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Science-fiction
Malitorne : Astéroïde
 Publié le 16/09/24  -  5 commentaires  -  15800 caractères  -  41 lectures    Autres textes du même auteur

Un accroc et tout capote.


Astéroïde


— Allez quoi, Lilou, laisse-toi faire !

— Pas ici Simon, on est dans la salle de téléportation.

— Et alors ? Y a pas d'endroit interdit pour l'amour.


Cette phrase la fit sourire. Il était si beau son Simon, avec ses yeux bleus, sa mèche rebelle, ses joues enflammées par la passion. Fondante, elle cessa de résister.


— Bon, mais rapidement alors ! Faudrait pas qu'on nous surprenne.

— T'inquiète, la transmission avec les Kloportes est dans deux heures.


Il rajouta avec un air coquin :


— Et puis j’ai amené des pilules libidinales, pas besoin de préliminaires. Ça sera court et intense.

— T’es sûr ?

— Absolument ma chérie, ouvre ta jolie bouche.


Un peu hésitante, elle tendit les lèvres vers la main de Simon qui y glissa une pilule. Avec un crépitement acidulé, elle se délita aussitôt au contact de la salive. Il en prit une à son tour, puis se pencha vers elle pour l’embrasser avec passion. L’effet ne tarda pas à agir, leur fit envoyer leurs habits aux quatre vents. Simon allait entrer dans le vif du sujet quand, soudain, le bracelet à son poignet se mit à émettre une série de sons courts.

BIP ! BIP ! BIP !


— Merde, c'est pas vrai ! pesta-t-il.


Accompagnant les sons, une diode luminescente clignotait avec intensité.


— Qu'est-ce qui se passe ?

— Le Commandeur m'appelle. Il pouvait pas choisir un autre moment celui-là !

— Oh non !

— À tous les coups ça doit concerner les Kloportes.


Lilou ne relâcha pas les bras autour de son cou, frustrée d’un acte interrompu.


— Ben il attendra.


Mais il se dégagea pour se relever vivement.


— T’es folle ? Faire attendre le Commandeur ? Je n’ai pas intérêt à avoir une minute de retard tu veux dire !


Fébrile, il commençait déjà à rassembler ses vêtements épars, rencontra quelques difficultés à faire rentrer dans le caleçon son organe mâle tendu à l’excès. Ignorante des nouvelles priorités, la pilule libidinale continuait de jouer pleinement son rôle. Lilou entreprit de se rhabiller aussi, gagnée par l’inquiétude de son compagnon, mais dut s’arrêter et tourna en rond dans la pièce.


— Qu'est-ce tu trafiques Lilou, grouille-toi bon sang !

— Mon soutien-gorge, je ne retrouve plus mon soutien-gorge.

— On s'en fout de ton soutif, le Commandeur va me tuer si je ne rapplique pas !


Sourde à ses injonctions, la belle continuait de chercher, maintenant à quatre pattes pour regarder sous un gros cylindre de téléportation. Il y en avait une dizaine occupant les lieux.


— J'y tiens, je l'ai payé assez cher en plus !


Simon s'emporta :


— Ça suffit Lilou, finis de te rhabiller et on se tire ! Si le rendez-vous a été avancé, ils vont venir ici d’un instant à l’autre !


Cette éventualité parvint à lui faire entendre raison. Tout en continuant d’inspecter du regard les recoins de la salle, elle renfila sa combinaison.


— Si ça se trouve, il est derrière le…


Il ne lui laissa par terminer sa phrase, l’attrapa par la main pour l'entraîner vers un ascenseur qui lui sembla désespérément long à atteindre leur niveau.

Les deux faisaient grise mine dans la cabine, entre l’angoisse de l’officier et l’attitude contrariée de sa partenaire. Tout à coup celle-ci s’exclama, le doigt pointé vers l’entrejambe de son homme.


— Oh la la !


Il baissa la tête, constata avec dépit une bosse proéminente qui déformait le pantalon extensible de l’uniforme, une bosse qui en disait long…


— Damnée pilule, ragea-t-il en appuyant une main pour réprimer la poussée. Et toi Lilou, ça va ?


Elle répondit, désappointée.


— Pff, j’ai la culotte trempée, mais c’est surtout mon soutien-gorge qui m’ennuie.

— Tu vas pas recommencer ! Je t’en rachèterai un, dix s’il le faut !


Les portes coulissantes s’ouvrirent en chuintant, libérèrent les occupants qui parcoururent à pas pressés des enfilades de couloirs. En face d’une porte imposante surmontée de l’inscription « Relations Inter Galactiques – Centre de Commandement », Simon réajusta son col, disciplina sa mèche rebelle et jeta un œil soulagé vers le bas. Le stress avait fini par l’emporter pour ramener sa virilité à des proportions convenables. Il prit une grande inspiration, passa sa carte magnétique et rentra suivi de Lilou.

Il y avait ici un groupe de personnalités de la plus haute importance. On pouvait reconnaître le ministre de la Défense, dont l'embonpoint ne pouvait cacher une vie de bureau ; le ministre des Affaires Étrangères, au teint blafard qui trahissait des origines martiennes ; le ministre de l'Économie, éternel attaché-case sous le bras ; l'austère et longiligne Archevêque d' État sec comme un coup de trique ; chacun entouré de conseillers et de spécialistes du plus haut niveau. Et bien sûr, dominant de sa haute stature, visage taillé à la serpe, sa calvitie luisante de responsabilités, le Commandeur Dussubieu qui accueillit d’un ton glacial les nouveaux arrivants :


— J'aimerais que le Lieutenant de la Sécurité soit plus rapide quand je le convoque.


Simon se justifia avec les arguments qu’il avait préparés pendant sa course.


— Je vérifiais que la salle de téléportation soit opérationnelle, Commandeur.

— Avec ma secrétaire ?

— Oui… je… pour une double vérification.


Le Commandeur n’insista pas, préoccupé par autrement plus important.


— Où en étions-nous ?

— L’uranium, souffla le ministre de la Défense.

— Oui, donc vous n’êtes pas sans savoir que nos stocks sont épuisés et nos mines en fin d’exploitation. Il est d’une urgence vitale de trouver de nouveaux gisements, or nos équipes ont fait une découverte remarquable : l’astéroïde Epsilon-4. Envoyez les images !


Sur l’écran de projection apparut alors un énorme rocher flottant dans l’obscurité intersidérale.


— Une dizaine de kilomètres de long, constitué à quatre-vingts pour cent d’uranium.


Un murmure admiratif parcourut l’assemblée.


— Problème, refroidit le Commandeur, cet astéroïde navigue dans les parages de la Confédération Kloporte, impossible de l’exploiter sans demander leur autorisation. Vous connaissez leur susceptibilité.


Ces derniers mots provoquèrent des remous, des voix réprobatrices.


— Silence ! Je suis d’accord, demander la permission à cette vermine ne m’enchante pas non plus, je préférerais négocier à coups de missiles à plasma, hélas nous n’avons pas le choix. La guerre avec les colonies sécessionnistes nous a considérablement affaiblis, nous ne pouvons prendre le risque d’un autre conflit, du moins dans l’immédiat.


À côté de Simon presque au garde-à-vous, Lilou ne cessait de se tortiller, de toute évidence mal à l’aise. Agacé, il se pencha :


— Mais enfin, qu’est-ce que t’as ?

— Ça me gratte.

— ?

— Les tétons, la tunique m’irrite les tétons quand j’ai pas de soutif ! grimaça-t-elle, les yeux noirs de reproches.


Il soupira puis revint au discours du Commandeur qui faisait des cent pas nerveux, mains derrière le dos.


— Cependant nous avons de la chance, les Kloportes considèrent l’uranium comme un minerai banal, Epsilon-4 n’a que peu d’intérêt pour eux. Ils devraient accepter de nous le céder en échange…


Il arrêta sa marche, tendit la main vers le ministre de l’Économie pour lui donner la parole.


— Aheum, oui, en effet, ils se désintéressent de l’uranium, par contre ont grand besoin de cobalt et dépensent des sommes considérables pour s’en procurer.

— Ce qui permet de faire donnant-donnant, reprit le Commandeur. Nous allons leur envoyer gracieusement mille tonnes de cobalt à 15 heures GMT, contre la permission d’extraire l’uranium. Ceci fait nous aurons une visioconférence aussitôt après pour finaliser l’accord.


Il s’adressa alors à Simon, lequel se raidit un peu plus.


— Vous allez repartir en salle de téléportation vous assurer du bon déroulement de la livraison. Que tout soit irréprochable, il en dépend du succès de l’opération !

— À vos ordres Commandeur !


Le Lieutenant de la Sécurité fila sur-le-champ en évitant par précaution l’œillade amoureuse de Lilou.


* * *


16 heures GMT. La crispation pouvait se lire sur le visage du Commandeur Dussubieu, les yeux rivés sur le récepteur holographique. Autour de lui le même comité, personne n’osant se manifester par crainte de subir les foudres de l’autorité bouillonnante. Celle-ci finit par exploser, son poing rageur s’abattit sur une tablette.


— Nom de Dieu mais qu’est-ce qu’ils foutent ?

— Je vous en prie, s’indigna l’Archevêque d’État.

— Ça fait une heure qu’on patiente ! Si les Kloportes se moquent de nous ça va aller mal, croyez-moi, ça va aller mal !


Il tourna sa carrure furibonde vers Simon, de retour depuis un bon moment déjà.


— Vous avez bien téléporté le cobalt ?

— Absolument Commandeur, nous avons eu confirmation de sa réception.

— Bon, alors ils devraient…


Un grésillement en provenance des amplificateurs le coupa. Associées au bruit, des images commencèrent à se former, troubles, brouillées par des parasites électromagnétiques, apparaissant puis disparaissant par saccades.


— Ce sont eux ! Réglez-moi la réception ! éructa Dussubieu.


Le technicien se hâta d’ajuster les paramètres et les hologrammes devinrent plus nets, le son plus clair. Apparurent alors au centre de la plate-forme trois reflets de Kloportes dans toute leur laideur que des millions de parsecs de distance ne pouvaient atténuer. Les humains disaient d’eux qu’ils avaient une tête de crustacé montée sur un corps de globtrou, mammifère pataud de Nal-Hutta. Assemblage improbable qui formait une créature repoussante, néanmoins redoutable par son sens aiguisé des affaires. Tout en se gratouillant la poitrine, Lilou glissa à l’oreille de Simon :


— Beurk, qu’ils sont moches.

— Chuuuut.


Une voix nasillarde émergea d’un des hologrammes :


sdkjHhjkà ljç èfhjfvdiml Vj ljfm

— Traducteur ! beugla Dussubieu.


Mieux calculé, le décodeur fit correctement son œuvre et l’on put entendre un langage issu du fin fond de la galaxie :


Salutations à vous hominidés.


Il était convenu à l’avance que le ministre des Affaires Étrangères, rompu à ce genre d’exercice, conduirait l’entretien. Il répondit avec toute la courtoisie dont il était capable :


— Bonjour amis Kloportes, nous sommes très honorés de votre présence.

Sang jamais coulé entre nous.


Ce qui était vrai, la Confédération Kloporte était un des rares systèmes qui n’avaient jamais affronté les ardeurs belliqueuses des humains. Il fallait prier pour que ça dure…


— En effet, le sang n’a jamais coulé et ne coulera jamais car nous sommes deux peuples frères !


Le Commandeur ne bronchait pas, raide comme une statue de marbre, pressé que les amabilités diplomatiques se terminent pour en venir au fait. Prudent, le ministre des Affaires Étrangères savait pourtant qu’il ne fallait jamais brusquer un Kloporte.


— Sa majesté se porte-t-elle bien ?

Djabba toujours rayonnant comme astre du matin.

— Vous m’en voyez ravi. Djabba reste un sage parmi les sages.


Enfin, on pouvait passer aux choses sérieuses.


— Nos amis Kloportes ont-ils bien reçu notre présent ?

Oui, cobalt très précieux.

— Nous sommes heureux de vous avoir apporté satisfaction.


Bizarrement, une excroissance de l’interlocuteur, sorte d’antenne, se mit à osciller de gauche à droite.


Avons eu beaucoup de mal à identifier deuxième présent, retard à cause de ça, pardonnez-nous.


Le ministre marqua un étonnement, fit en sorte de ne rien laisser paraître.


— Un… deuxième présent. Bien sûr, vous satisfait-il aussi ?


L’antenne accentua son balancement.


Identification difficile car femelles à nous six mamelles.


Un cliquetis résonna alors dans les amplificateurs, un cliquetis émis à l’unisson par les trois hologrammes agités de soubresauts qui ressemblaient fort à des fous rires. Le ministre lança un regard décontenancé au Commandeur. Des vagues de rides plissées sur le front, celui-ci fit un geste abrupt au technicien qui coupa alors le son.


— Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? De quoi elle parle l’écrevisse ? cria-t-il sitôt la transmission suspendue.

— Je… je ne comprends pas Commandeur. On a juste envoyé mille tonnes de cobalt.

— Quelque chose d’autre aussi visiblement !


Lilou commençait à avoir chaud, sans trop savoir pourquoi un malaise commençait à la gagner. Son amoureux, se doutant qu’il allait être mis en cause, prit les devants :


— Je vous assure Commandeur, il n’y avait que du minerai pur dans les cylindres de téléportation.

— Enfin c’est incroyable ! C’est quoi ce deuxième présent ?


Un brouhaha agita l’assemblée, chacun y allant de son hypothèse pour éclaircir le mystère. Durant ce temps le trio d’ondes patientait sur la plate-forme holographique, en attente de résolution d’un supposé incident technique.


— Il faut prendre une décision, on va les perdre, avertit le ministre des Affaires Étrangères.


Homme d’action, le Commandeur cessa de s’interroger :


— Relancez la communication ! Ce cadeau ne leur a pas déplu, c’est le principal. À vous de savoir ce dont il s’agit, pas question de gaffer !


Le son rétabli à nouveau, le diplomate pesa bien ses mots.


— Désolé mes très chers amis, une malheureuse interférence nous a coupés. Donc vous avez apprécié le second présent, nous nous en réjouissons de tout cœur. Il faut savoir que c’est un objet d’une grande valeur, nous n’aimerions pas que la téléportation l’ait endommagé.

Correspond aux renseignements sur votre race.

— Certes, mais d’infimes détails peuvent vous avoir échappé. Nous souhaitons qu’il soit parfait, au nom de notre vieille amitié. Est-il possible de vérifier son état ?


À des millions d’années-lumière, on devina un moment d’hésitation. Les trois Kloportes se concertèrent, perplexes. Le ministre des Affaires Étrangères, qui marchait sur des œufs, retint son souffle. La moindre vexation du camp opposé et c’était fichu ! Ainsi il poussa un soupir de soulagement quand il vit un des Kloportes sortir du champ de vision, a priori pour aller chercher l’objet réclamé. Enfin, il espérait que ce soit bien ça…

L’assemblée se taisait, grave, anxieuse de la suite des évènements. L’interlocuteur principal qui reprit la conversation acheva de les rassurer.


Hominidé très consciencieux, cela touche Kloportes. Mesurons importance de l’échange, vous pas déçu en retour. Rassemblons nos meilleurs spécimens.


Pas très clair mais il semblait de bonne composition, tout incident semblait écarté. Restait à éclaircir cette diable d’énigme ! La réponse accourut, se replaça dans le faisceau holographique une chose indéfinie entre les pinces. Avec une infinie précaution elle déplia ce qui ressemblait à une étoffe brodée, l’exhiba devant les yeux stupéfaits des humains.

Simon blêmit, Lilou crut défaillir, main sur la bouche pour étouffer sa surprise.


— Mais… mais qu’est-ce donc ? questionna l’Archevêque d’État, penché vers la chose pour mieux voir.


La voix lourde du Commandeur lui répondit :


— Ceci est un soutien-gorge, monsieur l’Archevêque, un soutien-gorge de femme !


Il tourna un regard incendiaire vers le couple en train de se liquéfier sur place. In extremis, le nasillement du Kloporte sauva les coupables d’une déflagration titanesque.


Sa majesté Djabba a compris le message. Cobalt pour uranium, sous-vêtement pour plaisir des sens. Vous avons envoyé cinquante de nos femelles, attendons les vôtres.


Un soldat jaillit alors dans la pièce, à bout de souffle d’avoir couru.


— Commandeur ! Commandeur ! On a un gros problème en salle de téléportation ! Un arrivage… un arrivage imprévu !


Sans réponse, son supérieur s’était dirigé vers la baie vitrée, la tête levée vers le ciel. Dans son esprit un astéroïde s’enfuyait à jamais dans les profondeurs du cosmos.


 
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   Vilmon   
29/8/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
On devine facilement que le soutien-gorge disparu fera des siennes. Néanmoins, j’ai tout de même apprécié ma lecture. Il y a quelques passages que j’ai trouvé superflus, mais le récit avance bien. L’interprétation des kloportes surprend, peut-être les humains sont-ils aussi répugnants pour eux qu’ils le sont eux-mêmes pour les humains. Un récit plutôt simple, mais rafraîchissant.

   Cox   
6/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour!

Dans l'ensemble, j'ai plutôt apprécié ma lecture. Le texte est bien écrit, la construction est simple et claire, les personnages et l'univers sont cohérents. Ça donne une narration de qualité avec un cadre complet qui offre une certaine consistance au tout.

Dommage, le thème central me convainc moins, qui ressemble à une blague potache à laquelle on veut donner des dimensions diplomatiques assez improbables en l'état. On peut bien sûr se reposer sur les différences culturelles pour expliquer l'étrange réponse des Kloportes face à un soutif. Pour un humain, ce serait un peu une réaction de collégien rigolard, mais pour un alien, qui sait?
À vrai dire, l'idée d'une grande organisation diplomatique sérieuse qui dérape complétement à cause d'un petit détail trivial tout nul me plaît bien. Mais je l'aurais plus appréciée avec un choix de MacGuffin différent. Prendre un soutif clandestin comme grain de sable dans l'engrenage donne au tout des allures de plaisanterie un peu pesante. L'idée est là cependant, c'est surtout une affaire de choix subjectif.

Du point de vue de la mise en place, on pourra regretter que l'intrigue soit un peu trop transparente. Lilou et Simon devraient saisir plus rapidement la nature du deuxième présent parce que le lecteur le comprend assez tôt, sûrement en partie à cause de l'obession de la narration pour les seins de Lilou (ils participent à l'impressiond de lourdeur, d'ailleurs, ces bulletins d'information réguliers sur la queue qui bande et les seins qui grattent). Comme souvent, je n'aime pas avoir une longueur d'avance sur le texte ou sur les personnages qui m'apparaissent de fait un peu lents.

Dans l'ensemble l'écriture coule de source et se suit agréablement. Je regrette la dimension sexualisée qui me paraît plutôt donner au texte un côté immature, mais c'est le choix de l'auteur et il pourra plaire à d'autres. L'idée de tous ces petits grands hommes qui perdent leur composition devant un détail ridicule donne à voir un effet papillon réjouissant. Une lecture agréable au final!

   Robot   
16/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce récit aurait mérité de figurer dans la catégorie humour.
J'ai passé un bon moment sans avoir à me creuser la tête.
La nouvelle nous raconte une histoire gentiment olé-olé.
La science fiction humoristique est assez rare. Les extras terrestres amènent une note exotique. Un moment divertissant, appuyé sur un texte dont l'écriture est aboutie.

   Mokhtar   
16/9/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Je ne suis pas certain que les amateurs de science fiction (dont je ne fais pas partie) retrouveront leurs petits dans cette histoire abracadabrantesque qui relève plutôt, je suis d'accord avec Robot, du classement "humour-détente".

C'est donc d'un œil léger qu'il faut lire cette pochade qui révèle l'esprit d'imagination de son auteur.

L'intérêt de la lecture vient essentiellement de l'interrogation qui nait de la perte du soutif, dont on pressent qu'elle est le nœud de
l'histoire.

Je pense que les scènes de sexe auraient pu être écrites avec moins de réalisme, et plus d'humour.

Par contre j'ai bien aimé la description des personnalités, très adroitement croquées.

En résumé, un texte à sourire, sans prise de tête, à lire si l'on recherche à se délasser

   Dameer   
17/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Hello Malitorne,

Même plaisir jubilatoire à lire ce récit que lorsqu’en visionnant le film Mars Attacks. Point commun : la rencontre de deux mondes étrangers qui ont du mal à se comprendre. Autre point commun : l’aspect jubilatoire, décomplexé, iconoclaste, avec des blagues "potaches" comme on n’ose plus en faire.

Pourtant, il y a tout une galerie de portraits (les différents conseillers, ambassadeurs, etc..) d’une grande justesse et même finesse dans la satire. Les Kloportes portent bien leur nom car repoussants à souhait, mais possèdent malgré tout un trait humain : ils aiment baiser !

Pas mal de références au cinéma avec Jabba (Star Wars), Kloportes (Klingons de Star Trek), Lilou (Leeloo du cinquième élément) et sans doute d’autres, mais je ne suis pas spécialiste.

Je recommande la lecture de cet « Astéroïde » pour vous dérider en ces temps moroses !


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