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Anonyme
18/11/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bon, dans la mesure où il était à peu près évident dès "Une seule fois, elle l’imagina estropié" que Jay allait y rester, le texte doit reposer sur une ambiance, les personnages, l'écriture, clairement autre chose que l'intrigue.
Pour l'écriture, je la trouve donnant par trop dans le délicat, en un ou deux endroits jusqu'au burlesque selon moi ("la blanche protection, trophée de tissus et de patience", qu'est-ce que ça veut dire au juste ?) ; là, vraiment, je trouve que de la simplicité n'aurait pas nui, surtout avec une anecdote aussi mince. Les personnages sont à mes yeux très archétypaux, la jeune fille pure, la mère migraineuse, la vieille copine de la mère confidente de la jeune fille, le père retranché dans son bureau... tout y est, y compris le fiancé impatient d'aller renifler dans la culotte mais respectueux tout de même. L'ambiance, je la trouve pas mal posée ; j'ai bien aimé notamment la description d'Alyson au début, le tableau d'Hopper retranscrit. Mais quel intérêt de clore sur le morceau de jazz joué par le Glenn Miller Orchestra ? Cela marque certes la cruauté de la vie qui continue, mais j'aurais aimé que cet élément fût raccordé d'une manière ou d'une autre à l'histoire d'Alyson et de Jay, et là je ne vois pas comment. Au final, le texte ne me convainc guère ; il n'est pas désagréable à lire, mais presque inexistant du point de vue de l'intrigue, et l'écriture trop appuyée à mon goût (c'est mon goût). |
Anonyme
19/11/2012
a aimé ce texte
Bien
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Un texte tout en douceur, à la fin prévisible, mais en soit ce n'est pas grave.
Je trouve qu'il y a une fidélité au tableau de Hopper, avec cette sorte de nostalgie, ou de "spleen" qui caractérise sa peinture. Pas de vraies fausses notes dans ce texte, malgré un rythme un peu plus poussif dans la scène d'amour (comme s'il y avait eu un peu trop de retenue ou de pudeur). Mais je ne boude pas mon plaisir. J'ai apprécié. |
Anonyme
30/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Très joli texte, très bien écrit même si l'histoire n'est pas follement originale. Merci pour cette lecture.
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Artexflow
6/12/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour macaron,
Un texte qui se lit bien, mais qui ne m'a totalement convaincu pour différentes raisons. La première intervient dès le premier paragraphe, et se doit d'être liée au contexte du "concours" autour de Hopper. Ce paragraphe me turlupine parce qu'ici la ficelle est trop grande, on sent trop que vous êtes parti du tableau, il aurait été plus intéressant de traiter le sujet subtilement, ça m'a plutôt embêté d'autant que l'ensemble de votre texte (mise à part la toute fin) n'avance pas dans le temps. Tenez ça me fait penser que finalement c'est pas forcément un souci, puisque comme le temps est figé comme dans le tableau... Humpf, voilà qui me perturbe beaucoup ! Bon, c'est pas forcément un mauvais point, donc, cette conception cela dit dans votre texte ça m'a gêné. De la même manière, Mais Alyson ne voulait par remonter dans l'appartement familial. m'a semblé un peu gros, narrativement. Quand vous dites Cela urgeait. je prends ça comme un anachronisme, mais peut-être qu'on utilisait cette expression à l'époque après tout... Progéniture me semble un peu décalé également, parce qu'alors que l'héroïne tombe amoureuse, le terme me semble dénué de tout sentimentalisme, presque froid. C'est ce décalage qui m'a dérangé. Par contre, bravo pour votre image lorsqu'ils s'embrassent elle ferma à peine les yeux c'est beau, évocateur, poétique :) C'est à peu près à ce niveau dans ma lecture que je me suis rendu compte que vous alliez en fait nous raconter l'histoire de la rencontre entre cette femme et le photographe. Le fait est que j'avais la sensation que vous tendiez vers quelque chose, une péripétie, ou du moins qu'elle allait partir à un moment, mais non. C'est une critique difficilement constructive, je vous l'accorde, parce qu'il faudrait un remaniement très très sélectif et fin dans le texte pour empêcher cette sensation, mais peut-être serez vous intéressé par ma remarque ! Je suis très dur avec les dialogues de manière générale donc ne le prenez pas pour vous, mais ils manquent selon moi de beaucoup de crédibilité... La question est très complexe d'ailleurs puisque j'ai l'intime conviction qu'un bon dialogue écrit, c'est un dialogue improbable à l'oral. (ça me fait penser au théâtre ça) Je me vois forcé de vous faire la remarque sur le passage où Jay "tente sa chance" avec Alyson. Les expressions trésor interdit et pubis doré me semblent un peu poussives. Je suis aussi très dur avec les scènes crues :) Les rideaux qui s'arrêtent à la fin du texte, c'est super bien vu, ça donne du corps au texte, on se dit "ah oui c'est vrai, les rideaux !", ça donne cette sensation qu'on comprend mieux le texte, qu'on le voit mieux, ça le rend réaliste ! Au top. Et sinon, quel est cet objet que le type lui tend ? Pour ne le prend-elle pas ? FRUSTRATION ! Bravo à vous, merci pour votre participation au concours, et au plaisir de vous relire :) |
brabant
6/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Macaron,
Ah Ben oui, ça cadre parfaitement et c'est parfaitement plausible. Votre travail de documentation est solide et le caractère de votre héroïne sied à ce que pourrait éventuellement laisser sous-entendre le tableau dans le cadre par exemple d'un défi :D Alyson s'est conformée aux us et coutumes de l'époque - son caractère est infiniment vraisemblable - par contre j'ai trouvé Jay un peu rustaud et pas très sympathique avec son odieux chantage à la mort et son désappointement souligné d'un geste de colère ; ne semble-t-il pas par ailleurs trop persuadé de sa mort future ? En regardant le tableau et la jeune personne qui l'habite, je m'étais dit : "Tiens, une cariatide !". Et c'est bien l'impression que laisse votre texte - la chair et le sang mais aussi les règles, les conventions - Et puis je me suis dit aussi : "Une cariatide avec un panama !". Quel est donc le président américain qui a popularisé ce couvre-chef(taine) (lol) aux USA puis dans le monde entier. En tout cas cette coiffure fait d'Alyson un être de pulpe... euh !... de chair et de sang !... infiniment empathique ! Défi relevé, pari réussi à mon sens. Ce fut pour moi un agréable moment de lecture. Votre style coulé et clair, pudique et tout en retenue, y est pour quelque chose aussi. Merci et bravo à vous ! |
alvinabec
6/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir macaron,
Pour ce qui est de l'ambiance, on est plongé au coeur de nulle part du rêve américain et c'est très bien rendu, Aly s'ennuie dans la rue vide autant que chaude; tout est dit en demi-teintes trempées aux toiles de Hopper. Il n'y a pas vraiment d'histoire à dire le vrai, mais ça n'a pas d'importance, vous faites ici état d'une atmosphère comme moult romanciers du sud l'ont inscrit profondément ds la littérature américaine. La première partie de votre texte me semble souffrir d'un excès d'adjectifs alors que la fin du récit est plus fluide, les phrases s'enchaînent avec plus d'élégance naturelle. A vous lire... |
rosebud
7/12/2012
a aimé ce texte
Un peu
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La nouvelle est assez agréable à lire même si, bien entendu, la fin est inévitable. Il est des histoires policières où l'assassin est connu dès la première page et qui ne manquent pas de suspens pour autant.
Ce qui me dérange plus, c'est le décalage entre la toile de Hopper et l'histoire qu'elle inspire: la jeune fille de Summertime ne peut pas être celle à qui on annonce un deuil. Elle est trop fière, regarde trop loin, elle a brûlé ses vaisseaux et attend quelqu'un qui viendra et l'emmènera et même si elle le regrettera plus tard, après qu'il l'aura larguée, ou qu'elle découvrira à ses dépens qu'il boit et qu'il est violent, personne ne l'empêchera de partir avec lui. La porte est ouverte pour qu'elle parte, pas pour faire demi-tour. Bien sûr, dans tous les tableaux de Hopper on pressent une catastrophe à venir, mais ici, ce ne sera pas une mauvaise nouvelle... Bon, j'aurais mieux fait de bâtir ma propre histoire plutôt que de critiquer vainement votre imaginaire. Quelques remarques cependant sur des détails qui me gênent: -courant d'air salvateur: salvateur en fait un peu trop - juillet s'amusait à découvrir les têtes: justement, la jeune fille à la tête couverte - rue inanimée: même si ce ne peut pas être incorrect, par opposition à "rue animée", je trouve qu'une rue inanimée fait penser qu'elle ait pu être un organisme vivant avant - péristyle: 2 colonnes ne peuvent pas former un péristyle Je suis resté un peu sur ma fin. |
wancyrs
14/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Dans l'ensemble je trouve le texte bien écrit, même s'il y a quelques erreurs de syntaxe :
"Une musique l’assaillit qui provenait de la radio comme pour l’empêcher de parler." Je pense que le verbe assaillir est mal placé dans la phrase. Je n'ai pas compris si faire allusion au Glend Miller Orchestra, à la fin du texte, avait une signification ; un peu comme une confirmation de ce que craignait Alyson. Je trouve les dialogues assez juste, et une bonne recherche dans les noms de personnages. On glisse aussi entre réel et passé sans heurt, et cela est plaisant. Merci ! Wan |
Bidis
24/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Cette nouvelle se lit avec agrément bien que l’écriture m’ait paru assez conventionnelle.
La scène dans le parc n’est pas très vraisemblable, je veux dire qu’en plein jour, il est rare que des personnes même si elles sont très libérées, ce qui ne semble d’ailleurs pas le cas de la jeune fille mise en scène, se dénudent à ce point, d’autant que l’on est dans les années 40. Aussi retiré que soit l’endroit, quelqu’un peut toujours survenir me semble-t-il. De plus, cette scène ne me paraît pas s’intégrer dans une histoire par ailleurs romanesque et conventionnelle au possible. Deux autres petites remarques : - « une cotonnade légère et ample qui laissait entrevoir deux longues jambes ravissantes. » « entrevoir » ne me semble pas approprié. On n’ « entrevoit » pas les jambes du personnage, on les voit. - « Jay abordait sa vingt-cinquième année » et, un tout petit peu plus loin, « Elle-même n’était plus une gamine, elle entrait dans sa vingt et unième année » : effet de répétition. |
AntoineJ
30/12/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Bien écrit, avec un style qui suit bien l'histoire en devenant de plus en plus brutal et court tout en restant fluide et agréable à lire
Je n'ai pas trouvé cela très crédible au niveau des sentiments de l'homme (il sait -souhaite même ? - qu'il va mourir mais risque tout de même d'engrosser celle qu'il aime tout en sachant qu'il risque de lui pourir la vie ensuite juste pour "..." un coup) La jeune fille est sympathique pour son époque mais j'aurais aimé en savoir plus sur elle, la rencontre étant somme toute assez banale .. Bref, un lecture agréable sans plus. |
Laure
30/12/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Macaron,
J'ai trouvé que le texte collait très bien à l'ambiance qui se dégage des tableaux de Hopper en général, les personnages typiques des années quarante que vous décrivez y trouvent très bien leur place. "Dieu le protège comme il protège l'Amérique"... Je suis restée un peu sur ma faim à la fin, je trouve que la réaction et les sentiments de la jeune fille à l'annonce du décès de son fiancés ne sont pas assez développés. La narration est belle, je ne me suis pas ennuyée. Dernière chose : la jeune fille sur le tableau de Hopper me fait l'effet d'être fière et décidée plutôt que rêveuse, mais ce n'est qu'une interprétation! |
David
2/1/2013
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour Macaron,
Je n'ai vraiment pas accroché à la scène d'adieu, enfin, l'étreinte au parc avant le départ du garçon, dans le paragraphe qui commence par "Ils étaient dans cette partie du parc un peu sauvage, retirée." Ça a brisé l'atmosphère de ma lecture, je n'imaginais pas spécialement les choses chastes, d'ailleurs, je ne trouve pas que le passage pêche par excès de lubricité, mais j'ai trouvé ça vraiment mal amené, comme ce "La blancheur de l’enveloppe virginale" que j'ai vraiment pris pour l'hymen du personnage pendant un moment. J'aimais bien l'idée de rendre le calme du tableau, et tout ce qu'on peut envisager autour des pensées du personnage féminin avec le regard hors champ, mais je n'ai pas trouvé que le récit avait un ton juste. |