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plumette
29/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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j'aurais bien passé un peu plus de temps avec Orlane et Bastien!
Bastien, dans un moment assez triste de son existence, où il pressent une séparation imminente, est attiré par la forêt. Derrière la forêt se cache Orlane, ou plutôt le souvenir d'un amour de jeunesse qu'il a sacrifié à la raison? à l'ordinaire? à son petit confort comme disait Orlane? Bastien a peur du risque, a peur de la vie! cette jolie nouvelle est pleine de nostalgie, elle s'inscrit aussi dans une époque ( les années 75) que j'ai eu plaisir à parcourir avec l'auteur. Un bon moment de lecture Plumette |
Pouet
22/6/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bjr,
Un texte que j'ai pris plaisir à lire. Ce n'est pas la première nouvelle que je lis de l'auteur et en général j'adhère assez bien à ce style sobre et efficace selon moi. Tout cela est bien mené et pousse gentiment à la réflexion. Les décisions à prendre qui ne correspondent pas aux instants de vie, un parcours différent avec des "Et si..." La dernière phrase sur la liberté aussi, bien que je ne sois pas persuadé qu'on soit plus "libre" quand on élève des gnous en Lozère que quand on spécule sur le prix du sorgho ou qu'on bosse dans un bureau pour un fournisseur de cochenilles. Le mouton ayant comme brin d'herbe à brouter l'illusion de sa singularité finira de tout de même en côtelettes. La seule liberté, peut-être, serait de choisir. Mais le choix n'existe pas vraiment non plus, entre physiologie et culture. L'insatisfaction permanente est certainement un gage de prospérité, la survie se suffisant à elle-même. Le regret en tant que moteur du réel: Formatés par nos rêves que nous sommes. Un bon petit texte. Pouet, philosophe du klaxon. |
Anonyme
25/6/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bastien me donne l’impression que nous avons tous une Orlane dans notre vie. Un regret du temps passé. Le regret d’un choix à faire.
Vous laissez à chaque lecteur de se faire sa propre raison. Rien ne vient me dire pourtant que Bastien a regretté durant sa vie de ne pas suivre Orlane. C’est seulement à l’heure venue du bilan et celle de la probable croisée des chemins d’avec Françoise, à l'heure de l'usure, que ce souvenir arrive. Une question qui doit tous nous hanter lorsque ne reste à écrire que la dernière partie du livre de notre vie. Avons-nous fait les bons choix ? On oublie l’écriture pour se glisser dans l’histoire. Elle nous entraîne. C’est très agréable. |
hersen
25/6/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Etant donné que le début de l'histoire fait référence à Françoise, avec qui Bastien n'entretient plus une relation solide, elle s'effiloche et le rend sans doute amer, et que cela va amener le narrateur à regretter Orlane et son intransigeance peut-être, mais surtout son amour qu'il n'a pas été capable d'assumer, cette histoire me semble être une sorte d'allégorie du regret. Mais finalement un regret qui serait plutôt du dépit.
Je pense que le point de vue du narrateur n'est pas assez développé, pas assez défendu et je ressens un déséquilibre entre ce que voulait Orlane et ses raisons à lui de ne pas la suivre. Je ne le sens âs affirmer ses choix; je le trouve plutôt passif. En tout cas, une nouvelle du souvenir qui change peut-être de couleur une fois que les années ont gommé les aspérités. Merci de cette lecture, hersen |
Solal
26/6/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Macaron.
Votre texte, empreint à la fois de nostalgie et d'amertume, nous rappelle que la vie est aussi faite d'erreurs. J'aime le parallèle, plus ou moins conscient, qu'opère le narrateur entre la nature et ses souvenirs. Il lie son passé et la forêt, tente d'y trouver un reliquaire. Cette idée me charme. Oui, nos souvenirs ne s'abritent pas seulement dans quelques neurones plus ou moins excitables. Les lieux aussi gardent une trace de ce que nous y avons vécu. Ils sont les témoins discrets, presque mutiques, de nos vies d' êtres turbulents. Après, vous y faites parler l'amour, avec justesse et doigté. Pourquoi pas. On écrit beaucoup sur l'amour, ça fait partie de la vie. Le risque consiste à manquer de singularité. Je pense qu'il aurait peut-être fallu pousser encore plus avant l'introspection de Bastien. Merci. |
Bidis
27/6/2017
a aimé ce texte
Bien
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L'histoire n'a commencé à m'intéresser qu'à partir de "'Orlane était laborantine". On comprend bien que la jeune femme est déchirée entre son désir d'indépendance et les chaînes d'une relation amoureuse et on ressent que ce déchirement va crescendo, ce qui donne un accent de vérité à son "pétage de plomb". Je trouve donc que c'est très bien évoqué. Par contre, tout le début se traîne et on ne voit pas où l'auteur veut nous mener. J'ai failli abandonner ma lecture d'autant que j'ai relevé plusieurs petites choses.
En résumé, la petite vie entre le bureau et bobonne est moins bien rendue, et c'est dommage parce que cela aurait mis Orlane et sa fuite devant les contraintes plus en valeur. Voilà donc ce que j'ai relevé au préalable : - Avec "C’était encore l’endroit qu’il préférait : la forêt. », le lecteur se trouve déjà au milieu des arbres. « Il venait etc » fait flash back. Et « Après le parking etc. », le lecteur se retrouve entre la forêt, le flash back, et le moment avant la forêt. Bref, ce n’est pas confortable. Donc, j’enlèverais ce « C’était encore l’endroit qu’il préférait : la forêt." De sorte que le lecteur se retrouve parmi les bruits de la ville qu'il veut fuir, gare sa voiture dans le parking, traverse une aire de pique nique, et se retrouve enfin devant six chemins menant au coeur de la forêt ("il dut marcher longtemps etc"). Ce n'est qu'un petit bout de phrase ("C'était encore etc") mais en l'enlevant, on évite au cerveau de faire des aller retour. Et dans la phrase suivante "Il venait etc (circonstances et but), une longue promenade etc : il manque un verbe : il venait FAIRE une longue promenade etc," - Bastien Laudiran chassait etc » : Donner le nom de famille est-il bien nécessaire ? C'est une précision que je trouve un peu... administrative. Il serait plus léger de ne donner que le prénom si le nom de famille n’est pas absolument nécessaire à l’histoire. - Au lieu d'"équipée du dernier cri de la technologie » j’aurais trouvé mieux de dire « au fait du dernier cri de la technologie" - "après le troisième ils ne les revirent plus de la soirée" : dans la phrase précédente, il est écrit "ils dansèrent ensemble". Pour éviter une confusion, ce serait mieux d’écrire : « on ne les revit plus etc » |
Alexan
30/6/2017
a aimé ce texte
Bien
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Une belle histoire humaine illustrant les choses de la vie. Je me suis surpris à m’identifier, tantôt à Bastien, tantôt à Orlane.
Même s’il y a, je trouve, un ressentit plutôt réaliste dans cette nouvelle, on peut y voir aussi un coté symbolique. Peut-être est-ce la forêt… ou bien les « sainte, fée, sorcière » qu’inspire Orlane… Certains passages m’ont donné en effet la sensation d’un conte, pendant que d’autres me transportaient à l’époque des 70s. Et puis il y a les allusions à la nature profonde des choses qui peuvent faire penser à une recherche spirituelle. Cette nouvelle permet également de se faire la réflexion de sa propre position dans la société à travers le contraste de personnalité que l’on découvre entre les deux protagonistes. Je trouve qu’il y a quelque chose de vrai, d’authentique, dans le personnage de Bastien ; tourmenté, hésitant, troublé par ce qu’il ressent, raisonnable mais tenté… il voudrait mais ne peut pas. Un regret exprimé sans être véritablement prononcé. Et on ne peut s’empêcher de se demander ce qu'on aurait fait à sa place. Concernant la fin, ce n'est certes pas ce qui compte le plus dans cette nouvelle, mais tout de même, j'étais un tantinet déçu que cela se termine ainsi. Peut-être comme l'a si bien dit Plumette : « j'aurais bien passé un peu plus de temps avec Orlane et Bastien! » |