|
|
Acratopege
2/4/2013
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
Rare, de lire ici une nouvelle naturaliste comme on n'en fait plus. J'ai aimé le propos, l'alternance des scènes narrées et des scènes "sur le vif". Je n'ai pas aimé le style trop appliqué, l'alternance trop rigide du présent et du passé simple, la chute trop dramatique pour être crédible. A la relecture, je crois qu'un peu d'humour, voire un zeste d'ironie ou même de sarcasme, donnerait à ce récit un relief qui lui manque à mon avis.
|
brabant
10/4/2013
a aimé ce texte
Passionnément
|
Bonjour Macaron,
Je reconnais TOUT dans cette nouvelle sobrement écrite, maîtrisée d'un bout à l'autre. J'ai même porté ma blouse de serge grise le temps de cette lecture et me suis souvenu de certains instituteurs et même d'une institutrice (!) de ce calibre-là qui ont ponctué mes scolarités primaire et complémentaire (après on assistait à un changement de climat), qui confondaient autorité et autoritarisme, agissaient le plus souvent impunément et faisaient passer leur rigueur pour de la rectitude morale et de la pédagogie. Je pense que peu d'enfants de cette époque-là ont eu une scolarité heureuse. Il est vrai qu'alors ils n'avaient pas droit à la parole, y compris dans le cercle familial. Heureusement la mémoire se charge de transformer tout cela. Ô le joli temps des leçons de choses où l'on connaissait le poids d'une règle mais où l'on se régalait aussi du miel des abeilles ! Merci pour ce rappel édifiant sous le signe du parcours du coeur selon les planches Deyrolle :) Remarquable ! |
Charivari
10/4/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J'avoue que je suis un peu mitigé. Autant j'ai vraiment beaucoup aimé le debut, avec un style brillant, des détails très bien trouvés, très vivants (Durandal, le coeur des porcs, etc), autant je trouve qu'après, ça va trop vite. On est sur plusieurs histoires à la fois, la psychologie du père, le prof, qui finalement n'est pas le personnage principal, ces révélations finales... Ça aurait demandé plus de développement, à mon avis. Dommage
|
Perle-Hingaud
10/4/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
C'est très évocateur, en retenue, j'ai beaucoup aimé. Par contre, deux choses me chiffonnent: le texte parait écrit de nos jours, et l'âge de 40 ans du narrateur ne colle pas avec ses souvenirs. Soit il est plus âgé, soit il raconte au présent mais en, disons, 1990. Dans ce cas, ce serait bien qu'il ancre son récit dans l'époque, ma lecture aurait été plus fluide sans ces interrogations.
J'ai eu l'impression que l'enchainement des temps n'était pas en place, là: Il faut que je lui parle de ce jour où il est venu me chercher à l’école... Cela avait de la gueule, je dois le dire ! Le tour de piste dans le stade plein à craquer sous les applaudissements : inoubliable ! ...Je mis mes chaussures de sport en toile bleue et regagnai un point jaune dans la cour de récréation. L'auteur passe du présent à l'imparfait, ok. Mais ensuite, il manque un liant, me semble-t-il, pour passer au passé simple. j'attendais plutôt un plus-que-parfait. Non ? Mais une lecture très agréable, merci ! |
Anonyme
12/4/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour,
Je suis de l’avis de Brabant, j’ai retrouvé dans cette sublime nouvelle l’atmosphère des classes d’antan, les années soixante, soixante-dix, si loin et si proches. Plusieurs maîtres ou maîtresses d’école de mon enfance me sont réapparus à cette lecture (Durandal : nous, c’était le « fusil », un gros bâton dont le maître nous menaçait parfois. Les gifles : nous, c’était les bras dans le dos, devant le tableau, que nous recevions notre punition corporelle de la part de notre directrice : deux grosses claques assénées en une seule fois.) Et d’autres souvenirs terribles autant conservés en ma mémoire que l’accord des adjectifs… Le père, la mère dépressive, la mère louve (je connais une personne qui est trait pour trait la description de ce personnage) qui remarque le moindre détail, les microfissures, qui n’hésite pas à venir faire l’esclandre dans la cour de l’école… Sentiment de culpabilité pour l’enfant, honte, pseudo-culpabilité du père qui reconnaît avec peine la vraie raison du décès de sa femme, non-culpabilité du maître, bien droit dans son bon droit… Bravo pour ce touchant moment d’existence… |
Pepito
16/4/2013
|
Forme : impeccable, style très maitrisé (je sais, cela ne veut pas dire grand chose )
Fond : j'ai adoré jusqu'au restau. Enfant, j'ai aussi eu droit à un Ronchin, arrachage d'oreilles, lancé de tampon effaceur (les vrais, avec une base en bois), humiliations ... Le rappel sur les "micro fissures" (qui techniquement me font penser à autre chose) est excellent, une belle plongée dans la peau d'une "tête de turc". L'aveu, en plein restaurant, à un fils que l'on voit souvent à la maison est plus difficile à accepter. Un père qui reste fidèle à une morte alors qu'il allait la quitter ?... Le "raconte moi tes saveurs" m'a perturbé et fait perdre le fil. C'est dommage. Merci en tous cas pour tout ce qui a précédé. Bonne continuation. Pepito |
alvinabec
18/4/2013
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Macaron,
Sur le fond peu à dire si ce n'est que cela ressemble à de l'autofiction, voire de l'autobio. et non à une fiction. Et pourquoi pas! Je ne sais si Durandal ne date pas le texte de façon trop absolue. Les temps du récit, même si justement employés, gênent un peu ma lecture (pqp, ps, pc, imp, pr ds le m § ça fait bcp, je mis mes...). L'écriture est charmante, un brin sérieuse, le style un peu atone pour m'emporter. QQes babioles: vous ADOREZ les adjectifs, "honte incrustée dans ma mémoire (infaillible)"; "moue crispée figer leur visage" (moue crisper leur visage); "balbutie qqes borborygmes" là je ne vois pas. A vous lire... |
plumette
10/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Dans la série " souvenirs d'école" ce texte a un côté poignant et montre la renversement majeur opéré depuis la fin des années 1960.
La sévérité des maîtres qui s'autorisaient avec la bénédiction des parents à recourir aux châtiments corporels et à l'humiliation serait vécue comme intolérable aujourd'hui. Gilbert se souvient, et dans sa tête il y a un mélange que le texte épouse un peu avec ces allers/retours entre les brimades, la leçon d'anatomie, le cours de gymnastique et les souvenirs tragiques concernant la mère. Gilbert a fait un arrêt sur image et ça se comprend! j'ai bien aimé la fin, le dévoilement et la remise en ordre. ça ne se passe pas toujours comme ça dans la vie. A quand un retour de cette bien jolie plume ? Je regrette de ne plus vous lire, Macaron. |