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ANIMAL
4/9/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Superbe uchronie à la sauce religieuse, ou comment épargner Jésus a détourné l’histoire vers une théocratie mondiale. Le dépaysement est là, le récit intéressant, les réactions des personnages logiques et bien observées.
J’ai d’abord regretté de quitter la Rome antique puisqu’en seconde partie le texte bascule dans une période future. Mais dès les premières lignes j’ai retrouvé le même attrait pour cette lecture. Il ressort de l’ensemble qu’être confit en dévotion n’empêche pas les querelles de clocher ni les tricheries, pas plus hier qu’aujourd’hui ou demain. Tout ceci semblant intrinsèquement lié à la nature humaine, comme exposé dans le texte. Les gens sont-ils plus heureux ainsi ? Il ne semble pas étant donné la conversation entre Josué et sa mère qui laisse deviner l’autoritarisme sous le vernis de bonté et de paix. Mais certains s’en satisfont. Il y aura toujours les obéissants et les autres. La nouvelle ne dit pas si, dans les hautes castes, les religieux continuent à appliquer le « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » typique des puissants. C’est le seul détail qui manque à cette nouvelle historico-futuriste. Au niveau de la forme, le texte se lit avec un réel plaisir. Quelques phrases maladroites l’émaillent tout de même comme « À leur entrée, le brouhaha de l'endroit comble s'interrompit » qu’à mon sens il conviendrait de scinder en deux phrases, l’une pour décrire l’endroit comble, l’autre indiquant qu’un brouhaha en provient. Ou encore « Durant la lecture ne bruissaient plus que des chuchotements. » qui est très curieusement bâtie et gagnerait à être revue. Ce ne sont que des détails aisément perfectibles au sein d’un texte documenté et talentueux. en EL |
poldutor
5/9/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Que dire de cette nouvelle, la première partie an 720 AUC, [j'ai appris qu'il s'agit de Ab Urbe condida : depuis la fondation de la Ville (Rome)], merci à l'auteur(e) de me l'avoir fait découvrir, rappelle un événement historique qui a boulversé l'humanité ; par contre je n'ai pas compris son rapport avec la deuxième partie, cette histoire du père de Sarah qui "n'a pas respecté les Épîtres de Saul."et s'est enrichi...Et la citation de Saül ne m'a pas éclairé. C'est bien écrit, mais un peu obscure pour moi. Dommage. Cordialement. poldutor en E.L |
Tiramisu
29/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Bonne introduction. Dialogues incisifs. Un bon rendu de l’époque sans surcharge inutile de connaissances ce qui en soi n’est pas simple. Attentes respectées du concours. Ecriture efficace et fluide. Rien que les yeux bleus changeaient le cours de l’histoire pas de sa représentation dans les églises, évidemment, où l’on voit Jésus avec cheveux blonds et yeux bleus pour satisfaire les occidentaux, mais dans la réalité, il devait plutôt ressembler à un méditerranéen. Le basculement de l’époque antique à l’époque actuelle demande un recul de lecture et une petite recherche sur internet pour se rappeler qui est Paul de Tarse. Donc, si j’ai bien compris, le fils de Dieu n’est pas Jésus mais Saul (Saint Paul), il est cet « autre qui viendra » et celui ci donne l’impression d’avoir très influencé Marx ;-) ! C’est pas bien de s’enrichir, il s’agit de redistribuer les richesses. La croix a immortalisé Jésus, son absence a perdu Jésus pour toujours, un autre a pris sa place, Saint Paul qui dans la vraie histoire a d’abord persécuté les chrétiens pour ensuite en devenir un fervent défenseur. En l’absence de Jésus, il a pris sa place avec ses propres inspirations, c’est ce que j’interprète. Je ne suis pas certaine d’avoir bien compris, c’est cela qui me gêne. Autrement, écriture claire et fluide, érudition discrète et adaptée, époque bien présentée à petits traits précis, dialogues efficaces, et attentes du concours respectées. Bonne continuation |
maria
29/9/2019
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Bonjour,
Ce que j'ai compris du texte : On a condamné Jésus, tant pis, Dieu avait Saul pour continuer à répandre la parole divine, qu'on n'écoutera pas toujours. (Pardon de parler légèrement de religion) J'ai beaucoup apprécié la première partie. Je n'ai pas compris ce qu'on venait faire à Paris bien plus tard. Les dialogues, la description des personnages et de l'action rendent ce texte vivant, et agréable à lire. La construction de la nouvelle gêne ma compréhension et je ne vois pas où est l'exercice d'uchronie. Désolée. Merci pour le partage et bonne chance. |
Anonyme
29/9/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Rien à dire sur la forme, ça coule tout seul. Le fond est moins compréhensible de prime abord : sans un Jésus martyr, pas de Nouveau Testament, c'est donc l'enseignement de Paul de Tarse qui guidera les générations futures, dont vous donnez un aperçu en situant la deuxième partie du texte dans un Paris vierge de cathédrales ( l'île de la cité occupée par un parc), où le dénuement est mode de vie en même temps que représentatif de l'intêret général. Malgré tout, des schismes existent par rapport à l'enseignement de Saul, pour preuve les disciples de Jésus, les Nazaréens, ont survécu... Une bonne uchronie, à mon sens. Merci et bonne chance pour le concours. Dugenou. |
ours
30/9/2019
a aimé ce texte
Bien
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Et si Jésus n'avait pas été fait martyr, s'il n'avait pas porté la croix pour l'humanité, et ceci par un simple concours de circonstance politique, je trouve la question et le thème de cette uchronie particulièrement intéressant !
Toute la première partie nous rappelle comment les intérêts politiques primaient sur la question de la foi et de la vérité pour les Romains. J'ai malheureusement été moins convaincu par le retour à la version altérée de notre réalité. Je n'ai pas réussi à comprendre le message, à part qu'un autre dogme aura pris la place, plus invasif à priori. Pour ce qui est du style, je ne vois pas grand chose à reprendre, c'est clair, concis, évocateur, rythmé et offre au lecteur que je suis un agréable moment de lecture. |
jaimme
17/10/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
J'ai bien aimé le postulat de départ de cette uchronie: Jésus n'a pas été crucifié et le judaïsme est devenu la religion dominante en Occident. L'écriture est claire et les connaissances historiques au rendez-vous. Pourtant j'ai plusieurs critiques à émettre: - les historiens s'accordent à dire que lors de la conversion de Constantin le culte dominant n'est pas le judaïsme mais le culte de Mithra, les religions orientales en général (dont le christianisme d'ailleurs)... - la seconde partie me laisse largement sur ma faim. Vous êtes allé d'un postulat l'autre, mais que serait devenue l'Europe sans les racines chrétiennes? Là cela m'aurait intéressé, les changements auraient été gigantesques, or ici nous ne percevons que le résultat global, mais rien en détail. Un petit tour dans Paris, quelques allusions auraient été, au minimum, les bienvenues. Frustant donc. Bonne idée en résumé, mais pas assez poussé pour moi. Merci pour cette lecture. |
jfmoods
3/10/2019
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J'ai aimé cette uchronie au titre comique. L'introduction est efficace et l'histoire agréable à suivre. J'ai trouvé savoureux le décalage moral avec notre époque.
Quelques éléments ont cependant troublé ma lecture... "Pontius s'interrogea sur l'origine de cette agitation quand le centurion de la garde apparut." J'ai du mal à croire que Pontius a attendu l'arrivée du centurion pour s'interroger... -> Pontius s'interrogeait sur l'origine de cette agitation quand le centurion de la garde apparut. Le verbe "raviser" n'existe que sous sa forme pronominale... "la seconde intervention de Caïphe le ravisa." -> la seconde intervention de Caïphe le fit se raviser / l'amena à se raviser Cette construction assez cocasse mérite une reformulation... "Le jeune homme cria du haut de sa chambre" -> Le jeune homme cria, depuis sa chambre à l'étage Ici, il n'existe pas de lien direct entre la principale et la participiale... "Elle redémarra, rendue pensive par la remarque de son fils." -> Elle redémarra. La remarque de son fils l'avait rendue pensive. Là, des virgules seraient utiles... "Quel imbécile son père !" -> Quel imbécile, son père ! "La mère de Josué, malicieuse, demanda alors un sourire en coin" -> La mère de Josué, malicieuse, demanda alors, un sourire en coin "ses convictions il se les garde !" -> ses convictions, il se les garde ! Deux points sembleraient plus judicieux dans cette phrase... "Saul l'avait prédit, le combat serait incessant tant la cupidité et l'égoïsme empoisonnent le cœur de l'homme." -> Saul l'avait prédit : le combat serait incessant tant la cupidité et l'égoïsme empoisonnent le cœur de l'homme. Merci pour ce partage ! |
hersen
3/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Moralité : on en prend un autre et on recommence, en plus serré.
Une uchronie qui pourrait se décliner à l'infini tant l'homme se complaît dans son attachement à un dieu. Finalement, peu importe lequel, un clou chasse l'autre. Et dieu ne vient pas du ciel, ce sont les humains qui le place dans l'endroit le plus improbable, afin d'être sûr de ne jamais le trouver. Ainsi donc, la légende "vivante" perdure par les hommes eux-mêmes. Il y a, je ne sais si c'est voulu par l'auteur, un mélange religion-politique à la fin. C'est bien vu. Le texte se lit bien, l'auteur a su éviter le piège des textes historiques surchargés de descriptions ou de détails. Ici, on va droit au but. Merci de la lecture. |
Donaldo75
5/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
J'ai bien aimé cette nouvelle que je trouve bien écrite mais je suis déçu par la seconde partie. En fait, la force de la première partie réside dans le fait qu'elle traite bien du thème imposé sans mettre de gros sabots, expliquer à tout-va le pourquoi du comment pour que le lecteur lambda ne se perde pas dans les dédales de sa propre imagination. Et c'est à ce niveau là que la seconde partie fait perdre de la force au texte. Sinon, le thème proposé pour cette uchronie est ambitieux et c'est bien l'ambition; il faut dire que je voyais mal un auteur du site réussir à faire passer les vacances de madame Michu, son mari et son chat au camping de Plouezennec sur Bozon, dans ce concours. |
papipoete
11/10/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour " concurrent "
Chaque jour, je voyais ce mot " uchronie " sans me soucier de sa signification... jusqu'à ce qu'un ami place ce terme dans une conversation ! Je viens donc lire cette vie de " juif " qui n'en finit pas de s'écrire depuis les lustres ! D'un côté d'aujourd'hui, on voit Jésus tourmenté d'avoir remué les foules, mais ne finira pas cloué en croix ! De l'autre, un peu plus loin que nos jours, les juifs sont toujours " embêtés " mais non pas persécutés, et ne finissent pas leur vie comme le " fils de Saül " ... La première partie me plaît davantage que la seconde, avec ce côté " bonhomie " du préfet romain qui semble un bon bougre ! je crois lire matière de notre catéchisme, mais en bien moins ennuyeux ! La seconde époque se déroulant à Paris ( le véldiv n'y existerait pas 60 ans plus tôt ) est moins captivante et cette version de la traque des juifs me paraît tirée par les cheveux ! J'aurai appris le sens de 2 termes ; uchronie et A.U.C. en une seule lecture, et cette uchronie, si elle était la couleur de la véritable histoire juive put changer la face du monde ! La seconde |
GillesP
16/10/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai bien aimé la première partie, qui aboutit à la non-crucifixion de Jésus. La seconde, en revanche, me semble trop courte et trop allusive. Je n'ai pas bien compris les conséquences de l'uchronie. La religion chrétienne ne s'est pas installée, soit. Mais qu'elle est celle qui domine ? Le judaïsme ? Il n'y a pa assez d'indices pour moi. Cette interdiction de s'enrichir vient d'où ? Le fait de dédaigner les richesses terrestres vient bien de l'enseignement de jésus, non ? Je ne suis peut-être pas assez calé dans l'histoire des religions...
Un petit detail: je chipote, mais il me semble qu'il y a une erreur de date: on ne devrait pas se situer en 720 mais en 786 (753, date de la création de Rome + 33, l'âge supposé de Jésus au moment de sa crucifixion). L'auteur a soustrait au lieu d'additionner. Il me semble qu'il y a aussi des maladresses dans certaines phrases, mais elles ont été signalées dans le commentaire de jfmoods. Bonne chance pour le concours. |
cherbiacuespe
3/11/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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L'auteur fait le parie que tout s'est joué lors du procès de Jésus. Pourquoi pas. Mais la deuxième partie me laisse perplexe.
La religion Chrétienne n'a pris de l'ampleur qu'à partir du moment où Constantin en a fait fait la religion officielle de l'empire et pour des raisons purement politique, afin d'assoir son pouvoir et celui de l'empire. Elle faisait face jusque-là à d'autres religions toutes aussi prégnantes partout dans l'impérium et à Rome même (notamment le Mithraïsme). Et c'est ma seule contestation dans le domaine historique. Bien écrit, dialogues concenables, bien conceptualisé en deux parties avec un intermède un peu obscur s'il n'est pas expliqué. Cependant, je comprends, Malitorne, si vous me dites que c'est au lecteur de faire un petit peu de travail de recherche. Je le ferais, mon ami. Vous comprendrez donc que je ne situe pas le basculement à la même période que vous. Pour moi le procès de Jésus n'a pas l'importance que vous lui donnez. C'est la décision de Constantin qui me paraît décisive et ses prérogatives pour imposer le Christianisme partout en terre romaine (et il ne faisait pas bon contester). Une uchronie risquée dont je salue le courage. |