie sucrière. Au fur et à mesure de notre visite, marchant sur des parquets magnifiques, je remarquai dans chacune des pièces le portrait ou la photographie d’une enfant. Je demandai à Annie combien de personnes vivaient ici ; ma mère et moi me répondit-elle. Une gêne était perceptible dans son regard qui perdit de sa franchise. Je n’insistai pas.


– Nous avons de la chance aujourd’hui, des canards sauvages sont venus nous rendre une petite visite.


Je souris poliment à madame Faure tout en exprimant ma surprise.


– Annie ne vous a pas emmené dans le parc. L’étang est splendide à cette époque, des hérons s’y reposent parfois.

– Nous avons exploré le château, lui répondis-je d’un ton badin.

– Ah ! Vous avez donc vu notre petite Blandine. Elle est partout !

– Oui, oui, balbutiai-je.

– Annie ne vous en a rien dit, n’est-ce pas ? Je connais bien ma grande.

– Maman ! s’écria Annie, Alain est là pour le week-end, pour moi.

– Raison de plus pour qu’il sache ! Il y a quelques années nous avons perdu Blandine, ma toute dernière. Dieu me l’a reprise. Elle venait de faire sa première communion, ce sont les photos que vous avez vues partout dans le château. Elle est partie quelques semaines après, une leucémie foudroyante. Avez-vous regardé attentivement ces clichés ?


J’hésitai, elle se leva de table, s’empara d’un cadre posé sur une enfilade en merisier.


– Vous ne voyez rien ! Cette ombre derrière elle…


J’examinai la photographie prise dans le parc. La fillette courait, laissant éclater sa joie dans un grand rire. Derrière sa silhouette se profilait une forme éclatée, spectrale.


– C’est étrange ! confirmai-je.

– Il n’y a pas de trucage ou manipulation Alain, c’est son ange gardien qui s’est rapproché. Dieu voulait la soutenir dans l’épreuve qu’elle allait connaître. Je sais, cela froisse beaucoup de consciences, et Vatican II s’est éloigné de cette proximité avec le divin. Nous avons malgré tout des soutiens dans la communauté catholique, et je remercie Dieu tous les jours de m’avoir envoyé le père Sylvestre, un homme d’une grande piété. Vous-même croyez en Dieu, n’est-ce pas ?


Surpris par la franchise de ces convictions affichées, je me cachai derrière un agnosticisme prudent. Elle n’en fut pas dupe et me sourit malicieusement.


J’attendais Annie, partie se changer, pour une après-midi au bord de l’eau dans le vaste parc de la propriété. Je cherchai, comme l’antiquaire, le livre rare dans la vieille bibliothèque. Je retrouvai avec plaisir la collection « Signe de Piste » et les aventures du prince Éric qui m’avaient enchanté dans mon enfance. Évidemment s’y trouvait aussi une littérature conservatrice de Péguy à Bernanos, de Mauriac à Morand, quelques romans de Jacques Chardonne. Madame Faure entra, me sourit, me demanda si je trouvais mon bonheur dans ce fatras de papiers jaunis.


– Je n’ai pas repéré Céline…

– Ce pornographe ! Pas de cela chez moi ! Venez voir une collection tout à fait étonnante… plus bas !


Je me baissai en même temps qu’elle, nos têtes se cognèrent légèrement. Par un réflexe incontrôlable, je la retins, mon bras enveloppant son épaule. Sa chair était ferme sous mes doigts, sa chaleur irradiante. Une odeur de savon, qui donnait à son corps le goût du fruit défendu, s’imprima dans mon cerveau. Annie fit irruption à ce moment-là, s’exclama :


– Qu’est-ce qu’il vous arrive ?

– Je voulais montrer à ton ami l’ancienne encyclopédie, tu sais bien…

– Et j’ai failli, d’un coup de tête, envoyer ta mère au tapis.

– Oh, Alain ! Nous sommes tous les deux responsables. Appelez-moi Guylaine, plus personne ne prononce mon prénom.


Un héron cendré faisait le guet sur la branche basse d’un chêne aux pieds mouillés. Nous suivions avec Annie le tracé naturel d’un petit chemin de promenade autour de l’étang. Elle voulait se confier. Je le ressentis à cette hésitation et au sérieux de son attitude qui la rendait presque bouleversante.


– Je crois que tu plais à ma mère, commença-t-elle.

– Je l’ai trouvée un peu froide au début, sans doute le temps de se connaître un peu.

– Peu de gens trouvent grâce à ses yeux. Elle est entièrement dévouée à Blandine. Son souvenir est sa raison de vivre. Elle est persuadée d’une manifestation divine : sa fille est une sainte !

– J’avoue qu’il y a de quoi vous perturber la raison. C’est extrêmement troublant.

– Je suis d’accord avec toi mais mon père est parti avec mes deux frères. Cela devenait invivable. Tu la vois sous un bon jour, calme, aimable. Elle devient vite hystérique, autoritaire, et tu ne connais pas le père Sylvestre, son confident…

– Pourquoi es-tu restée ?

– Je ne sais pas, je ne voulais pas quitter ma maison, mes arbres, mon enfance. Et puis, laisser ma mère seule ? Je suis l’aînée et elle a toujours eu une grande influence sur moi.


Nous nous assîmes près d’un bosquet de feuillus, l’endroit où Annie aimait réfléchir, rêver un peu. Elle avait l’impression étrange et inconfortable d’être en dehors de sa vie. Elle s’étonnait parfois de détester sa petite sœur innocente. Sa mère était une montagne, belle mais sinueuse : inaccessible !


– Tu lui as fait part de tes sentiments ? Vous vous êtes expliquées ? poursuivis-je.

– C’est trop tard à présent, elle ne changera plus. Heureusement, il y a les études et puis… toi Alain. Tu es le seul à me rendre le souci de la vie.

– Annie ! Que racontes-tu ? Tu as vingt-deux ans !

– Si tu voulais Alain… mais je sais… je ne suis pas jolie.


Je ne m’attendais pas à cette affirmation et je restai trop longtemps absent, incapable d’avancer quelques arguments propres à la faire douter. Nous restâmes un moment à regarder l’avancée des canards, une glissade silencieuse sur l’eau verdâtre. Quand je posai ma main sur la sienne en signe de soutien sincère, d’amitié indéfectible, elle se leva d’un bond, un sourire triste pour clore ses confidences.


Je retrouvai le lendemain matin au petit déjeuner une Guylaine éblouissante, épanouie. Elle portait une robe bleue démodée qui donnait à ses formes une jeunesse insoupçonnée. Ses cheveux blonds peignés brillaient dans la lumière déjà violente à cette heure de la journée.


– Annie n’est pas levée ? demanda-t-elle. Tout va bien ?

– Elle m’a semblé fatiguée hier soir, le contrecoup des examens.

– Lors de votre promenade Alain, vous a-t-elle montré notre petite chapelle ?

– Non, mais je l’ai aperçue de loin. Un peu étonnant ces briques rouges dans ce décor.

– C’est vrai mais elle est là depuis si longtemps. Je vais chaque matin changer les fleurs, faire une prière. Vous venez avec moi ?


Sur le chemin du sanctuaire Guylaine ne put s’empêcher d’évoquer la courte vie de sa fille défunte. Je comprenais mieux Annie, exclue, dépossédée. Elle rayonna littéralement en prononçant le nom du père Sylvestre.


– Nos prêtres ont maintenant des pudeurs de jeunes filles. Si vous voyiez notre bon Sylvestre ! Dieu ne lui fait pas peur, Il est avec lui. Il Le sert mais il est libre, il connaît Sa parole. Trois fois par semaine nous célébrons notre petite sainte. Aujourd’hui, il dit la messe à onze heures au village. Venez ! Vous ne serez pas déçu.


Nous arrivions près de la chapelle. En pénétrant dans l’enceinte sacrée la déception m’envahit. Un dépouillement inconcevable – de par la frénésie de l’adoration pour sa fille – régissait l’espace de la petite église. Seuls, au pied de l’autel, quelques bouquets de fleurs dans des vases sans attrait ; sur le marbre du piédestal la photographie agrandie de Blandine dans un cadre doré. Nous nous approchâmes et je pus alors détailler les traits de la fillette qui riait en courant. Sans être un fin physionomiste la similitude avec sa mère était une évidence.


– Comme elle vous ressemble !

– N’est-ce pas ? Et cette vitalité ? Recueillons-nous quelques instants, voulez-vous ?


Elle pencha la tête, joignit les mains. J’adoptais une attitude pensive et sérieuse, soucieux de ne pas contrarier son désir d’absolu. Je la regardais par intermittence, ses cheveux lui cachaient le visage. Alors, une tendresse perça en mon cœur devant ce corps encore beau qui se recroquevillait dans la prière. Tout à coup elle releva la tête, mit les mains sur ses hanches, sa respiration devint difficile. Elle parut suffoquer, je m’affolai, la prit par les épaules.


– Guylaine ! Guylaine ! Que se passe-t-il ?


Elle me regarda fixement tout en cherchant de l’air. Son corps s’affaissa doucement dans mes bras. Tout en m’activant pour supporter son poids mort, je la touchais inévitablement. Nos cheveux se frôlèrent, ma joue caressa la sienne. Tentant de la redresser pour plus de confort, je sentis une odeur de muguet. Elle s’était parfumée, une eau de Cologne bon marché, peut-être un fond de flacon. Nous étions dans la position du baiser au cinéma, l’ai-je embrassée ? Mes lèvres n’en sont pas certaines, la pression fut trop brève, le goût indéfinissable. Annie entra subrepticement, elle nous cherchait.


– Que faites-vous encore ?

– Ta mère a fait un malaise. Elle n’arrivait plus à respirer correctement.


Annie me lança un regard où le dégoût et la haine se mêlaient à l’incompréhension. Mais déjà Guylaine reprenait ses esprits.


– Je ne sais pas ce qu’il m’arrive, vraiment… dit-elle, se redressant, ajustant sa robe.

– Maman un malaise ! ricana Annie.

– Je t’assure, insistai-je, maladroit.

– Avec sa vitalité légendaire et sa santé de fer !

– Assez Annie ! Partons ! Le père Sylvestre ne nous attendra pas.


Guylaine avait repris la situation en main, nulle trace d’un moment d’égarement n’était visible sur son visage impassible, autoritaire.


Je n’ai jamais revu Guylaine Faure. Mes relations avec Annie se sont éteintes très rapidement. Je sais qu’elle s’investit beaucoup dans son travail, à défendre les déshérités et les « mal partis » comme elle les nomme, si j’en crois l’interview de « Libération » dont je lis les derniers mots. Récemment, elle a fait interner sa mère : elle en était à sa troisième tentative de suicide !


 
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   Anonyme   
2/2/2013
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai, dans l'ensemble, aimé ces portraits par petites touches, et je trouve la clôture du texte, la prise de pouvoir d'Annie et sa revanche, convaincantes.
En revanche, j'ai des réserves sur l'écriture que je trouve par moments guindée. Un simple exemple : le choix du passé simple au lieu du passé comosé pour un récit à la première personne ; cela donne tout de suite, je trouve, une distance. Il est vrai que cela convient au sujet, ces solitudes qui ne peuvent s'accorder. Mais le champ lexical très lisse et correct, sans aucune surprise, le "vaste parc", le "réflexe incontrôlable", jusqu'au décor classieux et froid, tout cela, pour moi, raidit la narration à l'excès. Dommage, pour moi psychologiquement l'ensemble tient bien la route.

   Anonyme   
10/2/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quel dommage cette fin bâclée ! Servie par une écriture impeccable l'histoire me tenait en haleine, j'attendais un évènement fort – une liaison avec Mme Faure, une dispute avec Annie ou l'apparition de ce fameux père Sylvestre – mais non, rien ! Au moment où le récit atteignait son paroxysme avec la scène de la chapelle, c'est comme si vous perdiez votre inspiration ou si le ras-le-bol vous gagnait pour envoyer tout paître.

L'excellent travail en amont d'introduction et de présentation des personnages devenait, du coup, totalement inutile puisque rien n'était approfondi. Idem pour la petite fille défunte, son spectre hantant le château, un thème porteur insuffisamment exploité.

Mon impression reste positive car le récit est très bien écrit mais je vous engage vivement à enlever cet épilogue indigent pour construire quelque chose de plus abouti. C'est un lecteur frustré qui vous le demande.

   alvinabec   
14/2/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Ce texte se lit tout seul, le narrateur pointe avec délicatesse des petits riens qui partent de travers et, du coup, le lecteur est avide de la suite.
La mère hystérique qui se sert de l'enfant morte pour ses desseins de séduction, pourquoi pas...avec en filigrane la subordination de sa fille, c'est bien fichu.
Seul bémol, la chute. J'attendais une révélation (divine), un coup du sort( funeste), un père Sylvestre fantasque, enfin que sais-je, un retournement qui aurait plié l'affaire sur une grande révérence...

   Palimpseste   
27/2/2013
 a aimé ce texte 
Bien
ça manque de peps, meme si l'écriture est plutôt bonne.

Les personnages sont bien esquissés, ainsi que les décors et les situations... Mais malheureusement, ça ne sert pas d'histoire.

Tout était en place pour une liaison malsaine avec la mère, une colère meutrière de la fille, un pardon salace du prêtre, une intervention infernale du fantôme Blandine, que sais-je encore? une captation d'héritage par l'étudiant, peut-être ?

Côté forme, une écriture soignée. Peut-être un chouïa trop convenue mais assurément de bonne facture.

   brabant   
27/2/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Macaron,


Je ne sais pas pourquoi mais j'ai trouvé ce texte lumineux ; et pourtant ce texte est sombre, Annie est quelconque, sinon disgracieuse, au visage probablement ingrat ; Blandine (Sainte ?) est morte d'une leucémie ; le père est parti avec les deux garçons. Alors je parlerai plutôt de luminosité : le château est clair, l'ange gardien éclaire, la nature est éveillée, le père Sylvestre est un mystique et Madame Faure respire la propreté de même que la bibliothèque la morale. Le style et le texte eux-mêmes sont aérés.

La transgression n'y sera donc pas possible, Céline est banni et les noms païens (Sylvestre/prêtre ; Alain) n'y pourront rien. D'ailleurs Annie est là qui veille à l'ordre puisqu'elle fait interner sa mère.

En fait je suis étonné de voir qu'Alain ne se fiance pas, puis n'épouse pas Annie - il est lui-même très conventionnel qui pilote l'Ami 8 de sa mère (Quel homme digne de ce nom oserait-il piloter une Ami 8 ?) Il ne prend pas la religion de front - Et puis c'est bien pour ça qu'Annie l'avait fait venir non ?

Ce texte où une fortune s'est bâtie sur l'industrie de la betterave à sucre fait très vieille France, avec ses méfiances, ses sous-entendus, ses côtés obscurs et soupçonneux qui sont très provinciaux.

J'y ai passé un moment de pur exotisme désuet, mais je regrette que l'on m'y ait arrêté à l'odeur du savon et au parfum du bleuet, il s'est conclu trop rapidement ne me laissant que le parfum de la madeleine n'y ayant laissé que la trace de mes dents.

C'est déjà beaucoup ! Je sais :)

Merci à vous Macaron !

Au plaisir de vous relire...


Euh ! La noce s'il vous plaît, la noce... et l'éclosion d'Annie... le téléphone ça existe ! Lol


:))) )))

   Anonyme   
27/2/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien remarquable, en toute franchise.
Une écriture concise, nette, très... comment dire... très française
comme l'histoire contée sans concessions (avec "s")
à "... je la touchais inévitablement", j'aurais bien vu une virgule après "... touchais...", "... je la touchais, inévitablement"
et j'aurais évité les deux qualificatifs "impassible, autoritaire"
L'un ou l'autre suffiraient, je pense, et en seraient d'autant plus descriptifs à l'économie, comme le reste du texte.

masi je ne suis pas l'auteur que je trouve étonnant de justesse.

Souvenir très perso ?

J'ai lu quelque chose de ce genre, il y a longtemps, sous la plume de je ne sais plus qui (si, je sais, mais pas de pub, y'a des enfants... plus cochon que Céline mais moins graveleux... pas mal ) et qui se terminait plus joyeusement.

Vraiment bien.
On pourrait déplorer une chute trop téléphonée et tristounette ainsi qu'une arrivée du narrateur bien sympathique de vigueur dans une tire que c'est la honte ! Mais bon !

Beaucoup de talent et de rigueur
Un peu de travail sur la durée, peut-être ?

Bravo à l'auteur !

   Acratopege   
28/2/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai lu cette histoire avec plaisir, un plaisir sombre, mais elle m'a aussi déçu. Je crois que j'attendais un développement plus mystique ou fantastique après la vision de l'ange gardien. Et le rapprochement entre les protagonistes, le narrateur et Guylaine, se referme trop vite sans aboutir à rien. Le parallélisme avec la relation terne entre le narrateur et Annie est trop évident. J'aurais aimé une ouverture ou un drame peut-être.
Sur le plan du style, rien à dire, sauf peut-être un peu trop de clichés comme "grâce naturelle", "dureté inflexible", "le goût du fruit défendu", "amitié indéfectible". Je le dis parce que j'adore les clichés et les lieux communs!
En bref, un thème magnifique qui n'est pas exploité, à mon sens, avec suffisamment de "percutance".

   Anonyme   
19/3/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir,
j'achève la lecture de votre texte et je suis émue. Annie et sa mère sont des personnages intéressants. Sombres et émouvants à la fois.
J'aime la légèreté et la fluidité du texte.
Mais j'ai tout de même été déçue par la fin. Elle donne le sentiment que vous avez voulu vous défaire de cette histoire... trop vite... trop tôt. Dommage!
Je pense que l'histoire serait parfaite avec une fin mieux travaillée.

   carbona   
8/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Bon la fin n'est pas à la hauteur du récit qui lui est de qualité. J'ai passé un très bon moment au château à découvrir l'histoire d'Annie et de sa famille. Une écriture très agréable, soignée. Juste une remarque : l'expression "de par" est assez lourde et casse la fluidité.

C'est dommage cette coupure soudaine du texte qui apparaît du coup comme inachevé. Oui vous avez proposé une fin mais elle paraît vraiment bâclée. Vous nous mettez en haleine, il faut poursuivre !

Je mets quand même bien pour l'agréable moment de lecture malgré la frustration de la fin.

Merci,

Carbona


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