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Jemabi
25/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai passé un très bon moment de lecture à suivre les déconvenues tragi-comiques de cet écrivain en quête d'un silence impossible qui lui permettrait enfin d'écrire en paix. Le style enlevé, vif, contribue à nous faire partager son quotidien. En passant de la ville à la montagne, l'écrivain troque des bruits infernaux contre d'autres, qui ne le sont pas moins. Où qu'il aille donc, le bruit le poursuit, y compris jusque dans son roman qui raconte la coutume d'un charivari médiéval, comme si l'histoire qu'il raconte déteignait sur la sienne. C'est judicieux.
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Provencao
12/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Malitorne,
J'ai beaucoup aimé ce style très agréable et léger. L'intrigue à l'instar d'un itinéraire sinueux, repose sur l'artifice sur lequel se déroulent une toile au charme des paysans rudes et têtus... Une belle empreinte surréaliste... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Yakamoz
12/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Cette nouvelle traite avec humour du thème des citadins qui vont s’installer à la campagne en pensant trouver la tranquillité. On a dans l’actualité des tas d’exemples de cet antagonisme entre gens de la ville et agriculteurs, procès d’un coq trop bruyant qui vous réveille aux aurores, odeurs désagréables d’une étable et j’en passe. Les néo ruraux rêvent d’une campagne fantasmée qui n’existe pas et sont très souvent déçus.
Je trouve quand même que votre protagoniste jette l’éponge un peu vite et retourne à Paris au bout d’une semaine seulement. Il aurait pu rester un peu plus pour tenter de s’adapter et de s’intégrer à son nouvel environnement, et cela aurait pu faire l’objet de développements intéressants dans votre texte. Bonne idée que d’inclure des passages de son roman en cours qui traite précisément du bruit ! Merci pour ce bon moment de lecture. |
ANIMAL
14/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très chouette nouvelle. L’écrivain à la recherche d’un impossible silence alors qu’il confronte ses héros au charivari, le thème est bien mené de bout en bout. Du bruit à la ville, du bruit à la campagne, au moins il aura découvert que le silence n’existe pas. Une grotte peut-être ? Encore que le flic-floc des gouttes d’eau…
Le style est alerte pour la partie narrateur et travaillé « médiéval » pour ses personnages. Je me suis amusée en vous lisant. |
Cox
23/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Bonjour Malitorne,
Comme d’habitude, j’ai dans l’ensemble apprécié votre style simple et fluide qui rend la lecture facile, par contre j’ai été assez peu emballé par le fond cette fois-ci. Je ne sais pas si c’était voulu, mais j’ai trouvé les attitudes du personnage souvent un peu agaçantes. Par exemple à travers des remarques comme « Car je suis écrivain, et un écrivain ça a besoin avant tout de silence, de calme, pour bien peser et façonner les mots ». On pourrait dire la même chose de tout un tas de jobs, mais le perso le formule d’une manière qui laisse à penser qu'il s'imagine que c'est une distinction particulière à sa profession, genre oui mais moi je suis un artiste, un vrai, les klaxons pourraient quand même respecter ça. Il me donne au long du texte cette impression d’artiste qui s’est un peu trop monté la tête avec par exemple des remarques gratuites sur Henri IV pour bien enfoncer son pote dans son inculture, ou des pensées profondes sur les montagnes qui « éleve[nt] notre esprit pour côtoyer le domaine des dieux ». Je pense que c’est fait exprès, mais suivre ce personnage que je trouve un peu irritant ne m’aide pas à rentrer dans le récit et à partager ses modestes déconvenues. Quant à l’histoire, j’ai trouvé ça un peu trop plan-plan cette fois, ce qui ne vous ressemble pas :p J’avoue que je me suis un peu ennuyé à suivre les micro-problèmes du protagoniste, et que la formule est rapidement devenue assez prévisible. On comprend assez vite le schéma de répétition, et j’avoue que le comique n’est pas vraiment ressorti du texte pour moi (mais c’est souvent le cas, l’humour à l’écrit c’est chaud). L’idée de mêler le roman à l’histoire est intéressante du point de vue de la structure, mais n’apporte pas vraiment grand-chose et casse un peu le rythme en pratique. Les passages de roman font plus « point culture sur le charivari » que partie intégrante de la nouvelle. Petit aparté ; je n’ai jamais été fan des grosses onomatopées sa mère en nouvelles. « BRRRANG » « BOUM » « BIIIP » et leurs cortèges de points d’exclamation, ça me fait toujours bizarre. Autant ça marche tout à fait en BD grâce à une typographie beaucoup plus dynamique et expressive, autant ça fait un peu naïf pour moi en texte brut. Chaque médium a ses techniques dédiées et, en l’occurrence, j’aurais tendance à dire que les « krak-snikt-boom », ça rentre difficilement dans la boîte à outils du nouvelliste, mais ce n’est qu’un avis subjectif. Bref, c’est un texte qui se parcourt facilement mais qui n’a pas vraiment retenu mon attention par son histoire. J’ai lu sans déplaisir, mais je risque d’oublier très vite. Quoique je retiendrai malgré tout cette question philosophique du plus haut intérêt qui, à l’évidence, sous-tend tout le texte : Si vous habitez des combles, lérots, êtes-vous des cons blaireaux ? Cox |
Cleamolettre
23/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
J'ai eu un peu de mal à me concentrer pour lire le texte en entier, le bruit de la ville environnante sans doute, qui m'empêchait de me figurer ceux du texte. Plus sérieusement, j'ai aimé l'écriture, le ton, la mise en abîme entre l'histoire et le roman. Je me suis dit que les animaux Béarnais, du chien au bucheron en passant par les lérots, s'étaient donnés le mot pour passer le citadin installé chez eux au charivari. Lui reprochant sans doute ses pensées toutes faites sur leur coin de vie ou le fait de venir s'installer sans vergogne dans leur campagne, comme de plus en plus de citadins. Manque la punition, à moins qu'elle ne réside dans le fait de retourner si vite au brouhaha de la ville, l'inspiration en berne entre les jambes. Je me suis trouvée bien heureuse d'avoir une capacité de concentration qui fait abstraction des sons, personnellement quand j'écris, peu importent les bruits, je suis dans ma bulle, mes mots, mes histoires, je ne dois pas être un écrivain ! Mais je compatis car je suis très sensible à certains bruits qui peuvent vite me donner des envies de sévir. Reste la question du roman, qui m'a semblé achevé en deux passages puisque je n'en vois pas la suite une fois l'humiliation publique subie, peut-être le rebaptiser nouvelle ? |
Cornelius
27/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Eh oui le silence n'existe pas même pour les congrégations religieuses comme les Chartreux et quand on est au calme ce n'est déjà pas mal. Certes les bruits de la ville et ceux de la campagne sont différents et nous ne sommes pas tous égaux au niveau de leur perception. Certaines personnes sont hypersensibles au bruits mais là cela devient pathologique. Pour en revenir à la nouvelle, le choix du thème est intéressant et j'ai bien apprécié la lecture de ce texte au style aussi simple qu'un séjour à la campagne. |
Damy
16/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Le blaireau peut gronder, japper, geindre, couiner, grésiller, glousser, pépier ou roucouler selon les situations. Il faut savoir sortir le nez de son grimoire de temps en temps pour réjouir l'ouïe qui ne demande qu'à écouter. Le silence absolu ne ravit que le mutisme. La mort fera bien le reste.
Je n'échangerai jamais ma cabane au Canada contre un studio à l'Ousse des Bois, quartier animé de Pau. Rendez-vous à Bielle, au pied du Pic du Midi d'Ossau, camarade. Nous pourrons y déguster tranquillement les œuvres de Marguerite de Navarre. |
Salima
15/4/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bonjour,
Avant tout je voudrais justifier mon évaluation "écriture convenable". Il me semble que l'écriture tout entière est correcte, efficace en ce qu'elle exprime avec justesse ce qu'elle doit exprimer, sans saillies ni accrocs. Mais c'est justement là que ça me dérange, j'ai trouvé l'écriture sans personnalité, un peu trop fonctionnelle pour que je puisse la qualifier d'aboutie. Le personnage est franchement désagréable à mon avis, s'étudier le nombril, cherchant à asservir son environnement à son petit confort. L'aspect psychologique est très crédible. Je trouve ce point intéressant. Le lecteur glisse bien dans le personnage. Et j'ai admiré le courage de monter dans le grenier en pleine nuit... D'un point de vue d'efficacité de la nouvelle, vous auriez pu condenser. Et les dialogues pourraient fouetter davantage. J'ai beaucoup aimé la description du charivari. C'est curieux, j'ai lu récemment un roman écrit par Jean-Louis Bailly et comportant une scène avec une préparation d'une action vengeresse qui s'apparente bien à un charivari. Mais je ne sais plus si le mot avait été évoqué. C'est vraiment une coutume intéressante. Si vous finissez d'écrire le roman de votre personnage ^^, je le lirais avec un vif intérêt. Edit : j'ai retrouvé le passage en question, où en effet l'auteur joue sur le sens premier et le sens large : "On ne retient plus sa voix, maintenant, et le charivari qui enfle dans la salle de café promet de n’être que la répétition générale de celui que l’on projette pour cette nuit. Sûr qu’il va goûter la sérénade, le vieux, m’étonnerait qu’il arrive à la baiser avec le raffut qu’on va faire ! Ça lui apprendra, aussi, à se méconnaître." Jean Louis Bailly, Les Mains propres |