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Marite
18/7/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Incursion dans une maison de "redressement" (enfin peut-être que ça ne s'appelle plus comme cela de nos jours) au travers de très jeunes adolescents de onze ans ... je serais presque tentée de croire qu'il s'agit de souvenirs réellement vécus tant l'écriture m'a portée du début jusqu'à la fin. Si c'est le cas, l'auteur n'a donc pas fini comme le présageait le père Robert ... et c'est heureux.
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plumette
18/7/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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le narrateur adulte se souvient d'un événement marquant de son enfance survenu dans le contexte très particulier du foyer où il est pensionnaire, foyer qualifié de centre pour enfants inadaptés ( je me suis demandé ce que recouvrais cette appellation).
Jacky est au centre de ce récit en compagnie du narrateur qui raconte la fugue avortée de son copain et en profite pour égrener aussi quelques états d'âmes. Ce que j'ai trouvé de très réussi: le suspens ménagé par le narrateur.Il recrée pour nous lecteur les affres de ces gamins associés dans l'aventure de Jacky. Jacky est un peu leur héros, il faut aider, couvrir et protéger sa fuite. l'aventure se déroule à nouveau pour nous et nous sommes stupéfaits et déçus, comme le narrateur, de l'échec du projet. ce qui est moins réussi pour moi: j'aurais bien aimé en savoir plus sur la manière dont les acolytes ont amassé leurs trésors : vêtements, nourriture. Et puis, il y a un passage où le narrateur digresse sur lui-même, il fait une sorte d'analyse rétrospective sur son état d'esprit de l'époque , ses croyances. Ce passage est un peu long ( bien qu'intéressant en soi) Je trouve qu'il vient rompre la dynamique du récit. un texte qui coule bien, une histoire singulière et vivante, avec au passage un témoignage sur cette vie rude du foyer pour enfants inadaptés. Merci pour avoir partagé ce qui me semble nourri d'autobiographie. Plumette |
Tadiou
10/8/2017
a aimé ce texte
Un peu
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(Lu et commenté en EL)
Je suis comme le narrateur, déçu par l’épilogue : tout ça pour ça !!!! J’aime la lenteur avec laquelle les choses se mettent, les tentatives d’analyse, de compréhension. Le suspense concernant la fugue est bien distillé et j’attendais la suite avec curiosité. Et puis ça fait pschitt !!! Dommage ! Je trouve que l’écriture est souvent maladroite, grandiloquente, ce qui gâche la lecture. A mon sens c’est un texte qui mérite d’être retravaillé tant au niveau de la forme que du fond. Voici ci-dessous quelques exemples de phrases dont l’écriture est, à mon sens, à revoir. « Etais-je avec eux ? m’avaient-ils demandé, un petit comité de soutien, une confrérie secrète créée dans l’unique but de la réussite de cette opération spéciale.» : maladresse d’écriture ; en particulier : « Es-tu avec nous ? » m’avaient-ils demandé, en petit comité de soutien…. me semble plus correct. (« de soutien » : de quoi ? de qui ?) «Ma position était délicate, étant souvent cité en exemple,.. » : maladroit, à mon sens ; ce n’est pas la position qui est citée en exemple… « Je me souviens en revanche de l’aiguillon qui me taraudait l’esprit depuis peu, de mon monde vu avec des yeux différents, de mon moi affolé devant ce qu’il croyait être : emprisonné ! » : une phrase qui me semble bien lourde et maladroite. « Le mensonge me dégoûtait au plus haut point, le menteur au plus bas dans les profondeurs du vice. » Très lourd, grandiloquent… |
hersen
20/7/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ambiance peu joyeuse de ce genre de foyer où il fallait compter sur soi...et sur les potes.
J'aime assez bien la déconvenue du narrateur, qui se rend compte au retour de Jacky qu'il a transgressé ses règles morales, ce qui lui a posé un cas de conscience, pour quelqu'un qui peut-être ne le méritait pas. je trouve la narration un peu nonchalante, le sujet aurait pu supporter plus de niaque. |
Anonyme
21/7/2017
a aimé ce texte
Bien
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Cette anecdote dans un centre d'enfants inadaptés, rend bien toute la misère humaine qui se joue dans ce genre d'endroit. Les adultes, avec leur manque de sentiments, sont détestables. Chacun avec sa personnalité particulière.
1970, cela n'est pas si loin. Pourtant j'ai eu l'impression d'avoir été ramenée à une époque où la vie des mômes était aussi rude que le monde qui les entoure. Le cas de conscience du narrateur est bien mené. On chemine avec lui dans ses méandres, ses doutes, ses réflexions, sa déception aussi, devant Jacky qui n'a pas tenu son rôle jusqu'au bout. L'écriture est fluide, la narration agréable. J'ai passé un bon moment de lecture. Merci pour le partage. Cat PS : Une petite coquille : le "s" à for intérieur. |
Alexan
10/8/2017
a aimé ce texte
Bien
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Le sujet m’a captivé. La fugue aux accents d’école buissonnière et la conspiration en présage d’une évasion. Je trouve que c’est bien rendu ; on se sent effectivement parmi des enfants ou pré-ados « inadaptés » à la société, quelque part dans les années 70.
La narration est agréable, les dialogues cocasses, simples et efficaces. Je les imagine bien, ces gosses, préparer une stratégie de fuite en parlant tout bas. Il m’a semblé trouver de la bonne humeur dans le ton, qui cependant cache un sujet plus sombre : la condition des enfants dans ce centre. Le narrateur parait nous interroger en nous présentant sa perception qui diffère de celle plus sévère de Jacky. J’ai plutôt apprécié le dénouement. J’y ai trouvé une note d’ironie et de fatalité qui ne m’a pas laissé indifférent. |
Anonyme
10/8/2017
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Bonjour, Macaron,
Comme le narrateur, je suis un peu déçu que l'histoire finisse en eau de boudin, mais à bien y réfléchir, c'est plus surprenant qu'une réussite ou qu'un échec. Nous sommes dans une demi-réussite, peut-être un peu moins vendeuse d'un point de vue scénaristique, mais l'aspect réaliste y trouve son compte et l'enjeu réel n'est peut-être pas là, mais dans cette manière qu'ont les enfants ou les adolescents de se jauger, de se prendre en exemple ou en contre-exemple, d'enrichir leur propre expérience de celles des autres et, par là, de s'interroger sur leur propre conscience pour se forger une personnalité. J'ai été surpris par une chose : la nature du mensonge proféré par le narrateur ou, plus exactement, par l'accueil qui lui est fait. Il s'agit d'enfants dans une institution rigide et sévère. Est-ce possible qu'un enfant puisse s'absenter pour un motif quelconque, de sa propre initiative, sans avertir l'institution du motif, sans solliciter son approbation et sans être accompagné d'un adulte ? Peut-être est-ce le cas, mais j'ai trouvé cela très bizarre. Partant, je me suis interrogé sur la raison de cet accueil. Se pourrait-il que monsieur Lefranc n'ait pas été dupe ? Le lecteur curieux peut prolonger son imaginaire en supposant que le pot-aux-roses ait été découvert et que Jacky ait été soumis à un traitement spécial que ni lui-même ni les cadres ne souhaitent évoquer. Cela étant écrit, venons-en à mon réel sentiment ! J'adore votre écriture. J'adore votre univers. Quand bien même un élément de détail vient me troubler, je m'y fonds sans la moindre résistance et en lirais bien quelques dizaines de pages de plus, voire quelques centaines. Dans mon cas, c'est assez rare. Il peut paraître indélicat d'évoquer l'argent pour faire un compliment, mais je paierais pour vous lire. |
Anonyme
12/8/2017
a aimé ce texte
Bien
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Narration réussie : on suit les préparatifs de la fugue, les doutes et hésitations du narrateur avec intérêt. Le choix d'une issue sans issue pour le fugueur, quoique décevante, permet de mettre en évidence l' enjeu du récit : les hommes désirent-ils toujours la liberté ? Cela me fait un peu penser à la fable de La Fontaine Le loup et le chien : le chien préfère sa prison confortable à la liberté. Comme Jacky qui cristallise les désirs de ses camarades...
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vb
11/8/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
j'ai bien aimé cette histoire. On sent bien les personnages de ce récit réaliste, à mon avis, fort bien écrit. J'ai eu du plaisir à le lire. Mon problème est que j'ai lu récemment à peu près la même histoire dans La leçon d'allemand de Siegfried Lenz. Là aussi on y parle de l'évasion manquée d'un garçon hors d'une maison de redressement, mais d'une manière qui m'a beaucoup mieux plu. En comparaison , l'écriture m'a paru un peu trop lapidaire. Est-ce que le gel et le printemps précoce de 1970 n'aurait pas pu être mieux décrit? La région de Lens ne peut-elle pas être détaillée. J'aurais aimé pouvoir m'imaginer la brume, la froideur du printemps, l'immense plaine flamande, les clochers inaccessibles à l'horizon, me mettre dans la peau de Jacky ou plutôt dans celle du narrateur qui forcément doit se poser des questions à propos de son camarade en fuite. Un détail: j'ai trébuché sur la troisième phrase et la relire plusieurs fois. "Il se décida pour le mardi suivant, jour du départ de sa fugue, prélude des grandes heures de son évasion." Pour moi, il aurait pu se décider pour le mardi suivant parce que c'était son anniversaire, son jour favori, le jour ou le père Robert se soûle, que sais-je? mais pas parce que c'était le jour de départ de sa fugue. À bientôt, Vb |
Jean-Claude
12/8/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Macaron.
Cela se lit bien. Néanmoins, je suis sensible aux fins, aux chutes. Je trouve que tu en dis trop après le retour de Jacky, comme quelqu'un qui développe ses souvenirs. Il faut faire confiance au lecteur. Le développement de l'état d'esprit du narrateur est dans la même veine : souvenir développé et commentaire parallèle indirect. Il gagnerait à être allégé. Mais ce n'est que mon point de vue. Détail : " Étais-je avec eux ? m’avaient-ils demandé, un petit comité de soutien, une confrérie secrète créée dans l’unique but de la réussite de cette opération spéciale. " sans guillemets et ainsi formulé m'a un peu heurté. Problème que je n'ai pas eu dans la suite de la nouvelle, ou pas de manière aussi marquée. Cohérence : Moi aussi, je trouve un peu bizarre que le mensonge soit aussi facilement accepté. A une prochaine lecture. |
Damy
15/8/2017
a aimé ce texte
Pas
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Je suis désolé, mais je n'ai pas accroché, sauf à cette phrase: "j’étais à la fois inquiet des conséquences de sa présence et furieux qu’il ne se trouvât pas à des océans de nous". Elle me ramène à un souvenir précis. Pensionnaire, moi aussi, mais chez des curés que je qualifierais de "normaux", comme nous l'étions, studieux et fidèles chrétiens, je n'ai jamais éprouvé l'envie de m’évader: le jeudi et le dimanche après la messe me suffisaient.
Mais, figurez-vous que Daniel, un contestataire invétéré, mit en place, seul, son projet d'évasion. La police le retrouva 2 jours plus tard, sur la plage Atlantique, en train de fabriquer un radeau pour traverser l'océan. Il ne s'agissait d' aucun de moins que de Daniel Balavoine. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est véridique, mais il ne devint pas pour autant mon chanteur préféré. On devrait pouvoir trouver cette histoire dans une biographie. Le paradoxal malheur, c'est que, sauvé de la mer, il mourut dans le ciel. Je trouve l'écriture trop récitative, terre à terre, sans grande réflexion philosophique sur la notion de liberté et sans grande émotion. J'en suis profondément désolé. heureusement, elle est aérée. À une autre fois, peut-être. Bien à vous, Damy. |